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EAN : 9782916359700
Les Oiseaux de papier (01/12/2011)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Kergrist, commune du Morbihan, organise tous les deux ans une fête pour toutes les personnes de ce patronyme. En 2010, lors du dixième anniversaire du rassemblement, certains invités apprendront la mystérieuse disparition de Loïc.
Trois années, trois longues années sans aucune nouvelle de ce photographe professionnel parti en reportage. On parle, on s’interroge… Quelques-uns semblent être sur une piste : Yann en Afrique, Gisèle en France, Gwen au Pays de G... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici mes impressions sur Comme l'amarre glisse à l'eau que j'ai laissé glissé dans mon imaginaire.

Un après midi pluvieux en boule au coin du feu, les enfants dans un joyeux brouhaha devant la Wi et le chat squattant mon bout de canapé, j'ai choisi de plonger dans une lecture que je croyais être intermittente, de moment en instant de désoeuvrement au cours de ces vacances.

14h00 : l'astre flamboyant fait défaut, alors pour compenser la morosité météorologique quoi de mieux qu'une balade littéraire en Bretagne ?
Je viens de quitter mon évier et je me retrouve dans celui de Sonia ! Ah bon c'est donc l'histoire d'amour de Loïc et Sonia que je vais pénétrer, une sorte de journal intime à 4 mains ? Volontairement, je ne lis jamais la quatrième de couverture avant d'avoir tenté une approche de l'intrigue par les premières pages, et je me laisse porter par l'univers qui se créé sous mes yeux. Alors quand surgissent au détour du 3ème chapitre Gwenn et Hervé, je suis un peu décontenancée d'autant plus que l'écriture n'est plus la même et c'est là que le charme opère car chaque nouvelle apparition donne lieu à une écriture différente qui façonne le caractère, la vie du personnage que l'on reconnaît bientôt aux variations de la plume. Et ce qui devait être un interlude vespéral devient une lecture frénétique car plus les personnages apparaissent et plus on s'éloigne de la banale histoire d'amour. Mais bon sang où est Loïc ? Tout le monde croit le voir, le retrouver et moi aussi j'y vais de ma petite théorie ! J'adhère totalement à l'intuition de Gwenn et Hervé, moi aussi je veux le croire au pays de Galles (mais bon sang qu'est ce qui lui a pris ? On va bientôt le savoir !) Et voici qu'il s'évapore dans l'air du soir. On passe de l'abattement à la curiosité, de la tendresse au désespoir. Tour à tour on est homme, enfant ou femme, optimisme ou fatalisme. Mais impossible de lâcher ce bouquin car ce que je veux c'est retrouver Loïc, comprendre moi aussi pourquoi il est resté si longtemps loin de Sonia : appel du large, peur de s'engager, retenu otage dans un continent où la violence est un quotidien banal ? Et puis après avoir chaviré maintes fois entre l'espoir et la désillusion (il est deux heures du mat' bon sang) je me délite ! Quoi il est mort ! Mais vous n'avez pas le droit !!! Je voulais le retrouver moi ce Loïc et comprendre avec Sonia pourquoi ...
On tourne la page et voilà que la curiosité renaît : Tiens c'est qui ce 'Antoine' ? D'où est ce qu'il sort ? Moi je croyais que c'était Yann qui aurait la douce charge de consoler Sonia ... Mais en plus il est amoureux ! Et mystérieux et entreprenant, on dirait qu'il mérite qu'on s'intéresse un tantinet à lui cet Antoine de je ne sais pas où. Pour un peu il ne manquerait plus que ce soit un Kergrist !
Mais dites donc, est ce que cela veut dire qu'il va y avoir une suite ? Je signe tout de suite.

