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Cet ouvrage est issu d'un financement participatif sur Ulule. le but du financement est de retraduire entièrement l'ensemble de l'oeuvre de fantasy de Clark Ashton Smith. L'écrivain américain avait la particularité d'être l'ami de Lovecraft et de Robert Howard. Les trois écrivains ont eu un fort impact sur la fantasy américaine et Clark Ashton Smith a participé à l'élaboration du mythe de Cthulhu. le financement participatif proposait trois tomes : Mondes derniers qui contient l'ensemble des textes (nouvelles, fragments, poèmes) des cycles de Zothique et d'Averoigne, Mondes perdus, qui réunit les textes des cycles d'Hyperborée et de Poseidonis et enfin Autres mondes.

Clark Ashton Smith, né en 1893, a eu une enfance assez sombre et marquée par la maladie. La lecture, la culture et l'art ont été des refuges lui permettant d'oublier la tristesse de son quotidien. Il est ainsi devenu entièrement autodidacte et s'est mis à l'écriture. Ses poèmes lui donnèrent une certaine renommée mais c'est la rencontre avec Lovecraft qui va changer les choses. Il est édité dans Weird Tales à partir de 1929. C'est à cette période que naissent les univers de Zothique, Averoigne, Poseidonis et Hyperborée. Son oeuvre fut marquée par un imaginaire sombre et exotique où la magie a une grande importance et surtout par un style très ciselé proche de la poésie. Il fut traduit en France à partir des années 70 mais de manière assez aléatoire. Cette nouvelle traduction permet donc de regrouper la totalité des textes de l'auteur.

Les 16 nouvelles, plus un drame sous forme théâtrale, se déroulent dans un lointain futur dans un monde très sombre et décadent. le monde est à l'agonie et les textes parlent des destinées assez macabres de ses habitants. L'univers de Zothique prend vie par les différents textes, les nouvelles sont liées entre elles à la fois par l'univers, par les thématiques et des personnages. Il y a trop de nouvelles pour parler de chacune dans le détail, surtout que certaines se ressemblent assez. Il vaut mieux ne pas lire le recueil d'une traite mais quelques nouvelles à la fois pour vraiment les apprécier. L'univers est vraiment sombre avec des nécromants, des morts à foison, des tortures et si on veut vraiment apprécier le style de l'auteur et la beauté des textes, il faut prendre son temps dans la lecture. La plume de l'auteur est très évocatrice, marquée par l'esthétisme. Les descriptions sont saisissantes et toute l'horreur du monde se dévoile sous forme proche d'un rêve macabre. Les cultes et rites menés font penser à une résurgence des temps anciens.

Les premières nouvelles sont assez proches, on y croise des nécromants, des tortionnaires, de divinités nécrophages. Cependant, une sorte de morale ressort des textes et personne ne s'en sort impunément. On se demande presque comment il reste encore des habitants dans Zothique! Cependant, dans le dieu nécrophage, il est aussi question d'amour. Dans Les charmes d'Ulua, un mage essaye de protéger son neveu des charmes ravageurs d'Ulua, la fille du roi Famorgh. le texte est assez différent des autres avec un côté ensorcelant assez présent. Une des plus marquantes du recueil est Xeethra qui raconte la triste mésaventure d'un jeune berger, Xeethra, qui après avoir mangé un étrange fruit, va changer totalement et se prendre pour Amaro, roi de Calyz. le problème est que personne ne semble connaitre le pays dont il se dit roi. On navigue dans une ambiance où la folie côtoie le rêve, le personnage de Xeethra est touchant dans sa quête. Les descriptions des lieux de Clark Ashton Smith sont superbes.

On retrouve des nécromants dans Les nécromants de Naat mais avec une quête assez touchante d'un prince nomade pour retrouver sa fiancée enlevée par des esclavagistes. Ceci dit la nouvelle contient son lot d'horreur, l'île de Naat étant bien connue pour cela. Une autre nouvelle qui sort du lot et que j'ai beaucoup apprécié est Morthylla, une princesse morte dont le fantôme semblerait être toujours présent dans une nécropole abandonnée. Valzain, un poète n'ayant plus de goût à rien décide d'y aller espérant la rencontrer. le texte est touchant, faisant un peu penser à La morte amoureuse de Théophile Gautier. La fin est assez inattendue. le maître des crabes est une nouvelle narrée à la première personne mêlant un peu récit de piraterie, sorcellerie et combat. Deux hommes cherchent un trésor qui regroupe des talismans et des richesses, leur quête les fera voyager jusqu'à l'île des crabes.

