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sur 1305 notes
La femme au miroir ou plutôt les femmes, aborde la condition féminine au delà les époques, entre convenances et désirs. Trois destins qui se rejoignent de part leur histoire de l'enfance à l'age adulte, leur personnalité libre et pleine de vie et leur transmission dans le temps.

Trois femmes donc.

Anne, jeune femme de la Renaissance élevée par sa tante, qui se voit mariée et enviée par les filles de Bruges. Mais son désir est tout au autre et relève de la nature, donc du divin penseront certains ...

Hanna, jeune femme autrichienne du début du XXeme siècle, mariée pour enfanter et éblouir l'entourage de son mari. Mais la psychanalyse en plein essor lui révélera son inconscient pour trouver son bonheur, quitte à outrepasser les convenances.

Et Anny, star adulée hollywoodienne de part son talent et sa beauté coachée pour devenir LA grande star, entre sexe, drogue et buzz. Mais l'amour, la bienveillance d'Ethan va-t-elle inciter Anny à vivre pour elle-même ?

Toutes sans parents pour les élever, mais qui peuvent s'appuyer sur une personne bienveillante qui leur a permis de grandir et de s'élever. Toutes belles mais d'une beauté pure qui apporte une dimension mystique à leur beauté. Toutes forcées à un destin qu'elles vont rejetées, plus ou moins facilement selon l'époque.

Ce pourrait être étrange, surfait, convenu mais tout prend sens en lisant ce livre, qui fait a part belle à la nature, à la liberté de penser et d'agir et à l'épanouissement personnel que l'on se créé.
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J'ai beaucoup apprécié ce roman, il a vraiment quelque chose de spécial et de subtil. En fait, ce livre raconte trois histoires : celles de trois femmes hors normes pour leur époque, chacune vivant à un siècle différent. Chacune nous emmène dans sa vie intérieure autant que concrète, et chacune d'elle est confrontée à la société dont elle fait partie. Au fil du récit, elle se découvre elle-même, elle découvre la vie et elle découvre les autres. A ce titre, on peut le qualifier de roman initiatique. Chacune de ces histoires fait honneur à la femme, les qualités féminines sont évoquées avec respect et naturel.
La description de ces femmes qui veulent vivre leur vérité est touchante et exceptionnellement riche et réaliste. En décrivant des femmes dont la pensée, les élans et les besoins sortent des cadres dans lesquels leur entourage veut les voir évoluer, ce livre peut encourager toutes celles, nombreuses, qui se perçoivent différentes de ce qu'on attend d'elles. Ces trois femmes ne renoncent pas à elles-mêmes, à leur vérité, même si elles ne se comprennent pas forcément, surtout au début. Elles veulent rester qui elles sont.
On trouve assez de romans où une femme doit s'affranchir de sa famille ou de son milieu, mais souvent c'est pour du concret, et sa réussite est ensuite reconnue par (une partie de) la société : de brillantes études, un bon métier (quand ce n'est pas un mariage dans un milieu non sanctionné par ses parents)... Ici, ce que je trouve génial (et qui me repose un peu), c'est que ces femmes ne cherchent pas la réussite sociale mais simplement à vivre selon ce qu'elles sentent et sont.
Pourquoi j'ai trouvé ce livre remarquable : pour la description délicate et sensible de ces femmes et de leurs façons de percevoir ; pour le choix de ces trois quêtes d'autonomisation de personnages hors normes ; pour les détails historiques.
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Premier contact pour ma part avec Éric-Emmanuel Schmitt. Je n'avais jamais lu ses livres, car je m'étais fait une fausse idée; je m'imaginais son écriture trop "intellectuelle", voire barbante. Allez savoir pourquoi je pensais cela. Or, une amie m'en ayant dit le plus grand bien, j'ai finalement tenté l'expérience. Et j'avoue ne pas l'avoir regretté. On entre tout de suite dans l'histoire (ou plutôt les histoires pour ce livre). Et cela, représente pour moi une très grande qualité d'écriture. La femme au miroir est un livre qui retrace, en parallèle, l'histoire de 3 femmes à 3 époques différentes, et dans 3 pays différents. Bien que séparées par plusieurs siècles et de grandes distances, ces 3 femmes ont en commun la racine de leur prénom, leur anticonformisme mais également et surtout, leur destin. On passe de l'une à l'autre avec de la nostalgie pour le chapitre lu et de la curiosité pour celui à lire. Et on arrive ainsi, sans s'en rendre compte, à la fin de ce livre. On en aurait voulu encore et encore... Je vais sans hésiter poursuivre cette aventure avec les livres d'Éric-Emmanuel Schmitt.
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Je suis l'actualité littéraire d'Eric-Emmanuel Schmitt depuis déjà quelques années : du très bon (La part de l'autre qui reste encore aujourd'hui un des romans qui m'a le plus fascinée) et du moins bon (Lorsque j'étais une oeuvre d'art m'a laissée sur ma faim). C'est pourquoi et assez naturellement je me suis approchée - un peu sceptique il faut l'avouer - de la Femme au miroir. Après un début peu prometteur (il m'a fallu bien 50 pages pour vraiment adhérer, comme un Diesel :)), j'ai fini par me laisser transporter à trois époques différentes, au coeur de trois destins qui ont eu une véritable résonance en moi. E-E Schmitt superpose l'histoire de trois femmes, en marge de leurs époques et de ce que l'on attend d'elles : Anne est une sorte d'illuminée, esprit simple et pur épris de nature et de mysticisme, qui n'a pas sa place dans la Bruges de la Renaissance ; Hannah, jeune femme fortunée et mystérieusement insatisfaite malgré un mariage réussi et une vie privilégiée, dans la Vienne du début du XX ; enfin Anny, starlette hollywoodienne talentueuse qui noie son désarroi dans les paradis artificielles et le sexe sans lendemain.

