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4,09

sur 531 notes
Liens du mariage dans une société japonaise où l'image du couple et les « convenances » sont très importantes.

Yüko est heureuse avec son mari et sa fille qui a maintenant treize ans. Il y a déjà un secret de famille bien gardé entre eux. Mais Yüko ne soupçonne pas du tout ce que le hasard lui fera découvrir. Une véritable surprise!
Le mot tsukushi désigne le bourgeon de la prêle qui représente aussi le symbole de la surprise.

Comme pour les autres titres d'Aki Shimazaki, on a un mélange de vie quotidienne, avec la maîtresse de maison qui décore patiemment avec ses ikebanas, et des réflexions sur tout ce qui se cache derrière les façades respectables.

Il s'agit du tome 4 de la série, un opus qui réserve des surprises…
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Quand une simple illustration sur une boîte d'allumettes peut bouleverser sa vie…

C'est ce que vit Yûko Sumida, quand elle découvre cet objet anodin dans le tiroir de la table de chevet de son mari, alors qu'elle cherchait de quoi allumer les bougies du gâteau d'anniversaire de sa fille Mitsuba. La peinture de ces deux tiges de prêle des champs (« tsukushi », en japonais) l'attire curieusement, en raison d'abord de leur beauté, mais aussi de leur indéniable sous-entendu érotique. Un sous-entendu qui lui sera confirmé par son amie Yoshiko, dont le mari a réalisé la peinture pour un bar homosexuel…
Le rapport de cause à effet est assez évident à faire, et, chose surprenante, Aki Shimazaki nous le fait comprendre à l'aide d'un procédé assez peu subtil : Yûko se voile longtemps la face, mais son inconscient tentera de lui dire quelque chose par ses pensées un peu obsessionnelles tournées vers Yukio Mishima et sa femme (mariés par miaï – une union arrangée, pour couvrir l'homesexualité plus ou moins refoulée de l'auteur), après que son amie Yoshiko ait comparé l'intérieur de sa maison décorée à l'occidentale, à l'instar de celle du célèbre écrivain…

Pourquoi insister sur ce qui semble être une anecdote du roman ? Parce que tout simplement, j'ai trouvé que l'action – toute proportions gardées puisqu'il s'agit d'un roman de la plus japonaise des québécoises – met très longtemps à se mettre en place, et que le rythme du roman m'a semblé plus lent qu'habituellement. Les pages du roman accueillant les seules pensées de Yûko, c'est comme si elle imposait ce rythme lent, pour repousser le plus longtemps possible le moment où elle devra faire face à la vérité…

Si « Tsukushi » est le quatrième tome du cycle « Au coeur du Yamato », j'ai cependant souhaité le lire après le premier tome « Mitsuba », le premier représentant l'autre face de l'histoire du second. En effet, Yûko Sumida est déjà présente dans « Mitsuba » car elle est la fiancée du héros Takashi Aoki. Leur amour n'avait pu se développer comme il l'aurait dû, car Aoki s'est fait supplanter par Takashi Sumida, le fils du président de la banque du même nom. Dans ce tome, Yûko n'avait pas la parole, ici elle l'a, pour narrer une histoire assez poignante d'espoirs déçus, d'amours trahies ; mais dans quel(s) sens ? En effet, j'ai été surprise de lire que l'amour si intense que décrivait Takashi Aoki dans « Mitsuba » n'était finalement pas si réciproque, Yûko, en plus d'être une personne assez modérée dans ses sentiments comme dans la manière de les exprimer (la fameuse réserve japonaise je présume), ayant finalement joué un rôle plus grand dans sa rupture avec Aoki que celui-ci ne le soupçonnait. « Tsukusi » représente ainsi une incursion douce-amère dans la vie conjugale de deux personnes, au moment où la trahison menace de prendre toute la place.
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La voie semble toute tracée pour la belle Yûko, mariée au fils du directeur d'une grande banque. Belle, intelligente et raffinée, Yûko met tout son coeur aux préparatifs de la fête anniversaire de sa fille, Mitsuba. La famille sera présente ainsi que quelques nouveaux amis, dont Madame Matsuo, avec qui elle sympathisera très vite.
Aussi, lorsque celle-ci lui proposera de l'accompagner une journée dans son village natal, Yûko sera heureuse de cette petite escapade. D'abord surprise, Yûko ne s'offusquera pourtant pas lorsque Mme Matsuo lui parlera, avec sa franchise habituelle, de la sexualité de son époux. Est-ce un signe ? Car quelques jours plus tard, Yûko découvrira une autre facette de son mari.

