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sur 1281 notes
J'ai bien aimé ce livre qui raconte en parallèle la vie de trois femmes a trois époques différentes. Ces trois femmes Anna, Hannah et Anny se distinguent par leur personnalité décalée par rapport a la société dans laquelle elles vivent, d'où un certain mal être qui les fait se perdre pour mieux se retrouver. On s'attache aux héroïnes mais je suis un peu déçue de la fin car on a lnimpression que l'auteur raccroche malhabilement ces destinées peu liées en fin de compte. le style est fluide et se lit très bien. J'ai apprécié de plonger dans la Vienne impériale et les débuts de la psychanalyse. Une lecture sympa mais pas complètement aboutie a mes yeux.
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Curieuse coïncidence de tomber sur ce roman qui mêle trois destins féminins à des époques différentes après la lecture de "La croix de résurrection" de Pascale Blazy. Ici aussi, jeu de miroirs où l'on se demande si toutes ces femmes ne sont pas, au bout du compte, qu'une seule, toujours la même, immortelle et immobile dans la grande valse de la vie.
A lire sans reprendre haleine.
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La Femme au miroir est un beau roman plein de sagesse et de sérénité qui dévoile le destin de trois femmes évoluant à des époques différentes et qui, au fil de leur vie, font faire la paix avec elles-mêmes pour aller vers ce qui les habite réellement : un rapport vrai et absolu à la spiritualité, l'écriture et la psychanalyse, des choix artistiques personnels.
Ces trois femmes découvrent leur véritable voie et renoncent au confort familial, marital et matériel, aux attentes de la société de leur temps, risquant parfois leur vie, comme c'est le cas pour Anne, la jeune béguine trop intelligente et clairvoyante pour son temps. L'une d'entre-elles, Hannah, aura le courage d'entreprendre une psychanalyse, à une époque où cette science n'en est encore qu'à ses débuts : la jeune femme s'extirpera d'une situation maritale mortifère, d'un confort engluant pour aller vers une rupture avec sa vie bourgeoise et à son tour, Hannah va aider les autres à se révéler à eux-mêmes en devenant « médecin des âmes ». Enfin, Anny, jeune star de cinéma qui a « tout pour être heureuse » comme lui déclare son agent, périclite dans un univers qui la dévore et la tue à petit feu, celui de l'argent, du paraître, de la déshumanisation des acteurs. Ces trois femmes ont en commun la rencontre avec la nature et leur intériorité que chacune nommera en fonction de son époque : Dieu, l'inconscient, les molécules et la chimie humaine.
Ce roman est apaisant malgré les difficultés rencontrées par les trois personnages. Il montre combien la vie est belle et précieuse, combien il est important d'apprendre à se connaître et de suivre son propre chemin plutôt que de se soumettre aveuglément à une prédestination sociale et familiale. Aussi, ce récit montre combien les mots et la rationalité, le monde des idées ne sont pas suffisants pour embrasser le monde : le coeur, les sensations, les émotions et les expériences sont essentiels pour saisir les subtilités du monde, de l'humanité ; les mots viennent dans un seconde temps :

« - Dieu est incommensurable. Il dépasse nos mots et nos notions. Quand une personne considère le langage suffisant, c'est qu'elle n'a ni senti ni découvert grand-chose. Quelle terrifiante pauvreté, pouvoir parfaitement s'exprimer… Cela indique qu'il n'y a rien à l'intérieur de soi, cela révèle une âme qui n'a pas franchi ses étroites limites. S'enchanter de discourir, c'est se réjouir de répéter. J'espère bien que je ne serai jamais satisfaite de mes phrases ou de mes idées... »
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Le livre offre trois histoires de femmes indépendantes qui essaient de trouver leurs propres voies dans leurs vies. Les histoires se déroulent dans des siècles divers. Chaque femme doit résister à des circonstances et à des forces sociales oppressantes particulières de ce temps. Pour vrai dire, chaque récit isolé est une histoire un peu simple. Les trois histoires s'alternent et c'est surtout grâce à cette alternance que le livre devient captivant. Les trois histoires se lient malignement à leurs fins.

