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sur 8442 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bonjour tristesse est un titre de livre que j'ai souvent entendu quand j'étais plus jeune mais que je n'ai jamais osé lire. Il faut avouer que la littérature dite "classique" n'est pas mon genre préféré. Je préfère les romans imaginaires, où je peux m'évader dans un autre univers.
Mais grâce à Babelio et à ses challenges, je lis de tout. C'est ainsi que, pour le challenge solidaire, j'ai fait l'acquisition de ce court roman de Sagan. Court, mais culte. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue par ma lecture.

Cécile, 17 ans, nous raconte cet été 1954 qu'elle a passé avec son père, veuf depuis de nombreuses années, au bord de la Méditerranée. Cécile est une jeune fille/femme très libre, habituée aux frasques sentimentales de son père, un vrai don Juan. Alors c'est avec un vrai plaisir qu'elle aborde ses vacances aux côtés de son père et de sa nouvelle compagne, Elsa, une jeune et jolie rousse avec qui elle s'entend plutôt bien.
Les vacances s'annoncent bien, mais c'est sans compter Anne, une amie de longue date de la famille, qui, sur l'invitation de Monsieur, débarque comme la 3ème roue du carrosse, avec des idées bien arrêtées.
Alors, Cécile, va passer par toutes les émotions inimaginable : tendresse, peur, joie, exaspération... car Anne, elle l'aime bien, mais elle n'est pas comme elle et son père, trop droite, trop "conforme".
Mais lorsqu'Anne interdit à Cécile de voir son amourette d'été, Cyril, là c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est ainsi qu'elle va élaborer un plan machiavélique pour qu'Anne fiche le camp. Mais là encore, Cécile est indécise. le plan est lancé, mais elle a des remords sauf lorsqu'Anne lui fait des remarques qui ne lui plaisent pas. Là, elle ne regrette absolument pas la machination qu'elle a mis en place. Une vrai girouette, l'adolescente dans toute sa splendeur.

Bonjour tristesse, c'est cela, un éventail d'émotions condensé en 150 pages. C'est l'histoire d'une adolescente qui se rebelle contre une forme d'autorité qu'elle ne veut pas accepter, mais qui en son for intérieur se rend compte qu'un peu de stabilité ne peut pas faire de mal. Et puis, que finalement non, l'anti-conformisme il n'y a rien de mieux. C'est l'histoire d'amour entre une fille et son père, entre un homme et une femme (des femmes serait plus juste). C'est une bouffée de Mistral additionné d'un soupçon de sel Méditerranéen. C'est une très beau livre qu'il faut avoir lu au moins une fois dans vie.
C'est chose faite. Merci Babelio

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J'ai lu mon premier Sagan ! J'ai enfin lu Bonjour Tristesse !

Que dire ? C'est un récit court mais entraînant dont chaque page tournée nous laisse présager une issue dramatique… Mais à quel point ?

Le titre est éloquent, de cet été passé à la mer, baigné de soleil, bercé par l'odeur des pins, ne restera que la tristesse d'un événement qui aurait pu être évité…

Cécile et son père sont des êtres superficiels, égoïstes, qui ne vivent que pour s'amuser, s'enivrer, séduire, sans que cela ne porte à conséquence. Ils sont complices, comparses et après tout, cela leur convient. Cécile sort du couvent et cette vie de débauche elle la vit avec curiosité et s'y habitue naturellement. Son père est un séducteur, c'est ainsi et l'on s'y fait. Alors, aucune surprise lorsque ce dernier décide de partir en vacances avec sa fille et sa conquête du moment dans une magnifique villa de bord de mer. le vrai problème, c'est plutôt lorsque son père décide d'inviter une ancienne amie, a des années lumières de leur mode de vie, une amie charmante, droite et posée qui aura tendance à mettre de l'ordre dans le “chaos” de leur vie. Et c'est là que les véritables problèmes commencent.

