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sur 262 notes
Je n'ai qu'un seul souvenir de John Steinbeck et il s'agit de Des souris et des hommes. Un roman découvert au collège, j'en ai gardé un très bon souvenir. Lorsque mon fils en CM2 a eu le poney rouge en lecture obligatoire de vacances, j'étais ravie, lui beaucoup moins. Comme j'ai Les raisins de la colère dans ma PAL, je me suis donc imaginée, que ce court roman serait une étape pour sortir ce monument de la littérature américaine et me replonger dans l'écriture de cet auteur reconnu.
Et... comment vous dire que ce fut une douche froide ou presque ... le Poney rouge est une introspection dans la vie agricole des années 30 aux USA, avec tout ce qui a de rude, de difficile, de brutal, de la force de la nature et des conséquences de la crise de 29 sur l'ensemble de la population. Et c'est tout simplement difficile à expliquer à un enfant de 11 ans qui n'a pas la maturité nécessaire pour comprendre les tenants et les aboutissants. Pour lui, ce livre reste de la violence des humains sur les animaux, sur l'abandon, sur la méchanceté. Pour moi, en tant qu'adulte, c'est la souffrance d'une famille qui essaie de survivre avec de maigres ressources, c'est la parole d'un homme et des promesses à respecter, c'est la vraie vie et la réalité des faits. John Steinbeck écrit des moments difficiles dans la vie d'un jeune garçon qui va comprendre les conséquences de actes de chacun. Une écriture fluide qui dévore les yeux autant que le coeur, on s'attache à cet enfant, on souffre avec lui mais ce que j'aime par dessus tout avec John Steinbeck c'est qu'il y a toujours une sorte d'espoir dans la noirceur de sa réalité et la fin de ce roman le prouve une fois de plus. C'est certainement un court roman à découvrir mais certainement pas à mettre dans les mains d'enfants ou avec un véritable accompagnement pour ne pas créer chez eux un véritable dégout de l'histoire et de la lecture en général.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Une lecture à deux voix car je l'ai relu avec mon enfant de 9 ans. Assez dur et en même temps un roman d'apprentissage.
C'est une approche qui montre aussi que la vie est parfois terrible et qu'on a pu appréhender certaines choses début 20ème qu'on aborderait plus de la même façon à 9 ans en Amérique ou ailleurs de nos jours.
Hypersensibilité mise à l'épreuve.
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Ce récit, présenté comme un récit pour enfant, est très dur. La mort des animaux et des hommes étant au centre des trois parties. Concernant la mort des animaux, c'est l'intervention de l'homme, voire son désir de les posséder, qui est en cause. du côté de l'humain, le récit revient sur le lien à la terre, la rudesse des hommes et l'idée d'appartenir à quelque chose de plus grand que soit.
Côté langue, comme toujours, Steinbeck nous offre une belle plume où poésie et simplicité se mêlent délicieusement. J'y ai retrouvé des accents de Richard Wagamese, autre immense auteur que j'adore et je me suis demandée si ce dernier n'avait pas été un grand lecteur de Steinbeck.
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Trouvé dans une boite à livres, un John Steinbeck ne se refuse pas.
"Le poney rouge" est un court roman jeunesse présenté en trois chapitres dont la construction est surprenante puisque j'ai eu l'impression de lire trois nouvelles distinctes même si les lieux et les personnages sont communs.
On y retrouve une ferme de Californie près de la ville de Salinas d'où l'auteur est originaire. Il y raconte l'histoire de Jody un petit de garçon de dix ans, fils de M. et Mme Tiflin.

Dans le premier chapitre intitulé "Le cadeau" le père de Jody lui offre un poney rouge qu'il appelle Galipan comme les montagnes. Billy Buck, le vacher employé à la ferme, va lui apprendre à le dresser. Pourtant, un jour d'école le poulain reste sous la pluie, ce qui le rend malade.
Dans le chapitre "Les grandes montagnes" c'est un très vieil homme qui arrive à la ferme, il dit s'appeler Gitano et être né dans cette vallée où il revient pour mourir. C'est le lot des plus âgés comme le cheval Easter qui a trente ans.
Dans le chapitre "La promesse", le plus triste, Jody va avoir une nouvelle responsabilité, celle d'élever un poulain après avoir fait couvrir la jument Nellie par un étalon et de s'occuper d'elle jusqu'à ce qu'elle pouline.