La première histoire ressemble à un conte. C'est l'histoire d'Anna qui se déroule dans le XVIIe siècle à Bruges. Il y a un personnage principal reveur et plutôt mystérieux, on parle de la nature sauvage, et, finalement, on doit affronter un loup méchant et des règles sévères de la foi. C'est une histoire plutôt charmante malgré quelques événements cruels.

Le deuxième récit est raconté par voie de lettres écrites par la protagoniste qui vit à Vienne à la fin du XIXe siècle. Mariée avec un homme riche et ennuyeux, elle est malheureuse et frustrée. La nature sauvage de la première histoire a été remplacée ici par une société bourgeoise avec des traits sauvages et des moeurs rigoureux.

La troisième histoire se déroule à la fin du XXe siècle aux États-Unis. le personnage principal est une comédienne réussie qui se trouve dans le milieu d'Hollywood. C'est le milieu des célébrités et de la liberté personnelle totale. C'est la vie d'une personne riche sans limites… Or, c'est aussi le milieu de l'accoutumance, de l'abus d'alcool et de cocaïne. Cette fois, l'héroïne de l'histoire doit se débattre contre les défis d'une liberté pareille.

C'est un livre plaisant et attirant qui est aussi facile à lire. le style est comparable avec ceux d'autres ouvrages du même auteur. J'ai surtout aimé la première histoire d'Anne de Bruges que je trouve le plus intéressante et le plus belle.
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Entre Bruges, Vienne et Los Angeles, trois destins de femmes se mêlent et se complètent tout au long de ce roman passionnant et fort bien écrit, comme Éric-Emmanuel Schmitt nous en a donné l'habitude.
Les trois époques sont différentes puisque, pour la première, avec Anne, nous sommes en pleine Renaissance, alors que pour Hanna, dans la capitale autrichienne, l'auteur nous ramène au début du XXe siècle. Enfin, la troisième femme du récit se nomme Anny et elle est bien actuelle. Bien sûr, elles ne vivent pas dans le même milieu, même si Hanna et Anny, chacune à leur manière, ne manquent de rien.
En alternance, l'auteur nous fait partager la vie, les bonheurs comme les malheurs de ces trois héroïnes. Pour Hanna, il a choisi la correspondance, des lettres écrites à Gretchen, une soi-disant cousine. Chaque histoire est captivante et ne manque pas de rebondissements. Grâce à Anne, l'auteur nous fait découvrir le béguinage, une communauté non religieuse menant une vie simple, pure, consacrée au travail, à la prière et au recueillement.
Chacune de ces trois femmes mène sa vie de façon non conventionnelle mais, à sa manière, se révèle très attachante. Pourtant, la vie dissolue d'Anny ne fait pas envier son sort. Quant à Hanna, la Viennoise, elle tente de soigner ses problèmes chez un disciple de Sigmund Freud.
Malgré les échecs mais aussi les joies, ces trois vies ont quelque chose qui les rapproche néanmoins alors que tout semblait les opposer.
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J'avais commencé ce livre et lu la 1e partie quand je suis allée à la conversation littéraire de ma librairie, pour y rencontrer Eric-Emmanuel Schmitt.
J'ai donc laissé dormir volontairement ce roman afin de reprendre ma lecture, vierge de souvenirs (ou presque). Je souhaitais ne pas être influencée par ce que j'avais entendu ce soir-là sur les héroïnes. Mais la mémoire est plus fidèle qu'on ne le pense et il suffit parfois d'une expression, d'une phrase pour qu'elle remette au premier plan, une idée de l'auteur.
Mon billet sera donc mon avis mais il se peut que l'influence de l'auteur s'y mêle à mon corps défendant.

Elles sont trois. Trois femmes d'époques différentes. Mais elles ont en commun d'être belles et de se sentir prisonnières de ce physique qui scelle malgré elles leur destin. Chacune est forte et fière et refuse de voir sa vie conditionnée par son image.
A première vue, rien ne les lie. Mais en y regardant bien, elles ont beaucoup de traits communs.