Pour faire plus court, ce fut un réel moment de plaisir, alimenté par un suspens non conventionnel, entre le roman policier, le roman intimiste et le roman sentimental. Les personnages sont très attachants, ils pourraient être nos voisins, car ils sont très ''bretons'' dans leurs caractères : francs, entiers et pleins de retenue en même temps, pleins de sentiments, émus par cette femme orpheline de son amour, sapée dans son énergie maternelle par une question sans réponse derrière laquelle on pressent comme une culpabilité de ne pouvoir expliquer les choses. La disparition nourrit l'incompréhension des personnages qui devient peu à peu la nôtre. Et on devient aussi personnage de l'histoire car on se surprend à imaginer notre propre théorie, à réfuter celle-ci et adhérer à celle- là ; on se prend de sympathie pour Marcelle, monument discret de courage et de coeur ; on sourit des extrapolations de Gisèle que l'on irait bien rencontrer dans sa maison d'hôte. Bref, ce roman s'offre comme un moment de vie où on trouverait bien sa place.

A 2 heures du mat' j'ai quitté Sonia rassurée de la savoir dans les bras d'Antoine (mais qui c'est celui là ?), rassurée de la retrouver comme aux premières lignes, entière sincère et sensuelle. Deux heures du matin dans la chaleur de la couette, j'attends des nouvelles d'Antoine et Sonia. Qui m'en donnera ?
Anne-Claude Tribouillois, Guégon le 05 janvier 2012
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Merci pour cette lecture originale.
Le fait d'avoir plusieurs auteurs surprend, les façons d'écrire sont bien différentes. Au fil des pages je m'y suis habitué.
L'expérience de l'écriture à plusieurs mains a du être passionnante à partager et sans doute avec quelques problèmes entravant la liberté de chaque auteur.
Ce serait intéressant de voir évoluer vos personnages, qui sont bien trempés, après quelques temps de maturation.
Ainsi on pourrait peut-être savoir qui est réellement Antoine?
Appel à volontaire pour creuser un personnage qui n'était pas prévu au scénario de départ?...
Bon courage donc pour la suite.
à bientôt
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Hier j'ai fini votre bouquin! ! D'abord félicitations à tous, un vrai travail de collectivité, compréhension et complicité. SALLY
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Très belle réussite d'écriture collective. Une expérience d'atelier d'écriture à faire connaître. Grande cohérence, un roman qui nous captive. Les huit co-auteurs sont à féliciter. 256 pages de bonheur entre le sourire, le rire, l'angoisse, le rêve, le cauchemar, l'amour, l'amitié. de l'enfance au 3è âge en passant par l'adolescence, la dispariton de loïc entraîne des évolutions relationnelles diverses mais positives. A découvrir sans faute. On attend le suivant.
Lien : http://www.haikouest.net
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La fête de Kergrist se terminait toujours par un gigantesque lâcher de ballons qui égayait pendant quelques minutes le paysage aérien au-dessus du petit bourg. Les invités commenceraient alors eux aussi à s’éclipser et les départs s’échelonneraient jusque tard dans la soirée. (...) L'énorme grappe colorée prit soudain son envol. Ses reflets irisés illuminèrent l’espace gris-bleuté du ciel de Kergrist. Massée sous ce spectacle, têtes tendues en arrière, la foule retint un instant son souffle avant de s'époumoner en écho :
- Vive les Kergrist ! Vive les Kergrist !
Emporté dans ses pensées, chacun se mit à rechercher son petit protégé qui ne fut bientôt plus qu’un point perdu au loin.
- Maman, cria Virgil, je le vois encore. C’est lui, là-bas, le petit point rouge qui monte ! Tu le vois,
dis, tu le vois ?
- Oui, mon chéri. Je le vois.
Sonia pensa qu’elle se serait bien envolée elle aussi avec son fils en voyageant ainsi accrochés au ballon si léger. Peut-être le vent les aurait-il poussés vers le lieu où se trouvait son mari disparu ?
Maryline et Guillaume pensaient aussi à Loïc. Cela faisait si longtemps maintenant qu'il avait disparu. Peut-être était-il mort ? Maryline ne pouvait s’y résoudre. Mais si son frère était vivant, pourquoi aucun message, ni aucune bouteille à la mer ? Ou bien, comme ces ballons qui emportaient avec eux un peu de leur mystère, Loïc avait-il cherché à les joindre d’une façon ou d’une autre et eux n’avaient rien vu, rien compris.
