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Peut-on décrire directement les atrocités d'une guerre, à la manière d'un reportage photographique ? Sans doute, mais probablement de manière moins efficace que si on place le lecteur dans l'univers mental d'un personnage. Ici, d'une manière différente de celle utilisée par Gaël Faye dans 'Petit pays', Guillaume Sire nous conduit, au terme d'une lecture quelque peu éprouvante, à entrapercevoir ce qu'ont vécu des centaines de milliers d'enfants au Cambodge du temps des Khmers rouges.

Plusieurs romans évoquent la dichotomie au milieu de laquelle est écartelé le personnage principal. Ainsi Alice Zeniter distingue-t-elle dans 'Comme un empire dans un empire' le monde du dedans ─celui de l'internet─ de celui du dehors et Daniel Mendelsohn entremêle à Ithaque et New-York, sans qu'on puisse parfois les distinguer l'une de l'autre, l'histoire de Télémaque et d'Ulysse d'une part, et, d'autre part, celle du professeur de littérature auteur du roman et de son du père.

Dans 'Avant la longue flamme rouge', Guillaume Sire nous rend compte de l'univers intérieur ─le Royaume─ dans lequel se réfugie Saravouth, un jeune garçon confronté à la terrifiante cruauté du monde dans lequel il survit ─l'Empire─ : le Cambodge de la période sanguinaire des Khmers Rouges et de leur montée inexorable vers Phnom Penh.

Avant l'époque de la délation et des massacres, la mère de Saravouth lui lisait l'Odyssée, Peter Pan et des poèmes de René Char. L'enfant s'était alors construit un royaume intérieur qu'il enrichissait en permanence des trouvailles poétiques que lui apportait la lecture. C'est ce royaume qu'il emporte avec lui et dans lequel il se réfugie pour survivre.

Mais la guerre civile survient et détruit l'Empire, emportant tous et tout avec elle. le Royaume intérieur est, lui aussi, plusieurs fois détruit. L'enfant est alors un compagnon d'Achille au pied des remparts de Troie, il est recueilli par la sorcière et magicienne Circé, le taureau Bouldur le menace, le roi Salomon reste muet, le temple d'Ajax est en pièces, le capitaine Crochet, le Cyclope, Hermès et Pénélope tournoient, attendent, espèrent que le fil plein d'hameçons pour attraper les mots conduira le jeune Saravouth vers ses parents et sa soeur, comme Ariane vers Thésée.

Hélas non.

Quand le premier degré est à proprement parler indicible, le second degré permet d'en donner une représentation supportable.
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Avec son nouveau roman, qui vient de paraître aux Éditions Calmann-Lévy, Guillaume Sire réussit magistralement le pari de la très sensible délimitation des frontières entre la fiction et le réel, en misant sur la capacité symbolique du langage et sur le pouvoir revigorant des grands thèmes de la littérature et de la mythologie universelles. Précisons toutefois qu'Avant la longue flamme rouge n'est pas un traité savant appelé à illustrer une érudition délibérément apodictique, mais un roman qui nous embarque dans une histoire bouleversante, celle de Saravouth, un jeune enfant de Phnom Penh, qui subit la tragédie de la guerre civile cambodgienne. Lorsque sa famille est décimée, il partira à sa recherche en refusant de croire en l'absence irréversible des siens. Comment va réagir ce frêle Ulysse et quelles seront les épreuves qu'il devra affronter durant son retour vers une Ithaque ravagée par une incessante guerre ? Les pages de cette épopée moderne sont remplies de ces tragédies et de ces joies, des ces espoirs et de ces immenses peurs voisinant souvent la folie du désespoir. Il faut trembler pour grandir, raisonnent dans sa mémoire les paroles de René Char. Et c'est ici toute la question qui se pose à Saravouth, ce héros qui porte au-dessus de l'oreille non pas la fleur de la récompense mais la cicatrice des balles qui ont failli lui ôter la vie.
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Savarouth mène une vie pleine paisible avec ses parents et sa soeur. Un jour tout bascule...Savarouth se retrouve face à une réalité incompréhensible dont il s'échappe en se reconstruisant son Royaume Intérieur. Ce royaume lui permet de garder, un temps, une part d'enfance qu'on lui arrache par les horreurs qu'il traverse. Il y a de la naïveté et beaucoup d'amour familial dans la quête de Savarouth auxquels on a envie de s'accrocher aussi.
Ce livre et le destin de Savarouth sont très prenants...Ce n'est pas un livre que l'on termine en le refermant: on veut en savoir plus!
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…. !

