La faucheuse, tome 3 : Le glas

Ce troisième volume repart sur les mêmes bases que les 2 premiers, pas de round d'observation! On replonge donc immédiatement dans l'histoire et on avale les pages avec bonheur.
De bonnes idées encore, avec ici le glas qui vient un peu reproduire le schéma classique de toutes les sociétés humaines avec un messager d'une divinité / entité supérieure qui vient guider et rassurer le peuple.
Un bémol malgré tout, avec les gentils qui ont tendance à s'en tirer à bon compte un peu facilement la plupart du temps, et un bon gros méchant seul contre tous les autres.
Autrement rien à redire, ce 3ème tome vient conclure en beauté et de façon cohérente cette excellente trilogie à mon goût!

La saga nous place dans un monde où l'homme a conquis la mort et est régi par une grande IA bénéfique qui optimise tout pour tout le monde. Pour réguler la population, il existe des Faucheurs (les scythes) dont le taf est de glaner la vie de gens de façon aléatoire. Evidemment, tout part en vrille et le dernier tome nous place dans la continuité de ce qui avait été développé précédemment.

Dans l'ensemble, la saga se conclue en beauté avec ce tome, même si la narration éclatée est un poil brouillonne : on sent que l'auteur avait plein plein de trucs à conclure, pour plein de personnages, et qu'il se presse pour finir. le rythme est du coup assez bancal à certains moments. Mais la fin reste globalement satisfaisante pour les personnages auxquels on s'est attachés (même si parfois un peu too much et si certains personnages auraient pu mériter plus de développements ^^).

En tous cas, la plume est simple et efficace, on ne s'ennuie pas (après, c'est assez classique dans ce genre de saga young adult, l'action reste au coeur du récit à chaque instant). J'en attends pas forcément plus pour ce genre de lecture divertissante, donc contrat rempli ^^ Je placerais même la saga dans le haut du panier des dystopies : l'idée de base est intéressante, avec plein de questions éthiques plutôt bien posées (surtout dans le premier tome) et des développements haletants.

Le deuxième tome nous avait abandonné sur une fin époustouflante.
Nous conseillerons en revanche de ne pas trop tarder pour raccrocher les wagons avec le tome 3 car son début ne tiendra pas compte des quelques souvenirs gardés des tomes précédents.
Nous aurons l'introduction de nouveaux personnages et aussi l'impression perturbante d'entamer une toute autre aventure.

Du temps aura passé pour les lecteurs comme pour les personnages.
Accrochez-vous, l'auteur nous réservera probablement un retournement à la hauteur de notre patience.

Où en étions-nous?
Gestion démographique des populations du monde: le grand ordre social sera bouleversé.
L'avion du Grand Concile Mondial des Faucheurs est frappé en plein vol, au milieu des mers.
Le Concile devait nommer un remplacement pour la direction de vie et de mort sur le secteur de l'ancienne Amérique du Nord, faucheur en chef sur la Mid-Amérique.
Suite au drâme, il ne sera curieusement pas autorisé de récupérer les corps de tous les grands dirigeants faucheurs mondiaux, comme usuellement suivant leur protocole de résurrection aux nanites.
À qui profitera le crime?

Gestion politique des populations:
Le guide spirituel et politique suprême du nouvel ordre social du futur, une IA, le ThunderHead, décidera de son côté de ne plus apporter sa veille et ses conseils à ces citoyens.
Décidément, un mauvais concours de circonstance.

Après des années de loyauté à assister l'humanité, techniquement et philosophiquement, après avoir pris très naturellement la présidence globale du monde, étant le plus avisé pour le faire, l'IA livrera l'humanité à elle-même.
Nous en chercherons le plan.

L'ordre des exécuteurs aura de façon inédite le champ libre, sans barrière de moralité dictée.
Jusqu'alors, la machine réfléchissait, l'église des Faucheurs agissait, pour éviter les cas de surpopulation de façon juste et digne, sans que lAI n'est d'autre droit de regard que l'application des directives convenues: les quotas de sacrifiés en équilibre avec l'émergence de toujours plus de priviligiés réssucités, bénéficiant d'une science de guérison.

L'équilibre sera rompu, celui du bon partage de l'état et de l'église des fauches au pouvoir.
La deuxième autorité de cet univers, l'église des Faucheurs, entrera dans sa nouvelle ère, sous le commandement et les conspirations du cruel Goddard, devenu Serpe Suprême sur le monde.
Goddard offrira aux faucheurs du monde sa bonne parole, promuant les faucheurs partisans de sa cruauté au statut de caste noble, avec le droit de vie et de mort sans quotas ni choix de la machine.
Les cibles habituelles, les indignes de la société classés "Malpropres", deviendront des proies de jeu.
C'était ceux catégorisés par l'AI comme des hors-la-loi, à plusieurs niveaux, à la moralité faible et récidivistes.

