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4,03

sur 768 notes
Je continue mon exploration de l'univers de Jón Kalman Stefánsson, avec délectation, par la lecture de ce sixième roman traduit en français, Ásta. Mon envoutement pour cet auteur est toujours aussi puissant.

Je commence à saisir son leitmotiv. Des histoires familiales puissantes avec des personnages masculins taiseux mais sensibles qui communiquent par des non-dits. Des femmes dans toute leur complexité, fortes et fragiles à la fois, changeantes, parfois résignées mais assumant leurs désirs. Une nature islandaise omniprésente et des personnages aux prénoms imprononçables. Une bande-son en écho à leurs états d'âmes. Une écriture poétique et magnétique avec un mélange savoureux des temporalités.
« Il est impossible de raconter une histoire sans s'égarer, sans emprunter des chemins incertains, sans avancer et reculer, non seulement une fois, mais au moins trois - car nous vivons en même temps à toutes les époques. »

Peu importe l'histoire, tout est dans le voyage. Avec Jón Kalman Stefánsson on n'explore pas le monde mais les époques. Et ce voyage, en parcourant des univers poétiques, va droit au coeur.
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difficile de faire une critique sur un livre si ce n'est poétique mais qui m'a perdu... 60 pages a tenir bon puis comme une amertume a ne plus vraiment comprendre ou l'auteur veut nous mener...

Comprendre l'histoire d 'amour d'un couple fusionnel qui donne la vie a une fille au doux prénom de l'amour... Alors je dis oui .... puis non car les fils joliment tissés finissent en pelote...
Retenir la poésie de l'Islande de l'auteur qui semble grand je dois cependant l'avouer... Que lire de lui pour me faire réellement adhérer et me convaincre ? ...
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Roman d'atmosphère sans véritable histoire. Lecture ardue non linéaire et pleine de états d'âme de l'auteur.
Un point positif pour l'Islande dont on comprend la beauté et la dureté à travers la vie des personnages et la description des paysages.
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La narration est originale, le fait que cela se déroule en Islande est très intéressant, d'un point de vue culturel. Cependant le style n'est pas très agréable, plutôt vulgaire, et l'ensemble du roman est emprunt de misogynie : les femmes sont des objets sexuels, capricieux, impétueux. Une femme qui désire plus qu'élever ses enfants est une ingrate difficile.
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Lire Joan Kalman Stefansson est une gourmandise. Toujours.
Pas une pâtisserie industrielle lourde, trop sucrée. Pas un de ces trucs commerciaux qui, après avoir été lu, ne laisse aucune trace.
Ce n'est pas un de ces romans que vous achèterez une seconde fois après avoir totalement oublié que vous l'aviez lu.
C'est aérien, doux et amer à la fois.
Ça se déguste à petites bouchées.
Pas question ici d'une lecture rapide. Il faut cheminer tout doucement en redoutant la dernière page qui va clore l'expérience.
Ce sont des romans qui se savourent, qui ont la tendresse d'un baiser et l'amertume de la perte.
Ici encore la magie opère et c'est diablement beau parce que c'est le même chemin qui mène au bonheur ou au joli malheur.




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C'est le sixième livre de Jon Kalman Stefansson que je lis, et, pour la première fois, j'ai été déçue. J'ai même été tentée d'abandonner la lecture, mais c'est un auteur que j'ai tellement aimé jusqu'à présent que j'ai tenu bon, sans beaucoup de plaisir.
Alors, pourquoi ce livre ne m'a-t-il pas emballée ? Oui, la narration est décousue, mais Stefansson m'a habituée à cela, ce n'est pas un problème. En fait, je n'ai pas ressenti d'empathie vis-à-vis des personnages, j'ai observé ce qui leur arrivait sans vraiment arriver à m'y intéresser. Et pourtant, il y a de belles descriptions, mais je n'ai pas trouvé ici la profondeur que j'ai tant aimé chez cet auteur, jusqu'à présent.
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Ásta — Où se réfugier quand aucun chemin ne mène hors du monde ? est un livre envoûtant grâce à son écriture qui compense la difficulté à entrer dans l'histoire, un voyage magique en Islande sur plusieurs décennies.

Le roman commence à la conception d'Ásta qui porte ce prénom que ses parents ont trouvé dans un livre de l'écrivain islandais Halldór Laxness, Gens indépendants. À une lettre près, Ásta signifie amour en Islandais.

Le roman raconte la vie d'Ásta, mais pas seulement, celle de son père, Sigvaldi, et de sa mère, Helga. Il parle d'amour, de littérature islandaise et de musique.

L'histoire est racontée sous forme de puzzle, avec des sauts dans le temps ou dans l'espace. Ce n'est qu'à la fin que le tableau est complet. Il faut donc s'accrocher pour entrer dans le livre. J'ai été captivée par certaines histoires et hop, l'auteur passe à autre chose. L'émotion, en ce qui me concerne, est arrivée à la fin du livre, quand le puzzle est achevé, une émotion forte qui avait fait défaut jusque-là. Il y avait pourtant d'autres évènements dramatiques. Les passages prenants sont nombreux : la rencontre de Josef et Ásta dans le Strönd, la mort de Sigvaldi, mais ils sont entrecoupés de fragments que j'avais du mal à situer dans le temps.

