Huit contes d'un futur
Chaque nouvelle est introduite par une courte exégèse de ces légendes transmises de génération en génération par les chiens. Des sauts de plusieurs centaines voir milliers d'années entre chaque séquence qui donne à voir l'évolution de Terra.
Simak va très très loin.
S'il s'était contenté des chiens il aurait certainement déjà fait un bon roman de SF.
C'est assez fantasque et simple dans le déploiement de ses situations pour vraiment ressembler à une suite de fables. le tableau d'ensemble exploite des concepts très variés et rends une fresque assez complète sur la brièveté de la vie, la vacuité de l'existence et la bouillonnante éternité de la grande jungle de l'évolution.
-SPOILER ALERT-
Simak va vraiment très loin et il écrit ça dans les années 1950s.
Il y a donc des chiens qui ont oublié que non seulement les humain ont existé mais que ce sont eux qui ont fait évolué leurs cordes vocales pour qu'ils puissent parler et les ont doté de mains par l'intermédiaire de robots. Entre temps les humains eux, ont eu le temps de muter, de créer des avatars de créatures habitants Jupiter, de tous se barrer y vivre, ou de finir en caisson cryogénique dans la dernière ville, Genève, elle même bunkerisée.
Le fil rouge de cette histoire est pourtant une famille d'humain, les Websters (les hommes et les robots en tout cas, désolé pour les femmes; mais on doit en croiser 3 dans tout le livre) qui ont beaucoup pesé dans le destin des humains.
Le livre se termine comme une blague:
Les chiens après avoir réussi à faire face à la surpopulation animale de la planète (toutes les espèces sont devenus végétariennes et parfaitement pacifiques) fait face à une espèce de fourmi qui s'accapare les robots et construits une cité immense qui menace de recouvrir le globe. Un chien part en quête du savoir oublié des humains et retrouve le plus vieux robot du monde ayant connu les fameux primates. le chien demande au robot comment les humains réglait le problème des fourmis. Il découvre alors, effaré, que ceux ci se contentait de les massacrer. Fin !