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EAN : 9782266189996
160 pages
Pocket (02/04/2009)
  Existe en édition audio
3.4/5   160 notes
Résumé :

Josée a perdu sa liberté en épousant un jeune artiste en vogue dont l'apparence bien tranquille cache une jalousie morbide qui rend infernale l'existence commune. Comment Josée, l héroïne de Dans un mois, dans un an, supportera-t-elle cette contrainte ?


Vivre librement, aller où bon vous semble, voir qui vous aimez, dormir, rêver sans que personne vous demande compte de vos rêves, de vos sorties, de vos amis ; Josée a perdu ce priv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'accorde la moyenne à ce roman à cause du titre emprunté à Baudelaire, qui m'a fait rêver, qui m'a trompée aussi. Françoise Sagan n'écrivait que sur le monde quelle côtoyait, un univers artificiel, dans lequel les gens essaient de se distraire, et où ils boivent comme des éponges. Un texte sans grande envergure ni intérêt qui sera bien vite oublié.
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Premier livre de Sagan que je me décide à lire, le titre m'avait attiré "Les merveilleux nuages" ; moi qui adore rêvasser en regardant les nuages.

Eh bien ! j'ai adoré son écriture vive et légère et pourtant le sujet n'est pas vraiment gai, mais tellement réel sans doute et réaliste sûrement.

Un couple marié, lui amoureux fou au point de ne laisser aucune liberté d'actes et de pensées à sa femme, qui veut tout savoir, tout régenter, tout dominer jusqu'à la limite de la névrose et de la "folie douce".

Elle qui n'en peux plus, qui a besoin de souffler, de prendre l'air mais qui l'aime quand même comme une mère aimerait son petit garçon beau et capricieux. Elle ne sait plus où elle en est par moment.

Ils vont jouer à un jeu très dangereux, se tromper, se narguer, se pousser à bout, se quitter, se retrouver et finir comme deux lutteurs exténués.

A l'Amour ????

Pour moi dans cette histoire, il y a certes de l'amour, mais beaucoup de harcèlement aussi, de questionnements sur le vivre à deux, la rupture difficile, et le désamour également.

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« Les merveilleux nuages », trois parties : « Floride », « La pause », « Paris », deux couples : Alan-Josée, Brandon-Eve…
Key largo, en Floride : farniente, plage, pêche en bateau ; en arrière plan, les relations des quatre composantes des deux couples ; ajoutons Ricardo. Pas de doute on est dans un Sagan.

Un retour précipité, une opération…

A vrai dire, je ne comprends pas bien pourquoi j'aime bien Sagan ; elle si éloignée de mes auteurs préférés, Tournier, Déon, Le Clézio, Hesse. J'aime bien cette légèreté de la plume, cette insignifiance du propos… Non…

Vraiment, je ne sais pas…
Je ne sais pas, mais c'est comme ça : « le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point » aurait dit Pascal…
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Roman court et facile. L'art littéraire de Françoise Sagan est maîtrisé donc le style est simple, clair, propre, agréable. Beaux portraits psychologiques fouillés mais le propos est évocateur d'une période aujourd'hui révolue.

Josée et Alan forment un couple très particulier pétrit d'un amour invivable, lui maladivement jaloux, elle maladivement aimante.
Ils vivent en Amérique dans l'oisiveté la plus complète inondée de l'argent facile.
Sans aucun doute est-ce cette oisiveté qui fait prendre à leur couple cette tournure pathologique.
Josée excédée par cette jalousie finira par tromper Alan par moquerie, puis par fuir vers sa France natale tenter de retrouver sa joie de vivre passée dans l'insouciance.
Alan va la retrouver et le manège va recommencer.
Ils vont mêler à leurs psychoses d'autres personnes et les faire souffrir, parfois à l'excès ; les prenant indirectement à témoin, jouant la comédie de la normalité conjugale jusqu'à ce que leurs tourments transpirent.
Après moult provocations Ils finiront par admettre l'impossibilité de leur amour.
« Qu'ai-je fais, murmurait-il, qu'ai-je fais de toi, qu'avons-nous fait ? »
« le jeu est fini »
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Ou l'histoire d'une passion dévastatrice jouée comme un thriller psychologiqueQuatre ans ont passé depuis « Dans un mois, dans un an » et nous retrouvons Josée, avec plaisir !
Mais que fait-elle ? Sur une plage de Key Largo en Floride, mariée à un américain ultra-beau ultra-white, et totalement névrosé ? Elle vit une passion, dans toute sa dimension exclusive, morbide et aliénante. Rien qui ne lui ressemble et elle le sait. Elle a la prescience qu'elle doit, qu'elle va quitter cet Alan, ivrogne à ses heures, riche et incapable de faire autre chose que l'aimer, la martyriser, jaloux de son passé, de tout ce qui peut la distraire de lui. « Mauvaise pièce, mauvais film, mais dont l'auteur ambitieux était son mari et elle ne pouvait s'empêcher de gémir avec lui devant son inévitable échec ».