Le travail de Mnémos sur cette nouvelle traduction est vraiment considérable, les ouvrages sont magnifiques avec une couverture cartonnée, des cartes et illustrations de qualité. Les textes de Clark Ashton Smith, leur ambiance sombre et gothique sont ainsi mis en valeur après de longues années d'attente. La traduction de Julien Bétan rend parfaitement la beauté du style de l'auteur. Il vaut mieux lire les nouvelles par petites touches plutôt que toutes à la suite pour mieux apprécier la beauté de la noirceur.

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Zothique est un excellent moyen de découvrir la plume et les univers uniques de Clark Ashton Smith, avec son ambiance gothique, orientale, sombre et très évocatrice.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Je termine donc dans la douleur ce volume 1 de l'intégrale.

Déjà Smith ce n'est terrible en tant que tel : écriture au mieux médiocre, narration particulièrement maladroite, constructions faibles et bancales, récits convenus (même pour l'époque), manque d'originalité, etc. Bref c'est déjà pas Byzance.

À cela vient s'ajouter une des pires traductions de l'anglais que je n'ai jamais vu : style poussif et haché, phrases mal structurées, tournures et anglicisme grossièrement reconnaissables, etc. Les tentatives de raffinement lexical sont malhabiles et donnent un rendu encore plus inégal et discordant. La lecture en est un véritable calvaire. Heureusement, ce n'est pas le même traducteur pour les deux autres volumes.
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Si vous suivez mon blog depuis quelques temps, vous vous êtes aperçu que je m'intéresse de plus en plus au genre fantasy. Néanmoins, je me suis jamais vraiment attelée à découvrir les pontes de ce genre, que ce soit au sein du XXème ou du XXIème siècles. Jamais encore je n'ai lu de Tolkien, de Lovecraft, ou de Clark Ashton Smith. Mais pour ce dernier, je pourrais maintenant dire que je connais au moins une de ces oeuvres. Les éditions Mnemos ont commencé à regrouper les différentes nouvelles de l'auteur en plusieurs volumes, classées en fonction des différents continents fictifs où se passe ces divers cours récits. Zothique en est le premier tome et, à vrai dire, lorsque j'ai reçu cet ouvrage grâce à la masse critique Babelio, je ne m'attendais pas réellement à des nouvelles.

Le concept de tome m'a quelque peu floué sur le genre de ce livre. Clark Ashton Smith a écrit une multitude de nouvelles que nous pouvons découvrir d'une manière encore plus intéressante depuis cette année avec cette édition. Zothique est un continent qui renferme une multitude de magie, de créatures fantastiques parfois terrifiantes, intelligentes et prêtes à apporter joie mais aussi fatalisme et mort. Ça a été un réel plaisir de me plonger dans ce recueil de nouvelles, chacune d'entre elles ayant leur importance, leurs qualités propres, leur enchantement qui est souvent mêlé à de la noirceur. le style de l'auteur est recherché, complexe et tout bonnement délicieux. Les mots sont judicieusement choisis afin d'immerger le lecteur dans cet univers inquiétant, magique et magnétique. Je suis alors très envieuse d'en découvrir davantage de cet auteur reconnu. Je remercie Babelio et les éditions Mnemos pour l'envoi de ce premier tome et volume qui plaira sûrement aux amateurs et autres néophyte de la fantasy.
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Quand les éditions Mnémos et Babelio ont proposé Zothique dans une Masse critique, j'ai tout de suite été attirée par la couverture (oeuvre de Zdzisław Beksiński), qui illustre magnifiquement le contenu de ce livre, le fantastique sombre de Clark Ashton Smith. Quand j'ai ensuite vu qu'il était comparé à Howards Phillips Lovecraft, dont il était un ami proche, je n'ai plus hésité une seconde. Merci donc à eux de m'avoir permis de découvrir la plume de l'auteur !

Mnémos a récemment publié « l'intégrale » de l'oeuvre de Clark Ashton Smith dans une toute nouvelle traduction, effectuée par Julien Bétan. Si j'ai pu découvrir avec surprise que certains lecteurs avaient moyennement apprécié cette nouvelle traduction en comparaison de l'ancienne, je ne pourrais personnellement me baser que sur celle-ci (que j'ai trouvé plutôt réussie, ne pouvant comparer).