Cécile est une ado de 17 ans, instable et jalouse. Elle n'est pas méchante, mais impulsive. Elle vit ses sentiments, qu'importe leur nature, elle les vit sur l'instant et le temps des regrets lui, n'arrivera que bien plus tard, bien trop tard. Alors quand son père se rapproche trop sérieusement d'Anne, elle ne le supporte pas. Leur équilibre si précaire risque de voler en éclats et pour elle, c'est inconcevable. Alors, Cécile a un plan. Un plan qui aura de lourdes conséquences.

Aucun des personnages ne m'a inspiré de réelle sympathie, la narration souffre de quelques raccourcis, les personnalités sonnent creux et sont totalement clichées, chacun étant enfermé dans son rôle. Et il est bien dommage que l'autrice n'ait pas abordé la psychologie avec plus de substance... Mais, le récit en lui-même se suffit et m'a absorbée, à chaque page tournée, il me fallait savoir. Je devais savoir où cette histoire allait mener. Comment ce bel été si prometteur allait se terminer…

Challenge Multi-Défis 2022
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Difficile de résumer Bonjour tristesse, alors qu'il s'agit d'un livre très court. Court et dense. Plein. Emouvant, intrigant, fascinant, captivant aussi. Il m'a rappelé par certains côtés Les liaisons dangereuses. Car c'est à un jeu dangereux que se livre Cécile, qui découvre en même temps l'amour physique (car elle semble plutôt dépourvue de sentiments...) et le pouvoir qu'elle peut exercer sur les êtres qui l'entourent.

On passe tour à tour de l'admiration au dégoût pour cette adolescente qui sait si bien mener son monde. On éprouve de la pitié et de l'indifférence pour ces adultes qui gravitent autour d'elle, futiles et superficiels le plus souvent, infatués très souvent.

Roman écrit en 1953, il n'a pas pris une ride à mon avis. Simplement parce qu'il s'attache aux sentiments, aux relations (in)humaines. C'est intemporel.
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Françoise Sagan n'avait que dix-huit ans lorsqu'elle a publié Bonjour tristesse en 1954, son premier roman qui fit scandale, écrit en six semaines et récompensé la même année du Prix des Critiques. Qualifiée par François Mauriac de « charmant petit monstre de dix-huit ans », tel que mentionné sur la page Wikipédia de l'oeuvre, c'est un « charmant petit monstre » - un petit monstre d'égoïsme - qu'elle met en scène avec cette Cécile de dix-sept ans, en relation fusionnelle avec son père, et qui va intriguer, suivant l'arrivée d'Anne dans la vie de ce dernier, tout entière occupée à la préservation de leur mode de vie, fait de fêtes et de frivolités. Ce qui aura des conséquences tragiques, mais peu tragiquement ressenties chez ces deux êtres semblables, qui reprendront bien vite le cours de leurs vies. Même si le texte date d'une autre époque, cela se lit de façon très actuelle, tant la découverte de l'amour est une expérience universelle, et ayant tous et toutes eu cet âge, il est facile de s'identifier à elle, dans la justesse des sentiments décrits, et de s'y attacher. Une bien belle découverte.
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J'ai aimé cette histoire, les doutes et réflexions de cette jeune femme tiraillée entre deux attitudes, entre son désir de légèreté et celui de "se ranger" dans une vie plus sûre, plus traditionnelle, tirant les ficelles psychologiques en apprenti sorcier et se brûlant les doigts...
Je découvre l'écriture de Françoise Sagan et je l'aime car lorsque je la lis, je suis Cécile, celle qui doute, celle qui se laisse aller à la paresse, celle qui découvre l'amour, celle qui n'aime que l'inconstance du moment présent.
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Elle a 17 ans et passe l'été dans une villa avec son père, homme élégant, charmant et séducteur. Il lui a manqué car elle a vécu toute son enfance et adolescence en pension. Cela fait deux ans qu'ils apprennent à se connaître, à vivre ensemble et, que cette vie est joyeuse, frivole presque futile.
Mais Anne arrive et va s'immiscer dans ce duo. Cécile fomente un plan pour les séparer alors même qu'elle admire Anne.
Et puis Cécile croit rencontrer l'amour ; tout cela est inextricable.
Les joutes verbales sont savoureuses.
Le livre fit scandale à l'époque ; quoi les femmes peuvent éprouver du désir, du plaisir ?
Pas de scandale aujourd'hui, c'est très soft mais un vrai plaisir de lecture. C'est gai mais profond, c'est amusant et sérieux, il y a des remords mais aussi de la légèreté.
C'est formidablement écrit. Comment peut-on écrire pareillement à 17 ans ?
Un livre culte à lire ; on n'en sort pas déçu.
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Une relecture au programme de ce week-end et le plaisir de retrouver l'écriture fluide de Françoise Sagan .
Sous un beau soleil, au bord d'une mer calme et reposante,dans une belle villa du sud de la France, parmi des gens aisés, une jeune fille de 17 ans découvre l'amour, la manipulation, le pouvoir,... elle se découvre.
Ce livre au ton faussement léger, à la fois cruel et doux, n'est que paradoxe ! La vie en somme ...
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La narratrice, Cécile, se souvient de cet été-là, celui de ses 17 ans. Elle accueille la tristesse en plongeant dans ses souvenirs.

