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Partir à la découverte de sa mère, de sa grand-mère, d'une histoire familiale qui ne semble pas si cousue...de beaux portraits de femmes qui essaient, à leur manière, d'être libres.
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Isabelle Spaak part à la recherche de l'histoire de sa famille, et se penche en particulier sur le sort de sa grand-mère Mathilde, et de sa mère Annie. Des portraits de femmes fortes et indépendantes, qui cachent des zones d'ombres bien lourdes à porter. Est-ce cela avoir une allure folle?
Au moyen de photos, de lettres, et en se rendant sur les lieux où elles vécurent, en Belgique, Italie et France, elle tente de percer le poids des secrets qui les ont oppressées et ont probablement joué un rôle dans le suicide de sa mère.

Ces deux femmes, en avant garde sur leur temps, n'ont pas hésité à défier les convenances.
Mathilde vécut dans les années folles. Séductrice, elle eut une vie oisive, légère, et aisée, et une fille, Annie, hors mariage.
Le personnage d'Annie m'a davantage touchée, à la fois plus fouillé et plus ambigu. Elle souffrira longtemps de la distance du père, une absence qui aura probablement des conséquences sur son rapport aux hommes. Elle s'illustrera adulte par un caractère fort et courageux, à travers son engagement dans la résistance, dont elle sera honorée à titre posthume par Israël. Malheureusement, après avoir été délaissée par son père, elle se sentira également abandonnée par un mari volage, qu'elle finira par tuer avant de se suicider. Une femme capable donc d'être à la fois héroïne et meurtrière.
Un livre où le poids des secrets mais aussi l'amour sont très présents. On imagine également le poids des secrets pour Isabelle Spaak qui a dû vivre avec les rumeurs concernant les zones d'ombre de sa mère et de sa grand-mère.
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Un roman sur la relation mère-fille à la narration qui peut paraître déroutante (mais qui ne m'a pas personnellement pas gênée). Des phrases courtes parfois brutes, des pensées couchées sur le papier, des mots percutants…
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Tout commence dans le luxe des années 20. On fait la connaissance de Mathilde, belle femme, mondaine entretenue. Un côté loufoque et attachant.

Puis on découvre qu Isabelle Spaak relate la vie de sa grand-mère, de sa mère Anny ou Annie ou Anne ou encore Anne-Marie (selon les périodes de sa vie) et de Armando, le bel italien dont Marhilde est très amoureuse et père d Anny.

L auteure, surnommée Zizou par sa mère, retrace la parcours de sa famille. Au début, on ne comprend pas bien pourquoi, et à vrai dire, pour ma part, même si l époque, les tenues et le côté femme libérée assumée de Tildy me plaisaient, je m en fichais pas mal.

Mais au fur et à mesure du roman, tout prend sens. Et c est une vraie prouesse de l auteure. Elle a réussi à me tenir éveillée, en alerte et à avoir envie d aller au bout de cette histoire hors du commun.

Entre la Belgique, le sud de la France, Santa-Margharita près de Milan et Rochefort, Isabelle Spaak part à la découverte de son histoire, par l intermédiaire de l itinéraire de ces 2 femmes dont sa mère, exceptionnelle,  qu elle ne soupçonnait absolument pas. Les apparences sont parfois trompeuses. Des choses graves et belles mais dures, peuvent se cacher derrière autant de frivolité.

"Une allure folle"  est une belle ode à l amour filial, à la recherche de la vérité, au pardon. Des destins forts: Mathilde avec son courage d être une fille mère à cette époque, Anny par sa dévotion. Une petite pincée sur la lâcheté des hommes (Armando) mais pas trop. Et une découverte de Santa-Margharita avec ses paysages superbes. Dès le début, on se sent dans un épisode d Hercule Poirot et au final on est bien au coeur d une enquête avec étude des lettres, des photos, la comparaison des paysages. Ce roman est brillant, et pourtant tout en simplicité. On se fait cueillir, tout est inattendu. J ai mis du temps à rentrer dedans mais au final j ai aime et je le relirai.
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Je ne suis pas sûre que que j'aurais dû acheter ce livre... Peut-être me suis-je laissée prendre au charme du titre?
Au final le livre n'est pas si mal , pourtant: l'histoire est riche, et peu banale; le style fluide et souvent poétique...Mais dans la dernière partie le récit s'emballe: " Une allure folle" se transforme en quelque chose comme "A toute allure". Années de guerre, résistance, divorce, inscription au mémorial des Justes, geste fatal d'une femme bafouée et abandonnée.... Les informations capitales s'enchaînent sans que le lecteur ait le temps d'absorber, de s'intéresser, de digérer....
Dommage! le personnage si complexe de " maman" aurait sans doute mérité davantage de temps et d'attention.
Ou alors, un livre entier?
Pourquoi pas?
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La narratrice part sur les traces de sa grand-mère Mathilde et de sa mère Annie. Qui étaient vraiment ces deux femmes ? Ressemblaient-elles vraiment à ce qu'elles donnaient à voir à la société ? On voyage en Belgique, en France et en Italie. On remonte le cours de l'histoire à l'aide de photos et de lettres commentées par la narratrice et l'on découvre le côté héroïque de ces vies. Je suis cependant passée à côté de ce roman, très rapidement l'ennui a pris le dessus.
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Une femme qu'on imagine être l'écrivain elle-même, part à la recherche de son histoire familiale. C'est sa mère Annie et sa grand-mère Mathilde qui la fascinent et on peut la comprendre car elles ont été des personnalités étonnantes.