Ce premier tome, Zothique, est un recueil qui rassemble les nouvelles de Clark Ashton Smith qui prennent place à Zothique, le « dernier continent ». C'est un endroit sombre, une terre aride, où la magie et les démons pullulent.
Les nouvelles font toutes entre dix et vingt pages, ce qui m'a permis d'en lire une chaque soir avant de m'endormir. Ce format me plaît : suffisamment long pour nous tenir en haleine, mais pas de longueur ou de lassitude.
Toutes les nouvelles se déroulant sur un même continent, on retrouve certains liens entre elles (des lieux, des personnages) et c'est un fil conducteur qui nous guide tout le long du livre.
J'ai vraiment adoré l'atmosphère qui se dégage de ce recueil, à la fois morbide et fascinante, avec toutes ses créatures d'outre-tombe (goules, liches, dieux, nécromanciens… et simples humains), ses pactes avec des démons, ses péchés humains… On pourrait croire qu'une nouvelle offre peu de détails mais avec Zothique, nous sommes littéralement transportés dans ce monde : les décors sont si bien décrits que je m'imaginais parfois parcourir ces terres (bien aidée, encore une fois, pas la splendide illustration du livre).
Comme je l'ai déjà dit, l'écriture est travaillée, recherchée et le style (de l'auteur comme du traducteur) est indéniable, à la fois documentaire dans la précision des descriptions et poésie dans la maniabilité de la langue. Il faut toutefois être adepte de ce style d'écriture, où les passages descriptifs sont pléthore, laissant peu de place à l'action et aux dialogues, mais étant fan de l'oeuvre de Tolkien et de ses interminables descriptions, ceci ne m'a pas dérangée, bien au contraire.

Cette édition de Zothique est aboutie, le livre contenant une préface, diverses notes, une pièce de théâtre et quelques fragments (idées, débuts de nouvelles) de l'auteur.
Si je trouve l'objet particulièrement beau (même s'il n'égale sans doute pas le « collector » publié pour la participation financière à cette nouvelle traduction), je mettrai un petit bémol à la police d'écriture, bien trop petite à mon goût et qui fatigue vite (défaut relevé par d'autres lecteurs).

En bref, cette lecture fut pour moi une charmante découverte et je me plongerai avec plaisir dans d'autres nouvelles de Clark Ashton Smith pour explorer à nouveau son univers.
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J'ai vraiment eu du mal à comprendre le découpage de l'oeuvre tomes avant de recevoir le roman car il est question d'intégrale, de volumes et de tomes mais je savais qu'il était question d'un recueil de nouvelles et non pas d'un roman donc de ce point de vue là, je n'ai pas eu de surprise comme pour certains lecteurs. Zothique est bien le premier tome du volume 1 intitulé Mondes derniers, et le tome 2 sera Averoigne. Deux autres volumes sans découpages vont voir le jour, et l'ensemble de ces volumes constitue bien l'intégrale des oeuvres de Clark Ashton Smith. le travail d'édition, est de toute beauté, c'est indéniable (la carte de Zothique est plus que bienvenue, et la préface très enrichissante). Je recommande cet ouvrage aux collectionneurs, aux amateurs du genre et aux fans de cet auteur. Pour ma part, j'ai un avis assez mitigé, beaucoup de choses ont fait que je n'ai pas apprécié Zothique à sa juste valeur, surtout dû à un inconfort de lecture.

Dans ce premier volume de Zothique, on retrouve plusieurs nouvelles (au nombre de 17) d'une dizaine de pages, voire moins. Il y a bien sûr des nouvelles qui m'ont plus plu que d'autres. J'ai trouvé le lien qu'il y avait avec chacune d'entre elles, que ce soit par un personnage, une divinité, ou un lieu, plutôt sympa.

L'atout majeur de cette oeuvre est sans conteste son univers incroyable. Un univers qui m'a paru d'inspiration plutôt orientale ou égyptienne même, un univers très sombre, terrible et même morbide par certains côtés. Mais en même temps, il y a de la beauté aussi, j'ai été charmé par certains aspects (décors, détails...). Dans ces nouvelles, on parle d'esclavage, de sacrifices, de résurrection, de mort, de nécromancie, de cannibalisme, de magie et de sorcellerie, de quêtes, de divinités, de créatures fantastiques telles que les goules, les vampires et les momies, de cultures religieuses, de tyrannie et de bien d'autres choses encore! C'est donc très dense, très riche. Je rajouterais qu'il ne faut pas s'attendre à des happy end mais à des fins plutôt "amères". Seulement deux nouvelles ont une fin "heureuse" où tout est bien qui finit bien.

Ce qui a pêché avec moi, c'est la taille de la police d'écriture. Trop petite et qui fait que la lecture n'était pas agréable, ça m'a donné l'impression que c'était très long et très lent, j'ai donc peiné à avancer. Ce sont des nouvelles alors il y a énormément de descriptions et donc très peu de dialogues voire pas du tout, ce qui fait que là encore, il y avait cette impression de lenteur. La plume de l'auteur est vraiment poétique, précise et pointue (dans le vocabulaire utilisé) en revanche.

Je ne pense pas lire la suite et je trouve que ce premier volume peut se suffire à lui-même. En tout cas, c'était une lecture difficile sur bien des points mais intéressante. Clark Ashton Smith est un grand écrivain de fantasy, de fantasy pure et dure, et je ne pouvais ne pas découvrir sa plume et ses oeuvres.