Il existe des romans qui vous clouent sur place, et indéniablement Avant la longue flamme rouge en fait partie. J'ai refermé le livre hagarde, à la fois très triste et très reconnaissante envers la vie d'être là, très préservée des malheurs de ce monde.

Mais reprenons depuis le début. Je n'avais jamais entendu parler ni de Guillaume Sire ni de cet ouvrage. Mais j'ai eu la chance d'être choisie pour le prix des lectrices Version Femina, et voici donc que je me suis retrouvée avec ce livre dans mes mains à la fin du mois de décembre 2019. Je cherche donc à me renseigner, qui est Guillaume Sire, tout d'abord ? Un jeune écrivain toulousain de 34 ans (plus jeune que moi, dur !), ayant fait ses débuts dans la poésie avec également une poignée de romans à son actif, et quelques essais, notamment liés à Google et Internet. Bref, un auteur intéressant mais sans aucun passé asiatique a priori (c'est important par rapport au livre que je vous présente).

Cet ouvrage, Avant la longue flamme rouge, paraît improbable chez un homme sans aucun passif au Cambodge tant le souci du détail y est grand. En effet, ce livre se passe à Phnom Penh de 1969 à 1975, lorsque le pays est en proie à une guerre civile sans précédent, avant la prise de pouvoir par les khmers rouges. Plus précisément, cela retrace l'expérience (véritable) de Saravouth, âgé alors de 11 ans au début des évènements, vivant « tranquillement » avec ses parents et sa petite soeur au début des conflits Bien sûr, vous l'aurez compris, d'une vie joyeuse d'enfant, le lecteur va être amené à suivre le héros jusqu'à sa vie d'adulte, complètement traumatisé, détruit, anéanti, avec « la mort vivant en lui ». Raconté de la sorte, cela ne fait pas envie, et pourtant…

Comme Petit pays de Gabriel Faye ou My Absolut Darling de Gabriel Tallent, Avant la longue flamme rouge est d'une violence à la limite du supportable, je ne vais pas vous le cacher. Il m'est arrivé à plusieurs reprises en le lisant de lâcher quelques jurons tellement ce que je lisais va à l'encontre d'une vie d'enfant telle que l'on veut tous la percevoir. Durant chaque lecture, j'étais prise en haleine dans cette horreur, pleine d'espoir pour le personnage de Saravouth, parce que lui garde pendant 6 ans un espoir communicatif, inimaginable bien qu'irréaliste. Pourquoi, pourriez-vous demander, continuer à lire un livre dont la violence et le malheur prédominent ? Justement pour ça, parce qu'il y a toujours une lueur d'espoir. Que les choses prennent une autre tournure, que tout ça, ce chagrin, n'ait pas été vain.

Après la longue flamme rouge n'a pas répondu à mes espoirs, ceux-ci sont tous morts au fur et à mesure des pages tournées, et c'est peut-être cela qui m'a laissée pantoise. La leçon que j'en retiens demeure très clichée, mais pourtant si vraie : on ne mesure pas la chance que l'on a de vivre en paix quand on n'a toujours connu que cela. Se sentir en sécurité. Ne pas craindre pour ses proches à chaque coin de rue, ne pas se méfier de ses voisins, sont des attitudes luxueuses qu'il ne faut pas perdre de vue. Évidemment, c'est une conclusion pleine de bons sentiments, mais la guerre (par ses traumatismes) continue tellement longtemps après la fin des combats que nous ne pouvons que remercier le ciel, l'Etat, Dieu, la République, que sais-je, de ne pas avoir à subir la peur permanente, associée généralement au chagrin monstrueux.

Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé le style de Guillaume Sire. Il m'a fallu peut-être une trentaine de pages pour entrer dedans, avant d'en être mordue. Des phrases simples mais percutantes. Des descriptions fines du Cambodge, des odeurs, de la végétation, de la mousson, des couleurs du ciel m'ont procuré un vrai sentiment de voyage, ce qui n'est pas donné avec tous les bouquins. Seul bémol selon moi, les deux dernières pages sont inutiles et nous font redescendre d'un cran, alors que livre vibrait d'une telle intensité les 328 pages précédentes.

Un livre donc très dur, très abouti, très pensé.
Je ne serais pas étonnée qu'il gagne un ou des prix littéraires.


Jo la frite

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Un magnifique roman sur la guerre civile au Cambodge mais surtout un roman sur l'enfance de Saravouth…
Guillaume Sire raconte à sa façon, avec tendresse et intelligence un monde qui se perd et transforme les rêves en pires cauchemars.

Inspiré d'une histoire vraie, ce récit est très dur. C'est le récit d'une enfance meurtrie, d'un pays à l'agonie. D'un enfant qui par la force des choses deviendra “orphelin”, dans un paysage apocalyptique…

Nourri par les lectures de sa mère, Phusati, professeur de littérature, Saravouth, 11 ans, trouve son bonheur dans les livres, dans les histoires qui façonnent son imaginaire, son quotidien, au sein d'une famille aimante. Dans l'esprit du garçon, les personnages d'Homère vont côtoyer ceux de Peter Pan. Il embarque alors sa soeur Dara 9 ans, dans son monde fantastique où les deux enfants voyageront ainsi entre le réel et l'imaginaire.

1971, La guerre éclate, le Cambodge est à feu et à sang…
Sa mère, lui donnant le goût de la lecture, très vite, il se créé un royaume imaginaire : le Royaume Intérieur, qui va lui donner la force de supporter son quotidien au milieu des atrocités de la guerre, L'Empire extérieur. Les mots de René Char, l'auteur préféré sa mère, “Il faut trembler pour grandir”, vont résonner régulièrement dans son esprit.

Le périple que va alors vivre Saravouth, et qu'il devra affronter seul, est porté par l'auteur grâce à une écriture acérée mais délibérément poétique. Ce livre est un véritable Odyssée. On sent l'odeur de la violence et de la mort, de l'insondable folie humaine.

Ce livre est Beau. Ce livre est dur et puissant…
Écrit avec beaucoup d'humanité et de simplicité, il commence comme un rêve d'enfant, se poursuit dans un monde d'adultes sur la vision d'un pays déchiré, et s'achèvera au-delà des pages sur des blessures irréparables.

Livre à mettre entre toutes les mains et à consommer sans modération…

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Extrait :

« Ce n'est pas seulement pour y être moins seul que Saravouth ouvre ainsi à Dara les portes du Royaume, mais parce qu'un jour, en se demandant ce qu'il se passerait si tout à coup il perdait la mémoire, il en est venu à la conclusion que si le Royaume pouvait exister ailleurs que dans sa tête, s'il pouvait être partagé et transmis, cela le protégerait mieux que n'importe quel rempart. Si je l'oublie, elle pourra me le rendre. »

