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Gilbert Sinoué est un auteur que j'apprécie beaucoup. Il me transporte toujours dans une autre époque que ce soit avec La pourpre et l'olivier, Akhenaton, L'enfant de Bruges ou encore Avicenne.

Je m'attendais à la biographie romancée de Florence Nightingale (1820-1910) mais Sinoué a opté pour une toute autre approche qui m'a un peu surprise et qui m'a laissé un peu déçue pour la forme. le livre reste très intéressant, on y apprend énormément de choses.

J'ai eu la chance de lire ce livre en compagnie de mes amis Srafina et BazaR. C'est toujours un bon moment d'échanges et de partage. Merci à eux pour cette LC.

L'histoire commence en 1910 à l'enterrement de Florence Nightingale auquel assiste un certain Jonathan Brink. Celui-ci décide d'écrire la biographie de cette grande dame. Pour cela, il va rencontrer les personnes encore vivantes de son entourage (ou leurs proches) et les interroger. Il va avoir accès à sa correspondance (entre autres) et c'est par ce biais que le portrait de la dame à la lampe sera dressé.

Raconter la vie de Florence Nightingale c'est parler de la condition féminine de l'époque, j'ai été choquée d'apprendre que l'excision était pratiquée en Angleterre.

Le métier d'infirmière était très mal considéré et il n'existait pas de formation. Grâce à son travail acharné et à son abnégation, les choses ont bien évolué et des vies ont pu êtres sauvées. Florence n'était pas une femme facile à vivre mais ce n'est pas une béni-oui-oui qui serait parvenue à changer les choses.

Je ne connaissais pas la Guerre de Crimée (1853-1856) mais j'ai commencé Les récits de Sébastopol de Léon Tolstoï pour avoir le point de vue de l'autre camp.

Coup d'oeil aussi sur les bisbrouilles entre les anglicans et les catholiques. Que c'est exaspérant et cela ne fait, bien sûr, pas avancer le schmilblick ! Quelle perte de temps et d'énergie.

Florence Nightingdale était, d'après ce que j'ai lu, une femme complexe et peu sympathique. Un portait plus tempéré a été fait par Jean des Cars dans « Au coeur de l'histoire », voici le lien si cela vous intéresse :
https://www.youtube.com/watch?v=Cy-U8n2P64E

J'imagine qu'elle a été traumatisée par la guerre et à mon sens, les apparences ne permettent pas de juger quelqu'un. Pour les blessés dont elle s'est occupée, elle était une lumière dans la nuit et c'est tout ce qui compte.




Challenge livre historique 2021
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Un livre très intéressant mais qui cependant ne m'a pas emporté.

C'est essentiellement la forme choisie par Gilbert Sinoué qui est en cause. le roman prend la forme d'une enquête que mène un journaliste – Jonathan Brink – afin de réaliser une biographie de Florence Nightingale. Cela ressemble à un documentaire, ponctué d'interview des gens qui l'ont connue et d'extraits de lettres ou d'articles de journaux. L'auteur essaie de donner une certaine épaisseur à ses personnages interviewés, et y réussit dans une certaine mesure, mais il ne peut rien au fait que la forme choisie maintient la distance avec son sujet réel.

Au-delà de la forme, Gilbert Sinoué nous montre une Florence Nightingale incroyable ; un être lumineux qui arbore une impressionnante face d'ombre. Son histoire m'a tout de suite rappelé celle d'Ada Lovelace, la fille de Lord Byron mathématicienne et précurseur de l'informatique. Jeune fille de bonne famille de l'Angleterre du XIXe siècle, pourvue par ses parents d'une éducation sans tâche mais destinée simplement tenir la maison et faire la conversation, elle n'accepte pas cette position sociale. Profondément attachée au sort des blessés et des infirmières, elle révolutionne la médecine de guerre, notamment lors de la guerre de Crimée. Inutile de préciser le nombre d'obstacles qui se dressent sur son chemin, mais son caractère d'une opiniâtreté d'acier soutenu par une foi fanatique les balaie tous.
Certaines descriptions parviennent à passer la forme distancielle et à percuter. le témoignage du soldat Kneller, amputé pendant la guerre de Crimée, prend aux tripes quand il évoque les maladies, le sacrifice inutile des troupes ordonné par des Lords commandant, les souffrances, l'absence d'hygiène et l'indifférence des docteurs dans les hôpitaux, et l'amélioration et la dévotion que vient apporter Florence Nightingale à tout cela.

