Le lecteur pourrait ne voir dans cette série d'aventures rocambolesques, qu'un ensemble de péripéties dues aux circonstances de la guerre et se résumant à l'affrontement de deux fortes personnalités : le justicier Pouvanaa, opiniâtre, totalement convaincu du bien-fondé de son combat, face au gouverneur Orselli, haut fonctionnaire tout aussi intransigeant, mais doté de pleins pouvoirs, dont celui d'enfermer les hommes.
Cela supposerait que le combat de Pouvanaa pourrait ou devrait s'arrêter une fois la guerre finie, le ravitaillement de la colonie à nouveau assuré et Orselli définitivement parti. En fait, le futur Metua n'en est qu'à ses premières brimades, à ses premiers mois de détention et d'exil. Ce sont précisément les circonstances politiques de l'après-guerre qui vont lui permettre de continuer sa lutte et de transformer des initiatives jusque-là solitaires et désordonnées en un combat collectif portant l'espoir de tout un peuple.