Elle vit alors avec son père Raymond, un veuf d'une quarantaine d'années. Son père loue une villa pour l'été. Il est accompagné de sa jeune maîtresse de 27 ans, Elsa. le trio compte bien profiter de la beauté de l'été au bord de la mer et de courir les événements mondains. Ils vivent de légèreté, de soleil, de plaisir. Toutefois, l'arrivée d'Anne, une belle amie de la mère défunte, vient bouleverser l'ordre établi. Anne est plutôt stricte, de bon goût et elle privilégie le savoir-vivre, l'intelligence.

Anne amène progressivement Cécile à reprendre les études pour réussir son baccalauréat et à accepter ses échecs scolaires l'empêchant ainsi de poursuivre son été sous le signe du plaisir, car l'adolescente entretient un amour de vacances avec Cyril, un jeune étudiant en droit. Mais encore, un triangle amoureux voit le jour entre Raymond, le séducteur, Elsa, la jeune maîtresse trop belle, et Anne, la femme mature, distinguée. Anne croit que Raymond est son véritable amour.

Lorsque Raymond et Anne annoncent qu'ils vont se marier, Cécile perçoit la fin de la relation père-fille axée sur l'oisiveté et la légèreté. Elle le prend mal et va tenter le tout pour le tout en créant un jeu axé sur la jalousie, le désir, la vengeance afin que le couple Anne-Raymond se sépare et ce, même si elle aime Anne et la respecte. Cécile manipule les règles selon son bon vouloir, mais elle ne sait pas que tout a un prix et que son immaturité engendrera des conséquences catastrophiques voire dramatiques.


Bonjour tristesse
Cruelle adolescence

Les personnages adolescents sont souvent présentés dans les romans comme cruels, insensibles, manipulateurs, oisifs. Nous pouvons penser aux Enfants terribles de Cocteau, à ceux des Chambres de bois d'Anne Hébert ou à ceux du Nez qui voque de Réjean Ducharme. Françoise Sagan n'échappe pas à la règle avec sa Cécile. Cette jeune fille de 17 ans m'apparaît assez terrible. Cécile décrit son été en toute légèreté presque avec désinvolture. Elle accueille la tristesse qu'elle présente dès le merveilleux incipit. Elle associe cette tristesse à la solitude, à un drame dont elle seule connaît le secret.

Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le bon nom grave de tristesse. C'est un sentiment si complet, si égoïste que j'en ai presque honte alors que la tristesse m'a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l'ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd'hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.

