Comme son nom l'indique, ce roman regroupe trois fois la même histoire. Cette histoire, en elle même n'a rien d'extraordinaire et je vous laisserai la découvrir.
En revanche, le procédé narratif est intéressant.
Si la première version est adaptée aux enfants, les deux suivantes sont beaucoup plus noires et grinçantes.
Chaque histoire bénéficie d'une mise en page, d'une police et d'un papier personnalisé. A mon sens, la deuxième version est la plus aboutie. La troisième version est alourdie de longueurs et pâtit de la répétition de l'histoire.
A noter qu'étant d'origine havraise, j'ai beaucoup apprécié la mise en valeur et les illustrations de cette ville.
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Tout le reste de sa vie, l'homme s'encombrera d'accessoires si lourds qu'il déplorera chaque jour le poids de ses prisons dans lesquelles il s'est lui même enfermé, comme le firent avant lui des millions de moutons. Mais peu importe la prison pourvu qu'elle soit dorée.
Avec le bout de sa langue, Vincent caressait sa dent douloureuse, mais jamais il ne lui vient à l'idée qu'il pourrait aller voir un dentiste. Il était comme beaucoup de monde et se disait qu'une douleur était comme un bonheur, souvent passagère.