AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,26

sur 5393 notes
Le tome 6 de la bande dessinée L'Arabe du Futur va paraître dans quelques semaines... Il était grand temps que je me plonge dans cette saga à succès.

Voilà, c'est chose faite, je viens de terminer le premier opus et donc de faire la connaissance de Riad, ce petit bonhomme âgé de 2 ans, blond comme les blés et mignon comme un ange, qui fait l'admiration de tous. Maman est bretonne, Papa syrien ; ils se sont rencontrés à Paris, au restaurant universitaire, et "Cupidon" a fait le reste. Diplôme en poche, le couple va s'installer à Tripoli où le père vient d'être nommé professeur d'université. Les voilà dans la Lybie de Khadafi. Plus tard, après des vacances en Bretagne, ils s'établiront, à nouveau par choix professionnel, dans la Syrie de Hafez al Assad. le père de Riad, semble-t-il admire ces dictateurs orientaux qui prônent le panarabisme voire le panafricanisme.

Ce premier tome est consacré à la petite enfance de Riad. C'est lui qui la raconte avec ses yeux d'enfant, des yeux tout neufs. Il découvre, il s'étonne des contrastes culturels et religieux, de l'enseignement, des différences sociales, de l'importance de la famille, de la place prédominante du père... Il observe mais s'adapte docilement à toutes les situations.

Toutes ces découvertes sont traitées de manière factuelle, sans parti pris, mais avec humour et dérision. Cela pourrait être très drôle, on aurait envie de sourire. Hélas, avec du recul, quarante ans plus tard, connaissant les événements dramatiques qui ont suivi, on ne peut s'empêcher de frémir.

Mais je suis néanmoins impatiente de poursuivre ma lecture en compagnie de Riad et des siens.


Commenter  J’apprécie          240
J'en ai tellement entendu parler, il est toujours en évidence chez mon libraire, des Babeliotes n'ont que de bonnes critiques à allouer à cette BD, et j'ai vu une interview de Riad SATTOUF qui m'avait bien plu… Donc, je me suis laissé tenter.

Mais (j'entends déjà les reproches et les cris d'épouvante)… je n'ai pas été emballée. Voilà mon ressenti. Je me suis même ennuyée en le lisant. Bien sûr, le contexte est spécial puisqu'il se passe d'abord en Lybie et ensuite en Syrie. J'ai été surprise de la quasi-invisibilité de la mère de Riad SATTOUF. Pas un mot sur elle, elle est complétement effacée. Oui, peut-être… mais bon, cela ne m'a pas convaincue.

D'ailleurs, j'ai fait le parallèle entre cette BD et le livre de Sorj CHALANDON, « Profession du père ». J'ai trouvé que la façon dont se comportait le père de Riad SATTOUF avait des similitudes avec le père de Sorj CHALANDON. Sûrement en moins prononcé.

Bon, ce n'est que le premier sur cinq albums. Je n'irai pas au-delà. Je pense qu'il aurait gagné à être plus concentré.