Voilà, le ton est donné, nous savons que Josée veut se sortir de ce guêpier doré mais n'y parvient pas, mettant en avant comme « alibi », la fragilité psychologique d'Alan et surtout, elle se l'avoue sans l'admettre, un peu, à cause de cette irrépressible attirance qu'elle a de lui. Tout au long du livre, c'est « ni avec toi, ni sans toi ».

Au second chapitre, elle rencontre Bernard, le Bernard écrivain qui publie enfin son livre aux Etats-Unis et chouette, ça y est, on se dit, cette fois, elle va quitter Alan pour de bon. Mais non, Bernard, qui est son double au masculin jouera un rôle de tampon et de messager entre les amants terribles, la prévenant du drame qui couve au-dessus de sa vie. Elle n'en peut plus d'être « traitée non comme un être indépendant mais comme l'objet impuissant d'un amour maladif ». Elle reste en s'absentant, dédoublée et doublée par cette passion qui la submerge et l'étouffe.

Elle s'enfuira seule en Normandie, puis, Alan aidé de Bernard la retrouvera à Paris où ils fréquenteront les cercles parisiens chers à Josée. le coeur n'y est plus pour elle, l'insouciance et la gaieté de sa jeunesse passée l'ont quittée et elle commence à trop boire, non pour l'oublier lui, mais oublier l'erreur qu'est devenue sa vie.

Il est trop tard et nous assisterons à la décomposition de ce couple maudit jusqu'au bout, elle le dit elle-même : « au cinéma non plus, elle ne savait pas partir avant la fin du film»…

Même la fin ne nous convainc pas : se quitteront-ils vraiment cette fois-ci, après qu'elle lui ait avoué l'avoir trompé avec un de ses ex ? Elle lui assure que cette fois « le jeu est fini ».

« Je voulais tout de toi, même le pire » dira-t-il, effondré et « ils restèrent longtemps ainsi l'un contre l'autre comme deux lutteurs exténués ».

