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3,73

sur 1281 notes
belle écriture et belles histoires...3 femmes vivant à des époques bien différentes mais dont le destin sort du commun. J'ai beaucoup aimé rencontrer Anne, Hanna, Anny: elles ont en elles quelque chose de la femme , avec un grand F.
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Voilà je me précipite toujours sur les livres de Monsieur SCHMITT ......et jamais déçue !

Celui-ci est génial ! il a un petit côté "Lelouche" de par ces trois femmes qui s'imbriquent dans leurs propre histoire racontée dans trois époques différentes......

A recommander
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Dès la fin du troisième chapitre, je savais qu'il me faudrait quatre cents pages supplémentaires pour apaiser ma curiosité. Je lis La femme au miroir. C'est aussi un cadeau d'une amie. Je le termine sur une plage de la méditerranée encore humide du déluge orageux du matin. A chaque page, mon impatience me pousse à savoir ce qui lie les histoires de ces trois femmes, pourtant décrites en parallèle. Je suis finalement contraint par la densité de l'écriture. Je me laisse porter. La patience me gagne en même temps que le soleil revenu sèche la plage. Trois femmes, chacune dans leur époque, vont aller au bout d'un destin qui s'impose immuablement à elles. Par des cheminements différents ou cohabitent psychotropes, psychanalyse et lumières de la gnose, elles se retrouvent dans une continuité qui dit le sens essentiel d'un destin divin. Sommes-nous habités par ce type de destin? En avons-nous hérité d'une lignée ancestrale cachée dans nos vies ordinaires? Ce sont assurément les questions que je me posais en refermant ce livre. le livre du philosophe Eric Emmanuel Schmitt.

Lien : http://tabourot.fr/lire-15/
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J'aime bien les livres de EES, mais je les oublie aussi vite que je les ai lus. Je pense que je me souviendrai un peu plus de celui-ci.

Certes, on peut lui reprocher d'être un peu superficiel, de comporter des clichés, d'user de ficelles un peu faciles, mais je trouve intéressant cependant.
Chaque thématique mériterait d'être fouillée, approfondie, mais le livre aurait été nettement moins digeste, et je pense justement que son mérite est d'avoir réussi à semer des petites graines de réflexion, que chaque lecteur pourra développer s'il le souhaite. N'oublions pas que « ce n'est que » un roman, ce n'est pas un essai, ni un livre de philo, ni de psy, juste un roman.

J'ai particulièrement aimé l'histoire d'Anne de Bruges : son rapport au monde, à la nature, aux bêtes sauvages, presque animiste, presque païen, parle à l'amoureuse des bêtes que je suis. C'était le récit qui comportait le plus de risque de clichés, mais EES n'a pas dévié de sa ligne : la vraie « vedette » de cette histoire n'est pas la religion, mais la foi. La foi la plus innocente, confrontée à ce que la religion peut produire de plus noir (les anticléricaux ont dû se régaler !).

L'histoire d'Hanna est la plus cousue de fil blanc, mais c'est aussi celle qui comporte le plus d'humour, notamment les premiers contacts d'Hanna avec la psychanalyse sont très drôles. C'est sans doute trop simplificateur pour les puristes, mais c'est aussi une belle démarche de vulgarisation, sans prétention.

L'histoire d'Anny fait penser un peu à Marilyn, bien sûr. le personnage d'Ethan n'est pas convaincant et est à mon avis le maillon faible de cette partie du livre.

Je trouve à ce livre deux qualités principales :
L'ouverture : c'est un livre qui propose, qui laisse libre, qui ouvre des portes, un livre qui ne prétend pas édifier le lecteur, qui ne prétend pas savoir, apporter des réponses closes.
L'harmonie : c'est un livre de réconciliation entre différentes approches (le mystique, le psychique, le physique). Et ça fait du bien, la douceur de la réconciliation, dans un monde plein de dissonances.

