Les fillettes chantantes

"J'avais seize ans. le monde m'offrait ses portes mais je n'en possédais pas la clef.Je n'aimais jamais les jeunes filles qui eussent pu m'aimer.Je fuyais le possible et recherchais 'autre chose' incertain et vague."
Olivier, le jeune héros de Robert Sabatier, réapparait dans Les fillettes chantantes, adolescent pétillant comme un simple mousseux décapsulé.
Dans David et Olivier, il chahutait rue Labat, insouciant, joueur,affectueux, aux côtés de son ami juif.
Dans Trois sucettes à la menthe, sa mère la belle mercière décédée,enfant triste et rêveur,passionné de lecture, il était adopté par son oncle Henri, débonnaire, et sa tante Victoria autoritaire, imprimeurs et bourgeois.
Dans Les noisettes sauvages, il passait des vacances inoubliables à Sauges chez le pépé,la mémé et l'oncle Victor et retrouvait ses repères pour s'ancrer dans la vraie vie.
Seize ans. Apprenti imprimeur, Olivier se cache pour bouquiner au "sommet d'une tour de rames de papier" et "écrit des vers dont il compte les syllabes sur ses doigts"."
-"Olivier! Olivier!"
"La barbe!"
"Neveu du singe" pour les uns,"Jean de la lune","Court-les-rues", pour les autres, il est surtout "Joli coeur" pour les gars de l'imprimerie Lucien, le grand David et le beau Gil, qui, moqueurs,le voient tournicoter autour de sa pulpeuse cousine Ji sans jamais oser se jeter à l'eau.
Le voilà mordu!
Mais en 1938, toutes les filles sont belles!
Et sur les couvertures de "Marie Claire" alors là!
Et si l'on croise par inadvertance, une comédienne au charme fou et à la voix rocailleuse, genre Junie Astor,c'est encore plus...planant!
"C'est Elle!"
Qui?
La femme fatale, dont Olivier est toqué.
Ah, non, il y a aussi Vivy,la jeune épouse d'un industriel.
"Snob à en crever" médit la tante.
"De splendides épaules" sussure l'oncle.
Olivier,sans piper mot, se contente de rougir, surtout lorsque Vivy, qui ne s'habille que chez Shiap' ou Coco, dégrafe son blanc soutien-gorge pour dévoiler une peau cuivrée par le soleil de Juan les pins.
Ouf!
Beaucoup d'amour, ou plutôt d'amourettes,de béguins et d'émois amoureux dans ce livre frais.
De l'amitié aussi, car de bouquinistes en libraires, Olivier, lecteur insatiable, rencontre Samuel qui fréquente les philosophes du quartier Latin. Voilà les clefs du royaume,celles de la culture qui ouvrent les portes d'un monde insoupçonné, celui de Sartre et des intellectuels.
Et puis Les fillettes chantantes est une véritable fresque historique.
1938, c'est l'avant guerre et ses progrés: le poste TSF "multi-inductance",le cinéma,l'aéronautique, mais aussi les rumeurs qui s'amplifient.
"Cet Hitler, qu'est-ce qu'il a dans la tête?"
On distribue des tracts :"le juif et la France" .
Et puis la mobilisation est décrétée,et puis la guerre déclarée, et puis,et puis, une autre époque, celle des alertes et de la peur au ventre.
Mais Olivier-Robert possède sa propre lumière, tissée de brins de poésie.
Robert Sabatier, signe là le dernier volet de sa saga dont la trame a été largement piochée dans ses propres souvenirs puisqu'orphelin très jeune il a vécu à Montmartre.Ecrivain prolifique,résistant, connu du monde littéraire, membre de l'Académie Goncourt, ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues et portés à l'écran.

Ce livre a un côté désuet qui peut attirer certains lecteurs. C'est aussi la description d'une certaine époque avant la seconde guerre mondiale.

Moi, je n'ai pas accroché et j'ai arrêté ma lecture en cours de route. le narrateur me semble trop narcicique.

Les fillettes chantantes est le quatrième opus de la série du Roman d'Olivier. Il a été publié en 1980.

Dans cet épisode, nous retrouvons le personnage principal d'Olivier durant la période de ses 16 et 17 ans qui couvrent historiquement les années 1938 et 1939.

Le jeune homme a quitté l'école et travaille désormais à l'imprimerie de son oncle. Il rêve de devenir poète et aime l'ambiance estudiantine de Paris.
Ce roman correspond à l'initiation d'Olivier : il y découvre le monde du travail, l'amour, et l'amitié.

Personnellement, j'ai trouvé les premiers chapitres particulièrement poussifs mais sur la fin, bien sûr, arrive la période noire de la seconde guerre mondiale. L'auteur, qui en a été le contemporain, a particulièrement bien décrit cette période vue au travers des yeux de son personnage principal. le livre s'arrête au moment où la guerre est déclarée et où les hommes commencent à être mobilisés.

D'une façon générale cette série a toujours l'intérêt de faire office de témoignage des périodes couvertes par le récit. J'apprécie beaucoup ce côté authentique et descriptif à la façon Emile Zola.

En ce qui concerne cet opus, ce ne sera probablement pas mon préféré. Je me suis vraiment ennuyée au début et honnêtement le coté initiatique d'un adolescent est un sujet qui ne m'a pas particulièrement passionnée. Vite, la suite …

Voici un auteur très populaire au près de nos parents. Personnellement c'est une autobiographie très intéressante à lire au niveau de l'époque. L'histoire se passe en plein milieu des années 1980. J'ai adoré en connaître plus sur cette époque car mes parents on eu 20 ans entre 1983 et 1984. Comme on dit les 20-25 ans ce sont les plus belles années et je suis d'accord. En dehors de ça, ce livre est très ennuyant et sans intérêt
Lien : http://leschroniquesdemilie...

J'ai beaucoup aimé.