Si vous êtes pauvre, vous n’avez pas les moyens de voyager alors vous êtes enfermée dans le piège de votre ville natale. Si vous êtes riche, vous êtes enfermé sur terre à moins d’être un astronaute. Et même eux sont coincés par l’air qu’ils doivent emporter. Ils ne peuvent pas quitter leur combinaison ou leur fusée. Mais plus encore, chaque être humain est pris au piège par sa vie. Nous sommes cernés d’un côté par notre naissance et de l’autre par notre mort. Nous ne pouvons pas nous échapper de notre vie.
Il savait que la transpiration n’était qu’une façon parmi d’autres de rafraîchir le corps surchauffé mais pas la plus efficace. Respirer l’était, mais la plupart des gens ne savaient pas respirer, ils traitaient cela comme une fonction dont on ne s’occupait que lorsqu’elle marchait mal.
Les mains ne sont qu’une extension de l’arme qui nous est commune à tous. C’est la différence entre l’homme et l’animal. Les animaux se servent de leurs membres, les hommes de leur cerveau.
Le chinois je connais, le français et l’arabe aussi, l’hébreu et le russe je connais. C’est répété là, en vraie langue. En coréen. Le sanscrit et l’araméen je connais. Le swahili, l’urdu et l’espagnol je connais. Mais la première langue, je ne la connais pas.
— Aurions-nous pu adorer notre précieuse pierre sacrée dans votre société ? Les gens n’ont pas le droit d’adorer des pierres.
— Si je comprends bien, vous n’êtes jamais allé au Vatican ni au mur des Lamentations ou à la Mecque.
— Ce sont des symboles. On ne les adore pas. Ce dieu de pierre nous l’adorons et jamais nous n’aurions eu le droit de l’aimer et de le servir comme nous le faisons.
Rémo, sans arme et dangereux - 1985, adapté de "Implacablement vôtre'