Merci à Babelio et aux éditions Mnémos pour la découverte de ce livre.
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Autant identifier tout de suite le coupable : c'est la critique élogieuse d'Apophis qui m'a convaincu d'acheter ce recueil de nouvelles, me donnant ainsi l'occasion de découvrir Clark Ashton Smith, l'un des grands anciens de la fantasy dont il était devenu difficile de se procurer les oeuvres en français. Poète, il traduisit entre autres Baudelaire pour le public américain. Écrivant principalement dans les années 30, il n'était pas de son temps : tout dans "Zothique" rappelle la littérature décadente ou "fin de siècle", aussi bien dans les thématiques abordées que dans le style, magnifiquement ciselé, voire précieux. Cette lecture m'a rappelé Jean Lorrain et ses contes macabres dont je m'étais délecté dans le recueil "Princesses d'ivoire et d'ivresse" publié en 1902... Il y a pire comme filiation !

Cités perdues, tombeaux royaux et catacombes, liches et momies, malédictions et nécromancie : voilà en gros le programme de ces seize nouvelles, toutes de très bonne facture. La corruption, la ruine, la mort, sont omniprésentes dans ces pages, et sous la plume élégante de Clark Ashton Smith les pires horreurs deviennent esthétiques. C'est un recueil qui ne se dévore pas mais qui se déguste. Impossible de le lire d'une traite. À vrai dire, j'ai rarement lu aussi lentement, non pas par ennui ou manque d'intérêt, mais parce que chaque mot nécessite d'être apprécié, et de nombreuses phrases méritent d'être relues pour mieux en goûter la beauté et la force d'évocation, comme un bon vin qui se garde longtemps en bouche. En outre, si la quatrième de couverture ainsi que plusieurs lecteurs mentionnent une écriture envoûtante, je ne pouvais imaginer que ce serait à ce point : de nombreux passages sont littéralement hypnotiques, si bien que je me suis surpris à rester de longues minutes sur la même page sans avancer dans ma lecture, car je m'étais laissé aller à rêvasser devant les mots imprimés sur la page... Quelle sorcellerie est-ce là ?

Saluons la belle initiative de Mnémos, qui dans une édition soignée remet à l'honneur un auteur qui mériterait de connaître la renommée de ses compères Lovecraft et Howard, même s'il est sans doute moins "facile" et donc moins susceptible de parler à un très large public. Sans avoir lu le texte original, on peut aisément imaginer que rendre en français le style si particulier de Clark Ashton Smith a dû être une sérieuse gageure. Un petit regret néanmoins : il aurait été intéressant d'avoir, pour chaque nouvelle, quelques informations la replaçant dans son contexte, avec les dates de rédaction et de parution, les éventuelles péripéties éditoriales, etc., à la manière de ce qu'a réalisé Patrice Louinet pour l'intégrale de R.E. Howard chez Bragelonne.

Ravi de cette découverte, il est certain que je garderai un oeil sur les parutions à venir, consacrées aux autres univers créés par Clark Ashton Smith : Averoigne, Hyperborée, Poséidonis.
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Fascinante dark fantasy
"L'étrangeté diabolique et la fertilité de la création de Clark Ashton Smith n'ont peut-être jamais été égalées par un autre écrivain, mort ou vivant. Qui d'autre a eu des visions aussi magnifiques, luxuriantes et déformées par la fièvre, de sphères infinies et de multiples dimensions, et y a survécu pour les exprimer ? " Ainsi Lovecraft proclamait-il son admiration pour Clark Ashton Smith dans Epouvante et surnaturel en littérature.
Cette admiration pour le "sculpteur de l'Invisible" ( Jacques Bergier ) , tous les lecteurs de ses oeuvres l'ont éprouvée : j'en veux pour preuve que les éditions épuisées de ses récits sont particulièrement recherchées par les amateurs et se vendent souvent à des prix astronomiques.
Aussi faut-il remercier les Editions Mnémos et les contributeurs à cette nouvelle édition, car il s'agit bien d'une nouvelle édition, et non d'une réédition : les récits de ce recueil bénéficient d'une nouvelle traduction par Julien Bétan, d'une grande qualité. Remercions-le lui aussi, car restituer le style somptueux de Klarkash-ton (surnom que lui donnait Lovecraft) n'est pas chose facile !
Ce premier volume concerne Zothique, dernier continent d'une Terre de la fin des temps, un univers baroque et décadent où se déploient sortilèges et fantasmagories, où nécromants, goules et squelettes dansent une sarabande infernale digne de Jérôme Bosch...
Grâce à son pouvoir visionnaire, grâce à la "magie de ses mots et de ses images", Clark Ashton Smith suscite dans nos imaginations enfiévrées de saisissants spectacles oniriques et macabres qui laissent un souvenir impérissable.
Un recueil fabuleux, à lire et à relire.
Coup de coeur, évidemment.
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Un style incomparable, un des joyaux de la Sword & Sorcery et, par extension, de la Fantasy dans son ensemble

