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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Voilà l'un de mes plus mauvais souvenirs du lycée...

Pour finir l'année de seconde, la prof de français - par ailleurs pire que médiocre - nous annonce le titre du dernier livre que nous allons étudier : le Rouge et le Noir.
(Autant dire que ça ne l'a pas aidé à remonter dans mon estime)

Il y a quelques jours, j'ai appris de la bouche d'un professeur de français, qu'il est presque de tradition chez les professeurs de lettres "raffinés" d'aimer Stendhal au point de le mettre sur son étagère des favoris. Et bien c'est que je ne dois pas être raffinée! Dommage pour moi !

Plus sérieusement, je n'ai pas supporter Julien Sorel, un personnage qui avait eu l'air de se tromper de roman. Et l'écriture de ce cher Stendhal était tellement indigeste - pour mes goûts de lectrice pas raffinée - que j'ai abandonné à 100 pages de la fin.
Tant pis ! Je retournerais dans les "bas fonds" décrit par le "sur-expressif" Emile Zola.
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Ça f'sait longtemps, hein.

La dernière fois que je prenais ma plume pour puter un peu – puisque je ne sais faire que ça – c'était pour m'attaquer à Eluard.
Depuis, on a changé d'année, les frères Bodganov et notre JPP préféré ont tiré leur révérence, j'ai rencontré mon premier anarco-macroniste (ça ne s'invente pas), et Tonton Vladimir joue à Risk édition Marioupol.

Plein de choses, donc, en si peu de temps.

Alors, déjà, la bonne année aux camarades qui me liront, je la souhaite en mars mais mieux vaut tard que jamais comme dirait l'autre con.

Et pour commencer cette année 2022 (en retard, oui, bon, je sais), pourquoi ne pas ouvrir le bal avec un Stendhal et une galette qui ronchonne ? On ne change pas une équipe qui gagne, n'est-ce pas ?
Alors voilà.

Pour commencer, un petit rappel sur le roman, histoire que ça soit bien clair dans ta tête avant que je ne le crucifie.

Julien Sorel s'emmerde dans son petit village de péquenauds. Son daron le prend pour une petite tapette qui passe son temps à lire plutôt que de surveiller la scierie.
Alors le daron le vend au maire du village, en tant que précepteur pour ses marmots.
Julien aspire à devenir prêtre, parce que c'est son seul moyen de devenir riche. le souci, quand t'es prêtre, c'est que tu peux pas courir la gueuse, et surtout, si tu veux devenir un Napoléon bis, bah, c'est chaud. La soutane, c'est pas le plus confortable pour galoper cheveux-z-au-vent, une armée de grognards derrière toi.
Et donc Julien met de côté sa foi déjà pas grandiose, et il fricote avec la femme de son patron (le salaud !), qui tombe amoureuse aussi, alors ils font des roulades d'amour dans la chambre de Madame tandis que Monsieur pionce comme une souche.

Je m'arrête là pour le résumé, sinon je vais dévoiler l'intrigue et tu n'aurais plus envie de lire ce fleuron de la littérature frânçaise.

Raterais-tu quelque chose ?

Ah, laisse-moi le temps de te répondre, mon camarade.

Stendhal est aux profs de français ce que Socrate est à ma prof de philo.
Un véritable phantasme.
Selon ma prof, Socrate, à l'instar de Robespierre, est un « monstre de pureté ».
Selon moi, Stendhal, à l'instar de Guy Georges, est un monstre. Sans pureté.

Quel commentaire méchant, trivial, pas même construit, et la Galette ose comparer un grand auteur du XIX à un tueur en série abominable !

Tu es surpris ? Mazette, c'est que ça faisait vraiment longtemps que tu m'avais oubliée, alors.

Ma grand'mère, ancienne prof de français, vénère Stendhal tout autant que Maupassant.

- Il décrit si bien les affres de l'amour ! Et ses descriptions… Ah !

Les affres de l'amour, j'admets qu'il est bon.
(Oui, l'amour sa fé mal, et j'adore enfoncer des portes ouvertes.)

Décrire, donc, les petits sursauts de ton petit coeur au contact de l'être aimé, et les pâmoisons quand il frôle ta main, oui, j'admets qu'on s'y reconnaît. Et c'est presque divertissant à lire.

Mais, bon dieu ! trois de pages de description d'un putain de parapet !

Pourquoi ?

Pour me dire qu'avant il mesurait trois mètres, mais qu'avec le temps, il s'est affaissé, et du coup les dames regardent le paysage en s'accoudant dessus ?

Mais moi, je m'en fous ! Moi, je veux du concret !

Bien sûr, je n'ai rien contre les descriptions. Quand Maupassant emploie vingt lignes rien que pour décrire la moustache de l'officier prussien dans « Boule de Suif », ça ne me gêne pas. (Bien au contraire…)

Mais trois pages !

Si encore, il n'y avait que les descriptions chiantes qui m'emmerdaient. Mais même les personnages !

