AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,79

sur 77 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Une allure folle », ce court roman gratifié du prix littéraire Simone Veil en 2016, qui au surplus bénéficie d'une prestigieuse critique de la journaliste Olivia de Lamberterie en couverture, avait tout pour plaire. Cette allure folle, c'est celle de Mathilde, une femme aussi mondaine que moderne qui filait sur les routes d'Europe dans sa Delage rutilante. C'est cette folle passion qui pousse Mathilde dans les bras d'un homme marié, grand armateur italien dont le nom ronfle comme le moteur arrière d'une Ferrari, Armando Farina. Un nom qu'il ne transmettra pas à Anny, la fille illégitime qu'il aura de Mathilde, la mère de la romancière Isabelle Spaak. C'est donc un roman particulier, où elle évoque deux figures familiales.

Suite à une lettre voulant rendre hommage à sa mère Annie. L'auteure, à travers les lettres d'une correspondance retrouvées, retrace le destin de celle-ci et de sa grand-mère, Mathilde.

Pour comprendre leurs parcours respectifs, l'auteur replonge dans sa tragédie familiale mais décide, malgré tout, de la regarder sous un jour nouveau. En relisant leurs correspondances, en observant à la loupe les photos de sa mère et de sa grand-mère, en allant sur les lieux où elles vécurent, l'auteure entend dépasser le mythe qui entoure son ascendance pour naviguer au plus près de la réalité. Un voyage des années 1920 à 1981 en Belgique mais aussi en Italie en passant par Paris.

Le point de départ est finalement assez anecdotique : Mathilde aura sa mère Annie hors mariage et la haute société Bruxelloise devra faire avec. On admet bien volontiers qu'il s'agit de deux femmes libres, courageuses et peu conventionnelles dans le Bruxelles de l'entre-deux guerres, mais la narration de cette vie insouciante, aisée, protégée par un amant généreux, n'est guère captivante. On comprend qu'Isabelle Spaak essaye de prendre du recul par rapport à la vie de ses génitrices, mais l'écriture offre parfois un style très journalistique, dénué de toute tendresse ou autres sentiments, qui ne semble pas adapté à ce récit intimiste.

Ce n'est qu'à travers des lettres qu'elle retrouve qu'elle comprend que ces deux femmes sous leurs vernis pailletés ont fait parties de la résistance...une nouvelle qui lui permettra de renouer le lien, de rejoindre mentalement sa mère, d'adoucir son souvenir d'elle et le roman prend alors une toute autre envergure.

Dans cette deuxième partie du livre, le lecteur est intrigué par la personnalité de cette femme, capable du meilleur comme du pire. Celle qui fut à la fois résistante et qui au péril de sa vie a caché des enfants juifs pendant la seconde guerre et celle-là même qui, désespérée par les frasques de son mari, tua ce dernier avant de se donner la mort et laisser six orphelins.

Un bel hommage à deux femmes fortes et libres mais qui souffre d'une écriture un peu convenue et dénuée de tendresse, mais aussi et surtout de la comparaison avec son précédent ouvrage « Ça ne se fait pas » ou avec d'autres livres du même genre comme « Looping » d' Alexia Stresi, hautement plus captivant !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre ne m'a pas emballé plus que cela sans doute à cause des attentes que j'avais au préalable: je ne pensais pas que l'histoire serait ainsi et racontée ainsi. La surprise aurait pu être positive mais finalement non.

Dans la première partie du roman, la narratrice nous fait découvrir l'histoire de sa grand-mère, Mathilde. Dans la seconde partie, elle nous parle du destin de sa mère, Anny. C'est la seconde partie qui m'a le plus emballé.

L'histoire s'étale donc des années 20 aux années 80. Nous suivons le destin de deux femmes d'après les recherches de leur fille et petite-fille sur leur vie. Elle cherche à savoir ce qui se cachait véritablement derrière les rumeurs à leur sujet.

J'ai été souvent perdue avec les dialogues entre les personnages, les réflexions de l'auteure, et les réflexions des personnages qui se trouvaient tous dans un même paragraphe, sans espace, sans guillemets.

