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sur 762 notes
Parfait pour découvrir des coutumes du monde asiatique. Très belle histoire d'amitié.
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Fleur de Lis, âgée de 80 ans, revient sur sa vie dans la Chine du XIXème siécle, imprégnée de traditions, de préjugés. Alors que sa vie ne s'annonçait pas des plus heureuses, ne serait-ce que par le simple fait qu'elle est une fille, en une journée, son destin change radicalement et lui offrirait notamment de connaitre le plus grand amour de sa vie.


Un vrai coup de coeur. Ce n'est que le deuxième livre parlant de la culture asiatique que je lis, le premier étant Geisha, un livre magnifique également, mais qui traite d'un milieu encore très différent.
Une chose est sûre, ces cultures, ces traditions, sont très loin de la vie que nous menons aujourd'hui, et loin de la vie occidentale. Au milieu d'émerveillement et de dégoût, plonger dans la vie de Fleur de Lis fut un vrai plaisir et une mine d'informations sur des parcours si différents des nôtres.

Fleur de Lis a, dès sa naissance, un gros handicap : c'est une fille. En Chine, à cette époque, et depuis bien longtemps, les filles sont considérées comme inutiles, des fardeaux qu'il va falloir nourrir et qui n'aideront pas le foyer à prospérer. Deuxième malheur : elle est née dans une famille de paysans, une famille pauvre, elle ne pourra donc pas être mariée à un garçon de bonne famille et améliorée sa condition. Comment imaginer, de nos jours, qu'une telle chose ait pu exister un jour, sur Terre ? La manière dont les petites filles, puis les jeunes filles, puis les femmes, sont traitées, est révoltante. Aucune liberté, aucun choix ne leur est offert. Elles seront fiancées puis mariées à un homme qu'elle n'auront jamais vu auparavant, elle se devront de faire un maximum d'enfants, surtout des garçons. Elles seront malmenées par leurs belles-mères, parfois même par leurs maris qui pourront les battre, chose visiblement courante. Et surtout, le pire pour moi, le rituel du bandage des pieds, réalisé chez les petites filles, rituel épouvantable et inimaginable, qui était encore d'actualité au milieu du siècle dernier. Tout ces aspects nous sont présentés avec beaucoup de pudeur mais dans la réalité la plus dure qui puisse être. Mais quelque part, il y a une certaine fascination qui émerge, fascination pour ces femmes qui portent leur sort sur leurs épaules et qui affrontent leur destin et leur quotidien d'une manière si forte, si humble. Si héroïque finalement.
Mais au milieu de ces horreurs, j'ai découvert ce que sont les laotong, et c'est avec soulagement que j'ai compris que pour celles qui ont la chance d'avoir une laotong, leur vie pouvait prendre une tournure très différente et prendre quelques couleurs.

Fleur de Lis et Fleur de Neige sont peut-être nées le même jour, leurs caractères sont très différents. Chacune est émouvante, à sa manière. Et là où l'une semblait plus forte que l'autre, la vie, les années, bouleverseront leur destinée, sans jamais ébranler l'attachement que je ressentais pour ces deux femmes. Leurs personnages sont parfaitement explorés et mis en valeur dans ce monde où les femmes ne peuvent briller comme elles le devraient.
Tous les personnages masculins restent flous, ce qui montre parfaitement le ravin qui sépare les hommes et les femmes, qui ne se mélangent que rarement. En tant que lecteur, nous sommes dans les confidences des femmes, et les hommes restent des entités assez effrayantes et inconnues, ce qui se ressent très bien dans la manière dont ils sont présentés.

L'auteure a su, je pense, très bien retranscrire le contexte et la situation de l'époque, du moins j'espère que ce n'était pas pire, le tout étant déjà suffisamment révoltant. Mais ce que j'ai beaucoup apprécié c'est la pudeur avec laquelle cette histoire est racontée. Et c'est cette pudeur qui force l'admiration envers ces femmes, qui ont subit des choses affreuses, mais qui restaient droites, dignes et admirables. Tout est parfaitement décrit, sans détails lourds et inutiles, et nous plongeons complétement dans cette culture inconnue.

