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3,8

sur 711 notes
Ce soir je ne vais pas lire. Un peu de légèreté voire d'inepties à la télé me feront le plus grand bien. Car hier soir ou plutôt cette nuit j'ai terminé Débacle. Et j'en suis sortie engluée dans une tristesse comme rarement ça m'est arrivé avec un livre.
Une écriture hyper réaliste pour des souvenirs sordides, mais qu'est ce que c'est fort! je disais que ce livre méritait un prix...
C'est certain il y a un avant cette lecture et un après.
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1988 Village de Bovenmeer, trois bébés naissent: Eva, Pim et Laurens (une fille et deux garçons). Ami(es) depuis leur tendre enfance, on les nomme les trois mousquetaires. Arrive l'adolescence, les jeux deviennent plus … complexes. Eva ne voulant pas être exclue de son petit groupe d'amis, accepte de jouer un rôle peu enviable …. jusqu'à une journée de canicule qui changera sa vie.

Oufff! Il y a certains passages qui ne sont vraiment pas faciles …. et ce n'est pas une histoire joyeuse … mais j'ai trouvé ce roman très bon.
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Deux adolescents qui veulent regarder sous les jupes des filles organisent pour cela un jeu qui finira très mal. Un remarquable roman sur les influences que des jeunes peuvent exercer sur d'autres (sans Internet…), sans en mesurer l'ampleur des conséquences. Je recommande chaleureusement ce premier roman de la belge Lize Spit, même si la langue parfois crue et un chapitre très violent pourraient néanmoins rebuter certains lecteurs.

La gentille personne qui m'a offert ce livre comme cadeau de Noël m'avait ravi l'an passé en me faisant découvrir « Le petit joueur d'échecs » de Yoko Ogawa. J'ai donc abordé « Débâcle » avec des a priori positifs, malgré certains commentaires bien négatifs de lecteurs dont je partage souvent les avis. Sur le fond, j'ai trouvé ce récit remarquable mais sur la forme, je comprends que certains puissent ne pas accrocher, voire décrocher. Je vais m'en expliquer.

Le texte fait s'alterner deux histoires. Dans la première, Eva, la narratrice, a quatorze ans. Elle vit dans un petit village imaginaire de Campine où seuls deux autres jeunes, des garçons, sont nés la même année qu'Eva: Laurens et Pim. Ils forment un petit groupe soudé, par exemple parce qu'ils constituaient à eux seul un groupe d'âge à l'école primaire du village.

Cet été-là, curieux de voir ce qui se cache sous les vêtements des filles de leur âge, Laurens et Pim les convient une à une à un jeu malsain: ils leur soumettent une énigme qui peut leur faire gagner un beau cadeau à condition qu'à chaque mauvaise proposition de réponse, elle enlèvent une pièce de vêtement. L'énigme est évidemment fort difficile; c'est Eva qui l'a conçue, elle assiste au jeu. Lorsque se présente la dernière fille, le jeu va tourner mal. Très, très, très mal…

Dans la deuxième histoire, qui chevauche la première, Eva est adulte. Elle retourne dans son village, où se donne une fête. On la voit mijoter un plan, dont on sent qu'il est lié au jeu tragique de son adolescence.

De nos jours, on parle de plus en plus des problèmes de harcèlement subis par certains jeunes; d'aucuns en sortent marqués au fer rouge, allant parfois jusqu'à mettre fin à leurs jours. Dans « Débâcle », il n'est pas question de harcèlement mais plutôt de pressions que certains jeunes peuvent exercer sur d'autres. Internet n'y joue aucun rôle et j'y ai trouvé une piqûre de rappel extrêmement intéressante pour mettre en lumière qu'Internet n'est qu'un moyen, un coupable assez facile à accuser si l'on ne veut pas faire l'effort de chercher des causes plus profondes. L'ascendant que certains jeunes peuvent exercer sur d'autres est ici décrit à l'extrême. Laurens et Pim ne dressent pas des embuscades pour ceinturer des filles et les dépouiller de force de leurs vêtements. Non, les filles s'exécutent « librement », sans que les garçons ne les menacent de quoi que ce soit. Cette influence atteint son paroxysme dans la scène extrêmement violente qui se passe lorsque se présente la dernière fille. Cela se passe comme dans un jeu où des enfants se fixent des règles, auxquelles, pour rien au monde, ils ne dérogeraient.

Le malaise d'Eva est également fort bien rendu: d'un côté, elle se sent soudée aux deux garçons, amis de sa plus tendre enfance, mais d'un autre côté, elle est une fille et elle supporte de plus en plus difficilement leur attitude de jeunes mâles envers les autres filles. Elle les assiste, mais avec une difficulté croissante, surtout pour les filles desquelles elle se sent plus proche.