Bien que l'écriture soit toujours aussi agréable à lire, j'ai ressenti un peu d'ennui devant les longues descriptions, notamment celles de la maison, chaque pièce étant détaillée avec soin, mais inutilement à mon avis. Ce n'est qu'à la fin de court roman que l'intérêt s'émousse lorsque les choses s'accélèrent.

Petite déception donc pour ce 4ème volet d'Au coeur du Yamato. le dernier n'en sera que meilleur ! j'ai hâte :)
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Tsukushi Au coeur du Yamato 4 è volet

Nous retrouvons Yûko. Les années ont passé, elle est à présent installée dans sa vie d'épouse , elle s'entend bien avec son époux Takashi Sumida, le riche héritier de la banque Sumida. Les rapports avec sa belle-famille et sa famille sont cordiaux .
Ce soir elle prépare le gâteau d'anniversaire de Mitsuba, sa fille conçue avec T. Aoki, celui qu'elle n'a pas pu épouser ... 13 ans déjà.
Un concours de circonstances, une jolie boite d'allumettes, une conversation intime avec son amie et son monde s'écroule . Elle a besoin de faire le point quelques jours à Kobe sa ville natale lui sont indispensables. Nous sommes en janvier 1995....
Me voilà prête à ouvrir Une soif d'amour de Yukio Mishima.




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Ce quatrième tome est pour moi le plus troublant car la narratrice est Yûko Tanase, la jeune femme aimée par Takashi Aoki avant qu'il ne soit muté à Montréal. Il fait donc directement écho au premier tome, sonne comme une confession intime de cette jeune femme et nous offre sa version de leur histoire tronquée.
Les révélations ne s'arrêtent cependant pas là, Yûko va découvrir la vraie raison de l'insistance de son mari à l'épouser. Plusieurs éléments bouleversants entrent en jeu, on a alors le sentiment que les personnes ne sont que des pions sur un grand échiquier et qu'ils subissent plus qu'ils ne vivent leur vie! Au milieu des lois sociales et des convenances, les sentiments n'ont que peu d'espace pour s'épanouir et les couples cachent bien des secrets. La famille idéale que tout le monde envie n'est-elle pas en fait qu'un méli mélo de frustrations et de renoncements ? La part d'individualité de chacun est ténue et les personnages sont soumis à leur sort sans une once de rébellion.
Encore une fois les symboles prennent leur importance, renforcés par le langage des fleurs entre autre. Une nouvelle fois aussi le restaurant Zakuro apparaît et quelques personnages qui y sont liés.

Le style délicat donne tout son éclat à ces révélations, à cette vie qui aurait pu être si différente si…

Décidément Aki Shimazaki n'a pas fini de nous surprendre, maitrisant toute la gamme des émotions.
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Sporange.

Yûko mène une vie heureuse. Toutefois la découverte d'une boite d'allumette lors de la fête des treize ans de sa fille Mitsuba pourrait tout changer.

Ce quatrième tome d' "au coeur du Yamato" se concentre sur Yûko, la femme dont était amoureux Takashi. Presque quatorze ans se sont écoulées depuis la rupture de ses fiançailles avec Takashi et son mariage avec l'héritier de la banque Sumida. Yûko mène une vie heureuse et aime son mari. Mais une boite d'allumette va semer le doute.

Aki Shimazaki se concentre dans ce tome sur les apparences. Un couple marié peut n'avoir que l'apparence de l'amour. Seul compte le fait d'être un couple marié et sans histoire. Peu importe qu'une fois que le vernis social se soi effacé que la vérité soit toute autre. Peu importe qu'un enfant soit celui d'un autre. Peu importe que l'amour ne soit qu'a sens unique. Peu importe que l'un soit homosexuel et l'autre non.

Yûko en fera l'amère expérience. Son monde s'effondrera avec la perte de ses illusions. le poids des apparences finit par abattre le bonheur. La conclusion est ainsi doublement tragique car cet effondrement sera à la fois littéral et figuré pour Yûko.

