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Merci beaucoup à Éric Boury pour sa traduction

Ainsi se clôt cette sublime trilogie commencée avec « entre ciel et terre » et poursuivie avec « la tristesse des anges ».
Dans ce dernier opus le printemps de juin et sa lumière succèdent aux rigueurs d'un hiver glacial qui semblait ne jamais finir.

Simplicité et puissance de l'écriture, profondeur des sentiments, non linéarité du récit, tout est surprise dans ce texte si proche de l'humain dans toutes ses composantes. Où les différents protagonistes, plus nombreux que dans la tristesse des anges, dévoilent plus intimement des dissonances relationnelles.

Et comme les fulgurances du climat de cette Islande que nous découvrons sous la plume de J K Stefansson, celles de sa prose ne cessent de nous envoûter.

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Si les précédents ouvrages de la trilogie présentent de nombreuses scènes et descriptions en lien avec la mer, le froid et les protagonistes. Ce dernier volume s'arrête beaucoup plus les personnes, la difficulté de la vite dans le pays, le froid... le ton est plus philosophique et l'auteur décortique plus les sentiments, la personnalité et les relations entre les protagonistes.
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À la fois étrange et fascinant, ce dernier roman de sa trilogie est, encore et toujours, inclassable pour moi.

Le récit raconte toujours l'évolution du "gamin" qui fut pour moi un personnage rafraîchissant et émouvant de naïveté et d'authenticité par sa quête incessante à vouloir comprendre le monde, la vie et la mort. Toutefois, c'est peut-être ce roman parmi les trois que j'ai trouvé plus long que les autres mais la fin m'a émue au point de verser quelques larmes. Ce fut vraiment une belle aventure pour moi de suivre les réflexions profondes et intimes de ce gamin.
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Dernier tome d'une trilogie islandaise. Une écriture bien poétique et bien traduite. Comme les tomes précédents, il est question de la dureté de la vie pour des gens qui vivent sur cette île et qui demeurent dans des villages isolés. Les deux tomes précédents se déroulait dans le froid et l'hiver. Même si ce dernier se situe en été, les habitants ne sont pas épargné face aux forces de la nature. Un roman qui nous rappelle notre fragilité. Aussi un grand hommage à la littérature.
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« Où résident le bonheur et la plénitude, si ce n'est dans les livres, la poésie et la connaissance ? » Voilà que je termine - à regret - cette saisissante trilogie. Malgré certaines longueurs, ce roman, car il s'agit bien d'un seul roman en 3 tomes, est bouleversant. L'histoire d'un gamin pêcheur dont l'existence change radicalement à cause d'un poème qui provoque la mort de son compagnon de bateau.
Après le magnifique "Entre ciel et terre", le très beau (mais un peu long) "La Tristesse des anges", Jón Kalman Stefánsson conclut sa trilogie avec l'émouvant (mais trop long) "Le coeur de l'homme". Si les deux premiers volumes s'attardent beaucoup sur les magnifiques paysages de l'Islande, le dernier volet se penche sur les coeurs, et c'est ce qui fait parfois sa faiblesse. Dénonçant les injustices faites aux faibles, notamment aux femmes, aux artistes et aux pauvres, il donne la parole aux opprimés qui n'ont que la poésie et l'amour pour affronter la violence, l'égoïsme, les rumeurs, le pouvoir et la cupidité. Trop de longueurs, trop de grandes phrases, trop de personnages secondaires et parfois caricaturaux. Mais ne boudons pas notre plaisir. La fin du roman est intense et grandiose, et renoue avec l'émotion du premier volume. La trilogie déploie la sublime et mélancolique beauté des paysages islandais au fil des saisons, paysages de glace et de neige, de montagnes et de fjords vertigineux, de mer nourricière et impitoyable. Elle nous conte des destins difficiles, des personnages rugueux mais attachants, confrontés à une nature violente. Comment vivre dans cette île aux hivers longs et obscurs, entrainant à sa suite famines et épidémies, et aux étés tellement courts que l'on dirait parfois qu'ils n'existent pas ? Un roman âpre et beau, qui parle de mort, de douleur, de deuil, de l'absence, mais aussi d'amour, de désir et d'espoir. Jón Kalman Stefánsson touche l'universel dans chaque vie humaine, son univers est fragile et souvent tragique mais riche, vivant et généreux. Il nous parle aussi de la difficulté à dire et partager ses émotions, et de l'envie impérieuse de transfigurer tout cela par les mots.

