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sur 5392 notes
Babelio tome 1
Riad, un petit garçon blond et bouclé, a une maman bretonne et un papa syrien. Il nous raconte la rencontre de son père et sa mère, son enfance dès qu'il est en âge d'observer. Riad observe, rapporte ce qu'il a vu et c'est au lecteur de combler les vides laissés par l'enfant.
Le premier tome se déroule entre 1978 et 1984 et nous emmène dans la Libye de Kadhafi. Déçu par ses résultats au doctorat d'histoire — même s'il est reçu —, Abdel Razak, le papa, préfère quitter la France pour la Libye.
Clémentine, la maman est assez effacée et l'auteur consacre beaucoup plus de pages à son père qu'à sa mère.

Lien : https://dequoilire.com/larab..
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L'arabe du futur est une bande dessinée autobiographique racontant, non sans humour, l'enfance vécue par un enfant blond né d'un père syrien et d'une mère bretonne (1978-1984).

Cette BD, à la fois sobre et dense, a reçu le Grand prix RTL de la bande dessinée 2014, le Prix BD Stas/Ville de Saint-Etienne, 2014, le Fauve d'Or – Prix du Meilleur Album du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême 2015 et le Los Angeles Times Graphic Novel Prize en 2016.
C'est pour dire !

On voyage avec lui de Libye (sous Kadhafi), en Bretagne (berceau de la mère), puis en Syrie (sous Hafez Al-Assad) au grès des nombreux déménagements dus à la profession du père (professeur).

J'ai adoré son talent incroyable à faire une saynète tantôt émouvante, tantôt instructive, tantôt drôle (et parfois les trois à la fois) de quelques cases en monochrome.

On suit au plus près ce père arabe rocambolesque issu d'un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme qui a décidé d'élever son fils dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile pour lui.

L'arabe du futur, c'est « l'arabe moderne et éduqué » que ce père veut faire de son fils, et c'est un album que j'ai trouvé formidable et que je m'empresse de continuer avec L'arabe du futur 2.

Lien : http://justelire.fr/larabe-d..
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J'ai pris du plaisir à lire cette BD mais sans plus. le thème avait tout pour me plaire, l'histoire d'un enfant à la chevelure blonde (ce qui ne facilite pas les choses quand on veut se faire des amis) qui découvre la dictature en Libye, le retour à la terre natale de son père, la Syrie et le regard porté sur les dictatures par un enfant et donc la mixité des cultures.

L'idée de faire raconter l'histoire par l'enfant qu'il était au moment des faits m'a plu, car les enfants sont plus directs que nous, n'enveloppent rien derrière la bienséance. Donc son regard sur Kadhafi est adorable, il s'étonne de tout, les maisons qui ne sont jamais fermées et appartiennent à tout le monde, le toit de la maison qui fuit, les magasins vides, les denrées alimentaires qui offrent un choix restreint en fonction des stocks (cf. l'épisode des bananes que ce « cher Muammar » adore et que la famille va manger jusqu'à la nausée).

La description de la famille en Syrie est sans concession : le père de Riad a été spolié par son frère et va ruminer sa rancoeur en répétant en boucle qu'il faut absolument que le petit garçon doit aller à l'école car seule l'éducation sauvera la jeunesse et fabriquera « l'Arabe du futur ». Mais comment aller à l'école alors qu'on ne parle pas arabe ? En fréquentant les cousins qui jouent à la guerre et le maltraitent.

J'ai aimé la façon dont Riad raconte les différences de cultures sans les juger : la grand-mère qui lèche ses petits-enfants, les odeurs de sueur, sa mère avec laquelle il reste enfermé, sa perception des choses et des êtres, sans les juger, on sent par exemple l'amour qu'il porte à ce père dont il caricature la quasi-naïveté.

Peu à peu, la religion fait son entrée et de façon un peu trop brutale à mon goût, de même que l'obsession du panarabisme chez le père de Riad, sa fascination pour les dictateurs, tout au moins Khadafi : la lecture du livre vert du Colonel (et les interprétations qu'il en fait) est un passage savoureux (P 18 et 19), Hafez al Assad lui plaît moins et sa façon de voir les choses de façon un peu étriquée, partisane, on sent que la mention honorable obtenue pour sa thèse d'histoire a été dure à avaler…

Surtout, deux choses m'ont gênée: Clémentine, la mère de Riad est plus qu'effacée, elle n'est même pas soumise, elle est transparente. (C'est peut-être en tant que femme que je me hérisse) et les insultes antisémites chez les enfants de maternelle, on leur apprend à détester les Juifs au berceau !!! Ils jouent à la guerre car c'est leur quotidien…

Quant aux planches, les dessins sont simples, c'est l'enfant qui parle donc dessine, mais la monochromie a entraîné une lassitude : la Libye en jaune orangé et des éclats de vert par ci par là , la France en bleu, la Syrie en rose avec des éclats de rouge…

En fait, je suis un peu déçue comme lorsqu'on attend trop longtemps pour lire un livre dont on a beaucoup parlé. Néanmoins, cette histoire familiale est bien racontée et je continuerai avec le tome 2.

