J'ai fait une lecture naïve de ce livre. Pas exprès, juste parce que j'étais dans cette disposition. Ce n'est qu'après quelques heures que je me suis dit : est-il possible qu'un enfant de cet âge ait des souvenirs de cette nature ? Bon, probablement que
Riad Sattouf est plus habile que je ne suis naïf et que c'est lui qui m'a manipulé.
Une grosse centaine de critiques sur Babelio me dispense de vous raconter le contenu, contentez-vous s'il vous plaît de quelques petites impressions.
1. Familles je vous hais ! Je n'arrive pas à savoir ce que
Riad Sattouf pense de ses parents : règle-t-il des comptes avec une mère effacée et un père obnubilé ou est-ce une déclaration d'amour ?
2. Oh les horribles dictatures ! C'est bien décrit mais ça sent bien la reconstruction à l'âge adulte.
3. Ah les affreux racistes, sales et méchants ! Si n'importe qui d'autre décrivait les enfants arabes de façon aussi critique et aussi peu politiquement correcte, il serait vertement critiqué. Mais les souvenirs d'un enfant aussi blond, surdoué et aimant ne peuvent pas être faux ?
Une fois ces doutes exprimés, je répète que j'ai lu ce livre et que je l'ai aimé tout-à-fait au premier degré. Et qu'avec un peu plus de recul, sans y trouver le chef d'oeuvre qu'on m'avait vanté, il me reste comme une lecture utile et intéressante.
Si vous l'avez-lu, savez-vous quelle couleur on y trouve ? Je le voyais d'un jaune sale comme du sable en ville. En le rouvrant une semaine plus tard j'ai été surpris d'y voir aussi du rose (douceur?) du bleu (ciel) et un peu de rouge sang pour un reportage télévisé sur le président Syrien (le précédent).