AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 166 notes
5
6 avis
4
17 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Luis Sepúlveda (1949-2020) est un écrivain chilien, devenu célèbre grâce à son beau roman "Le vieux qui lisait des romans d'amour". C'était un homme très marqué à gauche et un ferme soutien des peuples autochtones spoliés par les colons de l'Amérique du Sud. C'était aussi un grand voyageur. Dans le présent récit, il raconte l'expérience qu'il a vécue, en compagnie de son "socio" Daniel Mordzinski. Ils sont est partis de Buenos Aires et ont abouti en Terre de Feu. La Patagonie, c'est le vaste Far South de l'Argentine, une terre ingrate et balayée par un vent infernal, peu peuplée. Dans cette immensité, des petites bourgades ou plus souvent des hameaux servent d'escale aux deux voyageurs. Ils y rencontrent des personnages, hauts en couleur, qui évoquent des anecdotes personnelles ou bien le passé du lieu où ils vivent. Et l'auteur adore s'en faire l'écho: c'est un excellent conteur. Avec lui, le mythe se mélange au reportage. A son récit se juxtaposent les photos en noir et blanc prises par son socio (images dont j'aurais avoir le titre…). Ce livre se lit facilement. J'indique que j'ai eu du mal avec le début un peu poussif (à Buenos Aires) et que j'ai préféré les chapitres avec les gauchos et d'autres habitants de Patagonie - une terre d'aventure très éloignée et peu visitée.
Commenter  J’apprécie          150
Ces quelques nouvelles ont été publiées de façon un peu décalée : une quinzaine d'année après le voyage qui les a inspirées.
D'ailleurs c'est plus des petits témoignages, des morceaux choisis dans un voyage. Et mis bout à bout c'est un cliché de la vie dans ces terres du bout du monde dans les années 90 du siècle dernier. Et en plus, cela donne envie d'aller découvrir ces gens.
Le tout est accompagné de quelques photos sans légende, que j'ai parfois pu mettre en lien avec ce que je lisais, parfois, je n'ai pas réussi. Mais c'est un témoignage comme le texte, des images faites à un moment donné. Une fenêtre ouverte sur un espace-temps particulier.
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier "Far South", presque immaculé de civilisation.

Magnifique voyage itinérant de place en place, à la rencontre de personnages tous plus atypiques les uns que les autres, dans un décor où la civilisation a encore du mal à s'imposer, même si elle a déjà causé des dégâts irrémédiables.
Luis Sepulveda, et son "socio" photographe Daniel Mordzinski, mus par une recherche d'absolu, choisissent les grands espaces patagoniens pour satisfaire à leur quête ontologique.
On y découvre des personnages hauts en couleur, un artiste-luthier, un descendant de Davy Crockett, mais aussi un lutin (!)... tous vivent libres leur passion, leur nature dégagées - pour un temps encore - des codes, des règles d'une société de plus en plus mondialisée. Des rencontres donc, avec des êtres libres, libres de pensées, libres d'exister....!
Commenter  J’apprécie          190
J'adore relire ce livre de temps en temps. L'idée qu'à l'origine, les auteurs voulaient réaliser un périple bien précis, très long. Et qu'au final, ils ne soient pas allés là où ils avaient initialement prévu d'aller.

J'ai mis des années à le comprendre, mais au final, il me semble que le vrai voyage, c'est vraiment cela. Ne pas se fixer un but précis. Aller au hasard des rencontres. Éviter les célèbres "incontournables" et autres "1000 lieux qu'il faut avoir vu dans sa vie". Découvrir petit à petit. Se laisser porter...

Et puis, il y a le style de Sepulveda. Entre farce, colère, et dérision. Farce lorsqu'il nous raconte ses pérégrinations dans Buenos Aires, afin de savoir où et comment acheter des billets pour le Patagonia Express. Ses rencontres pleines d'humanité avec les personnes qu'il va être amené à croiser dans ce désert. El Tano, par exemple, artisan fabricant de violons, capable de marcher des heures à la recherche du morceau de bois dont il tirera un instrument. Coquito le lutin. Rase-mottes le gaucho qui ne fait qu'un avec son cheval. Martin Sheffields, capable de tromper les autorités scientifiques en leur faisant prendre une peau de vache pour les restes d'un animal préhistorique. Et bien d'autres.