Le message final est simple (simpliste si ça peut faire plaisir à certains), mais il est tout de même réconfortant : nous sommes des huîtres perlières, mais parfois nous avons du mal à secréter notre perle, peut-être par peur de nous singulariser. Ces trois histoires de personnes qui ont trouvé leur perle, et finalement reconnu et affirmé leur singularité, nous concernent tous.
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C'est un très beau roman, pour moi assez atypique dans l'oeuvre d'Eric-Emmanuel Schmitt pour des raisons que je ne saurais pas trop expliquer, peut-être par son thème, le portrait émouvant de trois jeunes femmes à travers les siècles.



Nous suivons en parallèle trois destins de femmes inscrits dans des époques et des lieux différents, Anne de Bruges à la Renaissance, Hanna à Vienne, au début du XX° siècle et enfin Anny, de nos jours, à Hollywood... Anne et Hanna refusent toutes deux la condition d'épouse et de mère qu'on tente de leur imposer ; Anny vit dans un cage dorée, dans la démesure et les addictions, finalement insatisfaite de son existence et de ses choix de carrière.



Les parcours d'Anne et Anny sont menés à la 3° personne tandis que Hanna s'exprime à la première personne dans des lettres adressées à son amie et mère de substitution Gretchen, qui constituent peu à peu une sorte de journal. Cette alternance de procédés permet de varier les approches et donc de relancer l'intérêt du lecteur d'un chapitre à l'autre. Si le narrateur nous délivre ses commentaires sur Anne et Anny, en revanche, nous ne connaissons d'Hanna et de son entourage que ce qu'elle veut bien nous confier et ce qu'elle perçoit d'elle-même et des autres.

L'écriture toujours limpide de l'auteur met en valeur les méandres des interrogations qui agitent ces trois femmes si différentes en apparence, et finalement émues par les mêmes incertitudes.



J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Anne, son attrait pour la nature, son refus, probablement atypique, de la condition toute tracée des femmes à l'époque et sa foi pure, en communion avec une sorte de dieu-tout, bienfaisant et proche des hommes. J'ai apprécié également le personnage d'Hanna et son ressenti sur la pression familiale et sociale qui exige de toute femme qu'elle « donne » des enfants à son mari ; l'investigation psychanalytique, évidemment sous-tendue par le choix de l'époque et du lieu, donne un point de vue intéressant, voire cocasse, sur la réception des premiers traitements. J'ai moins d'affinités en revanche avec le personnage d'Anny, qui évoque irrésistiblement les jeunes stars en mal de repères qui font la une des magazines de potins, bien que ce choix donne lieu à des commentaires savoureux sur le milieu hollywoodien, avec notamment l'évocation de la chirurgie esthétique et de ses aléas (« visage couturé », « Sac-Vuiton »). Cependant, ce qui pouvait me déplaire en elle est « racheté » par une fin aussi surprenante qu'émouvante.

