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Une méritoire humble enquête simple et rapide a' lire avec un certain charme Vieillot par rapport aux thrillers noirs d'aujourd'hui a' multiples coups de théâtre et retournements l'intrigue peut poindre bien délié ou 'la respectabilité déguise l'indécent .Le style narratif permet de se prendre au jeu de cette investigation .Le récit est court simple rapide a' parcourir .dialogues et citations a' la pelle ce qui nous offre une succulente lecture grâce a' ce monument littéraire .
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Il faut bien l'avouer : Maigret n'a guère de chance avec ses "amis d'enfance." Songez par exemple à cet ancien condisciple, devenu instituteur, qui le fait intervenir dans le très bon "Au Rendez-Vous des Terre-Neuvas", ou encore à ce magistrat qui vit toujours avec sa mère et chez qui il passe, tout à fait par hasard, dire un bonsoir très pluvieux dans "Maigret A Peur". Et Ferdinand "Boum Boum" Fumal, dans "Un Echec de Maigret" ? le pire ou presque. En tous cas, le moins sympathique, pour ainsi dire le plus répugnant même si, en fait, c'est bien lui la victime.

Mais voilà que, dans "L'Ami d'Enfance de Maigret", vous découvrez Léon Florentin, le "clown" de la classe, fils du pâtissier le plus couru du village où fut élevé le commissaire, fils de notable donc alors que, rappelons-le encore, le petit Jules Maigret n'était que le fils d'un régisseur. Florentin avec une soeur, bien ronde, que, quand il avait quatorze ans et elle seize, Maigret allait timidement dévorer des yeux à travers la vitrine. Car c'était cher, chez Florentin et l'adolescent n'avait pas toujours suffisamment pour entrer et s'offrir un gâteau, rien que pour le plaisir d'échanger quelques mots avec la jeune vendeuse qui le fascinait.

Quand, à dix-mille années-lumière de là, un Florentin hyper-nerveux déboule à la P. J., c'est pour annoncer à Maigret qu'il ne va pas croire l'histoire qu'il va lui raconter et qui, de fait, est proprement incroyable. En gros, disons que lui, Florentin, était l'amant d'une jeune femme, Joséphine Papet, dite Josée, qui se faisait entretenir par plusieurs michetons. Chacun avait son jour, c'était réglé comme du papier à musique tandis que Florentin, lui, c'était un peu l'amant de coeur - et le gigolo. Toujours bourré d'idées mais incapable d'en réaliser une seule ... Et toujours la faute à pas de chance ... Toujours à la charge de Joséphine ...

Bref, Florentin avait ses entrées libres chez Josée et, un après-midi qu'il s'y trouvait, voilà qu'on sonne à la porte. Zut ! Un micheton qui a décidé de faire un écart à ses horaires habituels ! Florentin, qui en a l'habitude, se réfugie dans le dressing et attend avec philosophie que le micheton ait fini son affaire. Mais ça dure, ça dure et, au bout d'un large quart d'heure, coup de feu. Florentin bondit, s'affole, il aimerait bien sortir mais l'assassin est certainement encore là car, si Josée ne vient pas le libérer, c'est que c'est elle la victime, il ne faut pas être bien malin pour s'en douter. Chose curieuse, un nouveau quart d'heure se passe. L'assassin fouille, c'est très clair, il cherche ... Mais quoi ? Enfin, enfin, il s'en va et Florentin soufflerait avec plaisir s'il ne trouvait Josée bel et bien morte.

Si Florentin n'a jamais tué, il a un casier plutôt lourd question escroquerie. Il sait bien que les flics du quartier ne croiront jamais son histoire. Aussi préfère-t-il préfère filer droit à la P. J. pour y retrouver Maigret, "son ami d'enfance." Enfin, ami ... C'est plus qu'exagéré mais, si bizarre que lui paraisse le récit de Florentin, Maigret, bien que n'éprouvant aucune sympathie pour le personnage, y perçoit un accent de sincérité. Florentin ment, Florentin sait des choses qu'il ne raconte pas pour l'instant ... mais pour Maigret, il n'a pas tué.

Tout l'accuse. Et c'est bien ça, le problème. Tous les signes de piste pointent trop clairement vers Florentin. Pourquoi ? Comment ? Maigret ne le sait pas mais il le voit, il le sent ... et il sait bien que ce genre de choses n'est pas normal.

... Et puis, ça l'embête. Parce qu'il n'aime pas Florentin. Parce qu'il lui en veut de "réarranger" leur passé de collégiens de telle façon que Maigret se sente obligé de l'aider à se sortir de la très vilaine situation où, tout fils à papa qu'il était, il a trouvé le moyen de se fourrer. Parce qu'il lui en veut de jouer sciemment sur cette humanité et sur ce sens de la justice que ne cessent de mettre en avant les manchettes des journaux.

