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C'est l'ex femme d'un chanteur/Et pas n'importe lequel/Et elle a fait des films/Avec Harvey Keitel.
Elle vit à L.A. Stock l'a publiée. Dans « la bleue », une collection créée par Jean-Marc Roberts. Lagardère.com (bientôt bolloré.com) précise que "le prestigieux catalogue de littérature française où figuraient déjà Rousseau, Cocteau ou Apollinaire s'est enrichi d'auteurs contemporains" dont Amanda Sthers. Amanda from L.A., biographe de Johnny. Je ne sais pas si c'est bien de Little Bob Rousseau, Slim Jim Cocteau et Axl Apollinaire dont on parle, toujours est-il qu'Amanda Sthers, dans le supplément livres du figaro, rappelle que Jean-Marc Roberts (1954-2013) était « son père en littérature » et « le premier amant de sa mère». Madeleine a paru en 2007 et s'est vendu "à plus de 200 000 exemplaires", selon son auteur, raison de plus de la lire. L'histoire, c'est un décor - la Bretagne - et quelques costumes : l'héroïne, un genre de Bécassine hyper triste à forte poitrine et Castellot, le parisien qui trompe sa femme avec; Rémi de l'agence immobilière où Madeleine émarge et qu'elle trouve ringard mais qu'elle finit par épouser, alors qu'en vrai, elle aime le parisien. The End.
Qu'ai-je appris sur la littérature ? 1) dans l'édition, comme ailleurs, faire l'amour est bien une forme de méritocratie qui peut engendrer toute une oligarchie. 2) Sthers apprécie le présent de l'indicatif et les phrases courtes, ce qui donne à Madeleine un style péchu de slogan publicitaire. Haribo c'est beau la vie. Si c'est D'aucy j'y vais aussi. A vous Amanda : « Dans la bière il fait jaune et ça tient chaud ». (p.1664) « Elle prend une banane pour changer de goût sur la langue » (Chiquita). « Il est nauséeux mais il n'a pas de libre arbitre » (Nausicalm by John P. Sartre) « Souvent les hommes boivent du café » (La Tisanière). 3) Certains auteurs suppriment la ponctuation, pas Sthers. Bon point : son bouquin est plein de points. « J'ai envie de me jeter dedans, dit Castellot en regardant la mer. Elle aurait préféré qu'il parle de ses bras, de leur histoire. «Je ne sais pas nager», lui avoue-t-elle. ». C'est pas grave on reviendra à marée basse. Au cours d'une visite de bien immobilier, finalement, ils couchent. Sa mère faisait de même avec l'employé des P et T. Ah ces prolos! Quelle libido! Et avec ça, de vrais coeurs d'artichaut. « Rémi pense à Madeleine, à ce qu'il a fait de mal. Ca le fait chialer comme un gosse. Il écoute tout Michel Sardou. Il souffre ». Mépris de classe? Un roman photo de Lelouch années 2000 en plus aigre. 4) Immense mérite des livres d'avant 2008, date à partir de laquelle Facebook modifie l'humanité, Madeleine ne connait pas les réseaux sociaux. C'était l'époque où les gens se rencontraient pour de vrai, pas encore la vie de L.A., chacun enfermé dans sa voiture, et dans sa voiture, chacun enfermé dans son iphone; des poupées californiennes qui se swipent au feu rouge tandis que dans le rétro, les clochards poussent leurs caddies jusqu'à l'océan glacé et gris.
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Madeleine travaille dans une agence immobilière.
Célibataire endurcie, la quarantaine, un peu boulotte, elle n'attend pas grand chose de la vie.
Jusqu'à ce client venu de Paris qui couche avec elle dans une maison qu'ils visitent.
Silencieux, énigmatique, il reviendra plusieurs fois et Madeleine, folle d'amour pour lui passera son temps à l'attendre.
Je ne sais pas pourquoi cela fait des années que j'avais envie de lire ce livre.
C'est chose faite, et je ne regrette pas.
Espoir et désenchantement se succèdent pour ces deux personnages un peu en marge de leur vie.
Avec un style direct et précis, avec des phrases courtes, l'auteure dresse le portrait de deux êtres qui ne savent pas qui ils sont ni où ils vont.
Un ciel gris sur Brest accentue la réalité pas toute rose de deux êtres fragilisés.
Sans paroles, sans promesses, la vie poursuit son cours.
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Rien a voir avec la chanson de Brel ou avec la Madeleine de Proust.
Non ici, Madeleine est agent immobilier en Bretagne, elle mène une vie solitaire, avec l'espoir un jour de trouver l'homme de sa vie. Un jour, débarque Castello, un parisien venu visiter des maisons dans la région. Miracles des rencontres, les deux vont s'attirer l'un l'autre.
Ces deux personnages sont installés dans une routine, avec leur souffrance personnelle, dans l'attente d'un signe du destin. Dans la vraie vie, c'est pas forcément gagné mais le roman permets ces petits miracles qui font basculés des vies. Sthers brosse le portrait d'une femme à la fois touchante et mélancolique, mais n'oublie pas d'y ajouter une pointe d'humour pour alléger sa noirceur, Madeleine et Castello n'ont rien de héros, des gens banals dans des vies banales. En cela, Sthers réussit parfaitement leur portrait, avec ce qu'il faut d'espoir et de désenchantement, le roman se lit d'une traite, alors bien sur, c'est pas renversant mais plutôt agréable. Alors pourquoi pas ?Comme disait Brel "Madeleine, elle aimera ça ".
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C'est triste comme le mauvais temps, la solitude et l'isolement. Il y a du sexe, mais sans paroles, il y aurait bien des cris, mais ils ne sortent pas, il y a des pleurs, mais on ne voit que les larmes.