Je conseille ce livre aux personnes attirées par la culture asiatique, et principalement aux femmes, pour qu'on n'oublie pas qu'il n'y a pas si longtemps, nous n'avions pas la chance qu'on a aujourd'hui, et qu'encore actuellement sur Terre, des femmes souffrent d'être des femmes, et que malheureusement, le combat est encore long pour accéder à une complète égalité homme/femme...
Lien : http://dautresplumes.eklablo..
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Quelle lecture ! Je dois avouer que les 100 premières pages ont été laborieuse. Je trouvais cela long, et bien qu'intéressant je me demandais réellement où voulait nous emmener l'autrice. Néanmoins j'ai persistée et passée ces 100 premières pages, j'ai été littéralement envoûtée par le récit. J'ai trouvé qu'il était très intéressant, très dur également quand on voit ma condition des femmes à cette époque, et j'ai trouvé la relation entre Fleur de Neige et Fleur de Lis vraiment belle. de belles morales y sont glissées discrètement. Un très beau roman d'amitié..
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J'ai découvert ce roman dans le cadre de la #CroisièreLittéraireAuFéminin et c'était vraiment une superbe découverte. Je ne connaissais pas du tout le cadre de la vie en Chine au XIXème siècle et j'ai appris énormément de choses. J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice qui était douce mais n'hésitait pas à raconter des choses difficiles et douloureuses. Dans ce roman, on nous raconte l'histoire de deux jeunes filles chinoises du XIXème siècle : Fleur de Lys et Fleur de Neige. C'est principalement l'histoire de Fleur de Lys qui nous raconte sa vie, elle a atteind un grand âge et nous explique comment elle est devenue Laotong avec une autre jeune fille, Fleur de Neige, tout ce que celle-ci lui a appris et comment elle a vécu toute sa vie. Je dois avoué que j'ai moyennement apprécié Fleur de Lys, c'est une femme qui suit les règles, respectent les traditions et vu tout ce que ça demandait à l'époque, c'est clairement impressionnant mais j'avoue que je préfère les personnages avec plus de caractère. J'ai beaucoup aimé Fleur de Neige, c'est vraiment une personne impressionnante et courageuse. Bien que je n'ai donc pas aimé la narratrice, j'ai beaucoup aimé ce roman car il m'a appris énormément. C'est un très beau livre qui met en avant de terribles traditions et permet de comprendre de nombreuses choses sur la vie en Chine à l'époque. Ce livre m'a beaucoup appris et je suis très contente de l'avoir découvert car ce n'est probablement pas un livre vers lequel je me serait tourné sans ce challenge....

C'est donc un livre que je conseille vivement à toutes personnes qui aime apprendre en lisant des romans. Il permet de découvrir de nombreuses choses tout en étant un roman très chouette avec une très jolie histoire. 
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Comme j'ai été loin du monde de Pearl Buck, que j'aimais tant il y a 60 ans déjà ! On trouve bien sûr quelques points communs dans cette description de la vie des femmes de la Chine impériale au XIXe siècle mais la dureté de leur statut, la résignation obligatoire pour que la famille ne perde pas la face, leur existence tout entière vouée à la réussite de leurs fils et le meilleur établissement pour leur filles.
Cette histoire d'amitié d'abord emplie de complicité et d'amour nous mène sur des chemins pleins de désillusions et de drames, la fin plus douce ne fait pas oublier tant d'erreurs (dues à la mauvaise interprétation de la langue secrète des femmes) et le triste sort de la délicate et malheureuse Fleur de Neige.
Lisa See nous conte cela avec beaucoup poésie et de réalisme, avec une solide documentation quant à la langue des femmes le nu shu.
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Dans un premier temps, le roman aborde la vie quotidienne des paysans et leurs difficultés à travers la description de la petite enfance de Fleur de Lis, on découvre ainsi le quotidien des Chinois au 19e siècle, époque peu connue et peu évoquée dans les romans actuels, mais l'originalité de ce roman est qu'il se focalise vraiment sur la femme et ses conditions de vie, et plus particulièrement sur une enfant. À travers son regard, tout un flot d'émotions nous traverse par rapport à la misère, à la place des femmes "à l'étage" de la maison et surtout par rapport à plusieurs pratiques et coutumes de l'époque. En effet, le roman va nous parler d'une pratique assez connue : le bandage des pieds. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, cette pratique a été très longtemps associée dans mon esprit à la Chine. Lorsque j'étais enfant j'avais vu un reportage qui en parlait et j'ai ensuite été persuadée que la coutume existait depuis des siècles et existait encore à l'heure actuelle : j'avais été traumatisée. Et ce roman m'a tout de suite rappelé les photos que j'avais eu l'occasion de voir à travers ce reportage, mais les mots étaient encore plus tranchants et incisifs, j'étais vraiment dégoutée en lisant les pages et j'ai eu envie de refermer le livre à plusieurs reprises tant je trouvais ça "dégueulasse". Mais je pense que c'était important que le livre en parle car je pense qu'on connait mal la pratique. Personnellement, je pensais juste qu'elle se bandait les pieds, avaient mal mais que c'était sans danger... Erreur fatale, on pouvait en mourir et si le bandage était mal fait, on se retrouvait avec des moignons, handicapée et la douleur pouvait persister jusqu'à la fin de nos jours... Cette cruauté fut vraiment un choc pour moi et je me suis demandée pourquoi on infligeait ça à des petites filles... tout ça pour avoir des petits pieds en forme de lotus... c'était vraiment barbare quand on pense à toute la souffrance que de ces petites filles et de ces femmes. Cette partie du roman m'a vraiment beaucoup touchée et j'avais envie de pleurer avec elle.