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Le coeur de l'homme – Jon Kalman Stefansson

Où s'achèvent les rêves, où commence le réel ?

Le gamin après avoir passé l'hiver et côtoyé la mort avec le postier est de retour et le printemps se faufile dans les pages.

Dans ce dernier volet, ce roman parle d'amour, de mort et de doute

Au printemps, on s'endort dans la lumière et on s'éveille dans la clarté. On y apprend que le printemps est fragile, l'été inexistant. Un livre une fois encore doux dans la résurgence de la vie en Islande.

Pour donner un sentiment global à cette trilogie, Jon Kalman Stefansson nous fait traverser ses pensées islandaises fortifiées d'une belle qualité morale sans doute couplée par un climat capricieux et venteux. On y retrouve cette écriture poignante à décrire des conditions de vie de ces personnages qui luttent dans des paysages délimités de tout repère. Certains y apprécieront, c'est vrai, une grande émotion de cette envie de partage dans un univers austère, comme, et je le partage encore, une frustration par la forme chaotique de l'histoire qui doit provenir du climat qui vient s'abattre sur les lignes comme elle s'abat sur le moral de l'auteur. Cela dit, cette trilogie l'a fait connaître dans le monde entier et je garde en moi un grand auteur par sa marque de fabrique.
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Après avoir côtoyé, exploré et gouté la mort dans les deux romans précédents, Jon Kalman Stefansson clôt la trilogie avec un dernier tome qui semble pencher du côté de la vie, des relations humaines. C'est le printemps, puis l'été, les sens s'éveillent, l'initiation du gamin se parachève.
Le Village est un microcosme où les lâchetés et les violences se heurtent aux quelques âmes fortes qui osent leur résister. Sexe, pouvoir, argent, rien de neuf ne fait tourner le monde, rien, si ce n'est la poésie qui aide à vivre, qui donne du sens à la vie. Et l'amour, bien entendu : « Où cesse la mort, ailleurs qu'en un baiser ? ».

A peine refermés, je ne songe qu'à relire ces trois romans, qui resteront parmi les meilleurs que j'aie jamais lus.
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« Un antique traité de médecine arabe affirme que le coeur de l'homme se divise en deux parties, la première se nomme bonheur, et la seconde, désespoir. En laquelle nous faut-il croire ? »

"Le coeur de l'homme" est le dernier tome de la trilogie romanesque de Jón Kalman Stefánsson, dans lequel nous retrouvons le Gamin et Jens, que nous avions abandonnés au beau milieu d'une tempête de neige à la fin du tome précédent. Recueillis chez un médecin, ils tentent tous deux de se rétablir, ayant échapper de peu à la mort. Puis vient le moment de rentrer au Village, en même temps que le printemps décide enfin de s'installer. Les neiges fondent, la saison de salage des morues débutent. Jens démissionne et s'en retourne vers la femme qui l'attend depuis longtemps. le Gamin, quant à lui, parfait son instruction auprès de Gísli, le directeur de l'école au penchant très alcoolisé, et auprès d'Hulda pour son anglais, tout en continuant de travailler à la buvette et de faire la lecture à la fin du service à Geirþrúður (propriétaire des lieux et femme qui se bat continuellement dans ce monde d'hommes pour garder son indépendance), à sa fidèle Helga et au vieux loup de mer aveugle Kolbeinn.

Alors que le printemps, puis l'été s'installent, alors que les travaux de saison ne manquent pas, alors que chacun des protagonistes va devoir se battre face aux imprévus et aléas de la vie, le Gamin cherche toujours un sens à son existence, découvre l'amour ou du moins les relations complexes entre les sexes, se demande si la vie en général en vaut la peine face à toutes ces injustices (pouvoir des hommes, pauvreté, deuils). Peut-on espérer vivre des jours meilleurs, peut-on aspirer à connaître un jour le bonheur quand tout autour de nous n'est que désespoir et injustice ?