Ce sont des femmes, des épouses, des mères exemplaires, admirées. Mais elles rejettent le destin dessiné par les autres pour trouver leur propre place, leur propre chemin dans ce monde. Elles sont douces, aimantes, attentives aux autres mais n'acceptent pas de se définir par rapport à l'homme. On pourrait dire d'elles « qu'elles ont tout pour être heureuses » et pourtant, elles ne le sont pas.
Aux prises avec leur époque, les conventions, les contraintes qu'on leur impose, elles n'ont de cesse de gagner leur liberté. Y arriveront-elles ?
Se choisir « soi » plutôt que d'être « selon les autres », c'est prendre le risque de décevoir, de blesser, de déplaire. Pourront-elles assumer ces risques ?

J'ai été emportée par ces trois destins de femmes si bien mis en mots. Quelle que soit l'époque, elles sont nos contemporaines, nos proches. Qui mieux que nous peut comprendre ces femmes ? A une époque où le paraître prend le pas sur l'être, où la beauté est la norme absolue, où les magazines trichent pour rendre les belles femmes sublimes, il est bon de voir des femmes intelligentes y renoncer pour gagner en indépendance, en naturel.
En lisant, je pensais à Jeanne Moreau, Simone Signoret ou Brigitte Bardot qui ont lutté contre l'enfermement de leur statut de sex-symbol. C'est courageux d'accepter la vieillesse, ses rides, ses cheveux gris… Combien n'ont pas ce courage ? le courage de quitter le chemin tracé par les autres. Ce jeunisme à tout crin.
L'estime de soi ne passe pas par le miroir. Il fallait oser le dire. Eric-Emmanuel Schmiit l'a joliment écrit. Et venant d'un homme, cela fait du bien.
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Je suis différente!
Cette phrase est commune a ces trois histoires contées de si belle manière par Éric-Emmanuel Schmitt !
Une belle plume pour décrire la vie de ses 3 femmes , Anne, Hanna et Anny. 3 prénoms qui se ressemblent et 3 destins liés.

Elles refusent la vie qu'on aimerait qu'elles mènent et par bien des manières vont montrer qu'elles sont différentes et que leurs vies leur appartiennent.

Anne, une belle et jeune de Bruges du temps de la Renaissance, s'enfuit le jour de son mariage . Elle se découvre proche de la nature et des animaux. Ce qui lui crée une aura mystique.

Hanna est une jeune femme autrichienne, mariée et promise a donner un enfant à son mari et à devenir une épouse modèle. Jusqu'à la découverte de la psychanalyse (qui n'en ait qu'à ses débuts) où elle va se découvrir et faire ses propres choix ( complément à l'opposé de ce qu'on attend d'elle).

Anny, une jeune star hollywoodienne accro aux drogues et autres produits chimiques. Une crise existentielle qui va l'amener à changer, à suivre son instinct.

Une intrigue dans la dernière partie liera ces trois femmes.

J'ai aimé le style d'écriture et le vocabulaire de ce roman.
Je me suis attachée à ses femmes différentes, à leurs désirs d'indépendance et leurs forces de caractères et c'est avec une pointe de nostalgie que je referme ce livre.

Bonne lecture
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Elles sont trois. Trois femmes que tout oppose : l'époque, le pays, le métier, l'état d'esprit. Pourtant, elles sont plus complémentaires qu'il n'y paraît. Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance. Elle ressent des sentiments complexes qui la mènent à intégrer un béguinage, une communauté religieuses de femmes. Hanna vit à Vienne au début du siècle. Mariée à un homme qu'elle apprécie mais qu'elle n'aime pas, elle va tenter de remédier à son problème en suivant un psychanalyste, disciple de Sigmund Freud. Quant à Anny, qui vit au XXIème siècle, c'est une actrice Holywoodienne célèbre de part le monde, qui, malgré l'argent et la célébrité, ne se sent pas elle-même, ne ressent pas le bonheur d'être heureuse. Un lien unit ses trois femmes : le recherche du bonheur, de la liberté, de leur propre vérité.