Mathilde a rencontre Armando dans les années 20 à Bruxelles. Déjà marié, il n'a jamais reconnu Annie qui est née de leur liaison. Fantasque et volubile, Mathilde a été indomptable et a mené grande vie de la Belgique jusqu'à la Côté d'Azur. Annie n'est pas en reste car elle s'est illustrée en menant une vie compliquée avec un homme politique de renom, Fernand Spaak.
Elle a été distinguée pour son action pendant la guerre en faveur des Juifs qu'elle a abrité. Mais ce qui l'a mise sous le feu des projecteurs est immanquablement son geste fou : elle a tué son mari d'un coup de fusil et s'est suicidée, en s'électrocutant dans la baignoire.

Qui sont ces femmes si fantasques qu'elles vont au bout d'elles-mêmes quitte à "éliminer" l'homme qui n'a pas su être à la hauteur. le premier, Armando, est un dom Juan qui ne se résoudra pas à quitter sa femme ni à clarifier sa reconnaissance auprès de sa fille. Quant à Fernand, il a eu 3 enfants avec sa première épouse, puis 3 autres avec Annie mais n'aura de cesse d'aller voir ailleurs.

Voilà une histoire familiale qui n'est vraiment pas banale et je comprends le besoin de la petite-fille, Isabelle, d'y voir plus clair au travers de lettres et photos qui ont été conservées. Pour l'époque, ses parentes ont été d'assez mauvaise réputation mais elles ont été des chefs de famille et des femmes engagées.

Je dois dire que seule la dernière partie de l'ouvrage m'a assez intéressée. Car l'histoire et le destin funeste d'Annie m'ont tout à fait intriguée et c'est grâce à eux que j'ai ouvert ce livre. Comment peut-on se battre pour cacher des enfants Juifs et, dans le même temps, se faire justice soi-même en abattant son compagnon et en laissant 6 orphelins ? Je n'ai toujours pas de réponse !

Une lecture intéressante et qui a dû l'être encore plus pour l'auteur, pour qui les femmes de sa famille revêtaient un certain mystère.
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Lu hier soir ce court roman,séduite par l écriture sobre,la trame sans fioritures,,la discrétion et la retenue de l auteur ,Isabelle ( presque toutes mes amies se prénomment Isabelle)Spaak qui nous parle d une grand mère maternelle Mathilde,demi mondaine haute en couleurs et de sa maman qu elle perdit dans des circonstances profondément tragiques en 1981 , suicidee par électrocution après avoir abattu son mari d un coup de carabine de chasse....Isabelle avait 20 ans et la vie ...devant elle
J avais lu son premier roman "ça ne se fait pas" à sa sortie en 2004 et j avais beaucoup apprécié

"Ça ne se fait pas "décidément ,d attendre un mari qui vient de la quitter cachée dans un recoin de la garçonnière de dernier et de l assassiner sans ciller ,d un coup de carabine avant de se donner la mort,non ce n est pas des choses qui se font...

Dans cet opus ci ( j adore la photo vintage de la couverture et la présentation de l ouvrage : bravo les équateurs) Isabelle, qui n en peut plus depuis longtemps d entendre parler( ou taire ) du tragique destin d Annie et Fernand a décidé de tourner la page elle aussi .On s en doute et elle nous le dit, l image de sa mère la hante jour après jour mais elle préfère le silence après un premier roman décrivant" les faits" qui ravivant les blessures et les scandales passés n a pas du etre facile à porter.
Mais ...
Coup de théâtre ,Une lettre en provenance de l état d Israël lui apprend de façon tout à fait officielle que sa mère a été reconnue héroïne de guerre pour avoir géré un pensionnat clandestin pour enfants juifs dans les années 1940-45
Isabelle décrit de façon touchante que cet événement inattendu ,lui révèlant un tout autre aspect de la personnalité maternelle ,non plus une meurtrière névrosée ,une épouse jalouse , une enfant illégitime à jamais marquée par ses origines et la désertion du père ...mais une femme courageuse , héroïne de guerre , résistante, secourant et cachant des enfants juifs

Lisez ce roman court dont la matière premiere suffirait à ecrire plusieurs romans touffus
Le talent d Isabelle Spaak nous offre un petit bijou de pudeur et d émotion

J ai retrouve son grand père maternel sur le net ,une grande compagnie maritime ayant pignon sur rue à Anvers porte son nom!


