Tout petit roman, une centaine de pages, centré sur une peine d'amour et une maladie grave.
Jeanne se vide de son sang. Son coeur saigne de l'absence de l'autre, mais son corps saigne aussi, des hémorragies à répétition.
C'est son quotidien de douleur et d'interventions médicales, de courage et d'apitoiement qu'elle raconte en cris déchirants, de gémissements d'impuissance et d'appels à l'aide ponctués de tirs de révolte et de combat.
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J’ai pleuré. Je revoyais la petite fille que j’avais été, recherchant désespérément l’amour de ma mère, son approbation, un signe d’elle, un geste qui m’aurait dit que j’étais importante et qu’elle tenait à moi. Elle m’aimait quand j’étais loin. Elle m’aimait quand j’étais forte et que je ne lui demandais rien.
(Le Quartanier, p.112)
J’enseignais « Mrs Dalloway », je parlais de Clarissa et en même temps, je parlais de moi, de cet espace étrange, difficile à cerner, entre la souffrance et la joie, cette solitude désarmante qui fait perdre aux choses leur sens, et en même temps leur donne une raison d’être.
(Le Quartanier, p.35)