Dans ces chapitres décousus, cela va très mal se passer et c'est avec beaucoup de détails et un vocabulaire adapté que John Steinbeck montre les difficultés de dresser et soigner les chevaux. Personnellement, ça ne m'intéresse pas vraiment d'autant plus qu'il insiste sur les aspects techniques. J'ai préféré le côté humain du deuxième chapitre.
Et puis, si on retrouve les portraits bien décrit des fermiers du début du 20ème siècle, j'ai moins aimé le rôle de la mère toujours dans la cuisine signalant l'heure des repas avec la cloche bien que cela sonne juste pour l'époque.


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J'aime la façon dont Steinbeck parvient à plonger son lecteur dans un quotidien rural de l'Amérique profonde des années 30-40. La vie est rude, les gens aussi.

"Le cadeau" de la première nouvelle, c'est Gabilan, le fameux poney rouge. La joie et l'attention que lui porte Jody sont très touchantes. On perçoit une connaissance et un rapport au vivant perdu pour un grand nombre d'entre nous.
J'ai été prise de court par la fin car j'avais complétement oublié que "Le poney rouge" était composé de trois nouvelles consacrées au jeune Jody.

"Les grandes montagnes" montrent bien l'ancrage de ces fermiers dans leur terre. Jody se demande jusqu'où elles vont, ce qu'il y a derrière, et personne ne sait lui répondre, ni même ne semble comprendre son intérêt pour la question. Aussi quand un étranger arrive, le garçon ne peut réfréner sa curiosité.

J'ai adoré la scène d'ouverture de "La promesse", éloge de l'imagination enfantine. le père, Billy et Jody font tous les trois une promesse, mais certaines sont plus difficiles à tenir que d'autres. L'attente de Jody est particulièrement tangible. Mais c'est le combat intérieur livré par Billy qui m'a le plus touchée.

Trois tranches de vie du jeune Jody qui illustrent une fois de plus que rien n'est jamais facile chez Steinbeck, et que les enfants ne sont pas épargnés. La patience, la curiosité et l'envie ne sont pas comblées, et quand elles le sont il y a toujours une part de mélancolie.
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LE PONEY ROUGE de JOHN STEINBECK
Livre jeunesse, ce sont trois courtes nouvelles situées près de Salinas en Californie, lieu de prédilection des romans de Steinbeck. Jody, petit garçon d'une dizaine d'années vit avec son père et sa mère dans un ranch. Son copain, c'est Billy, le garçon d'écurie qui connaît tout des chevaux.
La première nouvelle parle du poney rouge, cadeau du papa, dont Jody devra prendre soin plusieurs années avant d' espérer le monter.
La seconde voit arriver un soir un vieil indien qui affirme avoir vécu dans ce lieu, dans une hutte d'adobe, et revient pour mourir.
La dernière conte l'histoire d'une pouliche qui doit mettre bas un poulain avec de grandes difficultés.
Trois fables qui apprendront des éléments de vie à Jody.
Très belles histoires classées jeunesse mais pas seulement.
Un aspect moins connu du grand Steinbeck.
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Alors que je viens de finir ce livre, j'ai tout de suite eu une réaction de vieux schnock (bon je ne suis plus jeune) car je me suis dit que cet enfant avait eu une chance folle d'avoir grandi dans une ferme et d'avoir appris la vie avec la nature et les animaux. Ses parents aussi sont présents. de quoi a-t-il besoin de plus?
L'école et ses amis pour compléter le tableau. Il grandira en apprenant les valeurs essentielles : le travail, le courage, la mort, la souffrance, l'espoir, la patience, l'amitié et l'amour.
Je dis vieux schnock en parlant de moi car je pense que la jeunesse d'aujourd'hui est totalement dénaturée par la soi-disante modernité de la société.
Un enfant d'aujourd'hui comme Jody, pourrait ressentir tout ce qu'il a vécu dans le livre sans être perverti par la société de consommation qui est au final une abomination.
C'est un livre salvateur qui raconte comment un enfant aurait pu grandir dans un monde comme celui du poney rouge. Et on est bien d'accord que ce n'est pas un pays de richesse et d'oisiveté. Mais plutôt un pays où l'on vit simplement de son travail.
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Je n'avais pas encore lu de romans de Steinbeck et quand j'ai vu qu'il avait aussi écrit des romans à destination des jeunes j'ai sauté sur l'occasion.

