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4,26

sur 5393 notes
Depuis le temps que je souhaitais le lire, la série est enfin dans ma petite bibliothèque de village alors j'en profite.

Je dois dire que lorsque j'ai fermé ce 1er tome, j'étais déroutée .. par la vie des libyens et des syriens. Je ne m'attendais pas à autant de rudesse et même si Riad Sattouf même société et humour, j'avoue avoir du mal à en rire.

L'épisode du chien m'a révulsé et ceux des enfants, que ce soit leur jeu autour de la guerre et cette haine inculquée dès leur naissance est désespérante.

Savoir que ce petit Riad doit retourner vivre en Syrie me laisse un gout amer et bien que je le crains, je vais continuer à lire cette série.

J'aime beaucoup ce choix de couleur, représentant la vie dans chacun de ces pays ou des objets colorés en allusion à une vie "dictatoriale" ou plus "humaine".
Je suis en tout cas très intéressée par l'image de son père, comment son regard d'enfant le décris et comment il évoluera.

A suivre ...
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Une fois de plus, me voici sérieusement à contre courant.
Depuis le temps que je voyais d'excellentes critiques et des coups de coeur sur cette B.D. j'ai enfin trouvé l'occasion de la lire.

Quelle déception !
J'en ressors avec une impression de malaise.
Je crois n'avoir jamais lu de livre où on ne trouve absolument aucun personnage sympathique.
Pas une once de tendresse, tous aussi minables, arabe ou pas (allemand dans l'avion, bretons, grand-parents, voisins).
Que du négatif dans les rapports avec chacun.
La mère, qui pourrait servir de contrepoint, et de point d'ancrage pour le gamin, est totalement absente, effacée, c'est à peine si on la voit.
Aucun grand-parent pour offrir un peu de tendresse à l'enfant.
Tout est noir, moche et puant.
Il paraît qu'il y a de l'humour, je le cherche encore.
Si vraiment sa jeunesse n'a jamais eu un seul instant agréable, il a du mérite d'être devenu ce qu'il est !

Même si je ne suis pas une grande lectrice de B.D., je n'ai pas trouvé que la présentation desservait le texte. Ça ne m'a pas gênée que ce soit sous forme graphique. Et j'ai apprécié la couleur unique ou presque, le fond changeant selon la période, ce qui donne une bonne lisibilité.

J'ai quelques remords de poster une chronique aussi négative, vu le nombre de personnes qui ont apprécié, j'ai dû passer à côté de quelque chose.
Mais j'en suis ressortie si mal à l'aise que je ne peux pas faire mieux.
Il me semble que si ce n'était pas écrit par Riad Sattouf, on aurait probablement hurlé au racisme devant une telle présentation du monde arabe, non ?
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Je ne peux que rejoindre toutes les excellentes critiques sur ce roman graphique, qui, en plus d'être bourré d'humour et de tendresse, apporte un témoignage et un éclairage interessants sur les régimes lybien et syrien de l'époque.

A noter aussi qu'après avoir lu cet album, vous ne verrez plus un portrait de Georges Brassens ou de Georges Pompidou de la même manière !
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Bande dessinée autobiographique, « L'arabe du futur » retrace l'enfance de Riad Sattouf, fils d'un syrien et d'une bretonne. La petite famille, va énormément voyager, notamment grâce au père, Abdel-Razak, qui décide de quitter la France pour enseigner ailleurs... Replonger au coeur de la Syrie et de la Libye m'a fait fortement songer à « Nujeen, l'incroyable périple » ! D'ailleurs, certaines choses se ressemblent ou m'ont donné un pincement au coeur... Je pense notamment aux pendus « pour l'exemple » ou à l'atroce scène du chiot et des enfants... Ce n'est pas une BD facile. Certes, il y a de l'humour, mais c'est surtout un aperçu d'une culture et de traditions que je ne connais que très peu. C'est donc une oeuvre très riche en informations... Voire parfois surprenante (exemple : les maisons vétustes que l'on ne termine pas afin de ne pas payer d'impôts) !