Ces femmes dont on sait qu'elles sont liées (on découvrira de quelle manière), rejettent toutes à leurs manières les exigences de leurs époques, éprises de liberté et d'un chemin tout autre que celui qu'on leur avait si « gentiment » tracé. E-E Schmitt a cette capacité, ce don merveilleux pour coller au plus près de ses personnages. En leur donnant la parole, il retranscrit avec une simplicité et une aisance stupéfiantes, une myriade d'émotions à fleur de peau. Tout sonne juste dans ce roman. Rien n'est superflu, rien n'est omis. Les portraits de ces héroïnes soulèvent d'ailleurs de nombreuses questions : doit-on se conformer pour exister ? Ou doit-on tout rejeter au risque de se brûler les ailes ? La liberté doit-elle forcément s'obtenir dans le combat et la souffrance ? Un très beau roman, trois touchants portraits de femmes (ma préférence allant à Hannah), une profonde réflexion sous-jacente. Un roman qui m'a réconciliée avec cet auteur prolifique.
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Une fois n'est pas coutume, j'ai lu les commentaires de plusieurs personnes avant d'attaquer le mien : roman de plage, sac de clichés, trop long, grosses ficelles. Les réactions négatives sont nombreuses, certains étant déçus par rapport à d'autres livres du même auteur (pour ma part, j'avais adoré La part de l'autre et moins aimé Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran); d'autres étant confortés dans l'idée que c'est un auteur grand public, qui ne s'est pas foulé dans son écriture et son histoire.

Je suis d'accord avec certaines de ces critiques : ce n'est pas un chef d'oeuvre, cependant ce n'est pas trop mal écrit, ça se lit rapidement, et l'histoire tient la route. Mais laissez-moi d'abord vous en dire plus : l'auteur nous plonge alternativement dans l'histoire de 3 femmes, Anne de Bruges au 16e siècle, Hannah la Viennoise à l'époque de Freud, et Anny l'actrice américaine moderne débauchée et excessive (inspirée de Marilyn ou autres artistes ayant connu les affres de la célébrité et de la vie friquée facile). Ces trois femmes, chacune dans leur milieu et leur époque, se sentent différentes et vont faire des choix qui sont justement symboliques de leurs époques : le début De La Renaissance et l'idée que Dieu n'est plus partout et n'est pas l'unique réponse aux questions des hommes ; l'émergence de la psychanalyse et la conscience de soi, la déculpabilisation des hommes et des femmes ; le combat contre le dévoiement de l'époque.

Pour chacune d'elles, l'auteur nous conduit à travers leurs vies, sur plusieurs mois voire plusieurs années, les laissant évoluer à leur guise et s'affirmer. Si j'ai préféré l'histoire d'Anne au début, si fragile, proche de la nature, j'ai ensuite plutôt été attirée par celle d'Hannah, femme moderne qui sort des schémas attendus du mariage et de l'enfantement, et puis c'est la fin de l'histoire d'Anny qui m'a finalement le plus convaincue, peut-être parce que je la comprenais le mieux. Et finalement, là où les 3 se rejoignent n'est pas le plus important, c'est plutôt la manière dont elles acquièrent leur indépendance et accèdent à leur idéal en passant par des phases d'examen critique, de doutes, etc. Parce que, au contraire du cinéma, la vie n'est pas une ligne droite avec un début, un milieu, une fin, mais "une succession d'événements désordonnés que nous subissons" et qui peut s'arrêter à tout moment.