Note : 7,6/10
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J'ai bizarrement mis beaucoup de temps à finir cette bande dessinée. Je l'ai commencée au moins quatre à cinq fois, l'ai laissée sur la table de nuit sans la terminer...

Pourtant tout me plaît dans cette série: le regard décalé par le biais d'un enfant sur les évènements de plusieurs pays du Moyen-Orient, les ressentis d'un enfant métissé entre deux cultures, le vécu par rapport aux autres enfants du fait de sa différence, entre admiration et rejet, l'humour très simple et très efficace, les choix graphiques marqués (couleur d'ambiance différente selon les pays traversés).

Si j'essaie de trouver les raisons de ce retard, il est peut-être du au chapitrage, qui est assez rare en bande dessinée et m'a peut-être déstabilisé. Je me rends compte que les pauses étaient souvent en fin de chapitre et comme je lis souvent les BD en même temps que d'autres livres, la pause me ramenait sans doute au livre et je finissais par oublié mon Arabe du futur.

Autre chose qui m'a troublé, mais finalement plu, c'est le personnage du père du jeune héros. Il est clairement dépeint assez bête, notamment dans ses prises de positions politiques tranchées... mais variables. Il représente assez bien les difficulté à se positionner des jeunes adultes arabes à cette période, pris entre le nationalisme arabe, les guerres israelo-palestiniennes, le rejet de l'Occident pour se retrouver dans les bras de dictateurs "éclairés". On n'a donc un peu de mal à s'attacher à lui... alors que l'attachement que le héros devrait lui porter en tant que père devrait nous permettre de raccrocher les wagons. Comme on connait le caractère hautement autobiographique de l'ouvrage, on ne peut que questionner le rapport de Riad Sattouf à ce père qui éprouve beaucoup de mal à protéger son fils contre la confrontation de son métissage et de sa culture d'origine.

Les relations entre les enfants sont dépeintes de façon criante de vérité, depuis la plus tendre enfance jusqu'aux premiers temps de la scolarité. Pour avoir également lu quelques planches des cahiers d'Esther dans la presse, je ne peux que saluer la justesse de Sattouf sur la question, alors qu'il est si facile d'être caricatural quand on essaie de représenter l'enfance. La fibre artistique doit clairement permettre de garder un esprit d'enfant car on a vraiment la sensation de lire une BD écrite par un enfant, comme s'il nous racontait son histoire au moment même où il la vivait. La découverte de la vie au quotidien dans la Libye de Khadafi ou la Syrie d'Assad père est également très intéressante, avec là encore le décalage du regard enfantin qui permet de donner un autre éclairage (l'impression de vide des habitations libyennes ou syriennes semble ainsi encore renforcée vue de la petite taille de Riad le blondinet).

J'ai donc enfin pu profiter pleinement... d'un cadeau que j'avais fait à mon épouse, très intéressée par le devenir de cet Arabe du futur qui se construit à partir de toutes les incohérences de ses deux cultures. J'ai également la chance d'avoir offert la suite, et je peux donc aisément continuer l'aventure !
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Riad Sattouf raconte ses six premières années de vie au Moyen-Orient. Il n'omet de faire une introduction très pertinente sur la rencontre de ses parents sur les bancs de la Sorbonne : Clémentine, française, rencontre Abdel-Razak, syrien. A l'obtention de son doctorat, il prend femme et enfant, Riad bébé, et part en Libye, à Tripoli, pour enseigner. Ils partiront même en Syrie, dans le pays natal d'Abdel-Razak.
Ca faisait quelques années que j'avais remarqué cette BD et je ne l'avais toujours lu. C'est une amie qui me conseille en me disant qu'elle était géniale et je confirme ! Il m'a fallu juste le temps de s'habituer aux images monochromes pour apprécier cette BD. Il y a beaucoup d'humour dans la narration de Riad Sattouf, ses parents sont brossés avec un peu de caricature : le père apparait comme impulsif alors que la mère semble parfois un peu blasée mais ne se laisse pas marcher sur les pieds, même si elle parait plus en retrait que le père. La pauvreté ressort beaucoup de leur passage dans les pays habités : immeubles délabrés, gamins dans les rues... mais les rencontres qu'il fera l'aident à grandir. Ses confrontations avec ses cousins sont l'un des moments difficiles de son enfance.
Le dessin se rapproche du dessin caricatural, le trait est simple mais permet de se faire rapidement une idée du contexte, ceux qui apparaissent comme détestables ont une sale trogne reconnaissable. Les souvenirs de Riad melés à son regard adulte de la situation de l'époque permettent d'avoir une remarquable autobiophie d'enfance. Une BD à découvrir absolument ! Pour ma part, je vais continuer avec le tome 2 sans trop tarder (du moins, je l'espère) !
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J'avais très envie de découvrir les romans graphiques et j'ai beaucoup vu de bonnes critiques sur l'Arabe du Futur, j'ai donc franchi le pas et je ne regrette pas du tout cette découverte.