Clark Ashton Smith a la réputation d'être un des plus, sinon le plus grand styliste ayant jamais exercé en Fantasy. Je dois dire que cette réputation n'est en rien usurpée : l'écriture de l'américain, pilier de Weird Tales et ami de Lovecraft, réussit le double exploit d'être extrêmement fluide, agréable et évocatrice (pour ne pas dire souvent envoûtante) tout en employant un niveau élevé de langage et en ne sonnant jamais pédant (signalons d'ailleurs l'excellence de la traduction). La Terre du lointain futur dont le Zothique qui donne son titre à ce recueil de nouvelles est le dernier continent n'est pas un cadre de SF, mais au contraire d'une Sword & Sorcery de haute volée qui n'a rien à envier à celles d'Howard ou de Leiber. Pourtant, à titre personnel, j'aurais une très légère préférence pour le cycle de Kane de Karl Edward Wagner, ne serait-ce que pour le magnétisme de son antihéros et pour son côté science-fantasy et lovecraftien bien plus affirmé que chez Smith, où il est pourtant nettement présent.

Cependant, les qualités d'écriture extrêmes de Clark Ashton Smith font de Zothique et, je pense, de l'ensemble de son oeuvre, un incontournable pour tout lecteur de Fantasy qui se respecte, qu'il lise ou apprécie de la Sword & Sorcery ou pas. Et ce d'autant plus que les nouvelles présentées sont d'un haut niveau général, encore rehaussé par la présence de ces perles que sont L'empire des Nécromants, le sombre Eidolon ou le très lovecraftien et très onirique Xeethra. Certes, quelques textes sont un peu plus dispensables, mais à part à la rigueur le voyage du roi Euvoran (qui fait tâche avec son Odyssée Heroic Fantasy plus basique que les nouvelles qui l'entourent), voire le dernier hiéroglyphe, rien n'est à jeter.

Retrouvez un résumé et mon avis sur chacune des seize nouvelles qui forment ce recueil sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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LIVRES UNIVERS


Lire – enfin ! – Clark Ashton Smith… le financement participatif lancé par les éditions Mnémos il y a un peu plus d'un an de cela m'en a enfin fourni l'occasion – et quelle occasion ! le trouvage de corbeau ayant rencontré un beau succès, il a débouché sur un magnifique coffret comprenant trois très beaux livres, reliés avec signet et illustrés en couleurs (les couvertures de Zdzislaw Beksinski sont superbes, mais tout autant les illustrations intérieures de Santiago Caruso), sans compter quelques goodies, dont une carte de Zothique au format poster (c'est cool, j'aime les cartes), et comprenant, surtout, des dizaines de textes dans une nouvelle traduction plus que bienvenue, le cas échéant, et qui m'a l'air tout à fait satisfaisante, à en juger sur ce seul premier tome, un beau travail de Julien Bétan ; il faut d'ailleurs y ajouter un paratexte appréciable, avec ici une préface de Scott Connors et une postface de S.T. Joshi (il est partout), toutes deux traduites par Alex Nikolavitch.


Mais qu'en est-il du contenu proprement smithien de ces livres ? le titre global est hélas trompeur : il ne s'agit certes pas d'une « intégrale » de Clark Ashton Smith, bien évidemment – mais pas même, comme on avait pu le dire, une intégrale de ses récits de fantasy, ai-je l'impression ? Mais il y a quand même du matériau – plus que conséquent.


En fait d' « intégrale », il s'agit d'abord ici de reprendre tous les textes de Clark Ashton Smith se rapportant à ses quatre univers imaginaires récurrents : dans le premier tome, qui va nous intéresser aujourd'hui, nous avons donc tout Zothique, et tout Averoigne ; le deuxième volume, plus petit, comprend tout Hyperborée, et tout Poséidonis. Mais il y a aussi un troisième volume (dont je crois qu'il s'agit d'une spécificité du crowdfunding, indisponible autrement ?), qui comprend d'autres textes de fantasy, indépendants de ces quatre univers majeurs, mais pouvant correspondre je crois à des tentatives d'ensembles moins amples.


Aujourd'hui, nous nous pencherons donc sur Zothique et Averoigne… en relevant que le titre de ce premier volume n'est pas plus pertinent que le titre d'ensemble : Zothique est assurément un « monde dernier », c'est même une de ses caractéristiques essentielles, mais Averoigne n'est certainement pas dans ce cas, qui correspond à un monde passé...


