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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui était vraiment Cicéron, brillant orateur, célèbre avocat de la Rome antique ? Avec du sang sur Rome, Steven Saylor donne sa version, son interprétation de ce qu'était cet homme illustre de la littérature latine. Il s'inspire d'un discours de Cicéron publié en 1965 dans la collection Les Belles Lettres : Plaidoyer pour Sextus Roscius d'Ameria, que l'orateur prononça en 80 avant Jésus-Christ, à l'âge de vingt-six ans, pour écrire un thriller judiciaire passionnant.

Steven Saylor mêle Histoire romaine et imagination et contribue à faire découvrir cette lointaine époque d'une manière plaisante grâce à son enquêteur Gordianus qui va travailler pour Cicéron. Jeune avocat, ce dernier reprend un dossier dont ses confrères ne veulent pas : celui de l'affaire Sextus Roscius, un parricide, un crime très grave. Sextus Roscius était-il coupable ou innocent ? Sa défense servait-elle un but noble tel que la justice ou simplement la politique et l'ambition ?

Nous ne disposons que du plaidoyer de Cicéron mais Steven Saylor donne sa propre interprétation dans cette oeuvre de fiction qui reproduit à merveille la société romaine de l'époque où règnent corruption, cupidité, intrigues politiques.

Sylla est au pouvoir et a proclamé la dictature alors que Rome est une république. Les guerres à répétition ont apporté le chaos et Sylla prétend ainsi vouloir rétablir l'ordre. La dictature est « un régime légal tant qu'elle est cautionnée par le Sénat ». Cicéron, qui est un opposant, pense au contraire que « les désordres de Rome sont imputables à Sylla. » Celui-ci est en fin de règne et d'autres personnages historiques se préparent à prendre sa succession, tel Crassus qui profite des incendies que connaît la ville pour acheter des terrains bien situés pour pas cher. Il a fait fortune grâce aux proscriptions ordonnées par Sylla. Les opposants étaient déclarés ennemis d'État, leurs biens confisqués et vendus aux enchères à un prix dérisoire, pour le plus grand bonheur des partisans du dictateur, dont Crassus. Peut-être est-ce de là que vient le proverbe « le malheur des uns fait le bonheur des autres » ? Quant à la phrase « à qui profite le crime ? », elle est issue du plaidoyer de Cicéron pour la défense de Sextus Roscius.

Ce livre m'a fait découvrir l'Histoire romaine et ses principaux protagonistes d'une manière fort agréable. J'ai découvert récemment cet auteur. Américain d'origine texane, il est diplômé d'Histoire et a été rédacteur en chef du « Sentinel » à San Francisco puis agent littéraire, avant de se lancer dans l'écriture. du sang sur Rome est le premier tome de la série « Les Mystères de Rome ». J'ai été très surprise de voir qu'un Texan s'intéressait à la culture gréco-romaine au point de la rendre si passionnante. Vu de France, les Texans sont surtout célèbres pour leurs exploitations pétrolières. Mais peut-être n'est-ce qu'un préjugé ou un cliché, l'influence de Dallas, célèbre série des années quatre-vingt…