Ça a été un plaisir que de retrouver ce Gamin, encore plein d'innocence, pour qui les livres sont un refuge mais dans lesquels il ne trouve pas toutes les réponses à ses questions, ce Gamin que l'on dit trop mou, pas assez viril, voire même débile, alors qu'il est juste un grand sensible. À travers réflexions et retranchements intérieurs, au fur et à mesure que le temps devient de plus en plus clément, nous assistons à la transformation qui s'opère chez le Gamin, celle qui le rendra homme. Et ce ne sont pas seulement ses lectures et son instruction qui en seront la cause : ses relations avec les autres évoluent, ainsi que les relations entre les divers personnages. C'est beau !

Ce dernier tome, pour moitié roman initiatique et roman psychologique/philosophique, clôt admirablement la trilogie. On avait eu droit dans les deux premiers tomes à une Islande froide, toute vêtue de blanc, peu accueillante avec ses montagnes imposantes et sa mer colérique. On la découvre ici, certes toujours pas si accueillante, mais toute verte, pleine de vie, plus chaleureuse. Une Islande décrite comme un personnage à part entière, avec ses défauts et qualités, dont sont tributaires les différents protagonistes.

Mon gros bémol est toujours le même : je suis toujours autant gênée par la mise en forme/page, avec des dialogues au beau milieu des paragraphes, au beau milieu des phrases, que l'on ne distingue pas de la narration et des pensées intérieures. Et souvent, on a droit aux trois dans une seule et même phrase, avec même des répliques de plusieurs personnages. Ça en fait des longues phrases, avec un nombre incalculable de virgules... C'est parfois usant et fatigant, et c'est ce qui m'a gâché en partie la lecture...

Heureusement que la jolie plume de l'auteur est là pour rattraper : toute pleine de poésie et de lyrisme, tantôt douce et mélodieuse, tantôt plus aigrie, en accord total avec les paysages, l'humeur et le climat islandais.

Des trois tomes, ma préférence tend plutôt pour ce dernier, que j'ai trouvé un peu plus lumineux, qui donne aussi un peu plus d'importance aux personnages qui entourent le Gamin, ce jeune garçon qui nous touche de plus en plus.
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Je viens d'achever la lecture du"Coeur de l'homme" et c'est avec beaucoup de regrets que je dois quitter "le gamin" dont je ne connaîtrai jamais le nom . Récit historique sur l'Islande des fjords à la fin du XIXéme siècle , conte philosophique et initiatique , roman poétique , tous ces chemins nous sont ouverts dans la trilogie que clôt l'ouvrage . le personnage central , jeune homme à l'enfance difficile , à la vie rude , confronté à la mort et à l'absence va de l'avant. Il affronte les tempêtes au propre comme au figuré. Avide de compréhension du monde , refusant le déterminisme , sincère et fidèle à ceux qu'il aime , il interroge ce qui nous fait humain avec lucidité et une innocence préservée . L'écriture de Jon-Kalman-Stefansson est époustouflante . C'est avec bonheur que je suis revenue sur des passages , des paragraphes , des chapitres pour les lire à voix haute . Il convient de saluer le travail remarquable du traducteur Eric Boury qui nous permet d'accéder à cette oeuvre magistrale .
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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C'est tout en délicatesse que l'auteur clot cette trilogie. Si l'effet de surprise que j'avais eu en découvrant sa prose poétique s'est estompé au cours des lectures, c'est avec bonheur que je me suis replongée dans la douce mélancolie de son écriture.
Au delà des paysages grandioses de l'Islande, et des rebondissements de l'histoire du gamin, c'est les émotions qui surgissent au fil des mots qui me marquent. le récit est en effet émaillé de pensées sur la vie qui, bien que parfois simples ou même évidentes, font du bien à qui les lit, comme si elles venaient combler un vide en nous que l'on ignorait jusqu'à présent, comme une injonction à vivre notre vie sans regrets.
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