Et il faut dire un mot des photos de Daniel Mordzinski. Loin des clichés spectaculaires de la Patagonie. Pas de glaciers ici, pas de montagnes déchiquetées, pas de guanacos bondissants parmi les nandous. Je retiendrai les portraits de ces deux vieilles femmes solitaires: l'une pensive et autoritaire à la fois, à la porte de ce qui paraît être une cabane. le toit est de tôle ondulée. Une feuille bien floue au premier plan vient croiser son bras, appuyé sur une planche qui pourrait être un comptoir rudimentaire. Bref, ce qu'il ne faut pas faire en photo, selon les experts... L'autre file de la laine, souriante, au coin de la cheminée, sous les portraits sévères d'un homme et d'une femme engoncés dans des tenues très 19ème.
Commenter  J’apprécie          20
Lecture mai 2020. (Deuxième lecture)
Livre relu suite à la mort de Luis Sepulveda en 2020.
Ici, une fois n'est pas coutume, l'auteur nous livre un carnet de voyage entre San Carlos de Bariloche et le Cap Horn. Certains noms possèdent une magie, ils vous font voyager en les prononçant non ?
Quand le récit porte la plume de Luis Sepulveda et les photographies de Daniel Mordzinski, il ne faut pas hésiter. Me voilà donc partie... Un petit voyage en Amérique du Sud post-confinement, vaste programme.
Ici les annecdotes de voyage, le train que l'on attend des heures, voire des jours, les petites villes où l'on savoure des sucreries ou de la viande selon les goûts, les terres sauvages où fleurit la mystérieuse quila, la puissance du vent du bout du monde, la vieille bagnole qui finit pas tomber en rade...
Bref, une belle et folle équipée contée, de l'aveu de l'auteur, de nombreuses années après le voyage. Parfois, certains souvenirs prennent leur temps.
Luis Sepulveda avait un profond respect pour la vieillesse, celle qui prend les corps, mais laisse de côté les âmes, telle cette nonagénaire rencontrée le jour de son anniversaire, seule et pourtant heureuse, au milieu de nulle part.
J'aurais aimé lire du Sepulveda des années encore. Certains hommes devraient vraiment avoir la chance de vieillir.
Commenter  J’apprécie          00
Bon récit d'aventures à travers la Patagonie. Avec des photos.
Commenter  J’apprécie          110
En 1996, Luis Sepúlveda et le photographe Daniel Mordzinski se lancent dans un périple à travers la Patagonie, en territoire argentin et chilien, à la découverte des habitants de ces contrées lointaines. Ils racontent avec humour et poésie des rencontres insolites avec un luthier qui parcourt la steppe à la recherche d'un violon, une vieille femme aux mains miraculeuses, un lutin vêtu de rouge, un ivrogne qui dit être l'arrière-arrière-petit-fils de Davy Crockett
Mettant à l'honneur la générosité et l'hospitalité des personnes qui les accueillent, leur récit est aussi une réflexion sur l'histoire : la colonisation brutale, les massacres d'Indiens, le passé nazi de l'Argentine, les dictatures et les traces qu'elles ont laissé comme dans le chapitre saisissant qui évoque la chevauchée des deux auteurs dans un champ semé de mines par les militaires de Pinochet lors de la guerre des Malouines. Ils dénoncent aussi les conséquences désastreuses du capitalisme et les privatisations (celle du chemin de fer en particulier) et témoignent de la transformation des paysages et des modes de vie. le récit se fait alors celui d'un monde disparu.
Commenter  J’apprécie          00
Un petit recueil de textes + photos consacré à un road trip en Patagonie effectué dans les années 90 par Luis Sepulveda et son "socio" (comparse) photographe, Daniel Mordzinski. Chaque texte est une rencontre dont certaines pourraient paraître hautement improbables s'il n'y avait la conviction d'écriture de notre aventurier attaché à confronter la terre et ses hôtes, le passé et le présent. Un brin de nostalgie, un autre de rébellion et beaucoup d'humanité - un vrai voyage.
Commenter  J’apprécie          30
Un coup de coeur tant littéraire qu'esthétique grâce aux splendides et très humaines photographies qui le parsèment, Dernières nouvelles du sud se replonge dans les grandes étendues de Patagonie, ce qu'elles étaient et ce qu'elles sont devenues, entre légendes anciennes et rachats de terres bien actuels, et qui modifient inexorablement cet immense et magnifique espace.
Luís Sepulveda réussit à mon sens magistralement là où Bruce Chatwin n'était qu'un étranger, et ses rencontres avec les quelques habitants qui subsistent au milieu des moutons et des orages mêlent mélancolie et tristesse face à un monde qui change et qui ne sera plus jamais le même.
Un grand plaisir de lecture, surtout pour ceux qui ont déjà parcouru un tant soit peu la Patagonie!
Commenter  J’apprécie          20
Il s'agit ici d'un carnet de voyage en Patagonie, avec ses rencontres, ses paysages. L'auteur nous entraîne dans un pays fascinant, hors du monde et, d'une certaine façon, résistant encore (mais pour combien de temps ?) à la mondialisation. Un seul regret : l'absence d'une carte.
Commenter  J’apprécie          41




Lecteurs (354) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vieux qui lisait des romans d'amour

En quelle année est paru ce roman ?

1990
1991
1992

10 questions
485 lecteurs ont répondu
Thème : Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis SepúlvedaCréer un quiz sur ce livre

{* *}