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Tom Grindberg (Illustrateur)
EAN : 9780871359582
48 pages
MARVEL - US (01/12/1993)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Innocent victims are killed in a crossfire when the Punisher attempts to stop a pack of drug dealers. Is he being haunted by their ghosts? Recovering from a concussion, he vows to get even with the perp, namely the Kingpin.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'une histoire complète en 2 épisodes qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage du Punisher. Ces 2 épisodes de 48 pages sont initialement parus en 1993, écrits par Jim Starlin, dessinés et encrés par Tom Grindberg. le premier épisode est mis en couleurs par Steve Oliff et le second par Marie Javins.

Roger Lewis (surnommé Snake) est un gros bras pour le compte de Rock Baker, lui-même travaillant dans l'organisation du Caïd de New York, c'est-à-dire Wilson Fisk. À ce moment, Snake et Ralphy sont en train de donner une leçon à Benny, à l'aide d'une batte de baseball. C'est Lewis qui la manie et il se laisse un peu emporter par son enthousiasme au point de tuer Benny. Il le balance sans remords dans la baille, élaborant une excuse facile pour expliquer que Benny ne reparaîtra plus. Alors qu'ils s'éloignent du quai sur lequel ils ont accompli leur forfait, ils sont accostés par une voiture. La vitre s'abaisse et Rock Baker leur donne leur prochain point de rendez-vous pour une transaction aussi juteuse qu'illégale. Lewis regarde Baker s'éloigner dans sa limousine avec chauffeur, en se gargarisant du fait qu'il se tape sa femme. Punisher (Frank Castle) a eu vent de ce trafic de drogue et il arrive sur le toit de l'entrepôt par le biais d'une aile delta, en remarquant du coin de l'oeil, un bus de ramassage scolaire embarquant ses écoliers au niveau du bloc d'immeuble voisin. Il se félicite qu'ils ne pourront jamais toucher au produit de ces dealers.

Tout en finesse et après avoir repensé à la mort de sa femme (Maria) et de ses enfants (Frankie & Barbie), Punisher s'élance à travers le toit en verre et atterrit pile devant les criminels en pleine négociation. Ces derniers ouvrent le feu et il riposte, commençant un carnage méthodique. Il s'enfonce plus profondément dans le bâtiment, jusqu'à atteindre la chaufferie. Là il implante un explosif avec un dispositif à retardement, et reprend le chemin en sens inverse en abattant tous les gugusses qui se trouvent sur son passage. Il sort juste à temps, juste avant l'explosion qui tue la plupart des trafiquants. Mais deux d'entre eux, dont Roger Lewis; réussissent à s'enfuir et ont l'idée malheureuse de prendre les enfants en otage dans le bus, et de s'enfuir avec. Punisher utilise sa cervelle et réussit à les rattraper en passant par un immeuble de stationnement. Il saute sur le toit du bus, et évite les balles tirées par Lewis à travers le toit du car avec son Uzi. Malheureusement, le chauffeur a été tué par une balle perdue et le car finit percuté par un train sur un passage à niveau. Une nouvelle boucherie écoeurante. Après s'être remis de l'impact, Punsiher a l'impression de voir les fantômes des enfants innocents autour de lui réclamant vengeance.

C'était une époque où Garth Ennis n'avait encore imprimé sa marque sur le personnage du Punisher, où il n'avait pas encore opéré sa mue, d'abord dans Punisher: Welcome back, Frank (2000/2001) avec Steve Dillon, puis dans la série MAX. Néanmoins Frank Castle avait déjà connu 3 évolutions : la première réalisée par Steven Grant & Mike Zeck en 1985, la seconde par Mike Baron et Klaus Janson en 1987 (regroupées dans Punisher Epic Collection: Circle Of Blood), la troisième par Chuck Dixon à compter de 1991. En parallèle, Jim Starlin avait lui aussi opéré sa reconversion, passant de récits cosmiques avec Captain Marvel, puis Adam Warlock sans oublier Thanos (voir Avengers vs. Thanos), à des récits urbains en reprenant les rênes de la série Batman à compter de 1998, voir Batman: The Caped Crusader Vol. 1, avec Jim Aparo. En 1991, il avait déjà écrit une première histoire consacrée à Frank Castle : Punisher: P.O.V., dessinée par Bernie Wrightson. À l'époque, les histoires de Punisher ne s'attardaient pas sur sa psychologie, son histoire personnelle étant réduite à l'assassinat de sa famille sous ses yeux à l'occasion d'un piquenique à Central Park. Il bénéficiait du soutien logistique apporté par Micro (David Linus Lieberman). Chacune de ses histoires consistait à foncer dans le tas pour éliminer des criminels plus ou moins bien organisés en les exécutant sommairement.