Un livre qui ne restera pas longtemps dans mon esprit malheureusement.
Lien : https://mesbullesdeplaisir.w..
Commenter  J’apprécie          40
Voici un court roman gratifié d'un prix littéraire, le prix Simone Veil en 2016, qui au surplus bénéficie d'une prestigieuse critique de la journaliste Olivia de Lamberterie qui le présente comme "un livre absolument bouleversant écrit avec une délicatesse inouie".
Mazette ! Il faut s'attendre à une émotion littéraire !
Désolée mais ce ne fut pas vraiment le cas en ce qui me concerne. Ce récit sans fard n'est pas au surplus une oeuvre d'imagination comme je l'ai appris au fil de mes recherches sur Babelio mais il traduit une tragique histoire familiale qui avait déjà fait d'ailleurs l'objet d'un précédent roman en 2004 intitulé "Ca ne se fait pas " et racontant le meurtre du père par la mère puis le suicide de cette dernière dans la foulée.
Manifestement le premier de ces romans n'a pas exercé une puissance cathartique suffisante car l'auteur a éprouvé le besoin de parler à nouveau de sa mère pour chercher à réhabiliter sa mémoire et par la même occasion a mis en lumière sa grand mère maternelle en partant d'un ensemble de lettres et de photographies.
N'aurait-il pas mieux valu laisser l'oubli recouvrir les souvenirs douloureux et entrer de plein pied dans un avenir libéré des démons anciens ?
Ou alors exprimer une colère nourrie d'incompréhension et de rancune ?
Tel n'a pas été le choix de l'auteur qui faisant preuve d'une bienveillance particulièrement charitable a voulu retracer le parcours de ces femmes atypiques caractérisées par leur "allure folle".
Pourtant ce texte m'a paru particulièrement aride voire même décousu tant les deux vies sont survolées de façon lapidaire. J'ai l'impression d'avoir lu une trame de roman tant certains développement manquaient pour faire entrer le lecteur dans l'histoire.
Au surplus, aucune des deux héroïnes ne parait propre à inspirer la sympathie. La grand mère Mathilde, cocotte entretenue qui a cru ferrer un riche industriel italien en lui donnant une fille...et qui n'a pas totalement échoué dans son entreprise, puisque malgré les heurts au sein du couple, l'heureux papa a payé pour sa famille de la main gauche ....et de façon généreuse de surcroit.
La mère et la fille ont bénéficié, si ce n'est de la respectabilité, au moins d'une aisance financière enviable puisque toute notion de travail leur a toujours été inconnue...et qu'elles ont évolué dans des cercles privilégiés, drapées dans leurs carrés Hermès, fréquentant les endroits à la mode et anglicisant leurs prénoms avec un snobisme certain.
Après avoir épousé son amour de jeunesse et lui avoir donné trois enfants , la mère de l'auteur a quitté sa famille pour épouser un autre homme et faire trois autres enfants avec lui avant de l'abattre puis de se donner la mort. Bien sûr, elle s'est dévouée pendant la seconde guerre mondiale au sauvetage d'enfants juifs, suivant les traces de son premier mari engagé dans la Résistance. Elle est devenue une "Juste" dont le nom est gravé au Yad Vashem. Cela devait être dit, ne serait-ce que pour rappeler que chaque être humain est complexe et que les héros ne sont pas tous faits de la même étoffe.
Mais le premier devoir d'une mère n'est il pas de veiller sur ses propres enfants et de leur apporter l'amour et la protection qu'ils sont en droit d'attendre ? Se trouver confrontée à l'infidélité d'un homme, bien sûr cela fait mal mais si toutes les femmes trompées réagissaient avec autant de hargne, la courbe des décès croitrait de façon exponentielle ....Si les trois premiers enfants avaient encore leur père pour prendre soin d'eux, que restait-il aux trois suivants ? L'opprobre frappant la meurtrière ? La solitude et la tristesse d'avoir tout perdu ?
Bien sûr il est facile de condamner et de hurler avec les loups contre ceux qui se sont égarés du droit chemin et il faut quand même parfois faire preuve d'empathie, mais jamais je ne pourrai éprouver la moindre sympathie pour une mère qui abandonne sa progéniture à un triste avenir plombé par le double drame qu'elle lui a fait vivre.
Quelle tristesse pour cette famille ....et le temps n'apaise pas toujours la douleur , la preuve puisqu'on éprouve encore le besoin d'en parler si longtemps après.
Une lecture décevante .
Commenter  J’apprécie          30
Roman doucement nostalgique avec quelques moments intéressants, est-ce suffisant ?
Terriblement longue à démarrer, cette "allure folle" se perd au fil des pages, le style est inégal et n'arrive pas à accrocher le lecteur.
Dommage car le filon était là, on se surprend à vouloir aider l'auteur à développer, à prendre ces chemins de traverse pour être un peu décoiffé.
Commenter  J’apprécie          30
Ce récit nous fait découvrir le destin de deux femmes, la grand-mère et la mère de la narratrice, en traversant donc le XXe siècle. le moyen utilisé est plutôt intéressant, puisque la narratrice découvre des photos, des lettres, des objets, et, à partir de là, nous raconte des moments de la vie de ces deux femmes, assez modernes et transgressives pour leur époque. Cependant, ce procédé n'est pas toujours bien utilisé et rend le récit un peu confus et décousu. Je me suis un peu ennuyée et j'ai rarement été touchée par les diverses péripéties. Même s'il n'est pas mal écrit, ce livre est relativement quelconque et, si je l'ai lu sans véritable déplaisir, je n'y ai pas trouvé un grand intérêt...
Commenter  J’apprécie          30
La famille est source de bonheur comme de petits et grands malheurs au quotidien mais une question retient mon attention: connaissons nous vraiment notre famille? L'histoire familiale est tout à chacun une curiosité, un mystère qu'il faut résoudre. Là est la tentation de Isabelle Spaak, de comprendre et tenter d'expliquer. Faut-il encore retenir notre attention car l'auteure, à travers le récit d'une grand-mère fantasque et d'une mère libre, n'a pas réussi son pari.