…/…

« Il était une fois, dans un château fort, une princesse enfermée dans la chambre du donjon, son père le roi n'est pas rentré des croisades…
Saravouth trouva la description du château insuffisante. Il décida de la compléter dans sa tête. En plus de l'église, du foin, des chevaux blancs et blonds, des tours en pierres polies, luisantes, des meurtrières et des douves vaseuses, il imagina un toit de verre semblable à celui du pavillon Napoléon-III, une esplanade gardée par des lions sculptés et un clocheton d'émeraude. À l'heure du dîner, le château était complet. Pour franchir les douves, où nageaient des requins et des gobies phosphorescents, il fallait passer un pont-levis en bois vermoulu. Pour compléter les tours crénelées, Saravouth avait ajouté des toits pointus, rouges et laqués. Et pour la princesse, une cheminée d'où s'exhalait un parfum de noisette. le soir, il ne trouva pas le sommeil avant d'avoir ajouté encore plusieurs détails. Des canards morillons et des buffles dans la cour, des cerisiers, des nuages mousseux et vernissés, des chevaliers en armure, un boulanger et l'odeur du pain : les petits éclats tièdes, la farine envoûtante. Ça se mariait au parfum de noisette. »
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Saravouth est un petit garçon de onze ans avec un imaginaire formidable, nourri des histoires d'Ulysse ou de Peter Pan que lui lit sa mère, professeur de littérature au lycée français. Avec sa petite soeur Dara et leur père qui travaille à la chambre d'agriculture, les Inn forment une famille unie et harmonieuse attisant quelques jalousies. Or nous sommes en 1971, à Phnom Penh, alors que le Cambodge est en proie à la guerre civile et que des gens commencent à disparaître. Saravouth et sa famille sont relativement épargnés, jusqu'à ce qu'ils soient brutalement séparés…

Ça commence comme un conte et ça finit comme une tragédie où espoir et désespoir sont intrinsèquement mêlés. Inspiré d'une histoire vraie, Guillaume Sire raconte la terrible trajectoire d'un enfant qui va devoir traverser l'enfer et survivre à la folie des hommes. C'est un roman vraiment très fort qui oscille entre l'insupportable réalité de la guerre et l'imaginaire salvateur du garçon. Lorsque la souffrance est trop forte, il s'efforce de se réfugier dans ce Royaume Intérieur qu'il s'est construit au fil d'une enfance heureuse, mais même le paradis peut se retrouver détruit du jour au lendemain. « Il faut trembler pour grandir », disait souvent sa mère ; confronté à la violence omniprésente et à la folie, Saravouth devra son salut à d'inoubliables rencontres (Iaï, Vanak, ou le père Michel, entre autres) et à son désir fou de retrouver les siens.

Le roman se lit en retenant son souffle, avec une grande puissance d'évocation qui offre au lecteur les couleurs et les odeurs du Cambodge avant que l'enfer s'invite au paradis. Magnifique découverte !
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Cambodge 1971: Un coup d'état achève le règne du prince Sihanouk et précipite le pays dans une guerre civile qui verra naître les Khmers rouges. Phnom Penh 1975 : C'est La chute, la ville est vidée de sa population.
C'est au coeur de cette horrible page d'histoire que Guillaume Sire nous fait rencontrer Savarouth, petit garçon de 11 ans qui mène une vie familiale presque classique dans la ville assiégée...
Quoique ... Basé sur les lectures qui lui ont été faites par sa mère, à lui et sa soeur Dara, il s'est inventé un extraordinaire monde imaginaire, un Royaume Intérieur mêlant tour à tour Peter Pan, Vendredi et les Héros de L'Iliade et L'Odyssée.
Alors quand cette guerre va faire tout s'effondrer, le royaume va être touché ...
Je ne vous en dévoilerai pas plus, sauf un détail : ce récit est basé sur un personnage réel, que l'auteur nous propose de « rencontrer » en fin de livre grâce à la magie d'internet.
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L'écriture est pareille à ces chocolats de Noël qui cachent en leurs coeurs du sucre pétillant. Elle est choisie, le phrasé est court, et tout à coup vous emporte par une succession de mots dans un autre univers.
J'ai redécouvert une page d'histoire, de mon histoire, dont j'avais entendu parler de loin, et qui me semblait alors déjà terrifiante.
Un livre essentiel, qui je l'espère vraiment sera primé
Un auteur découvert dont je vais aller lire les autres écrits
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J'ai lu ce livre au hasard, attire par le visage de la couverture et la quatrième de couverture.
Lire cet ouvrage n'est pas forcément simple.
Pourtant le début est magistral, très poétique dans le descriptif de cette famille cambodgienne.
Mais cela ne dure pas et les atrocités du conflit "Cambodge / Vietnam" les rattrape rapidement et on tombe alors en plein cauchemar.
L'ouvrage est très fort, bien écrit, captivant mais également éprouvant.
Cela m'a refait revivre des souvenirs, car parisien à la fin des années 70, j'ai vu arriver les boat people de la 2ème vague qui fuyait ce conflit. J'ai toujours été marqué par leur force morale, quand à l'école primaire, ceux qui parlaient le français nous racontait des "histoires" incroyables et terriblement dures de leurs fuites d'un pays adoré. Gravé dans ma mémoire à jamais .