La rédemption était toujours possible avec l'AI, l'humanité pouvait changer, s'améliorer et changer son statut.
Dans des circonstances à découvrir, tous les citoyens basculeront dans ce statut d'imparfaits, tous.
" les nouveaux Malpropres" seront donc paniqués, pour la première fois de leur vie, tous candidats possibles à la fauche.
Et donc, que faire sans la voix du " seigneur" ThunderHead?

La Serpe Suprême Goddard reverra les quotas de fauchage et les simples humains faucheurs ne se sentiront plus des employés mais des dieux.
Nous l'avions constater, certains faucheurs commençaient à faucher avec plaisir et plus que de raison, très illégalement.
La brèche sera agrandie avec Goddard, en allégeant même de la tâche certains faucheurs au détriment d'autres qui s'en sentiront indignes, en seront d'autant plus affectés psychologiquement. Il n'y aura plus d'héroïsme.

Et nos héros principaux dans tout ça?
Rowan " Maître Lucifer", l'ancien élève de Goddard, qui s'est rebellé contre son enseignement de souffrance et est devenu un justicier renegat, un faucheur de Faucheurs cruels.
Il est toujours fiché comme hors-la-loi, voire même pire, accusé de l'attentat sur le Concile. Accusé à tort.

Greyson.
Le recalé à l'examen de la fauche découvert sur le deuxième tome, devenu le correspondant secret du ThunderHead, l'espion du Big Brother, continuera d'oeuvrer comme son bras droit, continuant d'espionner l'ordre religieux impénétrable des faucheurs.
Il sera le seul à qui l'AI accordera encore la parole. Une posture intéressante pour le recalé.
Un bon retour de situation.
Quel sera la manoeuvre de l'AI à travers lui?

Et Citra, notre faucheuse baptisée " Dame Anastasia", dans tout ça?
Celle-là même qui s'était forgée une réputation miséricordieuse auprès des populations, leur laissant le soin de l'heure et de la façon d'être fauché. Elle s'était faite une ennemie du cruel de Goddard.
Nous la retrouverons parmi les décombres de l'avion, cachée dans une pièce aussi solide qu'un panic room, dans les bras de " Maître Lucifer".
Attendez?!?
Mais n'avions nous pas dit qu'il était interdit de plonger vers l'épave?
Qui aura osé braver la parole du grand Goddard?

Il y aura quelques longueurs, selon nous, mais sans doute, encore une fois, que la patience en vaudra la peine.
Et bien que ce soit le volume qui aura le moins passionné, l'auteur nous tiendra bien accroché à la perspective incertaine et très sombre du devenir du genre humain de cet univers.
Qui de l'homme ou de la machine sera le pire dirigeant?

L'ambiance semblera anarchique et pourtant, on ne peut s'empêcher de penser et de constater que le Big Brother synthétique à un vrai plan.
Pour l'homme ou pour la machine?
On peut s'attendre à un grand et dur final avec le grand " Big Brother" face aux faucheurs indociles qui se seront moqués de l'autorité de l'AI, qui se seront montrés plus inhumain que l'AI elle-même.
Nous serons pris entre le calme et la tempête, entre stoïcisme manipulateur et passion humaine sauvage, destructrice.
Deux formes de domination très distinctes où seul l'un des moyens recquiert le bon concours des citoyens. L'AI est un vrai politicien et Goddard un vrai dictateur.

L'Ai nous intriguera vraiment, reprenant son bras droit Greyson quand il le faut, réaffirmant avec précision ses volontés, sans interprétation de sa part.
Tandis que l'AI tentera de copier l'humanité et d'être, Rowan et Citra représenteront l'autre bout d'humanité capable de renverser de nouveau le sort du monde, de représenter la vraie voix du peuple.
Ça complote de toutes parts et à tous les étages.

Étonnament, l'ordinateur géant se montrera le plus réfléchi, usant de psychologie inversée en faisant croire à ces citoyens qu'ils sont maitres de leur destin, en poussant secrètement les sectes religieuses selon ses plans- ces clans Tonistes détestant les Faucheurs pour avoir imposé leur propre pouvoir comme un nouveau culte- . L'ennemi de mon ennemi peut devenir mon ami.

Ce volume sera réservé à ceux et celles qui attendront une fin à cette aventure SF, uniquement.

Eh bien non... moi qui croyais retrouver la dulcinée de Greyson ressuscitée... je m'étais trompée. Nouveau fourmillement de personnages à tel point que le dénouement n'en finit pas pour préciser ce que devient chacun.
La double temporalité du début m'a gênée et les 700 pages aussi.
Coup de coeur pour le 1er tome mais déçue par la suite... comme au cinéma ! Mais j'aimerais toutefois voir l'adaptation.