Alors tout de suite, je le dis, il y a vraiment un problème de classement. Si le héros de l'histoire est bien un jeune garçon, l'histoire est tellement tragique et certaines scènes tellement dures, que ce n'est pas possible de le proposer à des enfants. Sauf si on se la joue instit sadique et qu'on a envie de faire pleurer ses 29 CE2. J'ai vraiment été surprise de ce classement. On est loin de Tom Sawyer ou de Boule et Bill !

C'est l'histoire d'un jeune garçon Jody qui vit dans un ranch en Californie avec ses parents. J 'ai aimé partager le quotidien de cet enfant de 10 ans , discret et gentil, le voir accomplir ses corvées, aller à l'école, s'occuper des bêtes. Un jour, son père , un homme plutôt dur (enfin à l'époque ce devait être comme ça) lui offre un poney rouge, à charge pour Jody d'en prendre soin et de le dresser. Avec l'aide du garçon d'écurie, Billy Buck, Jody va beaucoup s'investir dans son rôle et prendre ses responsabilités à coeur. Malgré cela, un jour de pluie, le poney s'enrhume et le petit rhume se transforme en terrible angine.

Un récit poignant qui montre comment il était difficile, qui plus est quand on est un jeune garçon, de s'occuper des animaux. Que malgré toute notre bonne volonté, la nature peut être cruelle. Dure leçon de vie pour ce petit garçon.



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Mon édition se compose de 3 nouvelles : le poney rouge, les grandes montagnes et la promesse.
Ces 3 récits se passent au sein de la même famille, qui vit dans un ranch près des Rocheuses. Une vide rude, décrite finement. Ces récits ont la particularité d'associer à cette famille un cheval. C'est vrai qu'à cette époque, les chevaux sont indispensables.
Je ne m'attendais pas à ces histoires s'agissant d'un recueil que j'associais à "édition jeunesse". Rien de rose bonbon, bien au contraire... On est dans la vie rude, violente, triste.... et pourtant avec un espoir, de l'empathie....

Ma nouvelle préférée est la 2de qui met en scène un vieil homme qui veut finir sa vie au sein des lieux où il est né et a vécu.
Mais sincèrement je ne suis pas sûre de mettre ce livre entre les mains d'enfants trop jeunes.... Et en disant cela, je me dis que c'est peut-être moi qui vieillis !
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Dans les années trente en Californie, le jeune Jody grandit entre l'école et les tâches qui lui sont confiées au ranch de ses parents. Lorsque son père lui offre un poney et les responsabilités qui vont avec, l'enfant s'emploie activement à son dressage avec l'aide de son ami Billy Buck, le garçon d'écurie. Mais, alors qu'approche le jour où Jody pourra enfin le monter, le poney attrape la gourme, cette redoutable angine équine.


Le drame frappe cruellement le petit garçon, amené à se battre contre ce qui prend corps pour la première fois dans sa vie : l'impuissance humaine face à l'adversité, lorsqu'elle s'acharne sur ceux que vous aimez et vous accule à d'impossibles choix. Et même si l'histoire se passe à la campagne, là où le contact proche des animaux vous aguerrit très tôt aux réalités de la vie et de la mort, les épreuves qui attendent Jody sont d'une dureté à le marquer au fer rouge, quelques scènes difficiles pouvant même interroger le classement de ce livre en littérature jeunesse. Ce qui s'annonçait comme un apprentissage autant qu'une récompense, tourne en réalité à une confrontation, précoce et brutale, aux très rudes contingences du métier de fermier dans le Far West du début du XXe siècle.


Ce court roman, qui figure parmi les toutes premières oeuvres de l'auteur, annonce déjà les grands thèmes qui domineront sa production littéraire : la dure vie des ruraux ordinaires de Californie dans les années trente, en des lieux où il a lui-même vécu. Dans ces vastes espaces encore presque sauvages, vivre est un acharnement qui vous durcit dès l'âge le plus tendre, et la construction du Nouveau Monde se fait dans un étroit mélange d'espoir et de violence.


Un récit poignant, d'une simplicité brutale, où s'exprime toute la cruauté de la lutte pour la survie sur ce qui est encore une terre de conquête : un Far West qui vous rabote et vous dessèche les sentiments, pour qu'une fois racornis, ils cessent, une fois pour toutes, de vous rendre faible et vulnérable.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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