En bonne logique et plus il avance dans l'affaire Papet, le commissaire accumule des preuves comme quoi tout bon juge d'instruction lui signerait tout de suite un mandat d'arrêt au nom de Florentin. Mais Maigret s'entête à traîner la patte : c'est trop beau, trop bien fait, trop soigné ... Et le mobile, dans tout ça ? Car enfin, Josée était une poule aux oeufs d'or pour Florentin. D'accord, elle songeait à en prendre un valet de coeur un plus plus jeune - un rouquin inénarrable, Jean-Pierre Bénard - mais elle n'aurait jamais laissé son vieux Florentin à la rue, sans ressources. Il y a des habitudes qu'on ne peut tout simplement pas perdre parce qu'elles sont trop liées à votre jeunesse personnelle.

Et puis, il y a le cercle des michetons. Tous - tous - ont pignon sur rue, l'un notamment à Bordeaux, dans la très riche société des Chartrons. Si leurs parties de jambes en l'air avec Joséphine avaient été connues d'une façon ou d'une autre ... Tous - on pouvait tous les faire chanter.

Mais là encore, qui y avait intérêt ? Joséphine ? Pourquoi ? Son commerce était florissant. Un complice inconnu ? Mais pourquoi abattre Joséphine ? Parce qu'elle ne voulait plus "marcher" ? ... le champ des extrapolations est vaste ...

... Mais au fait, peut-être Joséphine n'était-elle pas la maîtresse-chanteuse ? Peut-être n'y avait-il pas de maître-chanteur ou, pire, Joséphine a payé pour quelqu'un qu'elle ne connaissait peut-être pas ...

Avec cet "Ami d'Enfance de Maigret", on ne s'ennuie pas un seul instant. On saute, on bondit, on rebondit, on se dit : "C'est lui !", puis : "Ah ! non, c'est pas possible " ... on cherche, on fouille, on trifouille, on flaire, on trottine derrière un Maigret de plus en plus bougon, de plus en plus lourd parce que lui, la solution, il la sent proche. du grand art. Et l'admirable personnage de la concierge de Joséphine, Mme Blanc ! Enorme, à la fois antipathique avec quelque chose de terriblement humain, tout au fond, au plus profond ... et sacrément intelligente et maligne ! Oh ! surtout, ne la ratez pas ! Florentin, elle et Maigret nous composent ici l'un des meilleurs opus du Maître liégeois. En tous cas tel est mon avis et j'espère que vous le partagerez. ;o)

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Avec une mention spéciale pour Roger Pierre qui fait un merveilleux ami dans la série télévisée avec Bruno Cremer.
Ami ? Peut être pas vraiment. Maigret et Léon Florentin étaient dans la même classe au Lycée de Moulins : Maigret, le type qu'on imagine insignifiant, venant de sa campagne, et Leon, le fils du plus gros pâtissier de la ville, toujours de l'argent plein les poches et toujours une pitrerie pour échapper aux interrogations et autres corvées scolaires.
Mais voila,maintenant, la vedette c'est Maigret ! Et Léon ? Et bien Léon...
Il était si peu sérieux que la pâtisserie a été reprise par sa soeur et il vivote à Paris. Il se dit antiquaire et n'est qu'un brocanteur minable : il vit aux crochets de Josée, l"amour de sa vie". En fait, une jeune femme présentant bien, entretenue par quatre messieurs, chacun persuadé d'être le seul.
Et là, il a absolument besoin de l'aide de Maigret, son "ami".
Josée vient d'être tuée d'un coup de révolver alors qu'il était caché dans l'appartement comme cela lui arrive de temps en temps. Et bien sûr il a terriblement peur d'être soupçonné !
Et qui soupçonner d'autre ? L'un des quatre messieurs ? Quand Maigret découvre leur identité ils sont tous bien sous tous rapports. Un petit nouveau, un jeune rouquin ? Pourquoi lui ? Et la concierge, qui n'a rien vu, rien entendu ? Veut-elle monter un petit chantage, ou a-t-elle fait pire ? Non, pas de doute le coupable c'est Léon.
Mais Maigret n'y croit pas : il est tellement bon à rien, qu'il n'est pas capable de ça non plus...Monter une combine minable qui aurait mal tourné, ça oui...Mais laquelle ? Et que c'est-il passé vraiment ?
Une enquête difficile...Et Léon, toujours à pleurnicher collé aux basques de Maigret...
Dans Compartiment tueurs, Charles Denner parle de deux personnages qu'il appelle "le minable et l'abominable" : mais là, Léon est les deux à la fois...Et on pense aussi à Thierry Lhermite criant excédé "Ce n'est pas mon ami" en parlant de Christian Clavier.
Et aussi une visite dans le Paris d'avant, celui des arrière cours et des ateliers...
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Maigret n'est pas tendre avec ce copain d'enfance, pourtant, bien malgré lui, il est attendri par ce looser vieillissant, ce vieux comique qui ne fait rire plus que lui, mythomane désespéré qui tente d'y croire encore.