Et les parents, dans cette histoire ? Eh bien, ils jettent un oeil distrait à leur progéniture, mais sans plus. Et c'est l'occasion de réfléchir à ce qui aurait pu être évité si les relations avaient été plus proches, si le cadre familial avait été plus stable, etc. Je note l'épisode annexe de Tessa, une enfant qui souffre de problèmes psychologiques graves et qui, en fin de compte, est amenée à l'hôpital pour s'y faire aider non pas par ses parents mais par son frère et sa soeur… le texte est d'ailleurs parsemé de petites phrases qui peuvent avoir des airs de révoltes d'adolescents, mais qui sont néanmoins pleine de vérité.

Ce livre m'a secoué par la force des émotions qu'il dégage. En particulier, sans vous dévoiler l'issue finale, je vous dirais qu'elle m'a plongé dans une grande tristesse. Il m'a fallu de longues minutes pour en sortir, après avoir refermé le livre. Maintenant encore, j'en garde une sorte de révolte, de celles que l'on ressent lorsque l'on se dit que des événements tragiques auraient pu être évités.

Pour tout cela, je vous recommande ce livre, très chaleureusement. Mais la forme pourrait vous faire fuir. D'une part, souvent, la langue est crue. On appelle une chatte, une chatte, oserais-je dire. Peut-être est-ce dû au côté plus terre à terre du flamand, qui est la langue originale du texte, ou peut-être un moyen de traduire le malaise de jeunes adolescents face aux changements de leurs corps. Peu importe, mais il faut s'y attendre. Et puis vous devrez aussi passer au travers des quelques pages fort violentes que j'ai mentionnées plus haut. En plus des images très fortes qu'elles suscitent, elles risquent de vous plonger dans un désagréable malaise: celui d'un spectateur impuissant, qui voudrait intervenir mais qui ne le peut pas. L'auteure aurait-elle pu arriver au même résultat sous une autre forme ? La réponse n'est pas claire pour moi.

Bref, je maintiens ma recommandation à ouvrir ce livre pour découvrir ce premier livre hors du commun de ma compatriote Lize Spit, en vous conseillant de l'aborder dans un esprit positif. Mais si vous n'accrochez pas à la forme, ma foi, ne vous torturez pas à tenir jusqu'à la dernière page: toute lecture doit rester un plaisir !
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Une tristesse infinie m'habite après avoir refermé ce livre. Triste, amer, d'une terrible violence latente et toujours l'ombre de cette évidente fatalité...oui une lecture dérangeante. J'ai un penchant certain pour les auteurs américains de romans noirs , ceux qui nous parlent de l'Amérique des paumés, ceux qui savent nous décrire les chemins de la quête sans rédemption et Lize Spit est de ceux là. Un petit village flamand, où l'intimité est difficile à gérer, trois enfants nés la même année et qui penseront être amis pour toujours, les familles dysfonctionnelles et bien sûr tous les non dits. Un village perdu où tout se voit mais rien ne se dit réellement. C'est Eva qui , ressent, voit, enregistre et raconte tout . Sa vie, un peu, aujourd'hui à 27 ans, à Bruxelles, puis elle revient sur l'été de ses 14 ans qui nous fera comprendre pourquoi après plus de 10 ans sans y être retournée, elle revient dans son village. En nous racontant la vie à la maison avec le frère, la soeur et les parents alcooliques, elle remonte le temps. Froidement, sans regrets, crûment, Eva nous raconte la fin de l'enfance, l'adolescence et la rencontre avec la sexualité, les amitiés malsaines, l'emprise perverse de ces amitiés, la maladie mentale, les addictions et LA famille...Malgré une narration qui pourrait être un peu plus ramassée, le pari est gagné car en tant que lectrice, je me suis sentie interpellée et non je ne suis pas sortie parfaitement indemne de cette lecture. Débâcle, un bon premier roman noir malheureusement encore trop vrai .
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Difficile de savoir où va l' auteure... Plus de la moitié du livre me laisse perplexe mais je décide de continuer. Je me prends dans l' histoire même, si, par moments, je trouve le fil du roman long, sans intérêt, presqu' à la limite de laisser tomber mais... Survient cette journée qui va tout décider, laisser des marques indélébiles, détruire sans reconstruire. Et la fin arrive et là, c'est un coup de poing à l' estomac, on lit sans trop croire à ce que l' on lit, on fait petit à petit le lien avec tout ce qui nous a un peu ennuyé auparavant. le puzzle s' emboîte, tous les éléments trouvent leur place et on se rend compte qu' on a fait comme les acteurs du livre, on savait mais on n' a rien fait, on se voilait la face mais l' horreur revient avec fracas ! Cette noirceur nous laisse un vrai sentiment de malaise, de mal-être et on referme le livre avec encore en tête ces mots et ces descriptions du dernier jour à en faire frémir plus d'un. Oui un vrai coup de poing mais sensible s'abstenir...
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Bonjour à tous,

DÉBÂCLE, de l'auteur Lise Spitt.