La confrontation entre deux cultures n'est pas toujours aisée, surtout pour notre pauvre petite tête blonde qui a du mal à s'intégrer et ce, quel que soit le lieu où il se trouve... Parfois, ses réflexions sont très naïves et m'ont fait sourire, en particulier la scène où Riad imagine Georges Brassens en Dieu qui mange des bananes. Ce qu'on lui enseigne est tellement différent d'un pays à un autre, que l'on comprend aisément son incompréhension. C'est surtout son père, véritable pilier de la famille, qui impose sa loi et ses façons de penser. Sa mère est finalement très effacée, accepte de rester seule à la maison toute la journée et se montre bien plus tolérante et ouverte que son mari... Heureusement, il reste les haltes en famille, à l'ombre des arbres, où l'on mange des « toutes »...

J'ai apprécié les dessins en rondeur et caricaturés de Riad Sattouf. Cela m'a rappelé le style de Marjane Satrapi avec sa saga « Persepolis » que j'avais beaucoup aimé... Les illustrations sont principalement en noir et blanc, toutefois l'auteur a coloré les cases avec une teinte dominante. Cela permet de mettre en avant les dialogues ou les encadrés narratifs, tout en apportant une certaine ambiance. Chaque couleur est surtout associée à un pays, afin de permettre au lecteur de ne pas se perdre. Ce procédé de colorisation m'a rappelé « Ce n'est pas toi que j'attendais » de Fabien Toulmé et m'a permis de me rendre compte que j'aime autant les BD colorées que celles qui utilisent ce genre d'illustrations.

Cette oeuvre très instructive a été proposée dans le cadre du Club des lecteurs de ma médiathèque. Je ne sais pas si, sans ce groupe de lecture, je me serais penchée sur cet ouvrage... Pourtant, le point de vue d'un enfant est intéressant : c'est à la fois personnel, réaliste et riche en anecdotes. de nombreux thèmes sont abordés. Cela pousse à la réflexion tout en mettant en lumière une culture et une politique que l'on ne connaît pas forcément... Je pense que je me pencherai volontiers sur la suite de la série.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Né d'une mère bretonne et d'un père syrien, Riad Sattouf évoque dans ce récit sa petite enfance. Une enfance ballotée par les multiples déplacements de sa famille et les diverses cultures auxquelles l'auteur a été confronté

De la Lybie de Khadafi à la Syrie d'Hafez al-Hassad en passant par la Bretagne et par Jersey, le parcours de cet enfant a été plus que mouvementé.

Chocs des cultures, difficultés d'adaptation, le petit Riad en a vu de toutes les couleurs.

Quant au lecteur, aux côtés de l'auteur, il découvre les dictatures, les propagandes, des pays à l'abandon, des traditions et qu'être issu d'une double culture est à la fois une richesse et un poids.

A travers ce récit réaliste teinté d'humour, Riad Sattouf livre une tranche de vie édifiante dans laquelle la petite et la grande Histoire sont indissociables.
Il me tarde de connaître la suite de cette histoire et l'évolution de cette famille devenue si proche.
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Une mère bretonne, un père syrien. L'arabe du futur, c'est le fruit de cette union. L'arabe du futur, c'est Riad Sattouf, un petit bonhomme blond.

Avec lui, nous découvrons la Syrie de Kadhafi, son livre vert, regroupant tous les principes de sa société idéale " tous les citoyens le droit d'habiter les maisons inoccupées", l'interdiction de mettre des verrous à l'extérieur, sa volonté d'éduquer au mieux la population.

Puis la Syrie d'Hafez el Assad (le lion), avec les maisons inachevées tout comme en Lybie (sur lesquelles on ne prélève pas d'impôts), la scolarité obligatoire, les jeux des enfants (soldats Syriens contre soldats juifs), les femmes obéissantes et dévouées à leurs enfants, l'importance de la famille).

Et la France de Pompidou de temps à autres.

Côté graphisme c'est très riche : un choix de couleurs judicieux et marquants et un souci du détail.

