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Nous comprenons bien l'enjeu du livre : une question sur le genre et le rapport dominé-dominant.
Débat (heureusement) très contemporain mais hélas ce court récit ne nous éclair pas vraiment. Au contraire, il est plutôt réducteur de ne prendre la question du genre uniquement a partir du prisme du rapport de force.
Il y a tant de chose à développer mais ce n'est pas dans ce livre que nous le verrons.
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C'est une succession de clichés, d'images, de lieux communs, de remarques, de banalités… et tout ça bout à bout, ça fait un récit digne d'intérêt.
Sauf que le roman a été écrit en 2005. Et en 2022, il renvoie à une nostalgie qui n'est pas la mienne (la mienne est encore plus ancienne).
Le roman est furieusement daté et à n'en pas douter, il intéressera surtout les anthropologues.
Il faut reconnaître à Joy Sorman un vrai style d'écriture.
Le résultat est maîtrisé et d'une très grande originalité.
Imaginons ce même roman avec une jeune femme d'aujourd'hui.

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Elle a entre vingt et trente ans, est née dans les années septante et ne veut plus perdre son temps en conversations futiles avec les filles. Elle tourne donc le dos à la douceur et la sécurité d'un groupe de copines pour se frotter à un groupe de mâles. Elle aime leurs âpres conversations, leurs soirées sans fin, jusqu'à la sad hour, leur recherche de vérité sans concession. Et puis un jour, elle découvre le couple. Aucun compromis envisageable, même en amour : seule prévaut la virilité.

 Toute fille réussie (jetons l'expression garçon manqué aux orties) a été confrontée un jour au choc culturel, voir même civilisationnel, du dîner entre hommes. Et de se poser la question du pourquoi les femmes ont tendance à partager, à parler du privé alors que les hommes auront tendance à affirmer et à aborder des sujets relevant du politique ou du sociétal.
On est en plein dans l'essai de Steinem sur le langage Quand les hommes et les femmes se parlent, si ce n'est que la narratrice décide ici de tourner le dos à son genre, de mépriser les codes plus féminins et de survaloriser la virilité. Elle ferait donc partie, si l'on en croit la féministe américaine, de ces femmes qui ont tellement intégré le patriarcat qu'elles ne jurent que par les valeurs dites masculines : force, affirmation de soi, etc.
Pourtant la narratrice s'affirme comme féministe, et on comprend parfaitement son point de vue sur la société divisée et genrée, sur cette difficulté à se faire entendre en tant que femme, sur cette volonté d'égalité totale entre les sexes.
Entre essai et fiction, à lire pour entretenir le débat !
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Déconvenue au Marathon des Mots à Toulouse aujourd'hui 26 juin.

Je précise en préambule que la 17 ème édition de cet évènement littéraire annuel comporte pour 2021 deux thèmes : la Californie et la pop-culture.

Dans l'une de ses interventions à la bibliothèque de mon quartier, Joy Sorman devait évoquer son livre "Boys boys boys". C'est du moins ce qui était imprimé sur le programme du Marathon des mots ainsi que sur le site en ligne.

Je me suis inscrite, ai bûché le thème du livre et oh ! surprise, le débat a porté sur son dernier livre "À la folie".

Pas un mot d'excuse, ni de sa part, ni de la part de l'animateur. Qui était... Qui était-il au fait ? Il ne s'est même pas présenté.

Un sujet a été substitué à un autre, à savoir qu'il fut traité de l'immersion dans un hôpital psychiatrique de madame Sorman (en tant que visiteuse, j'ai cru d'abord que c'était en tant que patiente, mais même pas ! ) au lieu du thème attendu (l'appréhension par l'auteure de ce qu'est la féminité et sa revendication d'un féminisme "viril", concept nouveau pour moi et de nature à éveiller mon intérêt).

Je sais bien que les éditeurs souhaitent faire la promotion des livres qu'ils éditent et qu'ils passent pour cela des accords avec les auteurs.

Mais le programme du Marathon était fixé depuis longtemps. S'il est possible de considérer qu'il existe une relation entre la pop culture et le féminisme, puisque la pop culture n'a pas manqué de s'emparer de cette thématique, comme de bien d'autres, son lien avec l'hôpital psychiatrique n'apparaît pas clairement. Encore moins celui de ce dernier avec la Californie ( sauf à considérer que la Californie héberge sur son territoire quelques établissements de soins).

Par ailleurs Madame Sorman avait déjà fait une autre intervention à Toulouse sur le sujet de l'institution psychiatrique à 14h30 ; elle en fera une autre demain. On pouvait s'attendre à ce qu'elle tienne ses engagements pour cette séance qui devait être consacrée à un sujet plus ancien.

Sa motivation exclusivement promotionnelle n'en ressort que mieux.

Je n'ai pas du tout aimé me trouver dans la peau d'une consommatrice lambda à qui on essaie de vendre un produit pour un autre.

Cela manquait d'élégance.

L'intervention devait durer une heure ; ne voyant rien venir au bout d'une demie-heure, ni excuses, ni recadrage sur le thème initialement prévu, j'ai quitté la séance.

Les idées générales de madame Sorman sur l'institution psychiatrique ne m'intéressent pas. Leur présentation bien trop générale justement, mièvre, pétrie de bons sentiments, n'est pas de nature à donner envie de lire le livre. J'ai modérément apprécié le parallèle facile entre le sort des émigrés et celui des internés en psychiatrie. Les raisons de l'émigration sont multiples, celles des souffrances psychiques aussi. Il est bon de ne pas trop user d'approximations sur quelque sujet que ce soit.

