AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 8444 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre a donc fait scandale ?..
Aujourd'hui, on ne peut que s'en étonner mais il est vrai qu'à l'époque, la vie facile et oisive que mènent Cécile et son père, adepte des liaisons passagères, devait être considérée comme choquante.
Pensez, quel mauvais exemple pour une jeune fille !

"Car que cherchions-nous sinon plaire ?"

Le récit baigne dans une atmosphère estivale faite d'insouciance et de nonchalance qui sent la crème solaire et le sel marin mais qui n'empêche pas les sentiments de s'exacerber jusqu'au drame.
Car la jeune fille de 17 ans, frivole et arrogante, ne peut pas laisser Anne, sérieuse et posée, détruire cette liberté en épousant son père.

"Nous avions tous les éléments d'un drame: un séducteur, une demi-mondaine et une femme de tête".

Comme beaucoup d'adolescents, elle est en proie à des sentments ambivalents, passant de la manigance au remord, de l'admiration à la rancoeur, à la fois inconsciente et cruelle.

Ce court roman se lit très agréablement.
Le style de Sagan m'a séduite dans sa fluidité, sa justesse.
Heureuse d'avoir enfin découvert un peu de l'univers de la "reine du drame bourgeois".
Commenter  J’apprécie          3910
Mon premier Sagan (Françoise), que je viens de refermer mais que je rouvrirai pour en relire de jolis morceaux.
L' histoire est simple et étonnement moderne, sinon intemporelle: Des vacances qui s'annoncent belles et paresseuses, entre un père, sa fille adolescente et sa maîtresse. Ces trois-là s'entendent dans un modus vivendi d'indulgence et d'acceptation mutuelle. le sentier de ces vacances sur la Côte d' Azur semble tracé, avec insouciance et flirt pour la jeune Cécile.
L' arrivée non programmée d'une quatrième joueuse dans la partie, va chambouler cet aimable équilibre: Anne, la quarantaine, consciente de son intelligence et des derniers feux de sa séduction: Elle chasse Elsa (la maîtresse), pour épouser Raymond (le père) à la rentrée à Paris! elle exige une sorte de soumission de ceux qu'elle semble déjà considérer comme son mari et sa fille. Elle est impatiente, trop pressée, trop sûre d'elle et de son intelligence qu' elle croit supérieure et (surtout) appropriée. En voulant brider Cécile dans sa liberté et sa relation avec le gentil Cyrille, Anne va se faire une ennemie au lieu d'une alliée précieuse...
Françoise Sagan, du haut de ses dix-huit ans, nous conte de façon limpide ce drame de l'incompréhension entre les protagonistes d'une pièce qui s'emballe et finira...mal.

Un mot sur le contenant de ce beau roman:
L' édition que j'ai trouvé est un exemplaire fatigué du numéro 772 du Livre de Poche, imprimé en 1973. La couverture en est assez hideuse, à mon goût, tout-à-fait raccord avec le titre Bonjour tristesse.
Trouvé dans la librairie de l' Emmaüs près de chez moi, pour un prix plus que modeste, ce poche contenait une sorte de surprise: le ou la lectrice précédente a collé sur le revers de la couverture et sur la première page deux entrefilets avec photo relatifs au décès de l' auteure!... Et Françoise Sagan de me regarder avant que je n'entre dans son récit...
Commenter  J’apprécie          361
Dans une somptueuse villa de la Côte d'Azur, Cécile, l'héroïne de ce roman, ne prête aucune attention particulière aux relations de son père Raymond, pour la gent féminine. Les femmes ne font que passer dans sa vie et n'entachent aucunement le lien qui les unit. Tous deux aiment la vie et la croque à pleines dents, coulant des jours heureux dans une totale insouciance. Cette vie dissolue semble cependant menacée par l'arrivée d'une certaine Anne Larsen. Devinant l'intention de son père d'épouser cette nouvelle femme, Cécile, fermement décidée à poursuivre cette vie frivole qu'elle partage avec son père, va tout mettre en oeuvre pour mettre fin à ce projet.

Dans Bonjour tristesse de Françoise Sagan, le décor est bien planté. Dès le début, on devine l'oisiveté de cette vie facile menée par Cécile, son père et sa dernière conquête, Elsa. Au fil des pages, la tension monte crescendo, laissant planer l'ombre d'une menace de plus en plus sombre sur Anne.