Lien : https://dequoilire.com/asta-..
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En 2017, l'auteur islandais Jón Kalman Stefánsson publie Ásta, une histoire familiale où les voix s'enchevêtrent pour faire jaillir les secrets et les peines.
Ásta, c'est le nom que donnent à leur fille Helga et Sigvaldi, parce que dans ce mot se cache celui de l'amour. le roman commence par une scène de sexe passionnée entre eux deux, moment que se remémore le vieux Sigvaldi tombé d'une échelle alors qu'il est au travail. Les quelques secondes qui le séparent de la mort sont le contenu du roman : il se souvient de son amour pour Helga, qui était si belle mais qui l'a abandonné en même temps que ses deux filles. La voix d'Ásta nous fait parcourir aussi les époques de la vie, de son adolescence à aujourd'hui, d'une manière jamais linéaire : Jón Kalman Stefánsson a vraiment une façon bien à lui de mener les récits, de nous perdre, de nous faire nous interroger jusqu'au dévoilement des réponses.
Les vies sont faites, chez lui, de renoncements, d'absences, de silences, d'amour qu'on aurait voulu voir durer ou naître. Comme dans Ton absence n'est que ténèbres, l'auteur a le goût de la formule, souvent mise en exergue pour débuter les chapitres ; la musique, sous forme de chansons de variété, est aussi présente dans la vie de ses personnages. Il nous conduit dans les fjords de l'Ouest, crée des personnages que l'existence brime ou qui, sous des airs simples, cachent certains secrets.

La suite sur le Manoir des lettres
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Lire un livre de Jòn Kalmann Stefansson est toujours un voyage merveilleux dans les brumes du nord, sa langue est poétique et dépouillée, on s'attache à ses personnages qui font de leur mieux de leur vie pour le temps sur Terre qui leur est accordé, l'alcool aide beaucoup les Islandais à tenir le coup ,l'amour aussi. Les scènes d'amour sont tout simplement exceptionnelles.
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« Ásta - Où se réfugier quand aucun chemin ne mène hors du monde »

Ce n'est pas le premier roman de Jón Kalman Stefánsson que je lis. Non, mais c'est celui dont je sais que je ne vais pas sortir de suite.
Pas sortir indemne de toute façon.
Bon, pour l'instant je suis totalement vidé.
Vidé de tout sentiment, vidé de toute substance.
C'est parfois ainsi lorsqu'on termine un roman. C'est quasiment toujours ainsi lorsqu'on referme un roman de cet auteur.
Je ne vais certainement pas tenter de vous raconter l'histoire, il vous appartient de la découvrir.
Par contre je peux sans le déflorer vous dire que le livre commence lorsque Sigvaldi, peintre de son état, tombe d'une échelle. Depuis le trottoir sur lequel il vient de tomber, cette certitude au moment de faire le bilan : il n'aura donc pas assez aimé.
Pourtant Sigvaldi et Helga se sont aimés et Ásta est née de cet amour.
À une lettre près, le prénom d'Ásta signifie d'ailleurs « amour » en islandais (ást) ainsi prénommée d'après un personnage de Halldór Laxness, l'écrivain islandais prix Nobel.
C'est dire si ses parents ont voulu placer leur fille sous les meilleurs augures.
Et puis, je n'en dirai pas plus sur le déroulement de cette histoire.
D'ailleurs ce serait difficile tant Jón Kalman Stefánsson s'évertue à brouiller la chronologie, les décennies et dépeint les personnages avec tellement de passion que c'est tout ce qui importe.
« Il est impossible de raconter une histoire sans s'égarer, sans emprunter des chemins incertains, sans avancer et reculer, non seulement une fois, mais au moins trois — car nous vivons en même temps à toutes les époques »
La seule façon de lire dans Ásta, c'est de se laisser envahir, de ne pas lutter, de se laisser emporter par le talent de conteur de Jón Kalman Stefánsson (il faut y associer le talent du traducteur Eric Boury).

Tous les destins ici contés ne parlent que de vies ordinaires, de passion, d'amour dans toutes ses déclinaisons, et aussi d'échecs, de défaites.
Souvent on ne découvre les liens, les causes, les carrefours de la vie que quelques chapitres plus loin, voire carrément à la fin.
L'histoire d'Ásta et des siens nous est en partie racontée par le biais des souvenirs désordonnés de Sigvaldi, son père.
L'auteur est aussi présent dans cette narration, comme une voix « off » et pourtant si impliquée.
Et peut-être au centre de tout cela une Ásta âgée de 15 ans envoyée dans les fjords de l'ouest de l'Islande chez un fermier taiseux bourru et solitaire, et sa mère atteinte d'une forme de démence proche de l'Alzheimer, habitués à accueillir des adolescents à remettre dans le droit chemin.
Un jour, l'amoureux d'Ásta lui a écrit un poème, où il dit :
« Que faire
Si tout ce que je touche
Se change en manque de toi
Et où aller
Où se réfugier
Quand aucun chemin ne mène hors du monde ? »

Cette histoire me laisse totalement vidé disais-je, foudroyé serait plus juste.
Je suis littéralement subjugué, par l'écriture sensuelle et lyrique de Jón Kalman Stefánsson
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