Pour illustrer mon propos, voici, en exclusivité sur Babelio, un extrait d'une conversation entre Mère-grand et moi.
- Tu n'as vraiment pas aimé Stendhal.
- Plus indigeste que les huîtres d'Oncle Michel à Noël.
- Tu es injuste.
- Les personnages, je ne peux pas les piffer.

Elle met un peu de lait dans son thé. Ce n'est pas une métaphore.
- Tu ne comprends pas la complexité de Julien ? Je te pensais l'esprit plus… fin.
- Je ne peux l'attaquer directement, sinon tu vas dire que je fais du mauvais esprit, et je vais encore me faire engueuler.

Emule de Stendhal comme elle est, Mère-grand ne se laisse pas démonter si facilement.
- Bon, c'est vrai que c'est un personnage controversé, on l'adule ou on le déteste. Mais Madame de Rênal ? Elle est bien, non ?
- Tu parles de cette brave cocotte qui s'entiche de ce jeune arrogant, amoureuse comme pas deux, fleur bleue comme une adolescente de quinze ans ? Soyons sérieux, hors contexte, il ne s'agit que d'une épouse insatisfaite à la Bovary, qui tente de se dévergonder un peu dans les bras du prof de ses marmots.
- Et alors, l'amour entre deux personnes, tu ne trouves pas ça émouvant ?
- Je hais l'amour-fanfreluche. Et puis, franchement, bien mis en scène, cette histoire entre ces deux lurons, ça pourrait faire l'objet d'un mauvais téléfilm pour ménagère de cinquante ans...

Grand'mère n'a pas dit son dernier mot. Elle abat son ultime carte :
- Et Mathilde ? Tu ne vas pas me dire qu'elle est faiblarde, n'est-ce pas ?
- J'admets qu'elle a un tempérament plus fort et plus intéressant que celui de Madame de Rênal.
- Ah !
- En même temps, la barre n'était pas mise bien haut.

Elle regarde le fond de sa tasse, déçue.
- Et puis, à la réflexion, Grand'mère, je ne la trouve pas tellement forte. Parce que bon, frôler l'orgasme quand ton amant est sur le point de te faire un carré bien court derrière les oreilles, j'appelle pas ça une force de caractère.
- Tu as le coeur sec, c'est un esprit romanesque !

Je mets pause pour faire de la prévention auprès de mon lectorat, féminin notamment :
Si votre amant, jeune ou vieux, au physique de Clark Gable ou d'Asselineau, s'apprête à vous décapiter avec la vieille épée de votre géniteur, fuyez immédiatement.
Non, ce n'est pas « romanesque » d'être tuée par son amant.
Certes Jacques Pradel et Christophe Hondelatte raconteront vos galipettes, mais ça ne sera qu'une gloire posthume.
Et quel intérêt ?

Pour en revenir à Stendhal, jamais le mot « lecture » n'a aussi bien rimé avec « torture » (rime riche, du reste, étonnant...)
Dans son Journal, Jules Renard écrit que chaque lecture est une graine qui germe.
Une graine qui germe, peut-être, mais qui germe en quoi ?
Certains ouvrages ont donné en mon coeur une fleur belle, grandiose, aux couleurs bien vives.
D'autres ne m'ont laissée qu'un amas de pétales, gris, flétris avant même de s'ouvrir.
Le Rouge et le Noir est de ceux-là.

En ôtant les descriptions INUTILES (celles d'un parapet, par exemple), on parviendrait à coup sûr à gagner une centaine de pages. Ce qui eût été providentiel pour les lycéens qui ont eu le subir, et qui à présent se rongent les sangs en imaginant que c'est sur Julien qu'ils plancheront au bac de français.
(Même combat, camarades !)

Donc, si je résume : une histoire pas folle, des descriptions chiantes, des personnages antipathiques.
Conclusion : la mayonnaise ne prend pas.

Je ne comprends vraiment pas l'engouement autour de ce livre. J'ai le sentiment de passer à côté de quelque chose, et ça m'attriste. Mais ce qui me chagrine encore plus, c'est que des petits auteurs, d'un autre siècle (plus proche ou plus lointain), moins reconnus, tombent peu à peu dans l'oubli tandis que Stendhal caracole dans le Panthéon de la Littérature Française. Cela me dépasse.

Grand bien, cependant, lui fasse.

Mais, groupies De Stendhal, par pitié, laissez-moi, pauvre ignorante hermétique à sa prose psalmodiée par les Académiciens que je suis, laissez-moi me complaire dans la littérature de seconde zone, bien plus épanouissante à mes yeux que vos pavés sans goût.

Si ce n'est celui salé de mes larmes d'ennui et de désespoir.
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Alors là je ne comprends pas... Moi qui avait tant aimé "La Chartreuse de Parme".
Mais quel ennui ! Quel ennui !!! Pour ma culture générale et avec l'espoir que j'aurai une espèce d'illumination, j'ai continué ; pour le défi je suis allée au bout.
Quels personnages inintéressants !!! Certains louent la profondeur psychologique de ces derniers, mais je les trouve absolument caricaturaux et fades.Tant de pages pour si peu !