L'auteure a voulu endosser le rôle de candide, elle a surtout endossé celui d'énonciatrice de lieux communs. J'ai vu les films "vol au dessus d'un nid de coucou", "girl" ; lu "Quatre ans dans l'enfer des fous" de Jean-Maurice Cervetto. J'ai une idée assez précise de ce qu'a subi Antonin Artaud. Il m'a été donné de me documenter sur l'évolution de la psychiatrie dans le secteur hospitalier récemment ; j'ai vu un reportage (récent aussi ) sur le fonctionnement du service des malades dangereux (pour eux-mêmes et autrui) à l'hôpital Cadillac en Gironde.

Pas besoin d'essayer de me convaincre de la violence institutionnelle en psychiatrie : on y retrouve en condensé la violence sociale en général.

On y trouve aussi des gens qui essaient de faire leur travail et des gens en souffrance, tant du côté des soignés que des soignants. Et aussi des gens qu'il ne convient plus de qualifier de "fous" même à l'oral.

Je recommande plutôt sur le soin le très beau livre, autrement qualifié et compétent de Cynthia Fleury "Ci-gît l'amer : guérir du ressentiment".
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Premier roman de Joy Sorman. 2005. La fin d'une époque ou l'annonce de celleux qui viendront réenchanter le monde ? Bien sûr à chacun.e son enfance, sa jeunesse, son centre et son milieu. Fille de bourgeois, ou fille d'ouvriers est-ce que les mêmes cartes sont distribuées. Mais là n'est pas la question, pas entre ces pages. La question c'est la place. La place que prennent les autres, les rôles qu'ils endossent, les fictions dans lesquelles on ne se reconnaît pas. Journal de recherche plus que de combat. 2005. Seize ans. Et la question devient publique : Qu'est ce que tu fais dans la ville ? Commence maintenant le débat.
Astrid Shriqui Garain
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Tout d'abord la narratrice est née dans les années 70 et ne semble pas comblée par la place occupée par les femmes.De ce fait elle traînera beaucoup dans les bars, adoptera un style jean rt fuira une forme de féminité. Car pour elle l'homme a la parole, la puissance, l'affirmation passe par la parole politique.
Elle remets donc en cause le diptyque du couple en trouvant une nouvelle tactique du couple.
Les sooirées se passent au bar à discuter lors de la sad hour des nuits entières avec des bandes d'amis.
Elle trouvera aussi une chance d'être en couple et expliquera sa vision des soirées entre filles.
Pour moi cet écrit n'est pas clairement un roman mais une forme d'essai sur une nouvelle dialectique du couple et une autre vision des rapports-hommes femmes.
Pour moi le style est très bon, coup de poing, pas dénué d'humour et un foisonnement d'idées.
Pour moi un must, un vrai témoignage d'une époque.
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Un roman féministe lu il y a six mois et complètement oublié... aujourd'hui.
Donc, cette critique juste pour dire sans prétention que s'il ne m'en reste rien en aussi peu de temps, c'est qu'il ne contenait pas grand-chose.
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Un roman féministe, qui aurait pu être très bien écrit pas une adolescente rebelle et en recherche.
Je pars du principe que si une personne a aimé un roman alors je me dois de trouver pourquoi, en étant le plus ouvert d'esprit, d'autant plus que ce roman a obtenu le prix Flore 2005.
Mais là au vu des critiques peu de membre Babelio ont aimé.
Je pense (je méjuge peut-être), que ce roman a été récompensé pour son féminisme "coup de poing"

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Conseillé par mon frère cherchant mon avis sur la vision du féminisme véhiculée par ce bouquin, j'ai lu Boys boys boys.
Heureusement que c'était bref. Ce livre m'a d'abord étonnée. C'était censé être féministe, et je ne voyais pas où, ni comment. J'ai fini énervée. Ces 125 pages de "Être féministe autrement" ne sont que du machisme, du sexisme, dénigrant les femmes, jugées moins intéressantes que les hommes d'une façon générale.
En bref : ce livre m'a vraiment, vraiment énervée. Ne le lisez pas si c'est du féminisme que vous cherchez... Ne le lisez pas, d'une manière générale ?
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Je n'aurais pas lu ce livre s'il n'avait pas fait partie de la sélection de mon club de lecture. Je l'ai choisi au hasard. Mauvaise pioche !
Le sujet du livre est tout a fait étranger à mon univers personnel et je n'ai éprouvé aucune empathie pour le personnage. "Joy" se comprend peut-être elle-même mais, moi, je ne l'ai pas du tout comprise. Son style de vie, ses intérêts, ses relations, ses interrogations, la recherche de sa voie personnelle, tout est confus, elliptique, illusoire, sous-tendu par des pré-supposés qui resteront occultes jusqu'au bout. En particulier, l'auteure insiste sur son "hésitation" entre le camp des garçons et celui des filles. Mais ce qui semble remplir sa vie - une forme de féminisme (que je saisis mal) et d'interminables discussions oiseuses avec des hommes - m'a laissé perplexe.
Qui peut se retrouver dans un tel personnage ? Personne, peut-être... Pour aggraver encore la confusion du lecteur, la narratrice parle d'elle-même en alternant sans transition "je", "tu" et "elle"...
En lisant ce roman, j'ai perdu mon temps. Heureusement ma lecture aura été courte.
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