Ça fout un peu le blues quand-même.

Un livre déconseillé aux dépressifs, avec quelques clichés et effets de styles dispensables, mais à l'atmosphère bien rendue.
Lien : https://www.noid.ch/madeleine/
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En voyant le titre du roman, j'ai pensé à la chanson d'amour de Brel ; « Ce soir j'attends Madeleine, j'ai apporté du lilas… ». J'ai aussi imaginé Proust croquant sa petite madeleine pleine de délicieuses réminiscences... 
Résultat : complètement à côté de la plaque ! Car cette Madeleine-là n'inspire pas l'amour, seulement la concupiscence. Elle n'a pas de beaux souvenirs non plus et ne se trouve pas du côté de chez Swann. Non, il faut plutôt chercher du côté de chez Zola. Car il y a du déterminisme dans l'existence médiocre de Madeleine.

A quarante ans, l'horizon affectif de Madeleine, agent immobilier à Brest, est bouché comme le ciel du Finistère sous le crachin. Une enfance chaotique avec un père violent tué par l'alcool, une adolescence bourrée de complexes, puis des expériences amoureuses plus que décevantes ont fini par la persuader qu'on ne pouvait pas s'intéresser à elle, qu'elle ne méritait pas d'être aimée. Alors quand un homme l'approche, elle le prend comme il vient et ne s'attend pas à ce qu'il reste. D'ailleurs, "les garçons se limitent à trouver l'entrée de Madeleine puis la sortie de son appartement". Ses rêves, elle les réserve à Brandon Bradley, son héros de série télé favori.
Mais voilà que Castellot, client parisien cherchant à acheter une maison en Bretagne, vient rompre la routine. Leurs blessures intimes s'unissent dans une relation épisodique qui devient régulière. Et pour la première fois, Madeleine se surprend à espérer. Mais la vie se chargera de lui rappeler le morne destin qui est le sien.