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Est-ce que je peux vraiment remercier Krol de m'avoir conseillé ce roman ? j'en ressors tellement pessimiste sur la nature humaine et si effrayée par les conduites des hommes pendant la guerre que celle qui frappe à notre porte me fait encore plus peur ! À mon tour, je vais vous dire qu'il faut lire ce roman même si comme moi vous serez horrifié par ce que vous allez découvrir sur cette guerre au Cambodge qui semble si lointaine dans le temps.

Saravouth est un jeune Cambodgien élevé par un père intègre fonctionnaire de l'état cambodgien et d'une mère dont le père était français, il a une petite soeur, Dara. Sa vie est harmonieuse, c'est un enfant à l'imagination débordante nourrie de la lecture de « Peter Pan » et « L'Odyssée ». Il se construit un monde intérieur imaginaire qui le protège de toutes les horreurs du monde de l'extérieur.

Hélas ! la guerre commence et la corruption du régime de Lon Nol sera bien incapable d'arrêter les Khmers Rouges qui gagnent du terrain par des méthodes d'une barbarie incroyables. Je ne résiste pas à citer le journal du « Monde » la veille de la prise de la capitale par les Khmers rouges. (Je cite l'auteur, je ne peux en vérifier la vérité de chaque mot, mais en revanche je peux témoigner de l'ambiance générale de la gauche bien-pensante française)

Les journaux anglais sont formels : le Cambodge n'en a plus pour longtemps. Phon Penh va tomber. le peuple sera libéré écrit Philippe Saintes dans les pages du « Monde ».

« Libération » qui a couté deux millions de morts

La famille de Saravouth n'est pas victime des Khmers mais de la lutte du clan Lon Nol contre les habitants qui étaient suspectés d'être d'origine Vietnamienne ou comme son père d'être incorruptible. Ils sont emmenés en forêt et là commence la deuxième partie de la vie de Saravouth. Il est recueilli par une vieille femme qui le soigne grâce à des plantes, il est persuadé que ses parents et que sa soeur sont vivants et il veut absolument les retrouver. Dès qu'il le peut il repart à Phnom Penh pour retrouver sa famille. Mais ce parcours à travers le Cambodge dévasté, c'est une horreur absolue, il arrivera quand même dans la ville où évidemment il ne retrouvera pas ses parents.

Un jour l'horreur envahira complètement son monde intérieur et il perdra toute son innocence. Une dernière partie très courte c'est la vie de Saravouth aux USA, on peut le voir sur un très court reportage que l'auteur nous conseille de regarder. Sa tragédie et ses multiples blessures l'empêcheront de vivre normalement mais la prédiction de la la première femme qui lui a sauvé la vie dans la forêt cambodgienne, les gens auraient toujours envie de l'aider. D'ailleurs pour faire connaître son histoire Guillaume Sire dit qu'il l'a rencontré pendant trois ans et qu'il bénéficiait de l'aide de nombreuses autres personnes.
Lien : https://luocine.fr/?p=15060
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Un superbe roman, inspiré d'une histoire vraie. L'histoire bouleversante de Savarouth, jeune garçon lors de la guerre du Cambodge en 1971. Séparé par des circonstances tragiques de sa famille, il va mettre toutes ses forces, son courage et ses espoirs pour retrouver la trace de ses parents et de sa petite soeur. Une quête difficile, qui va lui faire voir à la fois les côtés les plus sombres et les plus lumineux de l'humanité. Une très belle aventure à découvrir.
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