Biographie romancé ? Autobiographie ? Ce livre mélange ces deux genres. Nathalie Skorownek se sent une affinité particulière avec l'écrivain
Karen Blixen. Et en partant à la recherche de la baronne, c'est elle-même qu'elle va trouver.
Je me suis reconnue à plusieurs reprises à travers les mots de l'auteur. Je pense en fait qu'un grand nombre de lecteurs et lectrices passionnées se reconnaîtront dans ce portrait d'enfant qui se réfugie dans les livres. Les passages dans lesquels l'auteur livre ses doutes et ses malaises m'ont donc particulièrement touchée.
Comme elle, j'ai beaucoup aimé ma lecture de
la ferme africaine.
Karen Blixen est une femme fascinante dont je ne connaissais le parcours qu'à travers ce livre. J'avais donc très envie d'en apprendre plus sur elle. Mais je n'ai pas vraiment appris grand-chose sur elle, car la biographie se perd dans les réflexions de l'auteur sur sa vie.
Par ailleurs, j'ai souvent eu le sentiment que l'auteur cherchait à faire entrer
Karen Blixen dans un certain moule. A trop s'identifier à elle, je pense qu'elle a fini par l'identifier à elle. C'est dommage car j'ai plus eu l'impression d'avoir affaire à un personnage de roman qu'à une personne réelle.
Je crois également que je n'ai pas choisi le bon moment pour lire ce titre. Après avoir lu
Charlotte de
David Foenkinos et
le roi disait que j'étais diable de
Clara Dupont-Monod, deux biographies romancées qui ne m'ont pas vraiment convaincue j'aurai du attendre un peu.
Certains éléments d'ailleurs m'ont rappelé
Charlotte de Foenkinos : une biographie romancée, un auteur obsédé qui se met en scène, l'ombre de la shoah… Comme lui Nathalie Skowrownek est obsédée, se sent une proximité particulière avec l'artiste, marche sur ses pas. Et à travers la vie de
Karen Blixen elle se raconte. Elle lui parle comme si elle la connaissait, la tutoie, l'appelle « ma Karen ».
Je crois que je vais arrêter pour un temps les biographies romancées parce que les auteurs qui plaquent leurs propres pensées et sentiments sur d'autres (
Clara Dupont-Monod avec Aliénor,
David Foenkinos avec
Charlotte et maintenant Nathalie Skowrownek avec
Karen Blixen) ça commence à me lasser.
J'ai donc le sentiment d'un rendez-vous raté, car si j'ai bien aimé le parcours et l'évolution personnelle de l'auteur, j'aurai aimé en apprendre plus sur la vie de
Karen Blixen.
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