Un Simenon bien amusant pour cette histoire de femme aux multiples amants, quasi tous persuadés d'être seul à lui apporter leur soutien en échange d'un moment de tendresse hebdomadaire. Un polar qui en raconte sûrement plus qu'il n'y parait sur la vision des femmes de l'auteur (et de l'époque).

Et l'histoire ? Un vieux copain d'enfance (pas si copain que ça, d'ailleurs) venant demander de l'aide au commissaire. Il raconte à Maigret qu'il était caché dans la penderie alors que sa maîtresse était tuée dans la pièce d'à côté. Mais rien ne colle, rien ne va, et Maigret doute et rumine de fort mauvaise humeur
Lien : https://www.noid.ch/lami-den..
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J'aime ces épisodes de Maigret où sa vie personnelle et professionnelle s'entremêlent, cela lui donne encore plus de caractère. Ici, un ancien camarade de lycée vient lui demander de l'aide, sa maîtresse vient d'être assassinée...
On sent Maigret tiraillé entre son enquête et ses souvenirs de jeunesse, la femme assassinée avait quatre amants, rien que ça ! Autant de pistes à suivre...
Une bonne enquête parisienne, avec ses immeubles et ses bistrots, et un vieil ami pas très net...
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Florentin, un ami d'enfance de Maigret, vient faire appel à lui suite au meurtre de son amie. Depuis quelques temps, il vivait aux crochets de cette fille, qui entretenait plusieurs relations "monnayées"....
Un Maigret dans la plus pure tradition : une bonne bière dans les bistrots du quartier, un caractère grognon, et l'atmosphère moite du quai des orfèvres....nous donne une atmosphère inimitable.....!!!
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Un bon petit Maigret , Simenon cisèle ses enquêtes avec brio, c'est très bien écrit , quel bonheur de se replonger dans Paris des années 50/60…

183 pages qui se lisent d'un trait comme un bon verre de vin!
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"L'ami d'enfance de Maigret" n'en est pas vraiment un. le narrateur en parle plutôt comme un ancien camarade, un "codisciple" (dixit) . À la cinquantaine bien sonnée, ce type raté et immature ne fait plus rire personne. L'occasion pour Simenon de nous dresser des portraits de personnages venant de milieux différents, brossant un tableau social de la France "d'avant" . Encore une fois, Simenon explore l'humanité sans méchanceté mais avec franchise , sans éviter les sujets qui fâchent : les fortunes faites de manière fortuite, la veulerie, les petites (ou grandes) lâchetés .
L'écrivain connait bien son commissaire. Tous les personnages ont de la consistance. Les scènes décrites simplement se gravent dans notre imagination. L'intrigue est très bien ficelée, le rythme de la narration tient la route. Un excellent Maigret.
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Florentin, un ancien camarade de lycée de Maigret, se rend à la PJ et lui annonce qu'il vient de trouver sa compagne morte, assassinée d'un coup de revolver. Antiquaire raté, escroc de bas étage, il était entretenu par Joséphine Papet dite Josée qui voyait également quatre autres hommes pour subvenir à ses besoins. le commissaire Maigret enquête, gêné dans cette affaire par la présence de son ancien camarade, qu'il n'apprécie guère mais qu'il ne pense pas capable de tuer. Il auditionne un à un les suspects et finit par trouver le mobile du crime et le meurtrier.
Dans ce roman, on voit bien le travail d'enquête de Maigret, ce qui n'est pas toujours le cas. Et le personnage de l'énorme concierge mutique mérite le détour.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Petite enquête à l'ancienne...

Un après-midi, un individu se présente au bureau de Maigret et vient troubler sa quiétude. Il s'agit de Léon Florentin, celui qui avait été son condisciple au lycée Banville, à Moulins, où il était le rigolo de la classe. Il vient signaler la mort par arme à feu de sa compagne, Joséphine Papet, qui entretenait des liaisons avec 4 autres hommes. Florentin n'a rien vu puisqu'il se cachait dans la penderie. Maigret se charge alors de résoudre cette enquête...

Une bonne petite enquête à l'ancienne, simple et rapide à parcourir (beaucoup de dialogues).
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