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Comment écrire l'histoire de sa famille ? C'est à cette question qu'Isabelle Spaak tentait de donner une première réponse avec son premier roman, Ça ne se fait pas (2004), dans lequel elle racontait la fin tragique de ses parents en 1981. On retrouve du reste la scène de l'assassinat de son père, le diplomate Fernand Spaak, par sa mère puis de son suicide par électrocution dans ce nouveau livre.
Car la petite-fille du grand Européen Paul-Henri Spaak n'en a pas fini avec sa généalogie. Découvrant papiers, documents, lettres et photographies, elle s'attaque cette fois aux femmes de la famille. À commencer par sa grand-mère Mathilde dont on comprend très vite que le portrait «officiel» ne rend pas compte de toutes les facettes de cette femme étonnante à bien des égards. «Une femme futile, uniquement préoccupée d'elle-même. C'est le portrait de Mathilde vue par maman.» Un portrait que la vieille dame semble prendre un malin plaisir à alimenter en adressant des cartes de voeux depuis la Côte d'Azur où elle semble passer une retraite paisible après une vie pour le moins mouvementée.
Elle a rencontré Armando, un riche Italien, dans les années 20 à Bruxelles. de ce couple illégitime naîtra une fille, Annie – la mère de l'auteur – qui prendra le nom de son père de manière illicite. L'étranger numéro 703152 «a passé sa vie à solliciter des visas d'entrée dans son pays d'adoption, contrée de brumes, de landes, de ports, de forêts giboyeuses. Une terre où il se sent appelé par les souvenirs et le coeur.» Mais sa situation conjugale mêlée au fracas des armes rendront la chose impossible. Il mettra toutefois un point d'honneur à assurer l'indépendance financière de Mathilde et de sa fille et organisera les meilleurs soins à Paris lorsqu'elles seront toutes deux victimes d'un grave accident de voiture.
La Seconde Guerre Mondiale servira aussi de révélateur en ce qui concerne Annie qui a épousé Guillaume et se rêve une vie loin des turpitudes de ses parents. «Maman toujours si droite, si pure, elle qui voulait tellement que sa vie soit parfaite. À la fin de la guerre, quand le contact avait été renoué avec Armando toujours coincé en Italie, Guillaume utilisait le terme de ménage exemplaire pour décrire son bonheur conjugal. Trois bambins adorables, une excellente maman, un home à la campagne. Nous nous suffisons à nous-mêmes, n'est-ce pas la preuve de l'accord parfait ? hasardait Guillaume comme s'il voulait s'en persuader.»
Mais dans la Belgique de l'après-guerre les choses bougent vite. Entre épuration et question royale, entre promotion pour Guillaume le Résistant et troubles politiques, Annie – que l'on découvrira tout autant, sinon encore davantage Résistante – choisit de quitter son foyer, d'épouser son amant et d'assumer le qu'en dira-t-on : «Je ne dis pas que maman a eu raison de quitter Guillaume et leurs trois enfants pour vivre sa passion avec mon père, tout recommencer, donner naissance à trois autres enfants, construire une autre famille, la mienne. Et à nouveau tout ficher par terre. Mais qu'elle aurait été sa vie si elle était restée ?»
Si l'auteur n'en a pas fini avec les questions, elle nous offre une réflexion lucide et passionnée sur les rouages qui construisent et détruisent les couples, sur la façon d'«inventer» les histoires familiales et de les transmettre, sur la manière d'explorer les drames et les secrets et de sans cesse réécrire le roman de sa vie, acec une allure folle !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Grâce aux photos, aux lettres, à certains objets qu'elle possède, une jeune femme retrace d'abord le passé de Mathilde, sa grand-mère, et ensuite celui d'Annie, sa mère.

L'idée est intéressante. Partir de documents ou objets pour revivre le passé de ses aïeules mais ce que je regrette c'est que nous n'ayons pas un aperçu des photos et des lettres que la narratrice consulte et nous commente. Même si c'est de la fiction, cela rajouterait une part de réel et de doutes à son histoire, à celle de sa famille.

Au premier abord, on se croirait dans un labyrinthe, un puzzle qui se construit peu à peu, on sent que la narration est assez confuse et floue, surtout que nous lisons les propres réflexions de la narratrice qui passe d'un épisode à l'autre de la vie de ses parentes… Et pourtant, j'ai trouvé que la plume de l'auteur était fluide et légère, et j'ai été prise par l'histoire et entrainé par les enchainements de situations.
On suit les pas de la narratrice qui voit sa famille rire de bon coeur, être triste de chagrin, se promener, contempler un paysage, vivre tout simplement. On voyage avec elle en France, en Italie ou encore en Belgique…
Derrière les rumeurs à leurs sujets, nous découvrons l'histoire de femmes modernes, qui n'hésitent pas à briser les codes de bienséance de l'époque, du XXème siècle. Ayant un train de vie élevé, elles font parler d'elles par leurs fréquentations, leurs habitudes, leur façon de vivre…

J'ai passé un bon moment avec l'histoire de ces femmes et je trouve qu'elles ont eu, en quelque sorte, un destin exceptionnel pour leur époque.

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