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Situé à deux pas du château des Ducs de Bretagne, le restaurant La Fourmi offrait une vue imprenable sur les pelouses fleuries qui entouraient les douves et qui, à cette heure, étaient largement occupées par les croqueurs de sandwiches, les flâneurs, les photographes et autres touristes de tout poil.
En attendant leur Martini, Marcelle et Philippe s’amusaient à les observer.
- Regardez, Marcelle, ce groupe de Japonais là-bas, près du pont-levis. Ils sont tous en train de faire des photos en même temps, on dirait une escouade de paparazzi !
- Oui, il y en a même un qui filme la pancarte où il est écrit de ne pas nourrir les canards !
L’humeur joyeuse de Philippe, associée au soleil de ce milieu de journée, eut tôt fait de détendre complètement Marcelle. Comme elle aurait été bête de ne pas venir !
- Vous savez, dit-elle, Yanis était aux anges hier soir. Ils vont répéter toute la journée avec le synthé que vous leur avez apporté.
- Ils ont vraiment du talent, j’espère qu’ils vont trouver des dates de concert pour cet été ?
- Non, pas cet été. Mais ils ont déjà une prestation prévue pour le Rock’n roll party XI à Kergrist, l’an prochain. Et peut-être, ensuite, dans un festival à Montfort-sur-Meu, précisa-t-elle.
- Je trouve vraiment bien que vous les encouragiez. Il y a beaucoup de parents qui ne s’intéressent pas assez à la passion de leurs enfants.
Marcelle sourit en pensant que son intérêt pour ce que faisait son fils était vraiment récent. Elle décida de changer de sujet.
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Lorsque Maryline était arrivée avec la boîte en fer contenant les photos, Henri, dans un premier temps, n'avait pas voulu les regarder. Il les avait rangées au fond d'une armoire dans un sursaut de colère. Comment son fils avait-il pu faire une chose pareille ? Abandonner femme et enfant. Il croyait lui avoir
transmis le sens des responsabilités. On ne peut pas disparaître comme cela, laissant tout son entourage dans l'incertitude. C'était inconcevable qu'un homme qui aimait sa femme et son fils puisse quitter les siens de cette manière. Petit à petit, les interrogations avaient fait place à la colère, puis l'inquiétude peu à peu l'avait rongé.
Il ouvrit la boîte après le départ de Maryline. La première photo qu’il saisit était celle de sa mère. Elle avait l'air si vivante avec son très léger sourire. En examinant les clichés, de nombreux souvenirs surgissaient, des joyeux et des tristes. Il alla replacer la boîte au fond de l'armoire. Il décida de l'oublier. Il
resta assis la tête entre les mains. La disparition de Loïc l’avait atteint en plein cœur. Il revivait le moment où Sonia l'avait appelé en larmes en lui demandant s'il avait des nouvelles de Loïc, le moment où, malgré les paroles apaisantes distillées à sa belle-fille, l'angoisse lui avait étreint le ventre.
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- Gwen, écoute ! Tu te rappelles l'histoire de Loïc Kergrist ?
- Oui, bien sûr ! Quoi ? Tu as du neuf ?
- Oui et non... Aujourd'hui, j'avais un groupe de photographes au bar, ils exposent aux Pérots-Quais, tu sais, le resto près de la Coursive. Je leur ai demandé si le nom de Loïc Kergrist leur disait quelque chose, comme ça, pour voir.
- Et alors ?
- La plupart l'ont connu, ou connaissent bien son travail. Il paraît qu'il avait créé l'événement au Carré Amelot, il y a dix ou douze ans. Il était dans le zoom à l'époque. Mais personne ne l'a vu depuis un sacré bout de temps. Eux aussi se demandent ce qui s'est passé. Il avait du succès, du fric, la belle vie quoi ! Et du jour au lendemain, black-out ! Game Over ! Plus de Loïc Kergrist chez les people !
- Damned ! Dommage... J'aurais tellement aimé aider Virgil. Il est trop, ce gamin-là, si sérieux...
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