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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dorothy Parker, égérie des grands romanciers américains de l'entre 2 guerres, joliment mise en scène par Mr Seigle, nous fait le show chaud, seule ( et unique en son genre) maîtresse à bord de cette toute petite pièce.
88 pages d'un monologue épicé, acidulé, "légèrement" grossier, à l'humour grinçant , percutant et provocant, à la manière ( langage châtié en moins) d'un Guitry au féminin.

"Pendant vingt deux ans, à Baltimore, on oublia l'urne de Dorothy Parker sur une étagère de la grande bibliothèque de l'Association nationale pour l'avancement des gens de couleur, à l'endroit où aurait normalement dû être rangé son roman.
En 1988, on a cru lui offrir une sépulture décente en enfouissant ses cendres dans le parc de cette association. Ils auraient mieux fait de la laisser là où elle était ! Quelle plus belle sépulture pour un écrivain de cette taille que de laisser ses cendres sur une étagère au milieu de ses oeuvres ? "
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Une petite pièce de théâtre, un hommage à un écrivain des années 50, Dorothy Parker.
Auteur que je ne connaissais pas et là je remercie Jean Luc Seigle qui sous sa plume je suppose très proche de celle de Dorothy Parker nous fait partager, découvrir cette auteur, une femme qui osait défier les préjugés, politiquement incorrecte, une femme aimant la vie, les hommes, l'alcool, non dépourvue d'humour, parfois sarcastique, caustique.
Cette pièce de théâtre est drôle, j'ai souvent ri et maintenant je n'ai qu'une seule envie aller voir cette pièce qui est jouée au théâtre Lucernaire à Paris jusqu'au 19 mars.
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Quel personnage ! Je découvre Dorothy Parker et j'en suis enchantée.
Je ne sais si ses nouvelles sont aussi drôles qu'elle mais j'ai bien envie de la lire car j'apprécie déjà la femme qui a tiré la vie par tous les bouts.
Je n'ai malheureusement pas vu la pièce de théâtre de Jean-Luc Seigle "Excusez-moi pour la poussière" jouée au Lucernaire jusqu'en juin 2016 mais je fréquente ce lieu et sa librairie et j'y ai découvert ce texte.

Il s'agit d'un monologue de Dorothy Parker, en huis clos à l'hôtel Volney de New-York (avec un petit passage à Hollywood).
C'est une sorte de biographie sur la fin de sa vie entre 1950 et 1962 (elle meurt en 1967).
Le texte est court mais il apprend beaucoup de choses passionnantes sur sa vie familiale, son engagement politique et son oeuvre littéraire.
Elle est critique littéraire et a écrit de nombreuses nouvelles, poèmes et scénarii mais elle est obnubilé par l'écriture d'un roman qu'elle ne parviendra pas à écrire. Sa vie est pourtant un roman, forte de ses convictions et de son amour pour Alan qu'elle épousera deux fois.
Après s'être engagée pour Sacco et Vanzetti, celle qui s'habillait chez Dior et vivait à l'hôtel a non seulement tenue tête à la Commission des activités antiaméricaines au temps du maccarthysme mais a aussi milité pour la cause des noirs américains. Elle va d'ailleurs léguer ses droits d'auteure à Martin Luther King.
Alcoolique, excessive et subversive elle mérite vraiment d'être lue.

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Cinquante-cinq minutes de lecture et de pur bonheur , Dorothy Parker ou Dottie est un personnage immanquable. Forte tête. Alcoolique. Amoureuse, mariée deux fois avec même homme. C'est aussi une féministe, une femme parfois méchante mais aussi touchante. 

'Elle ne chante pas et pourtant Dorothy Parker a tout d'une diva. Habillée par Dior, elle observe l'Amérique de son temps avec un sens de l'humour décapant qui n'a d'égal que son élégance.'

Un petit livre, une pièce de théâtre qui fait du bien en huit tableaux, Dorothy Parker à l'humour caustique , dans sa chambre de l'hôtel Volney nous brosse un portrait de la société Américaine des année 50-60. 

"C'est important d'avoir des amis riches sinon vos ratez beaucoup de choses à New York. Mais les autres ... les femmes d'intérieur ! Celles-là, je les déteste. Tellement ligotées au bonheur. Non mais faut voir comment elles font attention à tout ce qui pourrait mettre en péril ce bonheur de rien du tout."

Elle s'adresse au téléphone à son ex futur  mari , à sa chienne Misty , au concierge de l'hôtel. Cette scénariste qui va devoir s'expliquer devant la commission des activités anti-américaines est à la fois troublante et attachante . Elle va jusqu'à répéter et enregistrer sa future audition, se moquant de Hoover, prônant un alliance avec l'URSS . Rejetée par Hollywood, elle se lancera dans l'écriture de nouvelles et de poèmes.

" C'est difficile d'écrire un roman. Oui, c'est difficile ! Il faut du souffle ! Et moi je n'arrive qu'à écrire des histoires asthmatiques. Et puis l'écriture des scénarios c'est une saloperie, t'imagines pas ! Ça te prend tout ton sang littéraire et après tu n'as plus envie de rien..."

Dorothy Parker, très engagée politiquement, léguera ses biens au mouvement de Martin Luther King.
Lien : http://dunlivrelautre.blogsp..
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Un vrai petit bijou, tout simplement !
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J'avoue que j'avais quelques réticences à me lancer dans la lecture d'une retranscription d'une pièce de théâtre.
Et bien, j'ai été TRES agréablement surprise et ce pour plusieurs raisons :

D'abord, ce texte est vraiment agréable à lire, on visualise parfaitement ce qui se passe sur scène grâce aux multiples petites indications que nous donne l'auteur.

Ensuite, pour m'intéresser au personnage que fut Dorothy Parker, et avoir lu deux recueils de ses nouvelles ("La vie à Deux" & "Mauvaise journée demain"), j'ai vraiment eu l'impression de l'entendre parler à travers cette pièce!
Le ton caustique de Dorothy Parker, son humour, son autodérision sont bel et bien présents.

On y retrouve enfin ses thèmes de prédilections, tels que la place des femmes dans la société Américaine des années 50, les rapports hommes/femmes, ses prises de positions politiques et celles en faveur de la Communauté Noire aux USA en pleine période de combat en faveur de leurs droits civiques, ....

En faisant débuter sa pièce par une Dorothy qui implore le téléphone de se mettre à sonner, je me dis que Jean-Luc Seigle a voulu faire un petit clin d'oeil à Dorothy Parker car c'est le thème de la nouvelle "Le coup de téléphone" (tirée de "La vie à deux").

Bref, si vous souhaitez passer quelques heures en compagnie de Dorothy Parker, lisez ce court texte, très bien écrit, vivant...ou mieux si vous en avez l'occasion, allez voir la pièce de théâtre.
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