UNE APPROCHE DE LA FANTASY


Je ne vais pas revenir ici sur la biographie de Clark Ashton Smith, et notamment sa décennie d'écriture de nouvelles (la quasi-totalité des textes ici compilés ont été composés durant cette brève période de production presque frénétique de fictions), ou encore son statut primordial de poète, avec la possibilité que ces nouvelles publiées dans des pulps (en fait, très concrètement ici, Weird Tales, systématiquement) puissent être envisagées comme des poèmes en prose : tout ceci, j'en ai parlé hier, en traitant de l'essai de Donald Sidney-Fryer The Sorcerer Departs: Clark Ashton Smith (1893-1961).


On peut cependant, en guise de préambule, dire quelques mots de l'approche du genre fantasy chez Clark Ashton Smith, et de ses implications en matière de style.


Smith était donc un poète avant que d'être un conteur – même s'il avait livré, adolescent, quelques nouvelles, où les influences essentielles (et communes avec le correspondant Lovecraft) des Mille et Une Nuits et du Vathek de William Beckford se faisaient particulièrement sentir ; Zothique témoignerait plus tard de ce que ce n'était pas un enthousiasme passager, mais bel et bien une influence déterminante.


En tant que poète, Smith ne donnait initialement guère l'impression de pouvoir être associé au monde des pulps (quand bien même ils publiaient de la poésie), mais il y viendra pourtant – peut-être via Lovecraft ? Car il prisait la littérature « d'évasion », l'imaginaire au premier chef – et il l'a sans doute toujours prisée. En fait, ce goût du fantastique et de l'irréalisme était si prononcé qu'il a débouché sur une (très) vague querelle avec son mentor, le poète George Sterling, qui louait par-dessus tout la poésie du jeune Smith, et ne renâclait, dans ce contexte, pas le moins du monde aux éléments proprement baroques qui y abondaient, mais ne comprenait pas l'engouement semble-t-il soudain du poète pour l'évasion à peu de frais des pulps… Lequel a répondu par un plaidoyer plus qu'enthousiaste. Mais c'était une très vague querelle, si même « querelle » est bien le mot : Sterling et Smith sont restés très liés jusqu'à la mort du premier, cette opposition relative n'était d'aucun poids dans les rapports entretenus par les deux poètes.


Quoi qu'il en soit, Smith n'avait rien de cette intelligentsia littéraire qui ne pouvait que conspuer la sous-littérature des pulps, et peut-être au premier chef de ceux traitant d'imaginaire – que l'on parle de science-fiction, genre tout juste naissant en tant que tel (Smith a régulièrement publié dans le Wonder Stories de Hugo Gernsback), ou de cette « nouvelle » forme de fantasy américaine dont Smith serait finalement l'un des pionniers, à l'égal de son correspondant Robert E. Howard, à moins d'englober tout cela et d'autres choses encore (le fantastique et l'horreur au premier chef) sous l'étiquette plus souple de « weird ».


En fait, il faut associer ici deux tendances complémentaires, mais peut-être pas parfaitement équivalentes : le goût de l'évasion, et le mépris du « réalisme » dans sa forme la plus vulgaire – et, ici, Smith rejoint largement Lovecraft. Pour le Barde d'Auburn, la fantasy constitue une « libération bienvenue et salutaire de la tyrannie oppressante de l'anthropocentrisme » ; en effet, à l'instar du gentleman de Providence, Klarkash-Ton est bien au contraire persuadé de ce que l'homme n'a pas de place significative dans l'univers. Mais cela va au-delà :


To me, the best, if not the only function of imaginative writing, is to lead the human imagination outward, to take it into the vast external cosmos, and away from all that introversion and introspection, that morbidly exaggerated prying into one's own vitals—and the vitals of others—which Robinson Jeffers has so aptly symbolized as "incest." What we need is less "human interest," in the narrow sense of the term—not more. Physiological—and even psychological analysis—can be largely left to the writers of scientific monographs on such themes. Fiction, as I see it, is not the place for that sort of grubbing.


Une position assez radicale, donc.


Mais, sur un mode plus pondéré, Smith traitant de la fantasy ici ou là, probablement surtout dans sa correspondance, peut faire penser à ce que son contemporain J.R.R. Tolkien exprimerait bientôt devant de doctes savants oxoniens dans sa fameuse apologie des « contes de fées », figurant dans le recueil Faërie et autres textes. du moins se reconnaissent-ils essentiellement, vocabulaire spécifique ou pas, dans les fonctions qu'ils attribuent au genre fantasy – mais sans doute à une exception près, notable : l'eucatastrophe, si essentielle à la conception tolkiénienne de la féerie, ne signifie sans doute pas grand-chose pour Smith – même si, ai-je envie de préciser, ce concept-clef chez le philologue catholique va bien plus loin que le seul « happy end » ; or la préface de Scott Connors est quelque peu ambiguë à cet égard, notamment en appuyant sur les chutes « négatives » récurrentes chez le Barde d'Auburn (ce qui n'exclut pas des « bonnes fins » de temps à autre)… Même s'il est sans doute pertinent de relever que, dans la fantasy de Smith, les « mauvaises fins » sont régulièrement choisies par les protagonistes, de préférence à une « bonne fin » qui ne leur était en rien inaccessible.