Ce court roman condense bien des désillusions, des frustrations et des souffrances. Amanda Sthers a une écriture brève et forte, parfois crue pour mieux faire ressortir les petites cruautés ordinaires qui tissent la vie de son anti-héroïne. Avec Madeleine, il ne faut pas s'attendre à une lecture paisible. On prend plutôt une claque, mais une claque qui a du style, c'est ce qui compte.
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J'ai lu ce roman d'une traite dans des conditions pourtant pas forcément idéales (lit d'hopital) et j'ai beaucoup aimé l'écriture simple et limpide .
le récit est mené avec beaucoup de sensualité,le sens du suspense et un romantisme décalé.
A lire
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Un beau portrait de femme touchant et modeste à l'image de la Bretagne grise et pluvieuse mais gironde et généreuse.
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Madeleine, la quarantaine en mal de "l'autre" et en mal d'elle-même, est une figure émouvante et attachante. Perdue dans son silence intérieur, elle se confrontera au mutisme salvateur du seul homme, Mr Castellot, qui sera parvenu à conquérir non seulement ses sens mais surtout son coeur. Grâce à cette relation, elle parviendra à la liberté et à la reconnaissance. Etrange histoire que celle-ci, un homme en quête de ses propres retrouvailles débarque dans sa bretagne natale. L'odeur du varech, le bruit de la mer (purificatrice, libératoire pour Madeleine) sont puissamment présents tout au long de la lecture. Ils s'aimeront sans un mot (elle ignorera jusqu'à son prénom), seules quelques paroles révéleront Madeleine à elle-même et seul le silence qu'elle lui offrira permettra à l'homme de reconstruire son identité. Madeleine, rassérénée par l'amour vrai qu'elle aura donné de toutes ses forces, reprendra le chemin de sa vie banale mais qui aura trouver sa pleine justification. Les personnages gravitant autour ne sont guère enthousiasmants : banalité, a-priori, jugements, intérêts égoïstes, tristesse... Il y a des portraits savoureux de lucidité impitoyable sur les êtres dont l'horizon se borne à tellement peu de choses... Leur besoin d'autrui pour exister peut être pitoyable, castrateur, réducteur... le karaoké mettant en lumière Rémi, l'amoureux transi, est un morceau d'anthologie quant à l'observation physique et psychologique du personnage... Il y a aussi la maison de retraite et la comédie musicale montée par le grand-père Jacques, etc... Ces passages font sourire mais on ressent dans notre amusement une amertume, une réalité pénible à reconnaître. Amanda Sthers, dans un style direct, composé de phrases courtes allant à l'essentiel, nous renvoit à la difficulté de vivre, à la difficulté d'être, à la difficulté d'aimer et au besoin de reconnaissance qui permet à chacun d'exister... Un très beau livre.



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Une femme de bientôt 40 ans engluée dans sa solitude et ses souvenirs d'enfance (Père alcoolique et mère volage). Un homme, parisien, dont le mariage s'effiloche et qui souhaite acquérir une maison dans son pays d'enfance pour renouer post-mortem avec son père. le région de Brest dépeinte sous un jour plus que déprimant.

Et en plus le texte nous assène un festival de situations triviales et de fascination pour les fluides corporels.

Après deux références à 'la pisse' en pages 16 et 17, je me suis promis d'arrêter la lecture à la troisième occurrence. Page 57 : Bingo. Fin de la lecture.

Amateurs de Jane Austen passez votre chemin.
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Ce soir je m'en vais voir Madeleine,........


Madeleine est une agent immobilier qui a la quarantaine et qui est mal dans sa peau. Vieille fille solitaire, Madeleine rêve un jour de partager son quotidien avec un homme.
Un jour débarque dans sa vie, un homme, Castellot, à la recherche d'une maison, celui-ci va séduire la solitaire Madeleine.
il ne parle pas, il est attirant et suit ses pulsions animales.

Madeleine est un personnage touchant, elle a tellement d'espoir que sa vie change qu'on s'attache très vite à elle. L'histoire nous capte, pour ne plus nous lâcher, nous avons envie de savoir ce que les personnages vont devenir et comment l'histoire va se terminera.
Ce n'est pas le roman du siècle mais Madeleine a ce petit quelque chose qui nous tient en haleine!
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