Les Nuits de la Saint-Jean

Cette fois-ci, nous sommes transportés au coeur de l'hiver, toujours sur l'île de Sandham qui est très accueillante en été mais qui est très austère pendant la saison froide. L'histoire se déroule entre le présent, marqué par une disparition mystérieuse et la découverte d'un corps mutilé et le passé, qui nous révèle petit à petit une famille où règne la haine et les secrets. À la manière de Vivéca Sten, l'intrigue progresse avec subtilité, sans précipitation, dévoilant peu à peu les tenants et les aboutissants de l'affaire. Les chapitres courts et l'alternance entre les époques donnent un rythme parfait pour un polar captivant, qui offre un moment de lecture des plus agréables. C'est d'ailleurs un avis partagé et c'est la raison pour laquelle nous enchaînons en ce début de semaine avec le tome suivant.

C'est toujours avec plaisir que je lis un polar se déroulant à Sandhamn . J'aime bien cette série que je lis quand l'occasion se présente. C'est un peu comme Camilla Lackberg.

On retrouve les protagonistes habituels : Nora et Thomas qui vont enquêter sur la disparition de Lina. Dans cette histoire, le présent et le passé vont s'emmêler. Les problèmes de famille seront au coeur de cette histoire.

J'aime bien ce type de polar qui prend le temps et où il n'y a pas forcément de twist retentissant. Il suffit juste de suivre l'histoire qui se déroule durant l'hiver.

Une bonne lecture de saison, sans prise de tête.

Tout d'abord ce roman fait partie d'une saga, c'est le 3eme tome mais je ne m'en suis pas du tout rendu compte, ça ne dérange absolument pas de le lire en one shot. Ce polar nordique a été une très bonne lecture, l'enquête et la résolution sont assez classiques mais très bien maîtrisées ce qui rend la lecture sympathique. de plus la plume est fluide et entraînante avec une dose de suspense pour maintenir l'attention. Au niveau protagonistes, j'ai beaucoup aimé le duo amical Nora/Thomas je trouve ça rare que l'auteur n'insinue pas que l'un ou l'autre ait des sentiments amoureux, nous avons vraiment ici une belle amitié. Je possède dans ma pal un autre tome de cette saga et je m'y plongerais avec grand plaisir. Une belle découverte de cette auteure.
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Sandhamn, île de l'archipel suédois en plein hiver.
Nora vient s'y réfugier avec ses deux fils, en raison d'un conflit de couple.
Les enfants trouvent un sac avec un bras humain.
C'est le début de l'enquête que vont avoir à élucider Thomas (meilleur ami de Nora) et sa coéquipière, Margit.
Les chapitres alternent entre deux époques. Celle de l'enquête et l'enfance maltraitée d'un jeune garçon, qui subit les coups de son père.
C'est vrai que le rythme est lent, l'ambiance feutrée, les événements sombres. Mais c'est ce qui fait le polar nordique !
Pas besoin de vitesse, de courses poursuites, de cascades ou de gros bras musclés pour faire une bonne intrigue.

Encore un succès de Viveca Sten que j'ai bien apprécié. L'intrigue est assez classique, alternant des chapitres relatant des évènements du passé avec ceux de l'époque actuelle. On se doute qu'il y aura peut-être un lien entre les deux époques, mais il faut attendre la fin du livre pour découvrir ce qu'il en est. Entretemps, on retrouve avec plaisir l'inspecteur Thomas, son ex-femme qui cherche à se rapprocher de lui et son amie d'enfance, Nora, qui elle est en pleine crise de couple avec son mari volage. J'aime beaucoup le style de l'auteur, l'écriture est fluide, aucune vulgarité (c'est très reposant !) et même une pointe d'humour quand se pointe la belle-mère de Nora.
Je lirai certainement d'autres livres de cette auteure.

Challenge plumes féminines 2022 – n°13

Ça fait un petit moment que ce roman traîne dans ma pal à tel point que je ne sais plus comment je l'ai eu, il y a été un peu oublié comme tant d'autres. Il aura fallu cet item du challenge pour l'en sortir enfin. Je connais cette auteure de nom mais ça sera ma première lecture d'elle, j'espère passer un bon moment en sa compagnie.

