J'ai lu "Avant la chair" comme le roman d'un silence que viennent ciseler les mots de
Dominique Sampiero. Silence de l'enfance où les frémissements de la vie sont tus dans la famille. Un silence que la lecture et l'écriture peuplent de leurs images, de leurs voyages en rêveries. Un silence de soie et de soi, un silence de peau et de corps irrigué par la poésie.
Avec ces mots-là, charnels, terriens,
Dominique Sampiero affirme que l'écriture est la vie et qu'elle enracine une histoire humaine dans le terreau de l'ici. Ici, où JE suis.
On a envie de scander ces phrases, de les chuchoter et de les faire résonner jusqu'à ce que le corps en vibre.
C'est beau... d'une beauté de cathédrale et de forêt.