Mais le personnage est dual. Florence est bipolaire, misanthrope, profondément ingrate avec certaines personnes qui l'aident et la veillent durant ses propres maladies. Elle a la foi chevillée au corps, « appelée par Dieu » dit-elle, mais rejette les inimitiés qui continuent au XIXe siècle à empoisonner les relations entre protestants et catholiques, y compris entre les infirmières.
Bref son comportement en société est profondément agaçant, voire insupportable.

Ce roman est donc très instructif et présente quelques descriptions fortes, mais je suis certain qu'il m'aurait plus secoué si l'auteur avait opté le point de vue de Florence ou de l'un de ses proches pour l'écrire, au lieu de cette approche documentaire.
Je l'ai lu en LC avec deux piliers du challenge historique : Fifrildi et Srafina. Merci à elles deux de m'avoir accompagné dans ce voyage.
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La vie de Florence Nightingale, une femme qui a changé les choses.

Le quatrième de couverture parle d'une biographie construite comme un roman policier, c'est un peu exagéré. On suit simplement un journaliste qui interroge les gens qui l'ont connue et dépouille la vaste correspondance qu'elle a laissée.

Cette biographie révèle une Florence Nightingale étrange, tantôt débordante d'énergie, tantôt grabataire, le journaliste soupçonne même un désordre mental. Peut-être était-elle bipolaire, mais cela ne diminue en rien son mérite. Se rendre dans un hôpital de guerre, traiter les malades comme des humains en leur tenant la main au seuil de la mort, améliorer l'hygiène et la salubrité de nourriture de tous les soldats, c'est de nombreuses vies qu'elle a permis de sauver. Et continuer à son retour à ouvrer pour la formation des infirmières et la réforme des hôpitaux.

Le livre décrit le contexte historique, celui de la guerre de Crimée (1853 à 1856) dans lequel la France et l'Angleterre étaient alliées contre la Russie. Un conflit où le choléra a été encore plus meurtrier que les balles ennemies.

Un texte intéressant si on a une curiosité pour l'histoire…
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J'ai découvert Gilbert Sinoué il y a peu avec son livre « Avicenne et la route d'Ispahan », un très beau roman sur la vie de ce grand homme.
Sur ce récit/roman « La dame à la lampe » je suis un plus mitigée.
L'auteur nous raconte la vie de Florence Nightingale à travers une enquête menée par Jonathan Brink, journaliste qui veut écrire une biographie de la grande Dame à la lampe. Personnage emblématique du XIXème siècle, adorée de multiples personnes pour son engagement pour rendre le métier d'infirmière respectable et accepté, mais surtout pour son dévouement aux malades et blessés sur les champs de bataille. Engagée lors de la guerre de Crimée elle transforme les méthodes et les failles du service de santé des armées. C'est un engagement de toute une vie, sa famille a voulu par tous les moyens l'en dissuader ; le métier d'infirmière à l'époque était fort mal considéré et une jeune fille de bonne famille ne pouvait s'y résoudre.
A travers ce livre Gilbert Sinoué nous fait découvrir à travers l'enquête que mène Jonathan Brink, l'enfance, la personnalité de Florence Nightingale, personnage fort complexe, très changeante et intransigeante tout étant compatissante et bonne avec les malades. Une femme a double personnalité si l'on peut dire. de plus très influencée par la religion en allant jusqu'au mysticisme.
J'aime bien l'écriture de Sinoué que je trouve poétique, mais ici personnellement j'ai trouvé une narration froide qui ne nous rend pas le personnage très sympathique. Par contre lorsque la parole est donnée aux lettres des différents protagonistes, je me suis laissée emportée par la narration. Il faut dire que certaines sont vraiment poignantes, nous racontent les affres de la guerre, la négligence des hôpitaux, le malheur des soldats mais aussi à travers les dires de sa gouvernante les difficultés qu'a rencontrées La dame à la lampe pour se faire une place dans ce monde d'hommes où la femme n'a pas sa place. Il lui aura fallu de la ténacité, du courage et de la volonté pour faire accepter son point de vue sur l'hygiène et l'asepsie, sur la nécessité des soins et d'une bonne nourriture pour tous ces soldats blessés sur les champs de bataille.
Son combat continuera à son retour de Crimée et la tâche sera toujours aussi rude à faire accepter ses recommandations sur la formation d'infirmières compétentes, rompues aux méthodes modernes de soin. On sent que l'époque de Pasteur n'est pas très loin.
Je ne connaissais pas le personnage, ce fut très intéressant et j'ai apprécié de le découvrir en lecture commune avec Fifrildi et BazaR avec qui nous avons échangé nos ressentis. Merci à vous les amis.



