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4,1

sur 6175 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Difficile de s'attaquer à la lecture d'un mythe littéraire comme "Dracula" de l'irlandais Bram Stoker. Avec toutes les représentations que l'on s'en fait notamment parce qu'il a souvent été adapté au cinéma, au théâtre, à la télévision, en bande dessinée etc, je suis surprise d'avoir une impression de découverte. Ce bon moment de lecture est peut-être dû à la forme épistolaire que prend la narration : journaux, articles, comptes rendus... Il faut dire que la plupart des personnages veulent garder une trace de ce qu'ils sont en train de vivre alors ils écrivent, parfois en sténo, ou ils s'enregistrent.

Jonathan Harker travail chez un notaire et doit se rendre en Transylvanie pour négocier avec un aristocrate la vente d'un bien immobilier à Londres. Il découvre à cette occasion le comte Dracula dans son sinistre château. Dès ce moment, l'ambiance est tendue notamment parce que se produisent des événements que Jonathan ne s'explique pas : le visage du comte n'apparaît pas dans la glace, il ne mange jamais avec lui, il n'y a pas de domestique dans la demeure aux portes fermées à clefs... Bram Stocker réussi à créer une ambiance très angoissante montant crescendo.
Ce qu'est en train de vivre Jonathan contraste avec sa situation de jeune anglais tout à fait bien et qui doit se marier bientôt. Il se noie dans les incertitudes et les fantasmes provoqués par trois femmes vampires qui le soumettent à la tentation.

Dracula dans sa quête vitale pour survivre doit boire du sang humain. Il se rend à Londres dans la terre de son pays qu'il fait transporter car ce n'est qu'à cette condition qu'il peut voyager. Il reste allongé dans son cercueil le jour et sors la nuit mais Bram Stoker ne parle de vampire que tardivement, quand le docteur Abraham van Helsing vient seconder son confrère pour expliquer ce qui arrive à Lucy, la meilleure amie de Mina qui va épouser Jonathan. D'ailleurs, il parle plutôt de non-mort.

Bref je ne vais pas raconter toute l'histoire qui est haletante. Je n'ai pas vraiment ressenti le côté manichéen comme dominant même si dans le roman il est clair que Dracula est une menace. On s'y attache parce qu'il exerce une sorte d'attraction/répulsion. C'est ce qui est particulièrement bien réussi dans ce livre de l'époque victorienne où les femmes sont considérées comme inférieures (elle est intelligente donc elle a un cerveau d'homme) avec un beau personnage de Mina dont le rôle est essentiel et qui illustre bien le sentiment d'attraction/répulsion que j'évoquais. Car ce qui fait la force du livre c'est aussi l'appétence érotique charnelle de Dracula avec cette bouche qui mord qu'il ne dissocie pas du désir.


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Il y a de très (trop ?) nombreuses années, j'avais adoré le film de Francis Ford Coppola sur Dracula. Il donnait pour moi une autre version de l'histoire du vampire, et bon, il y avait Keanu Reeves aussi !! Maintenant que je me suis plongée dans la lecture du livre original, je comprends que le film lui est en fait très fidèle (à une exception amoureuse près !).
« Dracula », de l'irlandais Bram Stoker, est un roman épistolaire : l'histoire commence avec les lettres et le journal de Jonathan, clerc de notaire envoyé en mission dans les Carpates chez un obscur comte transylvanien, afin d'y conclure l'achat d'une propriété londonienne. Si son professionnalisme lui fait mettre au début de côté les « bizarreries » de son hôte, il réalise peu à peu toute l'étrangeté du personnage, avant de se retrouver finalement face à sa terrible dangerosité. En parallèle, la belle Mina, sa douce fiancée, consigne également dans son journal son séjour chez sa richissime amie Lucy. Cette dernière se met cependant à avoir un comportement étrange, puis se retrouve atteinte d'une maladie inconnue…
On est ici dans le roman victorien par excellence : on y retrouve la société anglaise so chic du XIXème siècle, mais aussi cette ambiance des bords brumaux de la Tamise un peu glauque. Certains trouveront le roman un peu long (plus de 600 pages), mais il est terriblement bien écrit, l'utilisation des lettres/journaux/articles de presse en facilite la lecture et le rend vite addictif. Je l'ai préféré à « Frankenstein », de Mary Shelley, que j'ai trouvé pour le coup un peu moins bien construit.
Bref, un classique à découvrir !
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Dracula... Un nom dont on ne saurait avec précision donner la limite de la légende. Dracula, c'est le vampire que tout le monde et pourtant personne ne connaît. Est-ce un personnage réel ou fictif ? Est-il le premier vampire, l'originel celui qui a enfanté toutes les légendes ? Oui et non. Si le mythe du vampire est antérieur au personnage de Dracula, lui-même étant inspiré d'une personnalité réelle, c'est Bram Stoker qui, en créant ce même personnage, est à l'origine de la popularité du mythe que l'on connaît aujourd'hui. le roman éponyme a été publié en 1897 et a connu depuis moult adaptations, suites, reprises et autres dérivés en tout genre. C'est LE livre culte de la mythologie horrifique, celui qui a connu le plus grand succès et par conséquent celui qui déchaîne bon nombre de fan(atique?)s en tout genre à chaque sortie d'une adaptation.