J'aime beaucoup le travail de vulgarisation de la culture antique qu'effectue cet écrivain. Il contribue à la dépoussiérer, la rendre passionnante en montrant sa modernité. Nous n'avons rien inventé : la corruption politique existait déjà en 80 avant Jésus-Christ. D'autres tomes suivent du Sang sur Rome et sont consacrés à des figures majeures de l'Antiquité, comme César, ou au conflit qui opposa Cicéron, dont le nom signifie pois chiche, à Catilina. Les derniers tomes offrent, quant à eux, un voyage du côté de l'Égypte et font découvrir la jeunesse de l'enquêteur Gordianus, notamment sa rencontre avec Béthesda, sa compagne, qui est une esclave car, bien qu'elle soit une république, Rome pratique l'esclavage et effectue une distinction entre les hommes libres ou affranchis et les esclaves.
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Mon deuxième livre avec Gordianus en héros récurrent mais le premier tome de la série.
L'histoire d' un enquêteur, Gordianus qui dans ce roman, est employé par Cicéron pour préparer un procès pour défendre un parricide.
Un roman d'enquête historique passionnant, qui fait revivre Rome en l'an 80 avant J.C. Grâce à ce personnage de limier, l'auteur nous fait côtoyer les grands personnages historiques de cette époque.
Il s'appuie sur des vrais documents, comme la plaidoirie de Cicéron, pour faire revivre celle du procureur général.
Les méandres politiques liés au procès permettent de croiser Sylla, le dictateur de l'époque, de comprendre comment la population de Rome vivait au quotidien, les différentes classes sociales des plus hautes au plus basses.
Un roman qui vaut le coup tant sur le plan d'une enquête sans temps mort, des rebondissements, de la politique et aussi pour son côté culturel dans la Rome antique. En effet il est toujours appréciable de se cultiver tout en lisant un roman.
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Un policier historique vraiment sympa et très bien documenté, que j'avais trouvé complètement par hasard.
Le narrateur, Gordien, est un détective privé vivant à Rome au temps de la République romaine, c'est un personnage haut en couleur et très plaisant à suivre.
L'enquête se passe en 80 avant Jésus Christ, durant le règne de de Sylla, et concerne un certain Sextius Roscius accusé du meurtre de son père, Cicéron ayant accepté d'assurer sa défense.
Le principal point fort de ce roman est l'immersion totale dans l'histoire de cette période, marquée par les guerres civiles, les proscriptions, des luttes de pouvoirs incessantes.
Les détails foisonnent sur la vie quotidienne à cette époque (cuisine, loisirs, thermes, mais aussi saleté et insécurité, et liens entre les citoyens et les esclaves), ainsi Rome est un personnage à part entière du roman.
L'auteur semble s'être appuyé sur une base réelle (faits et personnages) en y incorporant des éléments de son imagination, et le résultat est saisissant de réalisme et passionnant.
L'enquête est quant à elle crédible et bien amenée, la résolution des interrogations parfois un peu facile, mais comme souvent dans ce genre de romans.
C'est pour moi une belle façon de découvrir l'histoire romaine, qui ne m'avait jusque là jamais vraiment passionnée, le hasard fait donc parfois bien les choses.
Il s'agit du premier livre d'une série d'enquêtes de Gordien, je compte bien la poursuivre...
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J'ai adoré. Pour un premier roman, c'est drôlement bien écrit, bien tissé, très bien traduit, également.
Saylor a imaginé une enquête à partir d'une vraie plaidoirie de Cicéron alors qu'il n'avait que 26 ans, (dont je ne savais pas que ça voulait dire "pois chiche", mdr !), qui sera reprise dans son intégralité dans ce livre à la fin, lors du procès, justement. Jeune homme brillantissime que voilà.

Les personnages, principaux et secondaires, sont tellement réalistes, justes, qu'on les imagine ayant vécu, pour de vrai (ce qui est le cas pour Cicéron, Sylla, Chrysogonus (je crois, je l'ai fini dimanche en fait, ce livre, et oublié de publier mon avis) et de nombreux autres), dans cette Rome surchauffée, plombée par la chaleur en pleine journée, et où les murs restituant la chaleur la nuit font "autocuiseur".

L'ambiance de Rome et ses environs est bien transcrite, on s'y croirait ! C'est une série que je découvre, je ne sais pas si elle est très connue, je n'en avais jamais entendu parler (MERCI le challenge historique de BazaR et Srafina!) et je ne compte pas m'arrêter là ! je pense que mon homme va adorer également.
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Et encore un coup de coeur :-)

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Cicéron et son secrétaire Tiron sous un angle différent bien sûr puisqu'ils ne sont pas les personnages principaux dans ce roman bien qu'ils soient bien présents tout au long de l'histoire.

Le personnage principal quant à lui est vraiment un Personnage ; attachant dans sa relation avec sa belle esclave, humain par son empathie, intelligent car déductif et très logique, bon vivant mais sans excès, aventurier quand cela s'impose et surtout particulièrement vivant sous la plume de son créateur. Un détective au temps des romains, c'est presque du James Bond sans les gadgets hors de prix ;-)

Une belle écriture, moderne et rythmée, pour nous décrire dans ses plus petits détails la vie des romains bourgeois et paysans au Ier siècle avant J.-C. En plus de la Justice de l'époque, on entre vraiment dans l'intime des familles, les secrets des grands bien sûr mais surtout ceux des petits dont les livres d'histoire ont gardé peu de traces mais où l'archéologie moderne rattrape le temps et nous livre alors des trésors par le biais d'auteurs bien documentés. J'ai adoré cette incursion dans le passé qui complète parfaitement ce que j'avais déjà appris par mes précédentes lectures 'romaines'.