Ces merveilleux nuages, titre du poème éponyme de Baudelaire résument très bien l'exclusivité folle de cet amour condamné à mourir asphyxié, mais Sagan sait comme personne insuffler de l'oxygène quand on croit les personnages en état de catatonie avancée et sa petite musique, légère et obsédante, nous tient en haleine pendant 190 pages, délicieusement excédés , délicieusement envoûtés…
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
En rentrant un peu plus tard, un soir, elle trouva Bernard, assis avec eux deux. Il revenait d'un long voyage et elle lui sauta au cou mais il garda l'air sombre. Dès que Laura fut partie, il se tourna vers elle.
"A quoi jouez-vous tous les deux?"
Josée leva les sourcils.
"A quoi nous jouons?
- Oui. Alan et toi. Que voulez-vous à cette pauvre Laura?
- Personnellement, je ne lui veux rien. Demande plutôt à Alan."
Ce dernier souriait mais Bernard ne se retourna pas vers lui.
"C'est à toi que je le demande. Tu étais bonne dans le temps. Pourquoi acceptes-tu de transformer cette femme en guignol? Tout le monde se moque d'elle. Ne me dis pas que tu l'ignores.
- Je l'ignorais, dit Josée agacée. De toute façon, je n'y suis pour rien.
- Dans la mesure où tu laisses ce petit sadique la détraquer, la soûler et la bercer d'illusions, tu y es pour quelque chose."
Alan sifflota avec admiration.
"Petit sadique... comme vous y allez...
- Pourquoi laissez-vous croire à Laura que vous l'aimez ou que vous l'aimerez? Pourquoi l'avez-vous mise dans une situation ridicule? De quoi vous vengez-vous sur elle?
- Je ne me venge pas, je m'amuse."
Il avait tiqué. Bernard était furieux. Josée se rappela qu'on avait beaucoup parlé d'une liaison entre lui et Laura, dans les beaux temps de Vaux.
"Vous avez des amusements à votre hauteur. Des amusements de petit mufle trop riche et narcissique. Vous menez une vie imbécile tous les deux, vous par Dieu sait quel complexe assommant, Josée par veulerie, ce qui est pire.
- Tu as des retours agréables, dit Josée. Comment était ton voyage?
- Tu vas te décider quand à quitter ce type?"
Alan se leva, lui envoya un coup de poing et il y eut une bagarre fort maladroite et inesthétique, vu leur inexpérience. (...)
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La musique s'éleva dans la pièce, et elle chercha machinalement à la reconnaître, Grieg, Schumann? Il y avait deux concertos qu'elle confondait toujours.
"J'ai téléphoné aussi à ma mère. Je lui ai raconté - succinctement - les choses et je lui ai dit ma décision. Elle m'a approuvé."
Josée ne répondit pas. Elle le regarda avec une grimace qui signifiait : "Ca ne m'étonne pas."
"Elle m'a dit qu'elle était contente de me voir enfin agir en homme", ajouta Alan, d'une voix presque inaudible.
Il lui tournait le dos. Elle ne pouvait voir son visage mais elle le devinait. Elle esquissa un mouvement vers lui, puis s'arrêta.
"En homme!... répéta Alan d'une voix pensive. Tu te rends compte? C'est ce qui m'a réveillé. Sincèrement - et il se retourna vers elle -, sincèrement, tu penses que c'est se conduire en homme que de quitter la seule femme qu'on ait jamais aimée parce qu'elle a passé une demi-heure dans les bras d'un pêcheur de requins?"
Il lui posait la question de bonne foi, visiblement comme il l'eût posée à un vieil ami. Il n'y avait nulle trace de rancune ni d'ironie dans sa voix.
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Il s'approchait d'elle, en effet, et en souriant.
"Tu te rappelles, Josée, ce que tu m'as dit un jour : "Les gens sont comme ils sont, je n'ai jamais voulu changer personne, personne n'a le droit de dire un mot sur personne." Tu te rappelles?"
Il était assis près d'elle et il parlait tout doucement, à ce point qu'elle ne savait plus s'il répétait ses mots comme une sorte d'évangile dont dépendait son bonheur, ou pour la confondre. Elle avait la gorge serrée. Oui, elle avait dit ça un jour d'hiver, à New York. Elle avait parlé une heure avec la mère d'Alan, et elle était sortie avec lui pleine de pitié, de tendresse et de beaux principes. Ils avaient marché une heure dans Central Park, et il semblait si éperdu, si confiant en elle...
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"Nous avons donc oublié Josée, dit-il. Je ne vous connais pas, je suis un ivrogne que vous rencontrez dans un bar et qui vous casse les pieds avec le récit de sa vie. Je vais vous appeler Jean, c'est typiquement français.
- Appelez-moi donc Jean", dit Bernard.
Il vacillait de sommeil.
"Mon cher Jean, que pensez-vous de l'amour?
- Rien, dit Bernard, strictement rien.
- Ce n'est pas vrai, Jean. J'ai lu vos oeuvres, enfin un tome. Vous pensez beaucoup de choses de l'amour. Eh bien, moi, je suis amoureux. D'une femme. De ma femme. Amoureux d'une manière sadique et dévorante. Que dois-je faire? Elle songe à me quitter."
Josée le regarda, regarda Bernard qui se réveillait.
"Si elle vous quitte et que vous savez pourquoi, je vois mal ce que je peux ajouter.
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"Tu vois cette femme là-bas, dit Séverin en se rasseyant près d'elle, tu la reconnais?
- Attends... Non, je ne sais pas qui c'est.
- Elisabeth. Tu te rappelles? Elle travaillait dans un journal, j'étais fou d'elle...
- Mon Dieu! Mais quel âge a-t-elle?
- Trente ans. Elle en fait cinquante, non? C'est une de plus belles dégringolades que j'aie vues depuis ton départ. En deux ans. Elle s'est amourachée d'une espèce de peintre demi-fou, elle a tout plaqué pour lui, elle ne travaille plus; et elle boit. Car en plus, maintenant, il ne veut plus la toucher."
La nommée Elisabeth, comme prévenue, se tourna vers eux et fit un petit sourire à Séverin. Elle avait le visage à la fois maigre et gonflé et un regard de bête malade.
"Tu t'amuses? cria Séverin.
- Je m'amuse toujours chez toi."
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Vidéo de Françoise Sagan
Extrait du livre audio « La Laisse » de Françoise Sagan lu par Stéphane Ronchewski. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-laisse-9791035413873/
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