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Quelle étrange femme que cette Florence Nightingale ! En tout cas sous la plume de Gilbert Sinoué. Elle semble à la fois un peu hypocondriaque et geignarde tout en ayant une vocation remarquable d'aide aux malades et blessés. Difficile de ne pas admirer sa détermination à embrasser un métier qui a alors une si mauvaise réputation. Il lui faut contrer la société et sa famille pour rejoindre les champs de bataille de Crimée. Elle y changera la prise en charge des blessés et des moribonds apportant un peu d'humanité. Et ne s'arrêtera pas là.
Mais qu'elle peut être aussi agaçante.
Cette biographie se présente sous la forme d'une enquête après la mort de Florence par un homme qui l'a un peu connue.

Sans doute faudrait-il aussi lire une autre biographie pour corroborer les éléments de cette vie de la dame à la lampe.
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La quatrième de couverture nous promet une "biographie comme un roman digne de Sherlock Holmes".
Il est toujours un peu dangereux de placer la barre aussi haut : plus élevée sera l'attente, plus dure sera la chute.
Florence Nightingale est restée dans l'histoire comme étant la première femme à avoir vraiment créé le métier d'infirmière. Un métier jusque-là réservé aux anciennes prostituées, aux alcooliques ou aux laissées-pour-compte de la société. La dame à la lampe (surnommée ainsi à cause de la lampe avec laquelle elle s'éclairait la nuit dans les hôpitaux) va s'imposer et imposer ses idées, concernant l'hygiène en particulier. Elle se bat pour que les blessés soient correctement nourris, pour qu'ils soient lavés quotidiennement, pour que les mourants soient dignement accompagnés, pour que les instruments chirurgicaux ne passent pas d'un patient à l'autre sans avoir été rigoureusement nettoyés, et bien d'autres choses.
Florence Nightingale a donc beaucoup d'atouts pour faire un excellent personnage de roman ou de biographie. Malheureusement la narration n'est vraiment pas à la hauteur.
Un certain Jonathan Brink fait des recherches sur la vie de Florence. On suit sa quête à travers des témoignages de personnes l'ayant connue, des lettres, des documents d'archives, divers articles de journaux : la vie de Florence est comme reléguée au second plan, et le tout est desservi par un style terriblement plat, pour ne pas dire gnangnan.
Je me suis copieusement ennuyée, et vu le sujet, c'est bien décevant.
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Un livre très bien documenté sur la vie de cette femme qui a oeuvré pour la reconnaissance du métier d'infirmière et l'amélioration des conditions de soins, notamment dans les hôpitaux militaires. On peut regretter que la vie réelle de Florence Nightingale, ne soit pas plus détaillée, on découvre un personnage complexe, ambigu, qui sait se dévouer pour ses patients, mais n'a pas beaucoup de reconnaissance pour son entourage. peut être n'est ce là qu'une vision tronquée du personnage, mais c'est hélas ce que l'auteur nous livre. le style n'est pas aussi enlevé que sur ses autres écrits, et le livre ne tient pas trop en haleine...Un peu décevant pour une biographie.
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Florence Nightingale était une femme"formidable"; née en 1820 dans une famille des plus aisées, elle est prise d'une étrange lubie : elle veut devenir infirmière. Ce qui paraît totalement honorable aujourd'hui, était scandaleux à l'époque; seules les pauvres, les anciennes prostituées et les alcooliques exerçaient cette profession. Qui d'autre accepterait de soigner des plaies purulentes, de nettoyer les draps souillés, d'assister les chirurgiens pendant les amputations ?
Florence devra lutter longtemps contre ses parents, sa soeur, les bienséances. Mais parce que c'est une femme incroyablement têtue et sourde quand les propos ne sont pas à son avantage, elle s'acharne jusqu'à ce qu'elle parvienne à partir en Turquie, pendant la guerre de Crimée, rejoignant l'hôpital militaire anglais. Elle y arrive en 1854, et la situation est particulièrement alarmante : les hommes meurent, non pas à cause de leurs blessures, mais des soins précaires offert par l'hôpital, l'odeur est insupportable, on oublie de donner à manger aux blessés, etc...
Aidée par une petite escorte d'infirmières, Florence Nightingale va oeuvrer sans relâche pour améliorer la convalescence des soldats, en apportant des changements radicaux et parfois très mal vus. En effet, la jeune femme introduit des concepts inconnus : elle parle d'hygiène, de repas équilibrés, d'accompagnement lorsque la dernière heure des hommes arrive... Elle refuse qu'on utilise les mêmes instruments chirurgicaux, d'un blessé à l'autre, sans qu'ils ne soient nettoyés, elle insiste pour que les hommes soient lavés tous les jours, pour que leurs douleurs soient considérées à leur juste valeur, elle apporte en somme de l'humanité dans un lieu où l'on sciait des jambes à la vue de tous, ne réalisant pas une seule seconde que le spectacle pouvait choquer les hommes qui occupaient les lits à proximité...
Florence Nightingale se dévoue corps et âme à son métier; elle est rapidement surnommée "La dame à la lampe", parce qu'elle avait l'habitude de se promener la nuit, au milieu des blessés, pour soulager leur souffrance avec des massages et quelques mots de compassion...