En somme, ce quatrième tome montre le passage du bonheur au désespoir.
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Le cycle 'Au coeur du Yamato' se poursuit, toujours selon ce même principe de donner le rôle principal à un personnage différent à chaque tome. Ici, c'est Yuko qu'on suit, la jeune fille que Takashi aimait si fort dans le tome 1 et qui hésitait entre ce gentil fiancé et le riche banquier qui la courtisait.

13 ans plus tard, elle n'est plus cette jeune fille indécise, mais l'épouse du banquier Sumida, une femme sereine et une mère heureuse menant une vie confortable et douce. En apparence. Mais, de boîte d'allumettes en portes ouvertes et de fleurs Tsukushi en trèfles Mitsuba, elle va découvrir à quel point les apparences peuvent être trompeuses.

Mon ressenti est le même qu'apres Mitsuba, Zakuro et Tonbo : j'aime beaucoup ces histoires toutes en délicatesse, en poésie et en retenue, qui nous font découvrir le Japon et sa culture. J'ai juste été un peu frustrée ici par la brièveté du récit et les références incessantes au passé de Yuko, qui ne laissent à mon sens pas assez de place à ses découvertes et à sa relation avec son mari.

Challenge Petits Plaisirs : 2/xx
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Quel plaisir de retrouver ce que j'avais apprécié dans les deux premiers tomes !
Avec une plume toujours aussi sobre et dépouillée, Aki Shimazaki dépeint la vie sereine et harmonieuse de Yuko après son mariage avec l'héritier de la banque Sumida. Une vie lisse, bien réglée et sans l'ombre d'un souci. Mais voilà que la recherche d'allumettes pour allumer les bougies du gâteau d'anniversaire de sa fille, va semer le trouble et la conduire à une découverte inattendue. L'essentiel n'est pas tant ce qu'elle découvre d'ailleurs que les moyens de pression qu'ont utilisés son mari et la famille de celui-ci pour sauver les apparences.
Ce roman, quatrième de la série, est en fait la suite directe du tout premier (Mitsuba) : Yuko nous révèle son point de vue sur son mariage arrangé, certes, elle culpabilisait un peu d'avoir abandonné son fiancé, le père biologique de sa fille, mais ne regrettait rien, ayant l'impression de vivre un conte de fée, avec une situation plus que confortable, un mari aimant et des beaux-parents qui la respectaient. Ce qu'elle découvre fait tout voler en éclat, son monde s'effondre, elle doit réaliser que sa vie n'est construite que sur une illusion, une image sociale. Et se révèle au passage la violence psychologique d'une société corsetée dans ses convenances et dans les apparences.
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Yûko, la jeune réceptionniste de chez Goshima dont Takashi Aoki était amoureux dans le premier tome, a donc épousé le fils du banquier Sumida.
Ensemble, ils mènent une vie tranquille et confortable dans une maison luxueuse.
Takashi Sumida est un mari exemplaire admiré de tous, attentionné et sachant recevoir avec générosité.
Dans sa bonté, il a été jusqu'à endosser la paternité de Mitsuba, la fille de Yûko.
Mais sous ses dehors polissés, il cache un secret que Yûko va petit à petit découvrir jusqu'à la cruelle et violente révélation de la vérité.

Les conventions et les codes rigoureux de la société japonaise n'ont jamais été aussi évidents que dans ce quatrième opus.
Il n'est décidément pas convenable de confier ses secrets, même à sa propre famille et c'est avec un coeur parfois lourd de non-dits que l'on traverse la vie.
On sent les japonais désireux de modernité mais elle se heurte encore bien souvent au poids des traditions.

Ces petits livres sont, ma foi, vraiment très agréables à lire et remplis de poésie.
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Irréversibilité du temps qui de nos amours blessées tresse l'auréole de l'impuissance...
Nous étions certains d'avoir tourné la page et voilà qu'au fil des pages nous sommes retournés... Tout semblait pourtant en ordre, les secrets dormant dans les catacombes de nos coeurs martyrs, l'emploi du temps chargé, la petite aux cours de musique et de tennis, le regard des proches approuvant du double menton la banalité de nos appétits puis soudain... le ruissellement de nos rêves éteints par nos choix convenables se fait déluge ! L'infortune d'un quotidien clandestin dévoile les brèches, souffle sur les braises, bouleverse le concevable et on se souvient... L'amour... on l'avait bien croisé jadis, mais souffleté sur les deux pommettes l'avions fait battre en retraite...

"Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants

Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant"

Paul Fort
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