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EAN : 978B0014PUSH0
Gallimard (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
"Juste Retour d'Abîme n'est pas un titre ultérieur non plus que prémédité bien que proprement "apparu" d'une façon préalable. Il me fut donné sans que je sache encore de quel abîme on voulait parler (on dit tout aussi bien "retour de flamme") ni à plus forte raison si j'en pourrais être un jour de retour. O futur préserve-nous de ta révélation ! Le goût du suicide était aussi l'un de mes penchants. Quant à cette justice je me garderai bien de m'expliquer sur elle. E... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
DANS LA HAUTE ANNEE BLANCHE

Dans la haute année blanche des couronnes
Jetées en craie au ciel de cendres comme
Une tour serait tremblante immaculée de chaux
Par le couloir brisé des branches comme une lampe
Au fond doucement ronde et le lac est plus beau
Plus clair où elle tombe ô fine tempe
À mon épaule je t'aimais fragile ainsi
Radieuse ainsi et menacée mais toute aussi
Dans l'instant secourue plus belle ici vivante
Guérie sans le secours de vie ni de beauté
Mais secours de mort et de force obscure lente
(Un désert d'ombre montait au mont du jour d'été)
Je venais je trouvais chemin d'or et de poudre
Au-dessous du passé tourmenté sans résoudre
Le temps ni l'étendue perdus j'ornais venant
De larmes closes l'avenue dès lors fleurie
Je revins il n'est rien de sauvé revenant
Je m'égare à des bords de chute et de furie
Ce n'est que peu qui se maintienne où tout est
condamné
Je m'enfonce vois et me perds un gouffre m'est donné
Le soleil en ombrages brûle des bois dans l'âme
Un seul mot désertique épuise le champ du jour
Et l'onde est montée boire aux barques couronnées de
flammes
(Ô combat disais-tu sans fin de l'eau contre le feu)
Je ne t'ai pas trouvée tombé au même amour
Où tu dors allongée dérivante en quels cieux
Je ne peux plus finir un rien me recommence
Une nuit te prenait la mort la terre un monde éteint
Je t'ai cherchée du côté clair de l'avenir immense
Tu portais signe d'aube à la tempe je me souviens.
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L’HEURE EST DITE D’ABOIS

L’heure est dite d’abois dans les arrière-cours
Et de guenilles en sanglots sur les cordes du jour
Par le travers des lampes nues dans l’ombre noire
Ô reflet malingre d’un vieil été mémoire
D’un soleil en cendres sous les mains dans la nuit
Passé l’orgue de Barbarie où le temps bruit
Le malaise d’un chien la valise d’une âme
Emplie d’herbe lointaine et de cheveux de femme
Accoudé sur la table le ciel venu m’aider
À compter recompter feuilles mortes accoudé
Sur la table tremblante au fond d’auberges vides
Avec autour de moi pas mal de chopes vides
Et bien devines-tu j’en ai fini de mon espoir
À jamais je suis seul dans mon amour ce soir
Dans l’aube de la vie les montagnes de lumière
Aspiré par des tourmentes d’étoiles très claires
Au-dessus d’une transparence ornée de vergers bleus
Éclaboussant d’oiseaux qui sont comme tes yeux
Jusqu’à la cime la plus blanche le fol érable
Et ne viens pas me joindre au bord de cette table
Je n’y suis plus je suis parmi les neiges du futur
Pourtant je t’y attends tête tombée fruit mûr
Dans le bois mort de cette table où d’humides années
J’entends la pluie rouler ses renoncules piétinées.
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LE JOUR N’EST PLUS

Le jour n’est plus que belle eau grise
(Elle est venue des montagnes du temps)
Le bouvreuil noue et dénoue son cri
Aux branchages morts de la lampe
Un matin me visitait la voix
Claire et levée des torrents de la joie
C’était au lendemain l’été
Quand le silence blanc l’ombre jetée
Mais constellée si tôt de myosotis
Avec les mondes légers des cieux lisses
(Elle n’était plus seule en profondeur)
Une âme bleue veillait dans la hauteur
Ô vie comme s’épuise la lumière
Au coin d’une fenêtre devant la nuit
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Quel monde aux fumées de la pluie
Les décombres du ciel et parfois
Comme un soupçon de clair pays
Là-haut sous la soie maigre sous la suie
(La lampe qui est basse un passereau
L'habite accroupi chante faux)
Mais écoute en ces jours l'âme s'épuise
À regravir la montagne du vieux printemps
Le soleil vole et ses eaux luisent
Dans la cendre des bords du temps
Puis c'est la tombe à fleurs de terre
Et les scabieuses d'une prière.

...
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Ce n’est plus qu’une montagne seule au ciel écrire. Un sombre pas de bête osseuse en cercle dans la neige ou d’un aigle blanc l’orbe sur le temps noir. Et qui vient ? Son flanc tourné au lac abrège un semblable frisson d’eaux et de joncs et pluviers. Son âme ensemence d’astres l’air. Un nouveau jour aux plus pures bleuités vire. Elle ne chante pas. Mais déhanche une splendeur sauvage de lys au-dessous de sa jupe de sources.
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Vidéo de Jean-Philippe Salabreuil
Jean-Philippe SALABREUIL – L"inespéré : son ultime entretien (France Culture, 1969) Un extrait de l’émission « Bureau de la poésie », par André Beucler, diffusé le 25 octobre 1969 sur France Culture. Invité : le poète en personne.
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