Bon, bon, bon…
Commenter  J’apprécie          244
Le regard du petit Riad sur le monde et sa famille est dénué de toute malice, encore imprégné de la fraiche candeur de l'enfance.
Trimballé par son père dans un univers qui lui est inconnu, dont il ne comprend même pas la langue, Riad raconte ce qu'il voit sans jamais porter de jugement, même sur les pires horreurs.
Il découvre sa famille paternelle: l'oncle malhonnête, les affreux jojos de cousins, la grand-mère si douce mais qui aussi peut se se montrer cruelle. Son père n'est guère mieux. Tout au long de ma lecture j'ai été indignée par son attitude et son caractère. Il est tout à fait antipathique, borné et absolument pas à l'écoute des besoins de sa famille, aux difficultés de son fils à s'adapter à d'autres moeurs. Il ne sait pas entendre la terreur de son enfant, sa peur d'aller à l'école où l'attendent les pires dangers. Cet intellectuel idéaliste a le cul entre deux cultures et face à la réalité il devient totalement incohérent. Pire: il ne s'interroge jamais sur ce qu'il fait subir aux siens.
Cette histoire est à la fois remplie d'humour ( les petites annotations, les réflexions scatologiques) mais aussi de violence ( l'épisode du chiot en particulier )
J'ai aimé ce roman graphique intelligent qui nous explique pas mal de choses sur l'islam et ses différentes branches, la politique et la façon de vivre en Syrie et en Libye.
Pauvre petit Riad ! J'attends avec impatience la suite de ses aventures.
Commenter  J’apprécie          240
L'arabe du futur est une bande dessiné ou un roman graphique autobiographique de Riad Sattouf. Il est composé de six tomes qui couvre l'enfance et la jeunesse de l'auteur.
Le tome 1 couvre la période de 1978 à 1984.
En 1980 Riad Sattouf à deux ans . Il est un ange aux cheveux blonds et il était un homme parfait.
Sa maman est bretonne de la région du Cap Frehel. Elle s'appelle Clémentine
Son papa est syrien. Il s'appelle Abdel Razak.
Ses parents se sont rencontrés lors de leurs études à La Sorbonne.
Abdel Razak faisait une thèse en histoire contemporaine. Il venait d'une famille pauvre vivant près de Homs en Syrie.
Il obtint son doctorat et sans en avoir parlé à Clémentine avait postulé pour un poste de maître à Tripoli en Libye.
La famille de Riad partit en Lybie puis en Syrie
C'est cette histoire que raconte le premier tome.
Riad Sattouf s'appuie sur un code couleur que l'on retrouvera dans chacun des tomes.
Ce qui se passe en France est bleu. Pour la Libye le choix s'est porté sur le jaune et pour la Syrie le rose l'emporte. Il y aura quelques planches de verts pour représenter Jersey.
Le dessin de Riad Sattouf est épuré et en grande partie arrondie . Ces arrondis permettent de modérer les scènes de tensions et donnent d'emblée de la bienveillance à certains personnages ( Charles , le grand père ou encore les cousins de Riad )
Riad Sattouf a expliqué le titre de sa bande dessinée L' Arabe du futur par le fait que son père souhaitait que le panarabisme puisse permettre par l'école, et l'éducation l'installation d'un monde moderne arabe.
Tout ceci est vue par les yeux d'un enfant et Riad Sattouf reste dans se regard d'enfant.
Il constelle ces cases d'apartés qui représentent son ressenti aux odeurs, aux choses qu'il voit : l'odeur de l'herbe, des immondices, du corps des femmes ou une fissure dans un mur, encore une ligne blanche sur la route.
On ressent dans ce tome 1 le lien entre le père et le fils.
Dans le monde de Riad, celui ci s'identifie à son père. Un père arabe, progressiste souhaitant la réussite de Riad et la sienne aussi. Espérant toujours la reconnaissance que lui donne ses diplômes.
Mais en filigrane, sans pouvoir le nommer Riad ressent que ce progressisme arabe cache un fort dégoût d'Israël, des Juifs et des chrétiens.
Par delà la relation père fils, il y a la relation de Riad avec ce monde arabe qu'il ne connaît pas . Petit blond, vite assimilé à un Juif qui va découvrir une famille, des cultures et une école
Tout le talent de Riad Sattouf est de savoir enveloppé d'humour par ses dessins des moments difficiles.
Il parvient à nous transmettre ce regard de l'enfance qui ne conscientise pas toutes les situations.
Enfin ce premier tome est pour nous lecteur un retour dans la Libye et la Syrie des annees 80 et un rappel bienfaiteur sur la dureté de la vie dans ces pays.
Qui pouvait croire qu'en Lybie dans ces années 80, on avait un logement dont la fermeture de la porte se faisait exclusivement par un verrou en extérieur. Ainsi pas de droit de propriété. Si le verrou est mis c'est que la maison est libre.
Donc pour ne pas perdre la maison, on ne sort pas de chez soi. Ou comment brider les libertés.
A suivre...
Commenter  J’apprécie          230
De Riad Sattouf, je ne connaissais pas grand-chose si ce n'est la réputation qui le précédait et quelques pages des cahiers d'Esther qui m'avaient donné un avant-goût du talent de cet auteur. J'ai découvert avec ce premier tome de L'arabe du futur, un très grand auteur, non seulement de BD mais quelqu'un qui a un sens exceptionnel de la narration. Sa vie est très certainement exceptionnelle à plus d'un titre mais la façon qu'il a de nous faire partager ses souvenirs est loin d'être ordinaire. Il a le don de nous faire comprendre, à travers son vécu d'enfant d'âge préscolaire, les enjeux non seulement de la différence culturelle et religieuse vécue au sein même de sa famille mais aussi les enjeux sociaux et politiques des pays dans lesquels il a vécu. Connaissant aujourd'hui l'héritage des dictatures libyenne et syrienne de l'époque de son enfance, le propos paraît d'autant plus pertinent. Il est servi par un dessin simple mais évocateur qui donne le goût de poursuivre la lecture de cette saga devenue aujourd'hui presque un classique que je ne saurai ignorer plus longtemps.
Commenter  J’apprécie          230
Mon avis risque d'aller un peu à contre sens par rapport aux éloges que j'ai déjà pu lire au sujet de l'Arabe du futur.

Je m'attendais à passer un moment sympathique et plutôt drôle, à première vue, et puis le petit Riad m'a fait rapidement beaucoup de peine. Quelle drôle de vie d'être trimballé comme une valise d'un pays à l'autre, ne pas aller à l'école, avoir si peu d'amis ...

On se rend rapidement compte des "limites" du père et de son rôle dans l'enfance du garçon, et je me suis surpris à ressentir un peu d'irritation, d'énervement, sitôt qu'il prenait une décision ou qu'il disait quelque chose d'idiot à mon sens. Bref, autant d'émotions que je ne m'attendais pas à ressentir en découvrant cette histoire que m'a chaudement recommandé (et avec insistance ! :) un ami féru de BD.

