Et Sand de conclure :
En Amérique, (l'homme) s'acharne avec fureur contre le monde primitif qui lui livre un sol admirablement nourri et préservé depuis les premiers âges de la végétation. L'œuvre de dévastation s'accomplit. Nous aurons du blé, du sucre et du coton jusqu'à ce que la terre fatiguée se révolte et jusqu'à ce que le climat nous refuse la vie.
Cette projection (de George Sand) croise le débat actuel entre une forêt "naturelle" et une forêt plantée par l'humain. Un débat porté par des scientifiques comme Francis Hallé, qui distingue nettement les forêts dites primaires, non exploitées et modelées par l'homme, de celles, artificielles, plantées par l'humain. La forêt primaire accueille une faune et une flore différentes de celles créées par l'homme, qu'on pourrait appeler des bois. Dans la pertinence de son analyse, Sand distingue une forêt alignée - un champ de bois - d'une forêt ancestrale.
Un arbre est un édifice, une forêt est une cité, et entre toutes les forêts, la forêt de Fontainebleau est un monument. Ce que les siècles ont construit, les hommes ne doivent pas le détruire. (Victor Hugo)
Mais savez-vous - réplique Théodore Rousseau - quelle est la différence entre un chêne et une latte ? C'est qu'un chêne fait des millions de lattes tandis qu'un million de lattes ne pourraient faire un chêne.
Rencontre et lectures musicales avec Michael Lonsdale, Patrick Scheyder, Maydan Matar; autour de "Jardins d'Orient et d'Occident"
https://www.librairieravy.fr/livre/13554020-jardins-d-orient-et-d-occident-patrick-scheyder-michael-lonsdale-bayard-culture