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Quand j'ai constaté dans ce troisième tome que la parole était donnée à un personnage apparaissant surtout dans " Azami", je n'étais pas ravie car il était détestable. Il s'agit de Goro, un élève de la même école primaire que Mitsuo. C'est grâce à lui que ce dernier a revu Mitsuko.

Détestable, oui. le riche japonais qui s'en vante, né comme on dit avec une cuillère d'argent dans la bouche. Aucun affect, les gens sont vus comme des objets à acheter. Il est marié, a deux enfants dont il veut diriger la vie...et deux maîtresses. Il offre une caricature de lui-même et le lecteur se dit: autant d'arrogance, d'indifférence, ce n'est pas possible!

Mais bien sûr, Il y a une faille chez ce personnage, il est "un enfant blessé ", comme le lui a affirmé sa petite amie pauvre du lycée , Sayoko, qu'il a lâchement abandonnée pour un mariage arrangé. Est-ce que pour autant cette faille peut justifier son comportement ignoble? J'en doute...J'ai en tout cas moins aimé ce livre que les autres.

Quand il se retrouve brutalement seul, les souvenirs affluent, ceux de la petite enfance, celui aussi de Sayoko, qui lui avait offert une cravate avec un motif de narcisse, suisen en japonais. Narcisse noyé en lui-même, qui ne voit pas les autres...
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Gorô Kida est le narrateur de ce court roman, intitulé Suisen*, troisième opus de la pentalogie L'ombre du chardon. Cet homme riche et assez antipathique, président d'une société de vins, whisky et spiritueux, nous l'avons croisé dans le premier tome. Ancien camarade de classe de Mitsuo et Mitsuko, c'est lui qui organise consciencieusement les retrouvailles annuelles des élèves de l'école.

En société, il pourrait paraître charmant et agréable. Mais non ! Au demeurant c'est un odieux personnage, égocentrique, hypocrite, machiste, arrogant, menteur, manipulateur, autoritaire… Tous les qualificatifs négatifs lui sont parfaitement adaptés. Il aime se montrer, s'exhiber, se donner en spectacle, il a besoin de se sentir important, adulé. C'est sa façon d'exister. Il est comme Narcisse, dans la mythologie grecque, il se mire dans l'eau, amoureux de son image. Marié par "miaï" avec Akita, douce et soumise, une jeune fille de bonne famille passionnée de peinture aquarelle, Gorô est père deux grands enfants Yoko et Jun ; Il règne en dictateur sur sa maisonnée. Néanmoins il collectionne les aventures extraconjugales. Aucune importance pour lui, il ne croit pas en l'amour mais ne divorcera jamais, il faut sauver les apparences ! Actuellement il partage ses moments de liberté entre deux maitresses, dont Yuri K. une actrice dont il a contribué, financièrement et par ses relations, à lancer la carrière.

Pendant toute la première partie de ce roman, je n'ai fait que m'insurger contre ce personnage imbu de lui-même, désagréable et sans moralité. Aki Shimazaki, grâce à son écriture simple et précise, où tous les mots ont leur importance, en fait un noir portrait. Que pourrait-il se cacher derrière les apparences de cet homme à la psychologie certainement complexe ?

La seconde partie réserve ses surprises. Subitement tout va se précipiter… Grandeurs et décadences ! Plus dure sera la chute de Gorô ! le voilà déclassé au sein de sa société, il perd son poste de président, ses « femmes » le quittent l'une après l'autre lui "disant ses quatre vérités" et le laissant, comme à nu, dans un état de profond désarroi. Il est pitoyable.

Bien qu'habituée à la douceur et à la délicatesse des ouvrages d'Aki Shimazaki, j'ai malgré tout aimé ce livre, tel une parenthèse dans la pentalogie. Il est clair que je n'ai ressenti aucune empathie pour Gorô et me suis presque réjouie de ces déboires qui annoncent sa chute irrémédiable. Certains événements vécus pendant l'enfance sont parfois ressentis comme des traumatismes et pèsent sur la psychologie de l'adulte. Doit-on les considérer comme des circonstances atténuantes ?