Toutes ces coutumes et ces régimes politiques sont découvertes à travers les yeux d'un enfant, et les choix d'un père qui tente de se trouver une place et une identité.
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Entre sa naissance en 1978 et l'âge de six ans, le petit Riad a vécu en France, en Libye et en Syrie, à la suite de son père, enseignant à l'université. Il pose son regard d'enfant sur ce qui l'entoure, et dessine un portrait brut de sa "jeunesse au Moyen-Orient de 1978 à 1984". C'est ce décalage entre le petit enfant dont tout le monde admire les cheveux blonds et la culture arabe et musulmane qu'il découvre qui est particulièrement intéressant dans cette autobiographie dessinée.
Le couple de ses parents est aussi extraordinaire. Sa mère bretonne est assez effacée aux côtés de ce père syrien qui retrouve dans son pays natal à la fois ses souvenirs d'enfance et un rêve de grandeur future. Les rares passages en France ne font que renforcer la distance entre les deux origines qui enveloppent RIad.
Je vais m'empresser de lire la suite.
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Cette BD a « fait le buzz » et m'a été grandement conseillée par mon entourage.
J'avoue avoir été au premier abord assez déçu des dessins, assez frustres. L'histoire contée, l'enfance de Riad Sattouf en Libye et en Bretagne, par contre s'avère vite amusante. L'auteur a se moque de son père syrien, diplômé de l'enseignement supérieur en France, là où il a rencontré sa femme, grand admirateur des autocrates arabes et rêvant d'entre un, tout en distillant des détails absurdes (et qu'est ce qui n'était pas absurde dans le fonctionnement de la Libye de Kadhafi). La réussite provient en partie du décalage entre le regard de Sattouf, enfant, sur la vie qui l'entoure, et l'analyse que peut en faire un adulte aujourd'hui. Une BD réussie, même si on peut se demander comment Sattouf a pu tenir cinq tomes sur son enfance...
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L'arabe du futur est une bande dessinée du génial Riad Sattouf, auteur et réalisateur primé à plusieurs occasions. Dans ce premier opus, il nous offre une version, sans jugement aucun, de sa jeunesse passée en Lybie, en France puis en Syrie. A travers les yeux d'un blondinet innocent, on découvre des scènes de vie tantôt cocasses, tantôt poignantes, ou en décalage avec notre perception naïve du monde.
Fruit d'une mère bretonne et d'un père syrien, le petit Riad est bercé par le flot continu de deux cultures. Alors que son père mène la danse, sa mère semble suivre les rêves de son mari. Etre un arabe du futur, c'est devoir aller à l'école. Alors, le petit Riad va à l'école. Et puis, l'école de la vie fait aussi très bien son oeuvre finalement. Riad est balloté entre deux mondes. Il grandit et s'adapte. Il déménage et emménage. Il est confronté à la violence des autres enfants, au choc des cultures, à l'étrangeté de certaines décisions prises unilatéralement. Un enfant comme les autres en somme. Parce que oui, on se retrouve parfaitement dans ce thème de l'enfance. Entre admiration pour nos parents, incompréhension, amusement et découvertes, on traverse tous cette époque parfois dure qui façonne, toujours.
L'auteur nous fait part, pudiquement et brillamment, d'une histoire qui est la sienne. Un récit qui réconcilie les cultures, qui nous présente un tableau familial attendrissant et nous pousse dans l'histoire avec un grand H. Ou comment un père qui a étudié en France mais a décidé de rentrer au pays, veut faire la différence et agir selon ses convictions profondes. Parfois autoritairement et maladroitement mais avec un attachement tenace pour ses valeurs et sa famille. Un beau témoignage.
Et puis les dessins, les couleurs… Une festivité de rouges, d'oranges, de jaunes ou de bleus. Comme autant de morceaux d'un passé qui ont construit un futur d'ouverture et de tolérance.
Vous l'aurez sans doute compris, on a hâte de lire la suite, suspendu aux lèvres d'un personnage de 5, 6 puis 7 ans. Comme un saut dans un passé toujours d'actualité.

Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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Riad Sattouf entreprend de raconter son enfance en trois volumes, il nous livre ici le premier, il a alors 6 ans. Son père, professeur peine à trouver du travail, il est d'abord embauché en Libye puis en Syrie. On suit alors toutes les étapes de son enfance et l'histoire politique et religieuse des deux pays.
Le point de vue d'un enfant et la narration de son quotidien proposent une approche différente du monde arabe. On y voit les mauvais aspects de la vie : la pauvreté, la dictature et la condition des femmes mais aussi les bons côtés : l'école pour les enfants et l'entraide familiale. Certaines scènes sont dérangeantes mais peuvent être interprétées comme une dénonciation de la situation de la population. A l'opposé, certaines anecdotes sont vraiment touchantes et drôles. Une BD à découvrir pour mieux comprendre la vie paysanne dans le monde arabe.
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