Voici une lecture qui m'a vraiment beaucoup plus, je ne pensais pas que je l'aurais dévoré en deux jours.
Franchement c'est du lourd du très lourd !

Le titre de ce livre donne tout son sens à cette histoire.

Cette histoire vous remue les tripes.

Elle est noire très noire !

Il y a des passages à la limite du supportable, mais vraiment qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de cette auteure pour écrire une histoire aussi glauque, aussi prenante, addictive, choquante, à la limite du supportable.
Quoi de plus choquant qu'une l'histoire avec des enfants. Où l'innocence est normalement encore présente.

Un roman une fois lu, on ne l'oublie pas, il laisse une trace indélébile dans votre subconscient.
Une histoire hyperréaliste.

J'ai adoré !

Les personnages sont tellement attachants, on souffre avec eux.
L'écriture est précise, cruelle parfois, addictive, acérée et captivante.
Un roman déchirant sur l'adolescence parfois si cruelle. Sur L'alcoolisme, et les familles sans repère.

Cette auteure a su me choquer, j'ai ressenti énormément de sentiments pendant cette lecture et je voudrais lui dire un grand bravo !

C'est un chef-d'oeuvre.

Un gros coup de coeur pour moi !

QUATRIEME DE COUVERTURE :

La même année qu'Eva sont nés deux garçons dans le petit village flamand de Bovenmeer. Les "trois mousquetaires" sont inséparables, mais à l'adolescence leurs rapports se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux les plus jolies filles du village, et plus si possible. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, elle devra enlever un de ses vêtements. Eva doit fournir l'énigme et servir d'arbitre si elle veut rester dans le groupe. Elle accepte, sans savoir encore que cet "été meurtrier" la marquera à jamais. Treize ans plus tard, Eva retourne pour la première fois dans son village natal avec un bloc de glace dans son coffre. Cette fois, c'est elle qui a un plan…
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Sur la route entre Bruxelles et Bovenmeer, un village en pleine campagne flamande, Eva conduit, elle revient après de nombreuses années après avoir reçu une invitation pour commémorer la mort, treize ans plus tôt, d'un jeune du village Jan, dont les parents sont agriculteurs.
2002, la jeune Eva treize ans, forme un trio avec Laurens, le fils des bouchers et Pim, le frère de Jan, ils sont tous de la même tranche d'âge et traînent souvent ensemble. Eva a dû mal à sympathiser et c'est avec beaucoup d'espoir et d'envie qu'elle rencontre Elisa, mais cette dernière reste distante, alors autant rester avec les garçons et se retrouver dans la remise de la boucherie, dans l'étable ou dans le poulailler de ses parents. Des parents qui forment une famille dysfonctionnelle, un père qui a la main leste et une mère alcoolique qui ne s'est jamais remise de la perte de la jumelle de son fils aîné Jolan, et qui a reporté sur la plus petite Tessie, ses angoisses et ses névroses, et la petite a développé des TOC et une anorexie. En juillet 2002, en plein désoeuvrement, les garçons imaginent un jeu mi-pervers, mi-sexuel pour obtenir des filles du village qu'elles se déshabillent si elles ne devinent pas l'énigme proposée par Eva.
Entre soumission et ennui, perversité et sexualité, c'est l'évocation d'un été particulier pour Eva, celui des signes inquiétants de la petite soeur, de la manipulation qu'exercent les garçons, la découverte de son corps, les défis que l'on veut relever pour ne pas passer pour une idiote...