C'est un roman conséquent que nous propose Eric-Emmanuel Schmitt. le portrait de ces trois femmes sont touchants, très émouvants. Que l'on sente ou non des affinités avec le destin de ces femmes, on ne peut être que touchées, en tant que femmes, par leurs aspirations et leurs combats. J'ai trouvé que c'était un véritable plaidoyer en faveur des femmes, de leur condition de vie, de leur rôle dans la société, de la façon dont elles sont perçues par les hommes et/ou les autres femmes. Elles essaient de s'affranchir de leur condition pour s'affirmer en tant que femme libre et elles y arrivent plutôt bien, malgré les nombreux obstacles qui se dressent sur leur chemin. On peut clairement voir que de la Renaissance à notre époque actuelle, le problème reste le même : la femme est souvent conditionnée, privée de ses droits, de sa liberté, brimée, opprimée. La transgression est l'unique moyen de passer outre le chemin que les autres leur destine, pour se créer elles-mêmes le destin qu'elles méritent. C'est un message fort, qui reste d'actualité, que beaucoup de femmes (et hommes, évidemment !) peuvent prendre à coeur.

J'aime beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt, pour la qualité de ses écrits d'une part, mais surtout, pour l'originalité de ses thématiques, pour la diversité des personnages qu'il traite. Là encore, dans La Femme au miroir, il me surprend, en se mettant habilement dans la peau de trois femmes au caractère très différent, vivant dans des époques lointaines, qui revendiquent leurs droits en tant que femme. Peu d'hommes seraient capables d'aborder ce sujet et de le traiter avec tant de subtilité et de rigueur. L'idée est bonne, la façon de l'aborder originale et intrigante, mais le récit a tendance à s'essouffler un peu. le lien qui existe entre les trois héroïnes se révèle beaucoup trop tardivement et de façon trop bref. J'aurais aimé voir cet aspect de l'histoire plus longuement développé.

Un très beau roman chorale, qui met en lumière le destin de trois femmes très différentes aux aspirations communes : l'amour, la liberté, l'épanouissement de soi. Malgré quelques longueurs, j'ai appréciée l'histoire.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La Feuille Volante n° 1361 – Juillet 2019.

La femme au miroirEric- Emmanuel Schmitt – Albin Michel.