Le début est intrigant mais le changement incessant de narrateurs déroute d'autant plus avec des chapitres se passant au début du 20ème siècle. Où veut nous entraîner l'auteure ? Je ne le saurais pas car malgré toute ma patience, je n'accroche pas aux différents personnages et je ne supporte pas les chapitres avec Gottfrid. Malgré une 100aine de pages lues, l'auteure continue d'incruster de nouveaux narrateurs sans qu'on connaisse leurs liens avec les précédents. Bien que les chapitres soient relativement courts, je trouve que l'histoire n'avance pas et comme d'habitude, la 4ème de couverture en dit trop ou est trop alléchante. J'ai essayé de lire un peu en diagonale la fin mais ça n'a servi qu'à m'embrouiller un peu plus et ça ne m'a pas donné l'envie de poursuivre plus loin dans cette lecture. L'accroche en 4ème de couverture parle d'un sens aigu du détail mais pour ma part, j'ai surtout trouvé que l'auteure se perdait dans la vie de ses différents personnages plutôt que d'avancer dans l'enquête.

Comme vous l'aurez compris, ce roman aura été une déception pour ma part, j'en attendais peut-être trop car on n'est même pas dépaysé par les beaux paysages enneigés de la Suède. Comme je dis souvent, trop de détails tuent l'histoire dans l'oeuf et c'est bien dommage pour un thriller soit-disant harponneur. Pour ma part, j'avais surtout du mal à me remettre dans ma lecture tant j'accrochais de moins en moins. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Je passe donc mon chemin pour la bibliographie de cette auteure.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Il y avait des années que je n'avais pas lu de polar nordique. Très jeune, j'avais adoré Sjowall et Wahlhoo puis Henning Mankell. Plus tard j'ai lu un Camilla Lackberg sans grand enthousiasme. Plus récemment encore j'ai entamé un polar suédois que j'ai vite lâché.
Et j'ai tenté ce roman policier de Viveca Sten qui jouissait de bonnes critiques en espérant que je retrouverais le goût de lire un bon policier nordique.

Au départ j'ai trouvé le style assez terne mais je suis tout de même entrée sans problème dans cette histoire qui débute, comme souvent, par la disparition d'une jeune fille finalement retrouvée morte dans des conditions scabreuses. Une enquête de police s'enclenche mais elle restera au second plan tout au long du livre qui est aussi un roman d'atmosphère dont l'intrigue se situe sur l'ile de sandhamm, au large de la capitale suédoise. Si le lieu est joli et préservé, le climat y est rude, il neige longtemps. Les habitants à l'année forment une toute petite communauté.

En parallèle des recherches pour retrouver le meurtrier de la jeune fille en 2007, la romancière nous plonge dans une histoire familiale qui débute sur cette même île en 1899. le lecteur découvre le petit Thorvall qui grandit auprès d'une mère neurasthénique et d'un père violent et religieux qui l'a pris en grippe et le maltraite.

Au présent, nous suivons l'enquête des policiers mais aussi la vie de quelques familles voisines de la jeune disparue. Sont évoqués des sujets de société et des drames intimes tels le deuil, la mort subite du nourrisson, la fin d'un couple et le divorce, les disparités sociales.

Les deux histoires présente et passée vont évidemment se croiser pour éclairer cette affaire de meurtre. Dans cette petite communauté fermée, les drames du passé ont en effet des ramifications dans le présent.

Le destin dramatique du petit Thorvall, fort bien racontée, m'a émue. L'auteur montre la dureté d'une époque révolue où les enfants n'étaient pas protégés contre la violence et le malheur.

Les protagonistes du présent, policiers, voisins des parents de la victime, habitants de île, traversent des moments de solitude et de drames personnels qui les rendent attachants.

Les chapitres courts s'enchaînent parfaitement. le roman prend vite un tour mélancolique et angoissant.

On a hâte de comprendre le lien entre passé et présent. L'enquête policière, plutôt lente, emprunte quelques fausses pistes intéressantes et crédibles.
Mais, c'est grâce à la curiosité et à la perspicacité d'une jeune femme proche d'un policier, que l'enquête pourra progresser.

Personnellement j'ai été happée par cette intrigue mystérieuse et habilement construite. le dénouement, très bien amené et réaliste, ne m'a pas déçue.