--- Une franche réussite ---

Contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas d'attachement particulier envers cette saga. Certes, j'ai apprécié les deux premiers tomes, mais je n'avais pas d'attentes élevées pour ce troisième opus. Cela explique peut-être pourquoi je l'ai autant apprécié.

Quoi qu'il en soit, je suis soufflée par ce final. Neal Shusterman a construit son scénario dans les moindres détails. Tout est minutieusement orchestré, de la plus petite action jusqu'au bouleversement universel ! Un travail d'orfèvre, si vous voulez mon avis, d'autant plus que l'auteur joue sur plusieurs temporalités !

--- Un rythme toujours aussi lent, mais… ---

…il est ici compensé par une intrigue d'envergure. Alors que cela me frustrait profondément dans Thunderhead, cela m'a ravie dans le Glas. Pourquoi ? Eh bien, de cette façon, j'ai eu le temps d'appréhender chaque point de vue abordé et, croyez-moi, ils sont nombreux.

L'histoire pourrait en perdre certains, c'est vrai, tant elle est riche de détails. En effet, l'auteur n'hésite pas à développer chaque axe, à creuser chaque personnage, à envisager chaque possibilité. C'est d'ailleurs parce qu'il existe une infinité de chemins possibles que l'intrigue surprend, et à maintes reprises.

--- Des personnages au service de l'histoire ---

Autre point qui a chiffonné bon nombre de lecteurs, nous ne retrouvons Citra et Rowan qu'après plus de 100 pages. Personnellement, cela ne m'a pas dérangée. En vérité, je ne m'étais pas vraiment attachée à nos héros, bien qu'ils soient très intéressants, je l'admets sans détour.

En fait, ce que j'aime dans cette trilogie, ce ne sont pas les personnages eux-mêmes, mais ce qu'ils apportent à l'histoire. Citra et Rowan tentent de ramener leurs pairs dans le droit chemin, Maître Faraday part en quête des origines des Faucheurs et Greyson… Ah, Greyson, il avance à l'aveugle, mais non sans ferveur. Ils poursuivent tous un but différent qui s'inscrit néanmoins dans une globalité qui les dépasse. Seul le Thunderhead est capable de comprendre. Il est d'ailleurs l'instigateur d'un plan à l'échelle mondiale…

Enfin, n'oublions Maître Goddard, l'antagoniste par définition. Prêt à tous les sacrifices pour atteindre ses objectifs, il se révèle fourbe, machiavélique et colérique. Certains traits de sa personnalité m'ont semblé un peu too much, mais il reste globalement crédible.

--- Une intelligence artificielle bienveillante, vraiment ? ---

C'est assez rare, non ? Dans la plupart des oeuvres de fiction, on s'aperçoit rapidement que remettre nos vies entre les mains d'une machine, aussi puissante soit-elle, est une mauvaise idée. C'est donc en cela que La Faucheuse est utopique – oui, c'est assez ironique, sachant que cette saga est une dystopie. Cependant, c'est bien l'homme qui est responsable des déboires de l'univers tout entier. Voilà donc ce que Neal Shusterman cherche à démontrer : notre faillibilité, notre imperfection. Mais là où certains s'acharnent à détruire, d'autres s'allient pour sauver ce qui peut l'être. Oui, c'est un cycle sans fin. Mais l'auteur parvient ainsi à retranscrire toute la complexité de l'âme humaine.

Alors, c'est vrai, le Thunderhead a réponse à tout et c'est un peu agaçant par moments. On pourrait même parler de facilités, mais je n'en tiens pas rigueur à l'écrivain.

--- Tourner la dernière page a été un réel plaisir ! ---

Le dénouement est un savant mélange d'action, de révélations et de suspense. Neal Shusterman clôt toutes les pistes qu'il a créées, sauf une. Celle d'un espoir pour l'humanité. Je ne vous en dirai pas plus, mais sachez que j'ai beaucoup aimé ce final. Moi qui redoutais cette lecture, j'en ressors plus que satisfaite !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..

Neal Shusterman fait depuis longtemps déjà partie de mes auteurs incontournables. Mais il m'a encore plus conquise (si c'était possible !) avec cet opus. Je trouve qu'il a complètement transcendé l'idée de départ avec cet opus. C'est bien écrit, c'est hyper prenant, ça ne part pas dans tous les sens – même si je ne m'attendais pas DU TOUT à cette conclusion – et ça tient la route globalement. Il se paie le luxe de nous faire réfléchir à notre société en même temps. Franchement, que dire de plus ? le Glas est un tome hyper dense (700 pages, quand même !), intense à souhait et qui clôt magistralement cette ambitieuse saga. Ne vous laissez pas rebuter par l'étiquette young-adult, c'est aussi lisible par les autres adultes !
Lien : https://encresetcalames.word..