Un roman court, écrit simplement, dans lequel le personnage de Cécile irrite, déroute et surprend jusqu'au dénouement final.
Un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          356
Pour un coup d'essai - « Bonjour tristesse » est le premier roman de Françoise Sagan, écrit à dix huit ans - il faut bien admettre que c'est un coup de maître.
Publié en 1954, dans la France de René Coty, un petit roman est très « nouvelle vague » : Cécile passe des vacances nonchalantes sur la côte d'azur en compagnie de son père veuf, très séducteur, lui-même accompagné de sa maîtresse, Elsa, une demi-mondaine.
Passeront d'autres personnages comme Anne et Cyril dans cette vie de farniente où Cécile découvrira l'amour, la jalousie, puis finalement la tristesse dans les conséquences dramatiques d'une machination stupide mise en place pour détourner son père d'une nouvelle conquête…

Un petit ouvrage de 188 pages qui propulsera son jeune auteur dans la richesse et sous les projecteurs. Malgré le scandale, de nombreux auteurs prendront fait et cause pour « phénomène » et non des moindres : Paulhan, Bataille, Arlan, Caillois… Elle gagnera l'amitié de julien Green et Michel Déon
On entend souvent parler de « la petite musique » de Françoise Sagan. Il s'agit bien là d'une petite musique, légère et nonchalante… insouciante et désabusée ? Sans doute… Nouvelle vague, c'est sûr !
Commenter  J’apprécie          340
Relecture.
Ce livre choqua la société bien pensante des Trente glorieuses. Choquée, mais avide de lire ce livre scandaleux!
Un vaudeville qui s'achève en tragédie.
Cécile est une adolescente qui ne mesure pas la conséquence de ses actes, son père un fêtard frivole qui n'a aucune expérience de l'éducation d'un enfant, Anne est quelque peu psychorigide. ..
Des personnages que l'on rencontre chaque jour.

Un premier roman qui va révéler une écrivaine prolixe mais dans chacun de ses romans, on va retrouver cette petite musique si caractéristique de l'oeuvre de Sagan

Commenter  J’apprécie          332
Une première lecture, il y a plus de quarante ans m'avait laissé dans la tête l'ambiance légère, libertine et provocatrice d'une époque passée. Tombé par hasard à la médiathèque sur la version audio, j'ai eu envie de "relire" ce roman pour confronter mes souvenirs à ma perception d'aujourd'hui. Je n'avais conservé aucun souvenir de l'histoire et l'oublierai sans doute de nouveau bien vite, tant elle n'est faite que de frivolités. Et pourtant, la musique légère et nonchalante, la jeunesse fraiche, désabusée et provocatrice, l'insouciance, qui se dégagent du texte, et dont l'ambiance m'était restée, n'ont pas vieilli, malgré un milieu très typé "favorisé" avec villa sur la côte d'azur et vouvoiement de rigueur. L'écriture dans un français parfait où l'on ne boude pas les imparfaits du subjonctif est très agréable. Un roman qui a justement marqué son époque.
Commenter  J’apprécie          334
La jeune Cécile, 17 ans est en vacances sur la côte avec son père, un séducteur invétéré et un bon vivant. Elsa, la dernière conquête de celui-ci les accompagne. La vie n'est alors que rires, baignades et bains de soleil. Jusqu'à l'arrivée d'Anne, une femme très différente de Elsa. Froide, intelligente, peu exubérante elle n'en est pas moins très désirable. C'est une amie au père de Cécile, mais une ambiguïté va vite s'installer...Quant à Cécile elle fait la rencontre d'un jeune homme qui donner une saveur nouvelle et excitante à son été. La jeune fille éprouve à la fois de l'admiration et une grande rancoeur envers Anne qui a mis la corde au cou de son père. En effet ils prévoient déjà de se marier...Cécile veut à tout prix conserver cette vie de bohème luxueuse en compagnie de son père, alors elle a tôt fait de se liguer contre Anne, malgré la fascination que celle ci lui procure.
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui a pour moi le goût inimitable de l'été. Si l'on tend l'oreille on peut presque entendre d'entre ses pages le bruit des vagues, sentir le soleil sur sa peau et éprouver la passion des premiers émois adolescents.
Ce roman est court, mais très efficace. le personnage de Cécile est fascinant, avec ses sentiments complexes, son lunatisme et ses frasques. La force du roman est son terme universel : l'adolescence, les premiers amours, les rapports familiaux...Le livre se lit presque d'une traite et on en ressort pensif et frappé par le talent de l'auteure. L'histoire vue à travers le prisme de la jeune Cécile est formidable. Ici, pas de démonstration spectaculaire, fantastique. Les personnages sont le coeur de l'oeuvre. Avec leurs joies, leurs tourments, leur difficulté à se comprendre, ils sont véritablement humains, passionnés et passionnels. Tout en subtilité, ce court roman met en lumière les différences de jugements, de sensations et d'émotions entre tous. Un classique, qui se lit très facilement, parfait pour l'été. Et que dire de la fin, qui conclut magnifiquement cette oeuvre éblouissante de simplicité complexe ( oui, oui ça existe ! ) J'ai la chance de lire ce livre léger, insouciant en étant moi même adolescente, ce qui change la lecture à mon avis...
Commenter  J’apprécie          315
Premier roman à consonance psychologique de Françoise Sagan, alors mineure lors de la conception de l'oeuvre, "Bonjour tristesse" a fait scandale lors de sa sortie bien que favorablement salué par la critique.