UN STYLE ADAPTÉ


Quoi qu'il en soit, cette fantasy implique un style adapté, et Clark Ashton Smith le dérive de son expérience de poète – plus particulièrement de poète en prose ; au point où l'on a pu dire, comme Donald Sidney-Fryer dans The Sorcerer Departs, que nombre de ces nouvelles de fantasy pourraient tout aussi bien être envisagées comme autant de poèmes en prose, ou du moins de poèmes en prose « développés ». Il est vrai que, dans ce volume, même en faisant la part de la narration, certaines nouvelles de Zothique, par exemple, pourraient coller – ainsi, disons, « L'Empire des Nécromants », qui ouvre le cycle, ou peut-être davantage encore « le Sombre Eidolon » ou « Xeethra ».


En fait, à cet égard, l'approche de Clark Ashton Smith a quelque chose de savamment délibéré. Voici ce qu'il pouvait en dire :


My own conscious ideal has been to delude the reader into accepting an impossibility, or series of impossibilities, by means of a sort of verbal black magic, in the achievement of which I make use of prose-rhythm, metaphor, simile, tone-color, counter-point, and other stylistic resources, like a sort of incantation.


D'où cette langue à la fois chatoyante et peu ou prou « extraterrestre » (une chose qui ne pouvait que séduire un Lovecraft, j'imagine). Sans doute peut-on au moins pour partie la dériver, au-delà des modèles poétiques de l'auteur (et plus particulièrement en termes de poésie en prose), Poe et Baudelaire, de choses bien plus anciennes – en fait, la fascination enfantine pour les contes, et notamment ceux des Mille et Une Nuits, ressurgit ici, complétée au registre de l'orientalisme par Vathek : au fond, ces influences primordiales n'ont jamais lâché l'auteur. Mais cette langue largement incantatoire emprunte sans doute dans une égale mesure à d'autres sources, dont peut-être cette Bible du Roi Jacques qui, vingt ou trente ans plus tôt, avait fourni le substrat stylistique des contes oniriques de Lord Dunsany (S.T. Joshi, dans sa postface, fait explicitement le rapprochement entre les deux auteurs – et c'est encore une autre manière de lier Smith à Lovecraft).


Mais le « style » doit probablement être entendu au sens large – ce qui dépasse le seul registre de la langue, aussi baroque et chatoyante soit-elle, lequel pourtant suffit probablement à placer Smith au-dessus des deux autres « mousquetaires » de Weird Tales (avec toute la passion que m'inspire Lovecraft, je n'ai aucun doute quant à la supériorité formelle de Smith, écrasante). le Barde d'Auburn ne fait pas qu'aligner des mots, même colorés, il sait aussi parfaitement raconter des histoires, avec toute la compétence d'un conteur madré, conscient et maître de ses effets, et sachant en outre véhiculer le récit via des personnages autrement complexes, là encore, que ceux souvent « fonctionnels » d'un Lovecraft ou d'un Howard – une remarque avancée notamment par E. Hoffmann Price, confrère en pulps qui a eu l'insigne privilège d'être le seul homme à avoir rencontré successivement les trois maîtres de Weird Tales.


Même avec ce que la publication des cycles de Zothique et Averoigne en intégralité peut comporter de faiblesses et de redites, le tableau final est néanmoins celui d'un auteur puissant et habile avec les mots comme avec les thèmes – un auteur parfois joueur sur ces deux plans, aussi.


ÉROS ET THANATOS


Mais ces thèmes, donc : quels sont-ils ? Multiples, sans doute – d'abord et avant tout : une oeuvre de pareille ampleur ne saurait probablement être résumée à deux ou trois formules, même si l'analyse impose plus ou moins de procéder ainsi…


Chaque cycle a ses propres préoccupations : Zothique, ainsi, est une ode à la décadence, où l'idée de « fin » est omniprésente, et bannissant comme futiles toutes les prétentions à la civilisation, au progrès et aux oeuvres de la raison. Cette décadence, en dehors du seul chatoiement paradoxalement coloré d'un univers en fin de vie, s'exprime aussi dans un regard ambigu sur le passé, très concrètement incarné dans la pratique perverse et pourtant presque commune de la nécromancie. La sexualité a son mot à dire, à tous les niveaux, en tant que figure marquée de la décadence.