Jim Starlin n'y va pas par quatre chemins pour motiver Punisher : tous les enfants d'un car scolaire morts dans un accident par la faute d'une petite frappe, sous ses yeux. C'est parti pour une vengeance qui se doit d'être urgente (= Punisher prend des risques irraisonnés) et implacable (Roger Lewis sera massacré). Il saupoudre de 2 scènes de souvenirs de sa femme et ses enfants (très courtes), et de plusieurs criminels sur la route du Punisher. Pour étoffer son scénario et remplir 2 épisodes de 48 pages, Roger Lewis réussit à s'échapper, et il est protégé par Kingpin qui refuse de plier devant Punisher. En cours de route, Punisher se fait capturer par les forces de l'ordre alors qu'il est grièvement blessé. Tout le reste est consacré à l'action, à l'avancée inéluctable de Punisher, au massacre de criminels n'ayant pas conscience de qui ils affrontent. le scénariste écrit donc un récit d'aventure et d'action, avec un personnage invulnérable, aux capacités plus qu'humaines. Il ne faut pas s'attendre à des séquences réalistes ou à l'ombre d'une nuance dans la psychologie. Il s'agit d'un récit cathartique où le personnage principal se montre obstiné, surmonte tous les obstacles et finit par accomplir une vengeance implacable. Il ne prend pas non plus le temps de développer la personnalité des méchants criminels. le lecteur reste épaté par la capacité de Castle d'encaisser des chocs et par sa vitesse de récupération. Mais il s'agit de 2 conventions habituelles des récits le mettant en scène. Il reste comme deux ronds de flanc en le voyant s'introduire dans l'immeuble du Kingpin pour y disposer des pièges, sans se faire repérer, ni par les gardes, ni par le système de sécurité, infiltration un peu trop grosse pour être avalée.

Pour mettre en image ce récit d'action avec gros flingue et morts à gogo, le responsable éditorial de Marvel a confié l'affaire à Tom Grindberg, un artiste qui s'est souvent cherché, en s'inspirant de divers autres créateurs de plus grande renommée. Il ne reste plus grand-chose de l'influence de Neal Adams dans cette histoire. de temps à autre, le lecteur peut déceler l'influence de Klaus Janson dans la manière d'encrer les traits un peu sèchement, comme rapidement sans les peaufiner par la suite, pour une apparence plus brute, quelques postures évoquant la présence massive des personnages représentés par Mike Zeck, une ou deux attitudes évoquant Jim Lee (qui avait réalisé les premiers épisodes de la série Punisher War Journal, ave Carl Potts), mais pas celle de John Romita junior (le dessinateur ayant lancé la série Punisher War Zone écrite par Chuck Dixon). Grindberg a choisi de conserver le costume classique de Punisher du début jusqu'à la fin : tenue noire, bottes blanches, gants blancs et l'énorme crâne blanc sur la poitrine. Il arrive que ce costume soit déchiré, suite à une explosion ou une blessure par balle ou par arme blanche. Mais rapidement, Frank Castle retrouve un costume immaculé, comme le premier superhéros venu, comme s'il disposait de costumes de rechange à volonté, à portée de main. Il donne une silhouette massive et musculeuse à Frank Castle, visiblement bodybuildé, mais encore assez raisonnable pour rester plausible.

La morphologie des autres personnages reste dans un registre également raisonnable et plausible, avec quelques gros costauds. Seul Wilson Fisk a conservé sa silhouette plus massive et plus enrobée, ainsi que sa sempiternelle veste blanche et son pantalon violet. Steve Oliff et Marie Javins effectuent un travail de mise en couleurs de bonne qualité, avec les moyens de l'époque, évitant les couleurs criardes. Oliff maîtrise déjà bien les effets spéciaux de l'infographie en particulier pour donner du volume et du souffle aux flammes des explosions. Javins se contente de couleurs un peu plus plates, avec une utilisation du rose pas très heureuse pour les pages avec Maria Castle. le lecteur se rend vite compte que Tom Grindberg se sort très bien de la narration visuelle. Il plonge son lecteur aux côtés de Punisher avec une bonne efficacité. Il sait rendre compte de la violence des coups portés, des exploits physiques, des tôles déchirées lors de l'accident de train, de la rapidité de l'enchaînement des actions, etc. Punisher fonce droit en avant en massacrant allègrement tout ce qui se trouve sur son chemin, mais aussi en accusant des coups. Grindberg se concentre plus sur la narration proprement dite que sur les postures dramatisées à outrance, et cela permet au récit assez mince de fonctionner.

Ce 2 épisodes contiennent une histoire correspondant à l'état de Punisher dans les années 1990, avant que Garth Ennis ne lui donne ses lettres de noblesses, mais après que Steven Grant, Mike Zeck, Steve Baron, Klaus Janson et Chuck Dixon en ait fait un anti-héros d'action particulièrement efficace et sans pitié. Sous réserve d'être conscient des caractéristiques de cette version, le lecteur découvre une histoire où Jim Starlin a insisté lourdement pour que Punisher soit dans un mode encore plus suicidaire et sans pitié que d'habitude. Tom Grindberg a réussi à digérer les influences des dessinateurs précédents, et se concentre sur la narration plutôt que sur les effets de posture, pour un récit rentre-dedans et rapide. Entre 3 et 4 étoiles en fonction des attentes du lecteur.
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