AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 160 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'accorde la moyenne à ce roman à cause du titre emprunté à Baudelaire, qui m'a fait rêver, qui m'a trompée aussi. Françoise Sagan n'écrivait que sur le monde quelle côtoyait, un univers artificiel, dans lequel les gens essaient de se distraire, et où ils boivent comme des éponges. Un texte sans grande envergure ni intérêt qui sera bien vite oublié.
Commenter  J’apprécie          420
On retrouve ici Josée, un des personnages de Dans un mois, dans un an. Josée a épousé Alan Ash sous le coup d'une illusion. « Je te prenais pour un Américain bien tranquille. Je te l'ai dit cent fois, et je te trouvais beau. » (p. 13) Mais Alan n'est pas tranquille : maladivement jaloux, il soupçonne Josée et veut tout connaître de son passé, de ses pensées et de ses envies. « Il ne voyait que par rapport à elle et dans un rapport si systématique de persécuteur qu'elle avait parfois envie d'en rire. » (p. 23) Lassée par cet amour et écoeurée par l'Amérique, elle rentre seule à Paris. Mais Alan la suit, bien décidé à la garder. La reconquête est aisée, mais la même routine s'installe, débilitante et pourtant attendue.
Josée manque toujours du courage de partir et d'abandonner Alan à sa névrose. Elle se laisse faire, se complaît presque dans cette relation qui la rassure puisqu'elle n'en connaît plus d'autre et se soumet à l'asphyxie des sentiments. « Je t'userai, je m'userai, je ne te quitterai pas, nous n'aurons pas de répit. Deux êtres humains doivent pouvoir vivre cramponnés l'un à l'autre sans respirer. Ça s'appelle l'amour. » (p. 52) Alan et Josée tentent d'aspirer dans cette relation glauque de nouvelles forces vitales. L'ami Bernard et l'ami Séverin s'en défendent, mais la vieille Laura se laisse prendre dans le jeu cruel des époux Ash.
Ai-je tort de voir en Josée une figure de Sagan en épouse dépitée ? Je ne connais pas assez bien sa vie pour l'affirmer, mais les accents de l'ennui douloureux que Josée éprouve aux côtés d'Alan sont trop vibrants pour ne pas avoir été réels. Néanmoins, cette Josée m'a agacée : s'aliéner à l'homme qui la blesse est autant égoïste qu'illusoire. Qui peut croire qu'Alan songerait vraiment à se tuer si elle partait ? Il n'est pas de cette trempe. Il est certes faible, mais pas au point d'en mourir.
Si Dans un mois, dans un an m'avait laissée sur ma faim de sentiments plus nourris, Les merveilleux nuages n'a pas comblé le vide. J'ai lu sans déplaisir ce roman, mais avec un agacement latent. L'univers de Sagan est rapidement écoeurant et les gens qu'elle dépeint sont de tristes sires sans panache. Il me reste à lire Des bleus à l'âme, également prêté par Asphodèle. Advienne que pourra.

Lien : http://lililectrice.canalblo..
Commenter  J’apprécie          30
Josée et Alan sont mariés depuis quelques années. Lassée de vivre dans cette prison dorée où amour et oisiveté finissent par tuer les sentiments, Josée décide d'aller prendre l'air à Paris, revivre quelques moments de liberté et retrouver quelques amis/amants. C'est sans compter sur la jalousie d'Alan qui va la rejoindre un peu trop rapidement.

C'est un peu toujours le même thème qu'aborde Françoise Sagan, une jeunesse dorée qui est bien handicapée quand il s'agit de vivre simplement les relations amoureuses ou amicales. Ce texte ne déroge pas ! Un "je t'aime, je te fuis, tu me fuis je te cherche" qui n'en finit pas, de jeux de séductions en manipulations. J'ai eu l'impression de tourner en rond avec les personnages,
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          20
Roman assez court dont l'écriture reste, avec les années, agréable, dynamique et facile à lire.
L'histoire est par contre restée dans les années 1960, où la vie facile, mondaine, alcoolisée dans un milieu social riche, jeune et beau (ou plus ou moins jeune et beau, mais toujours riche ou très aisé matériellement) est décrite en détail, comme une norme. Ce milieu social superficiel est néanmoins décortiqué relativement en profondeur ...
On peut y trouver un certain charme, puisque les relations malsaines d'un couple malade de jalousie et d'irrésolution sont intemporelles et peintes sans concession.
J'avais choisi ce roman sur son titre, qui se réfère au poème de Baudelaire "L'étranger", cité en épigraphe. On cite les nuages, mais on parle en fait de haine et de solitude ...
Commenter  J’apprécie          10
Ce n'est pas mon roman préféré de François Sagan, mais il se lit facilement et reste plaisant du début à la fin. A noter que le couple que forment Josée et Alan apparaissent également dans le roman "Un profil perdu", qui se déroule après celui-ci mais que j'ai lu avant. C'était finalement assez intéressant de lire cette partie de leur histoire avant le dénouement.
Commenter  J’apprécie          00
Ecriture fine, habile et talentueuse, je me suis laissée prendre dans le climat angoissant-comique, mais j'ai finalement été agacée sur la longueur par le complexe de supériorité de l'héroïne (et peut-être de l'auteur), qui joue sans arrêt au pompier pyromane, mais se retrouve malheureuse, à plaindre. L'excès de désinvolture nuit à la crédibilité. J'ai trouvé ce roman oppressant et pas forcément dans le bon sens du terme. Et surtout, très déçue par la fin qui aurait mérité d'être abrégée et plus soignée, plus inattendue. Tout ce suspense, pour rien finalement.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (433) Voir plus



Quiz Voir plus

Françoise Sagan

De combien de livres Sagan est-elle l'auteur ?

Une dizaine
Une trentaine
Une quarantaine
Une cinquantaine

10 questions
130 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise SaganCréer un quiz sur ce livre

{* *}