Averoigne, moins fantasque, est un terrain propice à la mise en scène d'une pseudo-rationalité d'ordre essentiellement religieux, luttant vainement contre les connotations les plus sombres (et en même temps parfois très prosaïques) d'une sorcellerie dont les abbés, etc., souhaiteraient qu'elle ne soit plus qu'un mauvais souvenir, et fort lointain – à moins bien sûr qu'ils ne soient eux-mêmes corrompus à cet égard, tel saint Azédarac, ou que leur pureté, très fâcheusement, ne leur offre pas le moins du monde les clefs pour l'emporter dans cette lutte eschatologique, ne leur laissant pour seul recours... que de faire appel à une autre sorcellerie. D'autant que le « mal » contre lequel nos saints hommes se dressent avec plus ou moins d'assurance, sinon de conviction outragée, relève souvent d'une sexualité qu'ils ne sauraient percevoir autrement que comme une menace à réprimer – un autre combat futile…


Globalement, l'amour et la mort, l'inévitable duo des instincts, sont cependant presque toujours de la partie. La fantasy de Smith, dans ces deux cycles en tout cas, a un caractère morbide marqué, auquel je ne connais guère d'équivalents ; bien sûr, le rôle essentiel de la nécromancie, surtout dans Zothique, en est un témoignage éloquent, sur lequel il me faudra revenir en temps utile. Mais, même sans recourir à ce procédé, la mort, qui est aussi la fin, la destruction parfois, l'oubli autrement, est toujours là – tapie non loin.


Or la mort entretient souvent des relations complexes avec l'amour – lequel peut être envisagé à la « romantique », voire « platonique », ou tourner bien plus concrètement à la mise en scène d'une sexualité franche et même outrée, porteuse à l'occasion de restrictions morales ou au contraire farouchement libérée sinon proprement libératrice. En fait, les deux univers de Zothique et Averoigne jouent de cette thématique de manière paradoxale : la décadence du dernier continent implique son lot de scènes d'orgie ou peu s'en faut, mais, hypocrisie ou pas, elle s'accompagne souvent de « critiques » d'ordre moral, dans des récits empruntant parfois des allures de fables ; Averoigne, au contraire, met en scène un monde « médiéval » où la sexualité est strictement réprimée par l'Église omniprésente, mais elle n'en apparaît que plus libératrice hors du mesquin contrôle des institutions.


Dans les deux cas, le ton peut se montrer moqueur, ou plus généralement provocateur. Plusieurs de ces nouvelles s'illustrent par un contenu érotique assez marqué, à un point parfois surprenant – et qui a pu choquer un Farsnworth Wright, retournant furieux quelques textes à Smith au prétexte qu'il s'agissait d'une « pure histoire de sexe », ou que « le satyriasis [n'était] pas dans la ligne éditoriale de Weird Tales » (magazine qu'on aurait pu supposer moins frileux, à regarder simplement ses couvertures, notamment celles de Margaret Brundage, mais c'est sans doute un biais guère significatif) ; il faut dire que la conception du « spicy », chez Smith, pouvait passer par des séquences fort étranges – pensez à « La Mère des crapauds » étouffant le pauvre « héros » sous ses énormes mamelles ; ce en quoi la nouvelle faisait d'ailleurs écho à la très narquoise « Vénus exhumée », immédiatement antérieure dans le cycle d'Averoigne, où l'auteur raillait méchamment les pulsions charnelles plus ou moins vertement réprimées des hommes d'Église…


Mais ce jeu ambigu de l'amour et de la mort imprègne bien davantage de nouvelles d'un ton moins léger, dérivant son traitement des deux notions, davantage associées qu'opposées, des canons d'une école décadente portée sur le scandale et l'ironie. L'orientalisme de Zothique y a d'ailleurs sa part. Quoi qu'il en soit, des « triangles amoureux » les plus chastes (dit-on) aux quasi-orgies frontalement lascives et perverses, les jeux pas si contraires d'Éros et Thanatos ne sont pas pour rien dans la réussite des contes, au plan de l'ambiance comme du fond.


LE FRÈRE DU LEVANT


Par ailleurs, lecteur de Lovecraft, j'ai été tout naturellement incité à guetter dans les nouvelles de ce beau volume des allusions « lovecraftiennes » : Clark Ashton Smith avait après tout participé à l'élaboration du « canular » cthulhien, et les deux auteurs s'appréciaient énormément, et s'empruntaient régulièrement.


En fait, les références lovecraftiennes « explicites » sont très rares : en dehors de « Iog-Sotôt » mentionné dans « Saint Azédarac » (dans le cycle d'Averoigne), on ne trouve pas grand-chose. Sans doute faut-il chercher de telles allusions dans un registre davantage implicite – mais sans aller jusqu'au principe même d'une « horreur cosmique », trop vague en tant que tel, même si Zothique en serait probablement une très parlante illustration (pas Aver
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