Un auteur qui je vais suivre car Gordianus, notre agent très spécial, est vraiment quelqu'un qui mérite le détour :-p
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Marcus Tulluis Cicéron est un jeune avocat de 26 ans, il est né à Arpinum et il vient d'être chargé de défendre Sextus Roscius d'Ameria, accusé d'un crime impardonnable à Rome en l'an 80 avant J.C : un parricide !
Gordianus est engagé par l'avocat pour lui fournir tous les éléments nécessaires à sa plaidoirie. Gordianus habite le quartier de Subure ou prolifèrent les tavernes, les maisons de jeux et lupanars, il est indépendant et il connait parfaitement la ville impériale, ses dessous depuis les quartiers riches du Palatin jusqu'aux fins fonds ou vivent des ethnies différentes, des esclaves, des affranchis mais il connait aussi cette société minée par les tromperies et les complots ! Il faut noter que le dictateur Sylla qui a été un grand général et plusieurs fois consul fait régner la terreur aussi bien dans son entourage qu'auprès des citoyens romains, de plus il a pour favori un affranchi Lucius Cornelius Chrysogonus qui a fait fortune avec les proscriptions de 82 et, en particulier en acquérant les biens confisqués de Sextius puis en le faisant accuser du meurtre de son père !
Cicéron est aidé par un secrétaire : Tiron, ancien esclave affranchi et Rufus Messala beau-frère de Sylla et parent de Caecilia Metella ! L'avocat a pour adversaire, l'ami de Sylla : l'avocat Hortensius et tous les cousins de Sextus qui ont profité de ses biens avec l'appui de Chrysogonus !
Heureusement, Gordianus est allé au péril de sa vie enquêter à Amaria et il a fait parler les voisins, les proches de la famille Roscius pour étoffer le dossier de Cicéron..
Mais, après sa célèbre plaidoirie et l'acquittement du parricide : c'est Sylla en personne qui va venir féliciter le talentueux orateur et, à l'occasion : il va dévoiler des secrets qui vont, suite à de malencontreux incidents nous révéler la Vérité !
Un roman policier qui nous plonge dans une ville : Rome qui était plurielle sur les plans culturels, cultuels, ethniques...ou tous les coups étaient permis et à tous les niveaux sociaux et politiques ! Avec un enquêteur atypique, amateur de boissons, de femmes, et d'aventures pour notre grand plaisir !
L.C thématique du polar de janvier 2023 : historique ( avant le 20° siècle ).
L.C thématique de janvier 2023 : entre 200 et 500 pages.
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Rome, 80 ans av JC. Cicéron est un jeune avocat de 26 ans, il va plaider sa première affaire d'importance, un parricide. Pour l'aider à monter sa plaidoirie, il fait appel à Gordianus, un enquêteur "privé", à qui il demandera de pister le vrai coupable de l'odieux meurtre.

Steven Saylor est un passionné d'histoire antique et nous livre ici le premier tome d'une longue série qui met en scène un détective privé fictif à travers des faits divers bien réels. L'on découvre ici Gordianus à travers une enquête autour de Sextus Roscius, accusé d'avoir tué son père pour s'emparer de l'héritage que le vieil homme dilapidait dans les lupanars romains. Ce parricide a bien eu lieu, Cicéron a bien plaidé lors du procès; ce-dernier a d'ailleurs consigné son plaidoyer dans un ouvrage toujours disponible à l'heure actuelle.
L'auteur cherche à rester au plus près de la réalité bien qu'il doive, bien entendu, inventer certains pans de cette "petite histoire" que l'on connait beaucoup moins que la "grande". Tout y est bien décrit, les décors sont bien plantés, les personnages très réalistes... Et le lecteur apprend une foule de choses sur la vie au quotidien dans la Rome antique. Ce roman est vraiment une très belle réussite dans un registre finalement peu courant.