Alors caricaturales ces femmes ? Oui bien sûr, mais l'idée était (je pense) d'en faire des symboles et non pas des personnages réalistes : elles devaient incarner leur époque. Alors peut-être Eric-Emmanuel Schmitt a t-il échoué dans son projet initial. En tout cas, c'est tout de même un projet original, et d'autant plus méritoire que ces destins de femmes ont été racontées par un homme …

En bref un roman qui se lit bien, intéressant, sans être transcendant.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Histoires parallèles de trois femmes vivant dans trois époques trois destins qui se rapprochent pour presque finir par se confondre.
On suit avec bonheur ces trois femmes dont la passion les entraîne à se réaliser, chacune à leur manière.
Eric-Emmanuel Schmitt nous offre encore une fois un superbe récit dont la fluidité nous entraîne à la suite d'Anne, d'Hanna et d'Anny Lee et dont les destins nous tiennent en haleine de bout en bout.
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Trois femmes Anne la Sainte, Hanna la bourgeoise et Alex la people. Trois époques le moyen Âge, les années 1900 et les années 2000. Trois destins féminins qui veulent assumer leurs différences au grand damne de la société qui quelle que soit l'époque aime à formater les femmes dans le même moule tels sont les situations mises en scène par l'auteur. Un roman audacieux qui explore la gent féminine avec réalisme, les rôles de chacune étant parfaitement prédéfinis, conditionnés dans des carcans dignes de leur époque. Chacune de ses femmes va pourtant déjouer les principes ancrés pour affirmer leur différence et vivre leur vie de femme telle qu'elle le souhaite envers et contre tous ! Même si l'auteur comme à son habitude amène une réflexion philosophique ici celle de la place de la femme dans la société, le tout est un peu longuet. La femme vivant au moyen Âge a un destin hors du commun, mais les deux autres portraits sont assez banals. La fin m'a un peu réconciliée avec les longueurs mais si je devais conseiller cet auteur je ne commencerais pas par celui-là !
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Trois époques, trois jeunes femmes d'une vingtaine d'années.
- Anne : jeune vierge illuminée dans le Bruges de la Renaissance, elle a l'étoffe d'une future sainte et l'âme d'une poète.
- Anna : épouse oisive d'un bourgeois viennois au début du XXème siècle, elle tâtera de la nouvelle thérapie en vogue dans son milieu - la psychanalyse.
- Anny : actrice pailletée hollywoodienne d'aujourd'hui. Elle est somptueusement belle et attirante, et, comme il se doit, alcoolique, droguée, nymphomane.

La problématique est intéressante : l'angoisse féminine à travers les âges, jugulée à l'aide de la spiritualité, de la psychanalyse, ou des psychotropes (alcool, drogues) selon les époques. La forme, en revanche... Tirades mystico-philosophico-illuminées dans la forêt d'Anne, poncifs et clichés à gogo pour Anny qui cache une belle âme sous ses dehors de décervelée brûlant la chandelle par tous les bouts. Seule Anna et ses névroses m'ont un peu intéressée. Je suis restée très sceptique sur plus de la première moitié de l'ouvrage, j'ai failli abandonner, me demandant pourquoi l'auteur n'avait pas opté pour trois nouvelles distinctes. J'ai eu la réponse à la fin, avec une pirouette artificielle et lourdaude qui ne m'a pas convaincue. Bon, malgré tout, le roman se lit facilement et vite, même si on grince des dents sur les grosses ficelles, et si l'on a la nostalgie du génie de l'auteur dans ses pièces du début (Variations énigmatiques, Petits crimes conjugaux...).
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Encore du Grand Éric-Emmanuel Schmitt. Je pense qu'il n'est pas nécessaire de présenter cet auteur et sa plume "philosophique"

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début et puis soudainement j'étais complètement happée... j'avais envie de savoir de lien avec unicité ces trois femmes.
Il nous parle de ces trois femmes fortes, différentes, attachantes. de la condition de la femme, du refus du rôle que leur impose les hommes à des époques différentes.

Ce ne sera pas mon préféré d'Éric-Emmanuel Smith qui reste la part de l'autre mais après avoir été déçue par deux de ses romans, je suis réconcilié avec lui grâce à celui ci
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Bof..trop long trop confus trop sentencieux... EE Schmitt a fait bien mieux que ce long portrait de femmes croisées assez indigeste..
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