Tout n'est pas négatif, loin de là, ce tome se lit très rapidement, il y'a un côté ludique à découvrir la façon dont vivaient les habitants de Lybie et de Syrie, notamment à l'époque de Kadhafi. Certaines anecdotes sont même plutôt drôles (on pensera aux maisons jamais terminées et aux portes sans verrous).

Finalement, est-ce que j'en attendais pas trop d'une oeuvre déjà tant plébéscitée ? Là est peut-être toute la question ! Mes quelques petites mauvaises impressions ne m'empêcheront pas de me procurer le tome 2 à l'occasion.
Commenter  J’apprécie          221
Lecture personnelle

Comment je suis arrivée à lâcher mes romances pour découvrir la saga pépite de Riad Sattouf? En regardant tout simplement une interview sur le Quotidien pour la sortie du tome 6.

Je ne vais pas vous faire un étalage de la BD car L'arabe du futur on ne le présente plus.

Un coup de coeur...et je sais que j'arrive après l'ouragan lol!

Un bel hommage au patriarche.
Tendre et émouvant.
Un regard innocent sur la politique du pays.
Un zest d'humour et beaucoup d'amour.
Une recherche identitaire. Trouver sa place...long et pénible périple. Trop basané pour rester en France. Trop européen pour vivre en Lybie et Syrie.

J'ai adoré la justesse de la plume de Riad Sattouf. Je suis totalement conquise. Ce sera une saga familiale car mon fils le lira aussi. Mon mari a eu droit à un compte rendu détaillé.

Affaire à suivre pour la suite des aventures....
Commenter  J’apprécie          220
D'une mère française et d'un père syrien, voici les 4 premières années du petit Riad !!!
Que ce soit en France, en Lybie ou en Syrie, avec ses cheveux longs et blonds, il ne passe pas inaperçu et va devoir s'adapter aux us et coutumes de ces 2 mondes si différents...
Si ce n'est pas déjà fait, jetez vous sur cette BD !!!
Commenter  J’apprécie          220
RIAD AU ROYAUME DU SURRÉALISME VRAI

Pour une fois, nous ferons assez bref, tout ou presque ayant été écrit à propos de ce premier volume de L'arabe du futur du auteur-dessinateur et réalisateur (on lui doit, entre autres, le très charmant "Les beaux gosses" et le déconcertant "Jacky au Royaume des filles").

D'une maman bretonne et d'un papa d'origine syrienne naît un petit blondinet nommé Riad l'année de soutenance de la thèse de son père. Nous sommes en 1978.

L'album court jusqu'en 1984 et la rentrée des classes en Syrie. Entre temps, on aura pu découvrir la vie plutôt surréaliste de ces trois extra-terrestres involontaires en terre libyenne sous la direction du "Guide" Khadafi. Un bref intermède chez sa grand-mère, en France où la maman de Riad accouche du petit frère, Yahia et c'est reparti pour de nouvelles aventures. Cette fois, c'est la Syrie d'où est originaire Abdel-Razak, le papa, qui n'est pas retourné dans son pays depuis dix-sept ans. le choc -pour le petit héros comme pour le lecteur - est à peu près aussi grand que pour la Libye.

Drôle, enlevé, plein de dérision et d'auto-dérision, ce premier album est un pur régal du genre. le dessin est volontairement naïf mais jamais simplet et les traits des personnages, bien que légèrement caricaturaux, sont très expressifs et attachants.

Depuis la découverte de ce dessinateur, impossible de compter les relectures car, bien que ce ne sont en apparence que de simples souvenirs d'enfance que Sattouf nous donne à découvrir, les thématiques abordées sont incroyablement plus vastes :

Racisme, différences entre les cultures, rapports - parfois complexes - à la religion en généra et à l'Islam en particulier, difficulté de vie d'un couple mixte, rêve et réalité des pays du moyen-orient, etc.

Une bande-dessinée (ou "roman graphique" si l'on préfère...) bien moins évident qu'il n'y parait, mais avant tout un ouvrage Ô! combien réjouissant... Y compris sur la durée. A suivre !
Commenter  J’apprécie          220
En lisant ce premier tome, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Persepolis de Marjane Satrapi sur son enfance et adolescence, en Iran et en Allemagne. Cette bande dessinée diffère un peu car le personnage principal est plus jeune quand débute l'histoire (deux ans). Et les différentes parties de l'intrigue se déroulent dans des pays marqués par des couleurs vives : bleue pour la France, jaune pour la Libye et rose pour la Syrie. J'ai beaucoup apprécié la lecture de cette bande dessinée et, selon moi, le prix d'Angoulême est largement mérité. J'ai eu beaucoup d'attachement pour ce petit garçon balloté entre plusieurs pays selon le bon-vouloir de son père. Vous l'aurez compris, je n'ai pas apprécié ce dernier protagoniste. Je l'ai trouvé égoïste, intolérant, antisémite et raciste. Bref, ce n'est pas du tout un personnage que j'ai trouvé sympathique. Néanmoins, j'ai hâte de découvrir la suite de cet opus car en même temps, j'ai appris beaucoup de choses sur des pays que je ne connais pas.
Commenter  J’apprécie          220





Lecteurs (10778) Voir plus




{* *}