Venez vous plonger dans la prose poétique et horrifique de
Emma Schütz ; ce premier roman, premier tome de la trilogie Sublimes, vous enlève -que dis-je, vous kidnappe ! dans son univers enchanteur, mystérieux et dangereux.
Le roman choral, à plusieurs points de vue de personnages, a cet effet immédiat que l'on se trouve toujours des chouchous dont on désire connaître le destin et qui nous pousse à lire encore et toujours un chapitre supplémentaire.
Les 800 pages du roman s'envolent dans un tourbillon de péripéties, avec un fil conducteur d'abord discret puis qui se fait plus net au fur et à mesure que l'intrigue se dévoile.
Une des forces du roman se repose sur des personnages d'une grande nuance, affichant forces, fiertés et faiblesses, et l'on se prend souvent à vouloir gronder les pages devant la frustration d'un pauvre choix de vie : et oui, les personnages n'ont pas autant de connaissances que nous et font avec ce qu'ils sont...
On soulignera aussi la variété des personnages dans leurs représentations.
L'écriture inclusive est brillamment intégrée au roman, ramenant au goût du jour des règles d'accord venues des siècles précédent le premier Dictionnaire de l'Académie, et qui font beaucoup de sens. Après un léger temps d'adaptation, passées quelques phrases on n'y fait même plus attention. Je vous laisse en profiter !
J'ajouterai enfin que le roman peut aborder des thèmes qui sont parfois difficiles voire horrifiques. L'autrice a ajouté un avertissement en début de roman, car il est nécessaire de se plonger dans la lecture en étant prévenu des violences graphiques, qu'elles soient physiques ou morales, que contiennent les pages.
Conclusion :
J'ai lu Sublimes en 15 heures environ, et m'y suis plongée avec délices et curiosité, happée par sa prose élégante, ses personnages travaillés et son scénario bien ficelé. On en redemande !