J'ai décidé de lire plus de bd/romans graphiques cette année et je dois dire que lire l'Arabe du Futur un vendredi soir a été un vrai bonheur.

L'auteur nous raconte son enfance entre la Libye et la Syrie avec son père qui souhaite exercer son métier la-bas afin d'être plus considéré/reconnu qu'en France.

J'ai beaucoup aimé les dessins de l'auteur, le parti pris de changer la couleur de fond des "bulles" suivant le pays jaune pour la Libye, bleu pour la France et rouge pour la Syrie.

Je vais poursuivre la lecture des deux tomes suivants avec plaisir et contourner à suivre le petit Riad.
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Mes connaissances en matière de BD se limitent à Astérix - dont je ne suis pas peu fière de détenir toute la collection en premières éditions - et Le Nid des Marsupilamis.
Donc, quand j'ai ouvert ce livre - prêté par mon amie Lily qui l'a beaucoup aimé - j'ai été, dans un premier temps, un peu déçue par les dessins. Je trouvais les visages et les attitudes des personnages, inexpressifs. Puis, rapidement, me faisant la remarque que le narrateur était un enfant de 4 ans, j'ai considéré que la naïveté de ces dessins était plutôt bien vue. Elle est, selon moi, en parfaite adéquation avec le "regard" et la réflexion, pas encore formatée, d'un enfant.
A l'instar des dessins, les textes sont également empreints de cette candeur, dépouillés de tout jugement. Et cela les rend à la fois drôles, sensés, parfois cruels mais toujours percutants.
Jolie découverte !
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Riad est un jeune garçon aux cheveux d'or, né d'un père Syrien et d'une mère bretonne. Il nous raconte son enfance entre la France, la Lybie et la Syrie, dans les années 80. Sa vision d'enfant sur les évènements qui se déroulent sont à la fois drôles et tragiques. Il n'y a pas de réelle tendresse au sein de cette famille. Là bas les enfants jouent en imitant la violence et la haine des adultes, il n'y a pas d'insouciance, ils sont formatés dés le plus jeune âge à devenir des sosies de leurs parents.

Le pauvre Riad fait de la peine. Il est balloté d'une culture à l'autre, il se retrouve comme projeté sur une autre planète sans comprendre vraiment le comportement étrange de la famille de son père. Qui est l'extra terrestre, lui avec ses cheveux d'or et son innocence d'enfant, ou eux, avec leurs convictions, leurs traditions...?

J'ai aimé les dessins simples, les détails de la vie dans ces différentes communautés musulmanes, les touches de couleurs selon les pays. J'aimerais bien connaître la suite des aventures de Riad, en espérant qu'il trouve ses repères entre ces cultures si différentes.
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Une BD autobiographique aux dessins enfantins et épurés, aux couleurs simples astucieusement désignées en fonction des pays où se trouve notre petit héros, Riad, qui nous raconte son enfance avec un humour qui peut paraître naïf, à première vue seulement ! Nous allons le suivre pendant sa petite enfance de 1978 à 1984 en Libye, en France et en Syrie. Ce petit gosse à la tignasse blonde remarquable, accompagné d'un papa syrien caméléon, d'une maman bretonne effacée, va découvrir sa famille, des cultures et des traditions différentes, et nous emmener dans ses aventures avec des dessins et des dialogues divertissants.

J'ignore si cette BD va plaire à un public exigeant ou connaisseur du 9ème art, mais moi, j'ai passé un très bon moment et me réjouis de lire la suite.


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Une Bretonne et un Syrien ont décidé de faire route ensemble. C'est l'aîné de cette union, né en 1978, qui nous raconte son enfance.
Comme il commence par sa description physique, nous débutons cette bande dessinée en constatant que le caractère récessif des gènes responsables de la couleur des cheveux blonds n'est pas toujours vrai.
Sacrés Bretons.

Il continue avec ses souvenirs, en retranscrivant ses pensées ou ses dires à l'âge auquel il se dessine, ce qui finit par nous rappeler que les premiers désabusés du genre humain face au genre humain, ce sont les enfants. Et c'est très drôle.
L'humour n'empêche toutefois pas, pour celui qui le veut bien, de noter les événements en fond, politiques ou religieux, et qui, eux, ne prêtent pas à sourire.
C'est terriblement bien fait.

Au fait ! Chaque pays traversé a sa couleur propre. Je ne précise pas qui de la Bretagne, de la Libye ou de la Syrie a hérité d'une couleur froide.
Sacrés Bretons.
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