Outre cet aspect, j'ai apprécié découvrir les cérémonies funéraires, de mariage (toute l'histoire de la préparation du trousseau), j'avais vraiment l'impression de vivre avec cette famille au fil des pages et de découvrir les difficultés de la vie en même temps qu'elle. Un aspect qui m'a tout particulièrement intéressée est le "nu shu". Je n'avais jamais entendu ce terme avant (ni ma prof de chinois d'ailleurs), il s'agit d'une langue secrète que les femmes utilisaient entre elles à l'époque dans certaines régions chinoises, c'était un moyen de parler entre elles sans que les hommes puissent comprendre... Ce "langage féminin" a vraiment suscité mon intérêt et je trouve dommage que cette écriture se soit perdue à l'heure actuelle car elle faisait partie du patrimoine chinois quand on pense à ses origines et son utilisation, ce roman a donc le mérite de remettre en avant une pratique désormais oubliée.
le lien qui unit les deux petites filles "laotong" est également intéressant car il permet de mettre en parallèle le destin de deux petites filles qui n'auraient jamais dû se rencontrer dans une société où les classes étaient bien cloisonnées. L'histoire de Fleur de Neige est vraiment très triste car on découvre que l'aristocratie peut aussi tout perdre très rapidement mais qu'il faut tout faire pour sauver les apparences et l'impact que cela aura sur sa relation avec Fleur de Lis. Malgré tout, une amitié profonde nait entre les deux petites filles et transcende la société chinoise si cloisonnée, néanmoins, on perçoit une vérité douloureuse qui se cache derrière tout ça et j'ai été très touchée par la fin quand Fleur de Neige se rend compte que Fleur de Lis n'a jamais cessé de l'aimer... Cela m'a peinée de voir qu'elles s'étaient éloignées pour des raisons un peu stupides et qu'elles avaient eu tant de mal à se retrouver, et de percevoir les nombreux regrets... Leur amitié est vraiment très belle (même si certains passages m'ont fait un peu douter : s'agissait-il entièrement d'amitié ? N'y aurait-il pas quelque chose de plus profond qui se cache derrière, donnant naissance à la jalousie ?).

Les deux petites filles sont assez attachantes, mais les aitres personnages sont plus distants, froids. On a l'impression qu'il n'y a pas beaucoup d'attaches entre les parents et leurs enfants, qu'ils sont là simplement pour accomplir leurs devoirs... Mais c'est quelque chose que j'ai retrouvée dans d'autres romans se déroulant dans des contextes similaires, je suppose que les relations entre les membres d'une même famille ont évolué avec le temps et qu'on ne s'attachait pas aux enfants car on savait que la vie était fragile et que la mort guettait (cela ne m'a pas empêché de vouloir frapper les parents de Fleur de Lis, sa tante et son oncle ont quand même semblé plus humains).
Pour finir, j'ai aimé que Fleur de Lis prenne en charge la narration et qu'elle dise au début qu'elle va nous raconter notre histoire et qu'à la fin elle dise qu'elle a mis son histoire par écrit car cela confère au roman une véritable authenticité, on a l'impression qu'il s'agit d'une histoire vraie, qu'une dame âgée décide de mettre par écrit pour qu'on garde une trace de sa vie (un peu comme des mémoires), faisant plonger le lecteur dans l'intimité d'une personne, mettant en avant la sincérité du personnage... On avait l'impression que cette histoire aurait pu exister (certaines femmes ont d'ailleurs dû avoir des destins fort semblables à celui des personnages du roman). Ce roman a vraiment le don de nous transporter sur un autre continent à une autre époque grâce à ses très belles descriptions de la société chinoise du 19e siècle à travers une amitié qui n'a rien de banal.
Lien : http://satindiary.eklablog.c..
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Une amitié de "laotong", des âmes soeurs, que l'on suit tout au long de nombreuses années, et au travers de multiples coups du sort . Ca se passe dans la Chine ancienne, quand les pieds des filles devaient être bandés, pour se briser, quand on les mariait trop tôt, quand leur principal bonheur devait être de servir leur mari et leur belle-mère. On a peine à croire que cela ait pu être possible. C'est révoltant, vu avec nos yeux d'occidentales modernes, et pourtant, les chinoises, autrefois, ont vécu ça.
L'auteur a bien des choses et des sentiments à se faire pardonner, et c'est bien là que tout se joue. Entre l'amour et la haine.
J'ai appris qu'il existait une écriture secrète, entre femmes, le Nushu, restée secrète pendant des centaines d'années, incroyable!
Le récit est empreint de sensualité, les scènes où les deux amies (pas amantes mais presque) se retrouvent seules, sont magnifiques et touchantes.