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La femme au miroir/E.E.Schmitt
Les trois femmes de cette trilogie se posent la question de leur destinée sur terre. Rebelles, elles rappellent par certains aspects d'autres héroïnes également révoltées : Thérèse Desqueyroux (François Mauriac), Emma Bovary (Gustave Flaubert) Laure Malaussène (Daniel Rops / Mort où es ta victoire ?). Elles refusent toutes le milieu dans lequel elles sont amenées à vivre, elles refusent une certaine identité sociale, « pour tenter d'approcher une réalité plus fondamentale. » Les voies seront différentes : pour Anne qui vit au Moyen-Âge en Belgique ce sera le divin, pour Hanna qui vit au début du XXé siècle en Autriche ce sera le psychique et pour Anny la contemporaine qui vit aux USA, ce sera le chimique. Aucune n'échappera aux angusties existentielles.
Et la question cruciale est : « Qu'est-ce qui est le plus difficile : souffrir de faire ce qu'on n'aime pas ou souffrir pour faire ce qu'on aime ? » Anne comme Hanna « ne veulent pas que leur vie se réduise à servir un homme ou à lui fournir des enfants. »
Voilà pour le fond.
Quant à la forme, évidemment on retrouve le beau style de Schmitt, fluide et facile tout en abordant des thèmes profonds. Pour ne pas trahir l'intrigue, je ne dirai pas comment se fait de façon astucieuse la convergence des trois destinées. C'est du grand Schmitt, avec des dialogues toujours aussi percutants et théâtraux. (Anny dans le chapitre 30)
Cependant je dois à la vérité de dire que j'ai eu personnellement beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire, le fil conducteur étant difficile à discerner particulièrement dans la première partie du roman qui m'a parfois ennuyé. La fin voit enfin abordées les grandes questions.
En conclusion, un bon Schmitt mais pas génial.
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Au travers de ce roman, nous suivons le destin de trois femmes à des époques différentes:
- Anne, jeune femme de la Renaissance promise à un jeune homme charmant, décide de renoncer à cette vie de mariée et de future mère de famille,
- Hannah, jeune aristocrate mariée du début du XXe siècle, voit sa vie lui jouer de sacrés tours,
- Anny, star hollywoodienne de notre époque est plongée dans le milieu de la drogue et tente de trouver une issue de sortie.

Ces trois femmes aux vies déjà tracées sont parvenues à s'émanciper des diktats de leur époque, pour en faire des personnes "extraordinaires" au sens littéral du terme.

Malgré leurs milieux et époques différents, une connexion va s'établir entre ces trois héroïnes dont le prénom fait déjà écho...

Mon avis:

Mon ressenti sur cette lecture est inégal. J'ai d'abord mis du temps à accrocher au récit de ces 3 femmes dont la vie est dépeinte dans des chapitres différents.
Selon moi, l'auteur s'est trop attardé sur la mise en contexte de chaque personnage.

En revanche, l'évolution de chacune de ces trois femmes m'a captivée. C'est à ce moment que j'ai pris plaisir à assister aux différents tournants pris dans leur vie.

L'auteur réussit à bien humaniser ces trois héroïnes et à faire passer beaucoup d'émotions au lecteur.

Si cette lecture a difficilement démarré, mon ressenti par la suite a fait disparaître cette première impression.

Je recommande fortement ce roman qui dresse un portrait passionnant de femmes inspirantes.
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contemporain ...
3 femmes, 3 époques : Anne à Bruges à la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood aujourd'hui.
3 femmes avec une sensibilité similaire mais selon leur époque, elles n'utiliseront pas les mêmes mots ... Anne l'appellera "Dieu", Hanna "psychanalyse" et anny préfère ne pas lui donner de nom mais on utiliserait le terme d"hypersensibilité" de nos jours !
Il s'agit de mon 1er roman d'E.E.Schmitt ... J'en ressors un peu déçue, mais ça reste un chouette moment de lecture ... Une plume subtile et très délicate (Tout comme l'histoire 😉 )
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Un beau livre, profond. Je ne m'attendais pas à ce type de contenu au vu du titre et de la couverture mais j'ai savouré la surprise et ma lecture.
Trois femmes à trois époques différentes, qui refusent de rentrer dans le rôle traditionnel féminin et le payent assez cher. Trois femmes dont les destins apparaissent sans lien au début avant de se rapprocher peu à peu. Les références entre elles avant le lien final sont très recherchées et très belles.
Un ode à la nature plein de poésie, un ode à la vie également.
Je n'avais pas encore lu Éric-Emmanuel Schmitt mais cela m'a donné envie de lire d'autres livres de lui.
Je recommande cette lecture pour laquelle il faut prendre son temps et savourer les ballades spirituelles et naturelles.
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Destin de trois femmes hors du commun à trois époques différentes.
Trois femmes qui vont finir par trouver la voie de leur émancipation pour maîtriser leur destin.

Livre magnifique dont on découvre le fil conducteur à la fin.
Belle réflexion sur la condition des femmes.
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