Maintenant que j'ai bien parlé du personnage, il est temps d'évoquer le récit de Gilbert Sinoué; il est écrit sur la quatrième de couverture que cette biographie est construite "comme un roman digne de Sherlock Holmes".
Les quatrièmes de couv' font de ces rapprochements et de ces compliments... ça en est presque touchant. Ce livre est très curieux dans sa forme, déjà parce qu'il ressemble plus à un roman qu'à une véritable biographie à mes yeux. Tout commence le jour de l'enterrement de Florence Nightingale, en 1910. Un homme, Jonathan Brink, y est présent; il a croisé la célèbre femme il y a de nombreuses années, et souhaite écrire sa biographie. Il s'y prend comme on ferait un puzzle : par petites touches, en croisant des personnes qui ont connu l'infirmière (et ces personnes sont rares, puisque Florence Nightingale a vécu très longtemps (90 ans) et que son entourage l'a en majorité précédée dans la tombe), en consultant les documents archivés à la British library, en se fiant à des lettres, souvenirs, articles de journaux... Et finalement, on parle plus de cette "enquête" que de Nightingale elle-même. Sa vie après la guerre de Crimée (qui s'achève en 1855) est très peu évoquée, comme si ça avait finalement peu d'importance, que l'essentiel s'était passé là-bas. C'est peut-être vrai, mais enfin, Florence Nightingale n'y est restée qu'un an et demi...
Tous les différents témoins s'attachent à dresser un portrait peu glorieux de la Dame à la lampe, celle-ci ayant été visiblement très lunatique, possessive, presque misanthrope. Une femme qui, apparemment, amplifiait toujours ses souffrances, ses chagrins, et ne prenait pas garde à ceux qui étaient réellement malades auprès d'elle. Paradoxal, non ? Encore plus quand on est une femme aussi pieuse. A son retour de Crimée, elle n'a pas cessé de dire que son heure approchait, qu'elle allait mourir dans les heures suivantes... alors qu'elle a encore vécu 55 ans, sans se soucier (par exemple) de sa soeur qui mourait d'un cancer...
Le personnage paraît très curieux, et même si elle est à l'origine de grands bouleversements dans la manière de soigner et de prendre en compte certaines mesures d'hygiène, j'ai beaucoup de mal à lui accorder ma sympathie.
La biographie de Gilbert Sinoué est très curieuse dans sa forme, dans son style aussi qui est parfois maladroit, tombant dans certains poncifs ("Un père absent, même lorsqu'il lui arrivait d'être présent"... magnifique (il s'agit du père de Jonathan Brink, et non de Florence). Néanmoins, ça se lit très facilement, et le contenu est totalement abordable - peut-être trop ? Me voilà paradoxale aussi, comme la Nightingale; à croire que c'est contagieux, ces choses-là. C'est un livre totalement accessible à ceux qui n'y connaissent rien (comme moi), mais vulgariser à ce point le sujet lui fait-il honneur ? Je suis peut-être dure; j'ai aussi trop peu lu de biographies pour vraiment comparer avec des oeuvres réussies.
"La Dame à la lampe" est sans doute une bonne introduction pour celui qui s'intéresse à ce sujet, mais qui n'ose pas attaquer trop grand de suite. Je ne remets absolument pas en cause les apports de Florence Nightingale (c'est d'ailleurs grâce à elle que le métier d'infirmière a obtenu ses lettres de noblesse), mais l'ensemble m'a paru un peu léger.
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Chaque profession a son modèle, son mentor ou tout simplement celui ou celle qui marque durablement son temps. La profession infirmière a eu Florence Nightingale (1820-1910) qui par sa réflexion, son action, ses travaux de recherche et d'enseignement fera entrer la profession dans l'ère moderne.
Nous sommes au XIXème siècle, en Angleterre. Florence Nightingale est une jeune fille de très bonne famille. Alors que son milieu la destine au mariage, elle refuse catégoriquement ce destin qui lui est promis. Elle veut soigner, envers et contre tout. A cette époque, soigner les malades et les indigents est du ressort des filles de mauvaise vie, ou aux religieuses. Florence se heurte aux convenances et à sa famille. Elle finira par parvenir à ses fins, et s'engage en Crimée au service des blessés alors que la région est impliquée dans un conflit ravageur, et en proie à de redoutables épidémies.
Florence, que l'on appelle la dame à la lampe entreprend une véritable révolution dans la manière de conduire les soins et surtout en améliorant drastiquement l'hygiène dans toutes ses dimensions (hygiène corporelle, lutte contre les épidémies, infections, assainissement des hôpitaux, amélioration de l'hygiène alimentaire.
A son retour au pays, elle poursuit son action en créant des écoles d'infirmières, posant ainsi les bases d'une profession auxquelles on se réfère encore.
Florence Nightingale est une véritable héroïne en Angleterre. Elle a d'ailleurs sa place parmi les grands Hommes dans la crypte de la cathédrale St Pau de Londres !

