Livre fort intéressant consacré par le fouilleur du site à une découverte archéologique majeure de la fin du dernier siècle et du début de ce XXIème siècle. le site se situe au Sud Est de la Turquie, à la limite de la Syrie. Il date pour sa majeure partie du XIIème au Xème millénaire avant JC, de cette époque charnière entre le paléolithique et le néolithique. La construction est constituée de piliers monolithiques anthropomorphes répartis dans une enceinte de pierre circulaire avec deux piliers centraux et les autres adossés ou encastrés dans l'enceinte. Les piliers comportent des gravures ou des sculptures en haut relief. A ce stade, 4 enceinte et un peu plus de 40 piliers ont été mis au jour mais on sait que le site comporte 15 enceintes et à peu près 200 piliers...
A ce stade, l'ouvrage fait le bilan des sites de la région et de la même époque et comporte une grosse partie descriptive. La partie analytique est moins dense et relève encore pour une bonne partie d'hypothèses.
On peut raisonnablement supposer que ces enceintes avaient une visée religieuse et que des rites s'y sont déroulés. On a retrouvé des rigoles gravées dans le sol travaillé par combustion de matériaux avant de réaliser un espace plan., ainsi que des récipients en pierre.
Les gravures représentant des prédateurs carnivores, des oiseaux de proie, des reptiles et des insectes venimeux ou des araignées ont sans doute un objectif aprotopaïque.
L'auteur dresse une hypothèse comme quoi ces construction qui supposent une société hiérarchisée, organisée et une main d'oeuvre importante et le grand dessein sous-jacent de type religieux serait à l'origine de l'agriculture. La nécessite d'approvisionner la main d'oeuvre aurait conduit à enclore des espaces où poussaient les céréales sauvages pour les préserver des animaux. Cela ne reste qu'une hypothèse.
Il faut le rapprochement entre les gravures et le chamanisme et évoque la figure de cet être au buste d'homme et à la tête de chèvre encadré de deux serpents ou de scolopendres. Cette figure me rappelle celle de la maîtresse des animaux ou les sceaux de la glyptique porche orientale avec la même figure du maître des animaux. Quoi qu'il en soit, le site est certainement appelé à devenir un site majeur de l'archéologie dans les années qui viennent.
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L'éminent égyptologue Sir Flinders Petrie (1853-1942) a fait jadis à Stonehenge ses "premiers pas scientifiques". Il voulait étudier l'orientation astronomique spécifique du lieu en s'appuyant sur des mesures exactes. En réalité, Petrie n'a pas réussi à faire ressortir de ses mensurations une signification astronomique particulière du monument de Stonehenge en rapport avec l'organisation générale du ciel. Après cet échec, il se tourna vers les pyramides de Gizeh avec le même questionnement, et il échoua là aussi. En effet, les grandes pyramides ne recèlent pas, quand on y regarde de près, les secrets que beaucoup leur imputent. Toutefois Petrie ne fut malchanceux qu'en ce qui concerne son questionnement. Il resta fidèle par la suite à l'Egypte ancienne ...
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