*Suisen = Narcisse en japonais
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Suisen ou Narcisse.. Troisième volet du pentagone l'ombre du chardon, Dans Suisen nous retrouvons Gorô. A la mort de son père il a repris l'entreprise familiale de vins et spiritueux. Marié, père de deux grands enfants, il partage son temps entre ses maitresses et les Partys où il se plait à fréquenter les grands de la politique, du show-bizz . Eternel insatisfait, arrogant, imbu de lui-même il n'a jamais envisagé que la roue de la fortune puisse tourner et que son monde parte en fumée..Personnage peu sympathique bien sûr mais si ce n'était au départ qu'un enfant malheureux qui a raté sa vie d'adulte?
Aki Shimazaki est une magicienne du verbe et des mots. Par petites touches, avec finesse et empathie elle a réussi à changer mon regard sur Gorô. J'apprécie la musicalité de son écriture qui allient la culture japonaise à l'élégance de la langue française..
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Suisen, c'est le narcisse, la jolie fleur jaune de la couverture du livre.

Dans chacun des tomes de cette série, un personnage différent prend la vedette et dans ce troisième volet, c'est l'histoire de « Gorô le gentil », un homme devenu riche et qui s'enorgueillit de posséder des femmes.

Pitoyable cet homme qui dit avoir besoin d'une maitresse pour conserver la stabilité de son mariage ? On dit de lui : « …qu'il est toujours blessé par son enfance malheureuse, qu'il n'a pas pu développer son amour de soi. Il doit séduire les femmes pour occuper son Coeur vide. » (p.114)

Pauvre homme ! Mais sa personnalité pathétique ne le rend pas pour autant sympathique !

Ce Gorô représente un aspect des rapports entre les hommes et les femmes dans la société nippone…
et peut-être ailleurs ?…
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Après la philosophie, c'est la psychologie qu'aborde Aki Shimazaki avec un titre génialement choisi, 'Suisen', évoquant le mythe de Narcisse se noyant dans son reflet.

A 11 ans, bien que maîtrisant la technique du piano, le professeur de Goro lui reproche de jouer sans y mettre son coeur. de même c'est le coeur vide qu'il utilisera ses techniques de séductions envers ses maîtresses, un coeur d'orphelin que n'a jamais pu combler une belle mère.

Je n'ai pas retrouvé la légèreté, la crédibilité des premières oeuvres de l'auteure.
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Volet 3 de la série, oulalala le sale gamin ce Goro ! Symbole même du titre à savoir Suisen qui veut dire Narcisse , vous connaissez l'histoire de Narcisse qui se mire dans l'eau. Et bien Goro, c'est un peu ça: moi, moi, moi, moi !!!!

quel sale type, qui prend les femmes pour pour des objets assouvir ses besoins primaires, menteur, orgueilleux, vantard, vaniteux, exigeant, sans coeur, bref, rien pour lui, le pauvre homme. Mais le retour de la médaille lui pend au nez !

le tout pour démontrer qu'un enfant blessé, sans amour, et un adulte pas bien réussi.

bien contente d'avoir fini avec ce gars, qui vais-je retrouver dans le 4 ème volet ?
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Je suis restée un peu sceptique après cette lecture. Lecture facile, tout roule je voudrais dire. Un homme qui croyait sa vie installée, avec notoriété, richesse, femme et maîtresses, va devoir affronter certains écueils.

Ceci dit, l'ensemble m'est apparu assez fade, à l'eau de rose, poétique, certes, mais avec des mots japonais non traduits (à l'inverse de ce que nous avait habituée l'auteur avec ses glossaires de fin de volume), et fort convenu.

Je reste sur ma faim.
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Narcisse.