Viveca Sten fait partie de ces auteurs de roman policier qui allouent dans ses romans une large place à la vie familiale de ses personnages. Pour intéresser le lecteur, ses personnages traversent souvent des crises: amour impossible, mésentente, tromperie, divorce, violence. Ce choix, s'il nous rapproche de ses personnages, rend l'intrigue policière moins présente et le suspense qui l'accompagne moindre. Ainsi dans Les Nuits de la Saint Jean, Nora découvre par hasard que son mari, Henrik, la trompe et décide sur le champ de le quitter. Dans le même temps, Thomas rencontre dans un restaurant de Stockholm Pernilla son ex femme qui lui avoue avant de partir: « on devrait peut-être recommencer, si tu veux bien sûr ». C'est le côté roman à l'eau de rose du récit. En parallèle on suit les hauts et les bas des relations au sein d'une famille pauvre de l'île, quatre vingt ans auparavant. Un père violent, un fils peu doué et souffre douleur, une fille jolie portée aux nues par son père et une mère faible, soumise à son mari. Progressivement, on se sent touché par cette histoire surgie du passé dont on se doute qu'elle a des conséquences dans le présent.


L'intrigue policière, quant à elle, est simple. Sur l'île de Sandhamn, une jeune fille, Lina, a disparu. On pense qu'elle s'est suicidée, en se noyant, personne ne lui voulant du mal. Quelques mois après cette disparition, la découverte de restes humains enterrés sur l'île laisse à penser qu'ils appartiennent à Lina et donc qu'elle a été tuée. Thomas enquête et fait appel à un profiler pour l'aider. Lina a-t-elle été sacrifiée dans le cadre d'anciens rites païens? Mais arrivé aux deux tiers du livre, on voudrait que l'enquête avance et que quelque chose se passe. C'est vrai que les quatre-vingt dernières pages sont plus riches en action, rebondissement et suspense. Ce n'est clairement pas le meilleur roman de Viveca Sten. J'ai préféré Dans l'ombre du paradis, du sang sur la Baltique, Au nom de la vérité et par dessus tout Sous protection.

Quelque part en mer Baltique, , à Sandhamn, une île suédoise.
Un cold case, celui de la jeune Lina, disparue depuis plusieurs mois, dont on vient de déterrer un membre....
Reprise de l'enquête par l'inspecteur Thomas Andreasson.
Narration alternative: Sandhamn à l'heure de l'enquête, Sandhamn il y a un siècle...élémentaire cher Andreasson, il doit y avoir une raison ! Des liens entre personnages présents et passés ?
Histoires de jalousie, de vengeance, d'amours contrariées, de haine ressassée...où il est prouvé que le temps ne guérit aucune blessure.
Plus un soupçon d'attirance interprofessionnelle raisonnée !
Une intrigue qui se déroule gentiment, sans véritable chair de poule ni suspense insoutenable, mais une lecture sympathique.
Pour qui veut voyager dans le Nord et ménager ses méninges.

Sur l'île de Sandhamm, en jouant à cache-cache dans la forêt, un groupe d'enfants trouve un bras à demi-enterré. Serait-ce celui de Lina, la jeune fille disparue quelques mois plus tôt ? Thomas et Margit enquêtent là dessus tandis que son amie Nora traverse une période de séparation difficile avec son époux.
Parallèlement, Viveca Sten nous conte l'histoire d'une famille de l'île dans les années 1920, un père violent, une mère soumise et leurs deux enfants aussi différents que le jour et la nuit...
J'aime beaucoup cet auteur et le tome 3 de la série Thomas Andreasson est aussi captivant que les deux précédents. Les chapitres courts et alternés avec cette histoire du siècle dernier, cela crée un rythme rapide. Les descriptions sont fortes et on se sent vraiment glacé dans cet hiver suédois.
Certes d'aucuns relèvent une grande similitude avec Camilla Läckberg, ce qui n'est pas faux mais les actions se situent dans le même pays, le même climat, le bord de mer, les personnages ont le même style de vie familiale alors la comparaison est facile. Pour autant, je trouve que l'écriture de Viveca est plus rapide et l'ambiance plus glaciale que celle de Camilla, auteur que j'aime aussi beaucoup au demeurant.