Premier roman d'un auteur jusque-là inconnu mais qui ne le restera sûrement pas,
Gautier Savard nous offre un livre particulier :
Les Revues sous cellophane. L'auteur possède une écriture très personnelle, il s'exprime à la première personne et au présent de l'indicatif, à mi-chemin entre la narration orale et la littérature tant ses phrases sont construites comme il les prononcerait. Sauf qu'il manque les intonations qui nous feraient comprendre immédiatement le sens à l'oral alors que, à la lecture, il faut parfois s'y prendre à deux fois pour articuler correctement la phrase. Mais on ne s'ennuie pas une seule seconde.
Le livre commence par un constat : Fumer tue. le protagoniste, Paul Lagagne, vient de se prendre une balle. Il meurt. Mais avant de sombrer dans les ténèbres, il nous raconte son histoire depuis l'enfance, entre sa vie messine et ses activités parisiennes de plumitif. Une vie faite de voyages et d'aventures, de petits boulots et de grandes expériences. de rencontres d'une nuit ou de toute une vie. La vie d'un loser magnifique mais plein de bonté. Est-ce un roman purement fictionnel ou y a-t-il une part d'autobiographie comme souvent dans un premier livre ? En tout cas, on prend grand plaisir à suivre les aventures et les digressions de Paul Lagagne.
J'ai beaucoup souri, j'ai même ri à certains passages, ce qui ne m'était plus arrivé depuis longtemps à la lecture d'un roman. J'ai obtenu ce livre grâce à Masse critique, j'avais eu une petite préférence pour ce choix et ma préférence a été entendue, c'est lui que j'ai reçu. Et j'ai dévoré ses presque quatre cents pages en quelques jours. Avec délices. Seul bémol : dommage que les pages soient émaillées de fautes d'orthographe et, plus grave, de français.