Gorô a une vie satisfaisante. Il dirige une société prospère, sa femme est issue d'une bonne famille, ses deux enfants sont brillants et il a deux maîtresses qui lui apportent toute satisfaction. Qu'est-ce qui pourrait dérailler ?

Voici le troisième tome de la pentalogie "à l'ombre du chardon". Il se concentre cette fois-ci sur "Gorô le gentil". Dans les faits, Gorô est parfaitement détestable. Il est imbu de sa personne, méprise autrui qui n'a pas sa position et veut être vu avec d'autres personnes influentes. de plus, il trompe allégrement sa femme et veut diriger la vie de ses deux enfants.

Toutefois cette arrogance cache une faille. Il envie sa demi-soeur Aï. Celle-ci est brillante et attire l'attention alors qu'il n'est qu'au mieux médiocre et peu intéressant. Sa vie n'est qu'une lutte pour lui nuire. Une autre femme occupe l'esprit de Goro. Sayoko. Celle-ci n'était qu'une amante pour lui. Pourtant elle n'a de cesse de le hanter. A ses yeux, elle n'était qu'une fille médiocre, issue de la plus basse extraction et, honte suprême, devait travailler pour payer son lycée ! Son cadeau, une cravate de qualité médiocre avec des fleurs de suisen, ne cesse de le travailler.

Les différents événements qui lui arrivent n'en sont que plus jubilatoires. D'être arrogant et détestable, Gorô devient un enfant blessé et abandonné. L'autrice réussi à en faire un personnage plus complexe qu'au premier abord. de plus, les femmes prennent ici le pouvoir et parviennent à s'émanciper pour choisir leur vie. Chose parfaitement inconcevable pour Gorô et qui entraînera sa chute.

En bref, Aki Shimazaki est toujours aussi douée pour peindre ses personnages ainsi que la société japonaise.
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A l'image de son personnage,Aki Shimazaki nous le présente de façon rigide et descriptive. Gorô ,dirrige l'entreprise florissante crée par son père. Imbu de sa personne il n'accorde d'importance àu'à la position sociale et n'a de relation avec les autres que dans un rapport de pouvoir. Il traite les femmes comme des objets mis sur son chemin pour le servir et l'aimer puisque "Les femmes aiment aimer, et les hommes être aimés." Il va cependant subir la perte et voir en quelques jours s'éffondrer tout son univers comme un château de cartes. "enfant blessé, homme râté", Gorô finira pourtant par se rappeler qu'il a un coeur...J'ai trouvé ce portrait caricatural . Très peu d'émotion, la psychologie des personnages est à peine effleurée. Peut-être que je n'ai pas su apprecier ce roman.
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Suisen: Livre 3 du cycle L'ombre du chardon.*

Pour ce nouvel opus, la focale est mise sur Gorô Kida, président d'une société de spiritueux.
Sous son approche aimable, c'est un homme à femmes, superficiel et paresseux, bouffi de suffisance et d'auto satisfaction. Sa vision du monde, de la famille et du statut de la femme reste très conservatrice et heurte son entourage amical, professionnel et familial.

Vient un temps où il faut payer l'addiction, et l'humiliation sera totale...

Ce petit livre est beaucoup plus vivant et énergique que les deux précédents, par son personnage central très agaçant, et par la prévisible chute d'un homme pitoyable. Ce portrait à charge est adouci sur la fin par une explication psychologique que j'ai trouvée un peu convenue.

Si ce livre ne comble pas toutes mes attentes, j'adhère néanmoins toujours autant au style épuré et concis de l'auteure. Elle a le don de projeter son lecteur dans l'identité japonaise, stigmatisant ici cette obsession de ne jamais devoir perdre la face, et le respect irrationnel envers le statut social, la richesse et le pouvoir.

*Azami (2014) Hôzuki (2015), Suisen (2016), fuki-no-tô (2017), maïmaï ( 2018).
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