Lize Spitz, avec débâcle, a connu un succès phénoménal en Flandres. Elle y dépeint sans concession une Flandre cafardeuse, triste et grise et des enfants pour certains cruels, pour d'autres absorbant les névroses des parents pour devenir eux-mêmes dysfonctionnels.
Un premier roman très abouti, une construction intelligente - maniant trois époques, une narration hyperréaliste, très détaillée et fouillée, des personnages bien campés, une très bonne traduction mais deux bémols qui ont eu raison de mon intérêt, le moment qui est la clé de voûte de l'action, est tellement trash qu'il en perd sa crédibilité et la narration est tellement précise que cela devient long et lent, j'ai dû lire en parcourant certains paragraphes car je n'en pouvais plus de cette longueur.
Un roman trash (trop), lent, marquant mais au final pas toujours crédible. Un roman pour choquer peut-être...
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Je n'ai pas du tout aimé, en voici les raisons :

1) je n'ai pas aimé le contenu, l'histoire. L'histoire en elle-même aurait pu tenir en 100 pages seulement car il ne se passe pas grand chose. On apprend les événements à travers le regard de la personnage principale adulte et enfant (car le récit est entrecoupé de retours dans le passé et dans le présent, heure par heure) : cette personne est blasée complètement, sa vision du monde et d'elle-même est déprimante au possible. Enfin, le mot magique qui résume ce roman : sale. La vision de la sexualité de notre personnage était déjà triste, les événements relatés par la suite sont juste dégoûtants, sales, déprimants. Pas d'aventures, pas d'actions, pas de romance, pas d'érotisme, que dalle : des descriptions à n'en plus finir d'une ville sans intérêt (dans les yeux de la narratrice), des relations très malsaines entre ados, une sexualité gâchée et ternie, du sale, du sale, du sale...

2) l'écriture. Mon critère préféré, car mes coups de coeur tiennent très souvent à la qualité de l'écriture de l'auteur ainsi qu'à leur capacité à nous faire ressentir des émotions.
Ici, je me suis terriblement ennuyée : de très longues descriptions sans intérêt pour moi, tant d'éléments inutiles qui ne font pas avancer le récit (mais qui peuvent nous mettre dans l'état de pensée blasé et déprimé de notre personnage), trop de longueurs. L'écriture en elle-même est simple, sans beauté (pour moi bien sûr, subjectivement) et je n'ai vraiment pas ressenti d'empathie, et encore moins d'émotions. Navrée.

Je ne comprends pas l'objet de ce récit, son intérêt ni l'engouement des lecteurs pour ce roman. J'ai essayé de découvrir un nouveau style de lecture, j'ai été curieuse et comme pour beaucoup, attirée par l'étrange couverture, choquante. Dommage pour la déception, mais ce n'est pas grave, je découvrirai d'autres romans et d'autres styles encore :)
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Un roman qui m'a beaucoup plu, qui m'a aussi intrigué. C'est un roman sombre, noir et cruel.
J'ai beaucoup aimé le rythme du livre, l'alternance entre le présent qui se déroule heure après heure et le passé qui suit une saison d'été entrecoupée d'histoires de famille.
On découvre la cruauté de ces adolescents en lien avec l'assouplissement de leur sexualité.
J'ai aimé l'intrigue qui se résoudre dans les trentes dernières pages qui font que je n'ai pas lâché ce roman.
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Le titre et la couverture donnent le ton. L'image de cette jolie fillette, yeux clos, cigarette à demi consumée, m'a légèrement perturbée tout au long de ma lecture et j'avoue mon soulagement d'avoir achevé ce roman... Lecteur envahi par le climat anxiogène actuel, passe ta route ! Lecteur souhaitant échapper à la morosité de l'automne ainsi qu'à la Covid, pareil !
Eva, la narratrice, est la cadette d'une fratrie de trois. Ses parents, sont alcooliques, suicidaires (la perte de leur fille aînée peut-être dont ils ne se remettent pas), totalement désengagés de leurs missions éducatives et peu enclins à créer un environnement affectif secure.
Le roman débute alors qu'Eva se prépare à retourner dans son village natal pour la commémoration du décès de Jan, 17 ans, survenu une dizaine d'années plus tôt. L'occasion pour Eva de se remémorer l'été 2002, époque où sa vie a basculé. Les fils narratifs s'entrecroisent et dès, les premières pages, on entre dans un univers glauque, sombre, d'une tristesse vraiment pesante : des parents inaptes, une petite soeur envahie de TOC, deux camarades - Pim et Laurens - dont elle cherche à se faire aimer, au risque d'être entraînée dans le sordide, de se compromettre, de participer à des jeux qui dérapent... La vie d'Eva n'est pas rose. L'enfance a été mortifère, l'entrée dans l'adolescence va être pire.
Les chapitres s'enchaînent, le drame se noue, le lecteur sait que chaque page le rapproche de l'insoutenable. L'écriture sans fioriture renforce un récit abrupt, âpre, sans concession. C'est un excellent roman mais âme sensible s'abstenir.

Challenge ABC - 2020/2021
Challenge PAVES 2020
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