Il s'agit du destin de trois femmes vivant à des périodes et dans des pays différents et qui refusent mariage et maternité, c'est à dire le sort traditionnel qui leur est réservé dans une société gouvernée par les hommes. Anne est une jeune fille flamande modeste de la Renaissance qui s'enfuit le jour de ses noces pour se retirer dans un béguinage qui à cette époque est une communauté non religieuse de femmes qui refusent la domination des hommes. Hanna et une aristocrate autrichienne du début du XX° siècle qui a épousé un homme charmant mais que se sent de moins en moins à sa place dans son milieu et qui devient psychiatre grâce à Freud. Anny est une actrice américaine très hollywoodienne qui, de nos jours, tourne des films à succès et collectionne les amants dans une vie tourbillonnante où s'invitent la drogue, l'alcool et le sexe. Qu'ont-elles en commun ? A priori rien sauf qu'au cours du roman chacune d'elles qui se sent différente des autres femmes de sa génération et de sa condition va faire usage de sa liberté. Elles sont toutes trois orphelines mais aussi et peut-être surtout elles ont grandi avec l'objectif inconscient de devenir ce que leur époque voulait qu‘elles soient. Un jour, en se regardant dans un miroir, elles prennent conscience que la vie qui va être la leur ne leur convient pas et elles vont librement en choisir une autre, à rebours de leur temps et ainsi non seulement se découvrir elles-mêmes mais surtout se réaliser, s'émanciper. Elles se rejoignent cependant grâce à un livre écrit par Hanna sur la vie d'Anne et que découvre un peu par hasard Anny. Cela peut paraître artificiel mais j'ai toujours été fasciné par le fait que les idées et les faits ainsi relatés avec des mots, confiés au fragile support du papier, passent ainsi la barrière des siècles.
Anna est la victime de l'église catholique qui au cours de son histoire multiplia les erreurs et les crimes au nom de l'Évangile qu'elle prétendait défendre et dont elle se recommandait. Cette femme prônait la communion avec la nature et les animaux dans une époque exagérément religieuse où on accusait facilement, d'hérésie et de sorcellerie et où le feu purifiait tout. Hanna est idolâtrée par un mari, certes amoureux d'elle, mais qui veut surtout avoir une descendance alors qu'elle même n'est pas sûr de vouloir être mère mais s'enthousiasme pour la découverte de l'orgasme à travers une foule d'amants de passage. La vie d'Anny se résume en frivolités ne voyant les hommes que comme des chevaliers servants et surtout comme des pourvoyeurs de plaisirs. Ce sont trois femmes qui décident de briser l'image que leur psyché leur renvoie d'elles-mêmes et de passer de l'autre côté pour découvrir la nature, la réalité de l'image virtuelle, différence de l'image réelle renvoyée par leur miroir.
L'auteur veut-il nous parler de la culpabilité, celle d'Anne pour sa vanité ou sa foi angélique, celle d'Hanna pour n'avoir pas pu avoir d'enfant ou peut-être refuser d'enfanter ou peut-être préférer le plaisir sexuel aux joies supposées de la maternité, celle d'Anny pour la recherche effrénée de la jouissance ? Je ne sais pas mais il y a toujours un embryon, même inconscient, de culpabilité à ne pas vivre comme les autres, mais cela ne dure pas bien longtemps et ces trois femmes ont choisi la liberté. A travers elles, si différentes, l'auteur choisit de nous parler des arcanes de la condition humaine. E-E Schmitt introduit une sorte de dédoublement de la personnalité chez ces trois femmes, comme si l'image qu'elles donnaient d'elles à l'extérieur ne leur correspondait pas, que la mort pour elles n'était pas une désolation, juste un passage et peut-être même une délivrance, qu'elles ont été victimes de la violence de leur temps. C'est vrai pour Anne et Hanna mais pour Anny, comédienne, ce dédoublement est facile puisque cela fait partie de son métier, même s'il y a en elle quelque chose de plus profond, de plus authentique, une sorte d'alchimie qui, à travers un rôle et un livre, fait qu'elle ressemble aux deux autres. Pourtant, si je peux entrer dans la démarche d'Anne se cherchant à travers la nature et Hanna convoquant la sexualité pour explorer l'inconscient, j'ai en revanche un eu de mal à comprendre celle d'Anny, trop artificielle et superficielle à mes yeux et je ne suis pas sûr de suivre l'auteur sur la thématique de fin, liée d'ailleurs à Anny. Ainsi, de ces trois portraits magistraux de femmes, je mettrai à part celui d'Anny. Si la recherche de la liberté me paraît authentique chez Anne et chez Hanna, j'ai ressenti l'actrice américaine en retrait par rapport à cette démarche.
Il reste que lire Eric-Emmanuel Schmitt est toujours pour moi un bon moment et ce roman n'a pas échappé à la règle. ©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com

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C'est un livre qui décrit la vie de trois femmes ou l'auteur alterne le trois récits. Ce sont trois femmes qui ne se sont jamais rencontrées puisque elles ont vécu à des époques différentes et dans des lieus différents.
La première a passé sa vie à Bruges dans la Flandre au XVIème siècle ; puis on retrouve la seconde à Vienne au tout début du XXème siècle, tandis que la dernière est une actrice aux Etas Unis dans la période contemporaine.
Or, même si leurs vies ont été très différentes, ces trois femmes ont quelque chose en commun, peut-être une âme commune. Elles se sentent différentes des autres personnes de leur société.
Au début du roman toutes les trois semblent avoir atteint des objectifs qui étaient considères très importants par la société de l'époque, c'est-à-dire être demandé en mariage par un garçon que toutes les autres filles auraient voulu conquérir, ou avoir fait un très bon mariage et avoir entamé sa première grossesse, ou être devenue une actrice très connue et très appréciée.
Ce sont des situations pour le quelles tout le monde pouvait penser qu'elles devaient être heureuses.
Mais, malgré cela, toutes les trois étaient malheureuses. Elles avaient besoin d'autres choses, elles avaient besoin de suivre leurs désirs véritables. Mais leurs désirs véritables et les parcours qu'elles ont choisi les ont conduits vers une vie qui a été plus difficile et complexe avec des conséquences plus ou moins tragiques.
Il y a en tous cas le besoin de ne pas se borner à vivre dans le monde des tous les jours, mais de chercher le sens profond de la vie et de la mort, et tout ce qui concerne le mystère de la vie et le secret de l'infini.
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