J'arrête volontairement la présentation de celle qui est l'objet de ce roman. Car il s'agit bien d'un roman, et non d'une biographie formalisée.
Gilbert Sinoué a choisi un angle un peu particulier pour relater une vie dédiée aux autres, et à une profession. Il donne corps à un personnage, Jonathan Brink qui assiste aux funérailles de la Dame à la lampe, et qui en conversant avec un vieil homme venu rendre un dernier hommage à celle qui l'avait veillé 3 mois durant.
Ainsi démarre une enquête menée par Jonathan Brink qui travaille sur une biographie de Florence Nightingale.

J'ai beaucoup aimé la forme, indirecte, de cette biographie parce qu'elle a permis à l'auteur de s'abandonner totalement au roman, et par conséquent de donner corps à tous les personnages. Cela permet à l'auteur d'explorer d'avantage les zones d'ombre de l'héroïne, qui dans les dernières années de sa vie est restée recluse dans sa chambre, et refusa les hommages posthumes.
Le propos est intelligemment écrit et construit, savant et accessible, sans pompe ni flagornerie. Gilbert Sinoué évoque la vie d'une femme admirable, peu connue du grand public mais qui pourtant lui doit tant !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Très facile de lecture, légèrement romancé. Un portrait tout en nuances d'une femme réellement extra ordinaire.
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