Sur les traces du poids familial, la romancière Belge dresse un portrait sans équivoque des femmes de la famille, à commencer par sa grand-mère Mathilde. Années 20, en Belgique, Mathilde est une roturière que rien n'arrête. Muée par une volonté de fer, elle use de ses charmes afin de séduire et envoûter les hommes. Demi-mondaine, elle ensorcelle Armando Farina, un italien très fortuné, homme de sa vie. Cette liaison passionnée donnera naissance à Annie, sans quelques soucis d'images car Armando est déjà marié et ne peut donc léguer son nom à sa progéniture. de façon décousu, l'auteure nous immerge dans un monde de conventions, nous narre le dictat des apparences et les mensonges qui en découlent. Mais Mathilde n'en a cure, elle seule est maîtresse de son destin.

La deuxième partie est consacré à Annie qui après une enfance charmante doit faire face à la réalité de son identité: son patronyme est une illusion. Un lien qui semblait indestructible va peu à peu s'étioler par l'absence récurrente de son père mais par la vie dissolue de sa mère. Historiquement intéressante, cette partie évoque la seconde guerre mondiale, l'exil en France mais aussi la résistance. du combat à la vie il n'y a qu'un pas et Annie en fait, jusqu'à son dernier souffle, un leitmotiv. Sa condition d'enfant non reconnu ne l'arrête pas, son caractère est affirmé, rien ne peut l'arrêter, pas même la guerre.

En évoquant le sujet familial et notamment le drame dans d'autres romans, Isabelle Spaak persiste et signe une introspection du passé pour en exhumer des secrets, des hontes, pudiquement étouffés. Comme une enquête, elle déterre les correspondances, retourne sur les lieux de vie pour mieux comprendre ces deux femmes au parcours atypique dont se dégage une grande force. Malheureusement le style décousu et brouillon m'a profondément ennuyé! Malgré la sincérité du récit, on note quelques incompréhensions et contradictions. Sont-elles à l'image de la famille? Des femmes fortes, modernes mais dont l'histoire ne m'a pas si emballée que ça. D'autres romans utilisent le même sujet, les mêmes ficelles, alliant une écriture sensible à une intrigue annoncée. C'est peut-être ça le problème, la légèreté du style à la platitude de l'histoire. Un manque de relief évident qui fait de ce roman sans grande prétention un livre de plage qui se lit d'une traite à l'ombre d'un parasol, un thé glacé Aquarosa Kusmi tea et un clafoutis à la cerise à proximité.
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          20
La narratrice part sur les traces de sa grand-mère Mathilde et de sa mère Annie. Qui étaient vraiment ces deux femmes ? Ressemblaient-elles vraiment à ce qu'elles donnaient à voir à la société ? On voyage en Belgique, en France et en Italie. On remonte le cours de l'histoire à l'aide de photos et de lettres commentées par la narratrice et l'on découvre le côté héroïque de ces vies. Je suis cependant passée à côté de ce roman, très rapidement l'ennui a pris le dessus.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (158) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}