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3,68

sur 525 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
merveilleux récit émouvant
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Le film est aussi tres beau...
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Albertine n'avait aucune chance, car le policier lancé à sa recherche faisait un point d'honneur de la retrouver. Pour lui c'était une mission qu'il devait mener à bien. Sa mission, son honneur professionnel. Il n'aurait pas su fermer les yeux pour laisser une chance à Albertine. Coûte que coûte, son honneur était en jeu.
Albertine a choisi la liberté et la mort plutôt que l'esclavage de la prison, où finalement tout le monde surveille un peu tout le monde. le choix d'Albertine c'est de rester vivante durant cette vie, plutôt que déjà morte au fond d'une prison oubliée. On ne devrait jamais en arriver là... jamais.
Dans sa liberté (provisoire, un peu comme celle de la chèvre de Monsieur Seguin) elle a rencontré l'amour, comme par hasard. Elle a vécu, au lieu de se traîner comme une zombie durant des jours et des jours, morte-vivante dans une prison (on peut mettre en parallèle ce destin avec celui de Camille Claudel : pour elle s'enfuir fut franchement impossible).
Elle a osé vivre, de plus elle a osé écrire, alors qu'elle n'était pas attendue en littérature.
Pour moi, elle a réussi sa vie : laisser une trace de son parcours, de ce qui lui est arrivé. Quitte à en mourir... mais ce genre de lectures, si on est prêt à bien les écouter, nous enseigne tellement sur ce qu'est réellement ce monde. Elle est comme un juste qui serait venu à la lumière puisqu'elle a témoigné sur son sort d'apparemment hors-la-loi. La vie lui aurait-elle réellement laissé une autre chance?
C'est en étudiant ce genre de témoignages que se prépare un chemin, une solution réelle pour d'autres.
On dirait que ceux qui ouvrent une brèche pour la compréhension le payent parfois. Certainement le savent-ils? Et à partir de là, la question qui se poserait est la suivante : à qui profite réellement le crime? Au lieu de considérer Albertine comme une voleuse, je l'ai finalement plutôt considérée victime, car son vol fut payé si cher que ce n'est pas pardonnable. Son vol fut comme un élément déclencheur justifiant un destin à vrai dire injustifiable. Que faut-il donc comprendre alors, finalement?
Et c'est finalement souvent la même histoire, si l'on considère que dans le roman "Les misérables", celui qui vole un pain fait un nombre considérable d'années de bagne... il est écrit qu'il aurait pu en faire beaucoup moins, mais il n'accepte pas une liberté donnée de telle sorte que sa dignité n'est pas respectée... alors la punition dure. Que faut-il penser de ce genre de choix?
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L'astragale est ce petit os du pied qu'Albertine se brise en s'évadant de la prison où elle purge une peine pour braquage. Nous sommes en 1957, Albertine a 19 ans. Elle racontera cela dans un livre paru en 1965 et qui prendra pour titre cet os qui l'empêche de fuir complètement. Recueillie par Julien, en cavale comme elle, elle est cachée dans des endroits plus moins glauques…

Albertine : un prénom d'emprunt choisi par Jean-Jacques Pauvert, qui évoque l'éternelle jeune femme (elle meurt à 29 ans) dans la préface au roman graphique . Comme l'Albertine de Marcel Proust, Albertine Sarrazin parle argot et aime les filles.
Mais pas que, puisque Albertine tombe éperdument amoureuse de Julien, qui la protège mais est aussi un quasi-souteneur, et Albertine de faire le trottoir, plus ou moins pour lui.

Le dessin de Terkel Risbjerg est plutôt rude, âpre comme le destin d'Anne-Albertine : charbonneux, épais. Il se fait plus tendre pour les deux amants, mais la noirceur reste omniprésente.

Après «Mine», précédente création du couple, j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle collaboration à quatre mains. Lecture à réserver cependant à un moment de large optimisme : si les années 50 disparaissent derrière le récit, c'est sans doute pour mieux souligner son intemporalité...

Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Anne (Albertine Sarrazin), jeune délinquante, après un hold-up raté se retrouve enfermée dans un pénitencier. le récit commence avec celui de son évasion. En chutant de dix mètres, elle se brise l'astragale (un os à la base du pied), ce qui l'oblige à ramper, en pleine nuit, jusqu'à la nationale toute proche. Elle y est secourue par Julien : petit délinquant qui se résout à la cacher dans la guinguette familiale aux abords de Paris. Très vite une idylle va naître entre les deux jeunes gens. Anne découvre alors la vie en cavale, condamnée à alterner les planques, à apprendre à vivre avec son infirmité et à se résoudre à la prostitution pour survivre.

Si le nom d'Albertine Sarrazin semble plutôt confidentiel, aujourd'hui, elle fut dans les années 60, une petite sensation du monde littéraire. En trois livres elle a livré un condensé de sa vie de délinquante. Marquée par les maisons d'arrêt, la prostitution, les cavales et sa rencontre avec l'amour de sa vie : Julien Sarrazin - qu'elle épousera en prison, et dont « L'astragale » est un ode à l'amour qu'elle lui porte. Elle mourra avant d'atteindre sa trentième année, suite à une erreur médicale.

J'exprimais récemment mon regret de compter peu d'autrices parmi mes lectures. Et je pense qu'on tient là un OVNI littéraire que même les plus ferventes féministes ne doivent pas connaître.
Un style qui emprunte à l'argot célinien (Céline était une influence revendiquée par l'écrivaine), sans toutefois tomber dans la trivialité et le style purement oral de l'écrivain. Albertine possède un phrasé, une manière de gérer les ellipses et un sens poétique qui lui sont propres. D'ailleurs, à la lecture des dialogues je m'imaginais les scander avec l'accent traînant du « Titi parisien » à la Arletty.

L'astragale est la preuve que l'on peut écrire un livre traitant de la déchéance d'êtres brûlants la vie par les deux bouts, tout en ayant du style, sans tomber dans des titres orduriers et racoleurs. Suivez mon regard…
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Anne, dix-neuf ans, s'évade de prison afin de rejoindre une amie récemment libérée. En sautant le mur de la prison elle se blesse au pied : fracture de l'astragale. Julien, un truand, la recueille, la soigne et lui fait découvrir l'amour passion. Anne tombe très amoureuse mais Julien la néglige. A l'arrestation de celui-ci, Anne se livre à la prostitution et au vol, mettant de l'argent de côté pour vivre un jour heureuse avec lui. Un livre choc qui a inspiré deux films. le plus connu étant celui de Guy Casaril; avec Marlène Jobert surprenante de vérité. le second de Brigitte Sy avec Leïla Bekhti est passé inaperçu dans la sphère cinématographique, malgré la jolie prestation de la comédienne principale. Un sujet pet traité au féminin autant en littérature que dans le 7e art !
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6 étoiles
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