Les aventures de Gordianus, depuis les bas-fonds de la ville, jusqu'aux logis des plus grands de l'époque, devraient nous entraîner jusqu'à rencontrer Jules César dans de prochains tomes. Je m'en réjouis d'avance...
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Une enquête d'un fin limier, Gordien ou Gordianus, dans la Rome antique.
Nous sommes en 80 avant JC, sous la dictature de Sylla. Marcus Tullius Cicéron, avocat, envoie son esclave Tiron chercher cet enquêteur : il lui faut de l'aide pour assurer la défense de Sextus Roscius d'Ameria, accusé d'avoir commandité l'assassinat de son père.
Ce policier historique est vraiment agréable : une enquête bien ficelée et des rebondissements inattendus mais aussi la description bien documentée de la ville à Rome : esclavage (différents traitements, possibilité d'affranchissement), justice (et le châtiment glaçant en cas de parricide !), lieux de culte, lupanars et tavernes, …
Bref moi qui avait aimé les intrigues sous Louis XV et XVI avec Jean-François Parot, j'apprécie tout autant la Rome antique avec Steven Saylor !
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Pour ceux qui ne le connaissent pas, Steven Saylor est un écrivain Texan diplômé en histoire et dont la série Les Mystères de Rome (Roma Sub Rosa aux Etats-Unis) relate les aventures de Gordien, un enquêteur au temps de la Rome antique. Petite anecdote : cette série a inspiré les créateurs des costumes de la série Rome, pour éviter notamment des anachronismes et autres erreurs historiques...

Dans le premier opus de la série, du Sang sur Rome, paru aux éditions 10/18 en 1997, le lecteur rencontre Gordien, enquêteur bourru, solitaire et un peu porté sur la bouteille, qui enquête pour le compte de particuliers. Lorsqu'il est contacté pour une affaire de parricide par le jeune Cicéron, l'affaire se corse...

Je ne vous en dirai pas plus sur l'intrigue pour maintenir le suspense. L'intérêt de cette série géniale réside dans la plongée dans la Rome Antique, époque fascinante s'il en est, et le mélange entre la fiction et les événements historiques. Gordien croise de nombreuses figures célèbres (l'histoire débute sous le règne de Sylla, en 80 av. J.C., pour se terminer, dans le dernier volet paru*, après l'assassinat de Pompée par Ptolémée XIII, en 48 av.J.C.), auxquelles Steven Saylor accorde certains actes parfois fictifs. Pour une transparence totale face à L Histoire, l'éditeur a pris soin, à chaque tome, de rétablir les frontières entre réalité et fiction.

Les détails sont nombreux sur la vie quotidienne des Romains à cette époque, quelle que soit leur couche sociale : habitudes culinaires, loisirs, jeux du cirque, thermes, littérature de l'époque, etc. le lecteur est embarqué dans cette époque fascinante grâce à la plume de l'auteur, riche en descriptions précises et sensitives. Rome devient un personnage à part entière et les quartiers qui la composent font l'objet de multiples descriptions et analyses.

Pour moi, le mérite de cette série très documentée est de vulgariser et rendre accessible une époque riche en événements politiques et sociaux en tous genres. le lecteur plonge avec délice dans cette période, et parcourt aux côtés de Gordien une partie conséquente de l'Antiquité Romaine.

Bref, à lire et à relire sans hésitation !!
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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J'avais envie de lire un roman policier, genre un Connely quoi, mais je voulais aussi lire un truc se déroulant à une période bien plus ancienne. J'ai tranché avec ce roman car j'ai toujours été fasciné par l'empire romain, sans doute dois-je remercier Astérix pour cela.

La lecture fût très sympa et agréable. Un univers romain bien retranscrit, pour ce que j'en sais, une enquête intéressante, de chouette personnages tantôt réel tantôt fictif, de bonnes scènes bien marquantes, bien visuelle.

Depuis, j'ai lu le second tome qui est tout aussi agréable et je vous conseille donc la lecture des aventures de Gordien. Ca se lit tout seul, on a envie de connaitre la suite, de rencontrer les personnages à venir, de voir les déductions de notre enquêteur, de voir du décors, maisons romaines, Aqueduc, spa, vignoble, sénat, arène, amphithéâtre, des hommes en toge ou en armures, des glaives, des manigances, des morts, des menteurs perfides, de fouineurs pas dupes, des hommes puissants abusant de leur pouvoir, des esclaves restant à leur place mais rêvant de liberté ou du moins ne voulanta pas se faire trucider...

Ca fait voyager, ça fait rêver, c'est bien cool, on suit une enquête faites de constats, d'indices, de preuves et de simples déductions (c'est clairement pas les experts sur téèfin).

Je pense que je vais en lire une tripotée pour ne pas dire tous.

Bonne lecture.
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