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Le roman se situe du point de vue d'une femme et est beaucoup plus concentré sur le rôle de la femme dans la culture chinoise à la fin du 19ème siècle.
Les personnages de Fleur de Lis et de Fleur de Neige sont complètement différents. Si la première est issue d'une famille modeste, la seconde fait partie de l'aristocratie chinoise ou ce qui s'en rapproche. Tout au long du livre, on suit toutes les étapes de la vie d'une fille dans cette société très règlementée et avec beaucoup de traditions différentes. J'ai appris beaucoup de choses notamment sur le bandage des pieds et j'avoue qu'intérieurement ça m'a aussi fait souffrir d'imaginer ces petites filles à qui on cassait les pieds pour qu'ils restent le plus petit possible ! La taille parfaite étant 7 centimètres, j'ai vraiment eu du mal à imaginer comment elles pouvaient encore marcher après. Les cérémonies du deuil et du mariage sont aussi abordées. Ces traditions sont vraiment différentes des traditions occidentales, c'est intéressant de voir que la préparation au mariage par exemple est très longue avant que la jeune fille rencontre son époux. Les jeunes filles sont fiancées très tôt par le biais d'entremetteuses et ce n'est que quelques années plus tard qu'elles rejoignent la famille de leur mari.
Au-delà des traditions et de toutes les étapes clés de la vie d'une femme en Chine au 19ème siècle, c'est aussi une histoire d'amour et d'amitié entre deux fillettes qui vont grandir ensemble. Leur relation est unique et Fleur de Lis, qui est la narratrice de l'histoire, insiste bien sur le fait qu'être laotong est exceptionnel en soit. D'ordinaire, les jeunes filles ou les femmes prennent plusieurs soeurs adoptives et forment un groupe de femmes qui se soutiennent mutuellement et passent du temps ensemble. Mais des laotongs ont une relation privilégiée et exclusive et ne peuvent pas avoir d'autres soeurs adoptives. Il faut que des conditions bien particulières soient réunies pour que deux fillettes deviennent laotongs. Dans le livre, leur lien est très fort et évolue dans différentes directions. Je ne veux pas trop en dire, mais leur histoire m'a vraiment touchée et je l'ai trouvée très belle.
Le roman est très bien écrit avec beaucoup de descriptions notamment sur le bandage de pieds (âmes sensibles s'abstenir !). L'histoire étant très axée sur les deux protagonistes, on a finalement que le point de vue de Fleur de Lis et il manque parfois quelques précisions sur les autres personnages et notamment sur les hommes. Mais ce n'est pas gênant, car cela reflète vraiment les connaissances de Fleur de Lis sur la vie de son mari et des autres hommes de la famille, qui sont très limitées.
Je le recommande vivement à quiconque veut en savoir plus sur la culture chinoise du 19ème siècle, ou veut tout simplement se laisser porter par une belle histoire d'amitié.
Lien : http://latetedansleslivres.w..
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L'histoire de Fleur de Neige et de Fleur de Lis dans la Chine du XIX Siècle
est interessante sur le plan documentaire ou on
decouvre la pratique du bandage des pieds, torture infligée aux fillettes et la condition des femmes a cette epoque, recluses et soumises aux autres membres de leur famille et plus tard, une fois mariages a leur belle-mère. Ces femmes ont inventé un mode d ecriture secrete qui leur permettait d avoir une certaine liberté d expression.
En dehors de cet aspect historique je n'ai pas été emballe par ce livre, je n'ai pas trouvé les personnages tres attachants , il y a des longueurs et cela manque d'ame a mon gout.
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Un livre poignant et très beau. Nous assistons sous la plume de l'auteur à une reconstitution historique de la vie des femmes chinoises au XIXè siècle. Sous le joug de traditions très dures comme les pieds bandés, la femme n'était pas considérée et se devait corps et âme à sa famille et surtout donner naissance à des garçons.
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