Que dire, des petits chapitres courts au début du tome qui créent un suspense halentant,
une belle critique des extrémismes de tout genre,
une histoire qui part là où on ne l'attend pas mais ne nous déçoit pas.
une histoire qui ne se centre pas sur un personnage mais plusieurs car chacun a sa façon apporte une pierre à l'édifice.
une fin très surprenante
un roman un peu sombre tout de même, surtout en cette période de confinement, mais un roman que j'aurais vraiment plaisir à lire et relire!
une saga de grande qualité!

Un dernier tome en demi teinte.
Pourtant, j étais très pressée de retrouver les personnages de CItra et Rowan... et même du vilain Goddard, excitée de retrouver la plume de Shusterman... souvenez vous...cet auteur qui a le chic pour glisser, dans ses intrigues, une scène extraordinaire, inattendue, bouleversante.
Et bien là, j ai tourné les pages, avide de trouver cette scène, attendant avec impatience le moment qui viendra me bousculer, et rien... en tout cas rien d aussi enthousiasmant que d'habitude. Donc oui déçue.
Mais, j ai passé un bon moment de lecture avec un vrai dernier tome, qui développe des personnages secondaires de façon très précise, qui fait découvrir de nouvelles facettes aux personnages principaux. l'intrigue est pleine de rebondissements, de quêtes et de résolutions.

J ai particulièrement aimé cette trilogie. J ai été totalement convaincue par l'idée de cette Intelligence Artificielle gouvernant le monde. Les hommes, en créant cette société post mortem, ont aussi laissé tomber leur libre arbitre au profit de ce Thunderhead omniprésent et omnipotent. C est vraiment cette créativité que j ai le plus appréciée: cette société complexe, intrusive, bienveillante, énervante mais aussi glaçante.

Je sais pas trop quoi dire de cette fin.
J'ai trouver que au début c'était long, le temps de découvrir les nouveaux personnages, les changements au sein de la communauté, etc.
Comme pour chaque tome, j'aurais aimer avoir le prénom du personnage qui apparaître au début du chapitre, afin de suivre l'histoire malgré cela l'histoire était vraiment captivante surtout vers la moitié du roman où tout s'installe.
Malheureusement, aussi comme depuis le deuxième tome, je déplore l'absence appuyer de Rowan que j'admire vraiment beaucoup surtout avec cette fin !!!
J'ai été également attristé par certain passage que je ne dirais pas pour ne pas en dire trop pour les personnes qui ne l'ont pas lu.
En tout cas, j'ai vraiment hâte de savoir ce que la saga va donner en l'adaptant au cinéma, à voir pour la suite.

Chronique de Diana :

Cette saga est un coup de coeur pour ma part, j'ai tout aimé du début à la fin. Si en plus de ça vous rajouter la plume exquise de Neal Shusterman, vous passez juste une extraordinaire moment avec cet ultime roman.

Ne nous effrayez pas avec le nombre de pages de ce dernier opus car tout est orchestré de main de maitre et on ne voit absolument pas passer le temps. L'auteur ne laisse rien au hasard, chaque détails a son importance. Chaque personnage un rôle bien précis à joué, mais je ne m'attendais pas certaine évolution, ni même retournements de situations.

Ce roman est tout de même différent des deux premiers par sa construction. Nous allons évoluer sur 2 plans chronologiques différents et ils vont peu à peu se rejoindre pour former un tableau plus complet. Ce qui est certain, c'est qu'une fois de plus l'auteur ne va pas épargner ses personnages. C'est d'ailleurs une des choses que j'apprécie le plus dans cet univers. Malgré le côté différent de notre société, les thèmes abordés sont très contemporains et les finalités encore plus plausibles.

J'avoue que je cherche un peu mes mots pour ne pas vous en dire trop mais vous poussez à découvrir ce récit. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et je pense même que j'étais tellement absorbée par cette histoire que rien ne pouvait m'atteindre de l'extérieur.

C'est la seule saga que j'ai lu en VO car je ne pouvais pas attendre la traduction alors que soyons clair Collection R, n'a pas trainé pour livrer cette pépite aux lecteurs français.

C'est pour moi une saga parfaite, l'univers est hyper original, le traitement judicieux et ça pourrait paraitre présomptueux mais c'est brillant tout simplement.

Je pense lire et relire cette série en attendant son adaptation cinématographique et j'espère très sincèrement qu'elle ne sera pas dénaturée et que tout l'univers sera vraiment transporter à l'écran.

Vous l'aurez compris, c'est une énorme coup de coeur et je vous encourage à débuter sans tarder cette trilogie.
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