Cécile décrit deux mondes : celui de l'enfance rempli de jeux, d'oisiveté, de légèreté, de facilité, de distractions et celui des adultes marqué par les relations, l'argent, les responsabilité, les conventions sociales. Cécile et son père appartiennent à la première catégorie. Son père refuse de vieillir et il a choisi depuis qu'il est veuf une vie facile sous le signe des conquêtes amoureuses. Cécile vit en fusion avec lui. Elle lui voue un amour inconditionnel. Cécile et son père sont dans une recherche du plaisir immédiat. Leur bonheur en dépend. D'ailleurs, pour lui, il importe peu que Cécile obtienne son baccalauréat puisqu'il mentionne que sa fille trouvera bien des hommes pour la faire vivre.

Anne appartient à la deuxième catégorie. Elle représente la femme mature, intelligente, qui pose les lois. Cécile ne veut pas de ces lois, bien au contraire, elle les rejette de toutes ses forces d'adolescente. Comme lui fait remarquer Anne à propos de l'amour :

«Vous vous faites une idée de l'amour un peu simpliste. Ce n'est pas une suite de sensations indépendantes les unes des autres…»

Je pensais que toutes mes amours avaient été ainsi. Une émotion subite devant un visage, un geste, sous un baiser… Des instants épanouis, sans cohérence, c'était tout le souvenir que j'en avais.

«C'est autre chose, disait Anne. Il y a la tendresse constante, la douceur, le manque…Des choses que vous ne pouvez pas comprendre.» (p. 42-43)

Cécile ne peut comprendre le sentiment amoureux comme lui mentionne Anne. Elle est trop jeune, trop immature, trop légère. Pour elle, l'amour est associé au plaisir, à ce sentiment qu'elle ressent pour son père.

J'ai adoré cette histoire opposant deux mondes… d'une façon cruelle. L'adolescence s'avère la période idéale pour l'exprimer. Rejet des valeurs des adultes au profit d'une satisfaction du plaisir immédiat, elle n'est que pulsion et parfois, on lui dit : Bonjour Tristesse.

Alors, je vous recommande cette lecture. C'est puissant, c'est l'été, c'est la chaleur, c'est la Méditerranée, c'est la cruelle façon d'aimer d'une adolescente…

https://madamelit.ca/2019/09/02/madame-lit-bonjour-tristesse-de-francoise-sagan/
Lien : https://madamelit.ca/2019/09..
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Nous sommes dans les années 50, Cécile a 17 ans. Orpheline de mère, elle vit sa vie cossue et frivole de jeune bourgeoise parisienne en osmose avec son père, jusqu'à l'arrivée de l'altière Anne, au coeur d'un été varois et de leur duo fusionnel...

On est d'emblée frappé par le style de ce court roman, mélange d'académisme et de finesse, fortement emprunt de l'époque à laquelle il a été publié et qui donne au texte un parfum délicieusement rétro.

La toute jeune Françoise Sagan, qui signe ici son premier roman à l'âge de 18 ans y décrit fort bien les ambiguïtés et paradoxes de l'adolescence, son égoïsme et sa soif de liberté, les premiers émois amoureux, l'éveil de la sexualité et la difficulté à entrer dans l'âge adulte.

Cécile emprunte des chemins dangereux et s'y engouffre tout en en percevant les impasses sans toutefois parvenir à y renoncer, ce qui en fait un personnage assez paradoxal et plutôt intéressant.
Tout entier centré sur son héroïne, le roman nous fait apparaître les protagonistes comme des ombres, ce qui donne à l'ensemble une particularité supplémentaire.

Une belle lecture, découverte avec quelques autres babeliotes ;-)
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Le récit se déroule en bord de mer et fond de ciel bleu entre un père veuf adepte des conquêtes d'un soir et sa fille adolescente. J'ai aimé le style de cet auteur que je ne connaissais pas. 17 ans à l'époque ! Frais et plaisant. Bravo. A lire de préférence en période estivale, histoire d'être "dans le bain".....
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