La narratrice, Cécile, a 17 ans. Avec son père (veuf), Raymond, et sa (jeune) compagne, Elsa, elle part en vacances dans une villa sur la Côte d'Azur, pour fuir la capitale.

L'adolescente y fait la connaissance de Cyril, un étudiant plus âgé qu'elle, dont elle tombe amoureuse rapidement avant de passer à l'acte. Cependant, son père a invité Anne Larsen, une ancienne amie de la mère de Cécile, qui les rejoint dans la villa.

Très vite l'amie de la famille va tomber amoureuse du père de Cécile. Si bien qu'au cours d'une soirée au casino, le père de Cécile va quitter Elsa et se fiancer à Anne.

Cette nouvelle relation va décontenancer Cécile, d'autant plus qu'Anne va empêcher Cécile de voir Cyril en l'incitant à réviser pour la session de rattrapage du bac.

Cécile en devient aussitôt jalouse tant elle a peur de perdre la complicité, l'insouciance et le laisser-vivre qu'elle avait auparavant avec son père qui se trouve désormais sous l'influence sinon l'emprise d'Anne.

Cécile va imaginer et mettre en place un complot dans l'espoir qu'Anne soit remplacée par Elsa, la compagne éconduite. Elle parvient ainsi à convaincre Elsa et Cyril de simuler une liaison amoureuse ayant pour but de rendre Raymond jaloux.

La singularité de ce couple va ainsi provoquer le père de Cécile qui ne va pas rester longtemps indifférent. Anne va découvrir cela , se trouver trahie et s'enfuir, sans écouter Cécile qui s'efforçait de lui expliquer la situation et son dramatique scenario.

Anne Larsen va avoir un accident sur la route et décèdera. Cécile ressent dès lors beaucoup de remords et découvre à la fin du livre un nouveau mot: Tristesse...

C'est cette mort tragique qui en fin de roman n'aura de cesse de hanter la jeune Cécile : si elle va ainsi retrouver sa vie d'avant avec son père, elle va également analyser cette relation différemment et ressentant que quelque chose s'est définitivement brisé en elle. L'auteur aborde ainsi dans le cours des années 1950 les principaux thèmes que sont les rapports familiaux, la jeunesse et ses espoirs, la trahison, la manipulation, la tentation d'une vie facile et l'espoir du bonheur. 
Commenter  J’apprécie          291
Eté 1954. Cécile est une adolescente en proie aux premiers émois amoureux. C'est l'été et et la villa que son père a loué, au bord de la Méditerranée, lui offre le luxe de la farniente et des premiers jeux amoureux. Son père batifole avec sa compagne du moment. Tout ce petit monde s'amuse bien jusqu'à ce qu'une ancienne amie vienne perturber cette parfaite image du bonheur en leur rendant visite.

Un court roman qu'on ne présente plus (352 critiques sur ce site).
J'ai aimé la plume de l'auteure et son héroïne, sa sensibilité charmante sur la découverte du plaisir amoureux et sa glissade vers des jeux plus cruels.
Le point fort de ce livre, selon moi, c'est la dichotomie entre le plaisir et la culpabilité que ressent simultanément l'héroïne, comme si ces deux sentiments ne sauraient être distincts.
Mme Sagan manie les mots à la perfection. L'écriture est rythmée et parfaitement maîtrisée.

Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          290
Eh bien non, je ne l'avais jamais lu. Une part de préjugés probablement. Je classais Sagan dans les sartriens, et comme je suis camusien...
Trop stéréotypés ces jugements, y compris sur moi-même. Alors le mieux c'est d'aller y voir. Et je l'ai trouvé brillant ce petit roman. Un peu clinquant même. C'est plein de vivacité, d'introspection rapide, qui touche souvent juste, d'étonnement de la découverte, mais sans beaucoup de gaieté. le titre est donc bien choisi.
Parmi les références qui me sont venues à l'esprit, j'en retiens deux. Stefan Zweig pour la dissection de ses propres sentiments, et surtout Alberto Moravia (Le mépris!) pour la netteté de l'écriture qui fait mouche. Il y a aussi comme du marivaudage un peu sombre. En tout cas, elle était drôlement douée la petite Françoise. J'y reviendrai peut-être bien à Sagan, elle m'a épaté.
Commenter  J’apprécie          280




Lecteurs (33398) Voir plus



Quiz Voir plus

Bonjour tristesse

Ce roman est le premier de Françoise Sagan. À quel âge l'a-t-elle publié ?

17 ans
18 ans
19 ans

10 questions
302 lecteurs ont répondu
Thème : Bonjour tristesse de Françoise SaganCréer un quiz sur ce livre

{* *}