L'écriture n'a rien d'exceptionnel, Flaubert, Balzac et Hugo ont fait tellement mieux. J'avoue : je ne comprends pas pourquoi ce livre est considéré comme un chef d'oeuvre. Mon aventure avec Stendhal s'arrêtera là.
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Cela faisait bien longtemps que je souhaitais lire ce livre et que je l'avais dans ma liseuse. Et bien quelle déception!
La plume est belle et accessible mais l'histoire...
Julien Sorel est ambitieux, orgueilleux, vaniteux et arrogant, bref un personnage auquel je n'ai pu m'attacher et les femmes, sincèrement des godiches...
Je suis allée jusqu'à la dernière page mais ce fut d'un ennui...
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Certes, ce livre est un des grands classiques de la littérature. Cependant, cela ne m'a pas empêché de le détester. A tel point, que j'ai mis plusieurs semaines pour le finir et en lisant un autre livre en parallèle pour ne pas me dégoûter à vie de la lecture !
Je ne sais pas précisément ce qui a fait que je n'ai pas aimé, peut-être les dizaines de pages de description à la suite ou encore la lenteur de l'action. Toujours est-il que je ne me suis pas attachée aux personnages, je n'ai pas toujours compris leurs réactions et leurs façons de penser...
Bref, c'est un très mauvais souvenir de lecture.
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Alors bon!!!
Dans ma liste des livres à avoir lu dans une vie, ça faisait longtemps qu'il attendait celui-ci...
Considéré comme un chef d'oeuvre, je m'attendais à prendre le même plaisir que pour "Madame Bovary" ou "Jane Eyre"... mais mon dieu que ce fut long... et d'un ennui mortel...
Alors oui l'histoire, une fois résumée est plutôt attrayante et les personnages intéressants... mais franchement l'écriture de Stendhal ne m'a pas emporté!!! Sauf dans les bras de Morphée...
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Je n'aime pas abandonner des livres !
Je me sens inculte je me sens sans intelligence et je me sens nul ! Je me sens trahi par la littérature alors que c'est ma plus grande passion.
C'est toujours un coup de mou et de découragement de devoir abandonner un livre.
On vous dit pauvre auteur il doit se retourner dans sa tombe s'il est mort !

Bah écoutez j'ai fais ce que j'ai pu j'ai fais ce qui me plaît le plus lire je ne lis pas pour souffrir en lisant un truc qui me plaît pas !
J'ai toujours une peur bleue que la liste des livres que j'abandonne augmente car je suis découragé par la soif de l'évasion.

Je me sens comme un futur libraire nul et immoral de laisser les livres abandonner derrière soi !
Je me sens triste de devoir abandonner un livre qui vous est cher et qui appartient à votre grand-mère comme celui-ci !
Je ne sais pas si j'aurais le courage aussi de reprendre un livre que j'ai abandonné pour le relire des années plus tard à quoi ça sert ?
Je suis désolé de devoir en arriver à la...

[...]

Je vois le rouge des sanglots et des remords que j'ai de devoir abandonner un livre et ne pas réussir à me pardonner.
Et le noir c'est ma plus infime dépression de devoir en arriver à là et d'être plonger dans la mélancolie.
Et dans l'inquiétude...




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Il y a des classiques qui malgré une lecture à reculons ont su me conquérir.
Il y en a d'autre qui m'ont laissé indifférente.

Il faudrait inventer une troisième catégorie pour celui-ci ou le livre refermé - non avant même que le livre soit refermé! - j'avais déjà oublié l'essentiel de ce qui s'était passé.

Peut-être était-ce la vague de chaleur qui frappait Oxford ce jour ou j'ai décidé d'abattre cette lecture une fois pour toute.
Ou peut-être pas. Toujours est il que il y a des paragraphe que j'ai relu trois fois ayant systématiquement oublié à la fin de quoi il était question au début.

Les lignes s'enfilaient sans réussir à imprimer le moindre sens dans ma tête, sans rien imprimer qu'un terrible ennui.

Aujourd'hui ce qu'il me reste se résume à ces quelques mots: campagne, professeur, cheveux en désordre, séminaire (le paragraphe de décision d'entrée fait partie de ce que j'ai relu trois fois sans m'en apercevoir), tête dans un panier, Mathilde qui pleure.

A part ça... je serais incapable de dire comment la tête a atterrit dans le panier au juste.



Pour résumé un classique qui n'a laissé dans ma mémoire qu'un grand blanc.
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Je l'avais lu au collège... que des mauvais souvenirs. Je m'étais toujours promis qu'un jour je le relirai... c'est fait et cette sensation d'en avoir la même impression qu'au collège.. chi... Et ça n'a rien à voir avec une éventuelle difficulté à lire une certaine littérature du XIXème, j'ai presque tout lu Balzac ou Flaubert ou d'autre et toujours avec beaucoup de plaisir. Là... rien... juste chi... je le redis.
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Lu il y a longtemps, à l adolescence, je garde le souvenir d'un calvaire où chaque page était tournée avec soulagement. Soporifique, lu comme on peut compter les moutons.
Bref passé complétement à côté.
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