Ce livre a rejoint mon top 6 dès la première lecture, le parti-pris de cette critique est donc clairement positif ! Tellement positif que je ne sais pas par où commencer ! Que dire... L'ouvrage est si... Immersif ! le côté épistolaire permet de rendre l'atmosphère très mystérieuse et la lecture très fluide. le Comte en lui-même n'est présent véritablement que dans à peine un cinquième du livre. Et pourtant, sa présence se ressent partout quel que soit l'extrait de journal intime, la lettre, ou encore la coupure de presse présentée. Ces suggestions font tout la force de l'horreur. Nul besoin de descriptions sanguinolentes quand un peu de brume, une atmosphère chargée et quelques paroles bien placées font que le cerveau du lecteur s'emballe. de là, découlent justement tous les débats qui animent les draculophiles : autant de place pour l'imagination fait place à énormément de diversité d'interprétations, autant donc de possibilité de trahisons par les adaptateurs divers et variés. Mais que de mystères ! Que de questions sans réponses qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, renforcent l'intrigue au lieu de la polluer ! Mention particulière au patient Renfield dont on ne saura finalement rien, mais qui reste indispensable à l'atmosphère et qui laisse toute liberté au lecteur d'interpréter son comportement comme il le souhaite.

Quelques (tout) petits points négatifs tout de même. On pourrait regretter le côté très macho et religieux des personnages principaux. de la même façon, les notions médicales évoquées forcent le sourire au regard des connaissances actuelles (coucou la transfusion sanguine et la physionomie !). Si le style d'écriture est très fluide, l'on pourra noter tout de même une certaine lourdeur dans les dialogues qui manquent par moment de concision. Cependant, tous ces menus défauts ne sont rien si le lecteur fait juste un petit effort pour se souvenir que le livre est paru en 1897 : autres temps, autres moeurs (et quelle qualité d'histoire bordel !).
Éventuellement la seule chose qui résiste à cette notion, c'est la fin qui peut sembler un peu rapide. Comparativement au temps pris tout le long du livre pour poser l'ambiance, et ceci même quand la situation des personnages aurait mérité un peu plus de stress et d'action, le troisième acte peut sembler quelque peu rushé et décevant. C'est ici pour moi la limite du style épistolaire. En effet, quand les personnes qui tiennent leurs journaux intimes sont prises dans une course-poursuite à travers l'Europe où ils partagent leur temps entre expectatives sous pression et actions fulgurantes. Tenir un journal avec autant de concision que d'habitude peut sembler quelque peu compliqué. D'où éventuellement cette impression de fin bâclée.

Ça sera tout pour moi ! Foncez découvrir les origines du mythe de Dracula ! Elles valent le coup !
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Bram Stoker crée Dracula en 1897 en s'inspirant de l'histoire vraie d'un voïvode des Balkans du 15 ème siècle : Vladislav III Dracula. Un prince, un « fils du Dragon » ayant séjourné à la cour ottomane dans son enfance et dont les terres s'étendent des Carpates jusqu'à la plaine du Danube… Ça fait rêver et peut-être que Bram Stoker encore tout imprégné de romantisme, a rêvé devant un tel personnage.
Sauf que, sauf que… Ce prince est aussi appelé Vlad l'Empaleur parce qu'il aimait bien prendre son dîner au milieu des pieux dressés des empalés du jour. Même avec des chandeliers et une nappe brodée, le tableau n'est plus très romantique.
Vlad coupe les têtes (24000 d'un coup tout de même), brûle vif, cloue les turbans des ambassadeurs sur leurs têtes si ceux-ci ne se découvrent pas assez vite devant lui et puis il empale, il empale, il empale. Des milliers de personnes. Son seul nom inspire la terreur jusqu'à Constantinople, la grande capitale de l'autorité dans ce coin du monde.
Bram Stoker a prit l'enveloppe de ce psychopathe sanguinaire pour en faire la bête sépulcrale de son roman. Il le sublime en faisant de lui un vampire, un être dont la cruauté s'explique parce qu'il a traversé le voile, il est allé au-delà de la condition humaine, maudit et bannit. Il évolue dans un monde fantastique qui peut à tout moment engloutir le nôtre.
Dans le roman, la puissance de cet être terrifique n'est dévoilée que peu à peu car il est rusé, ce qui accentue l'innocence des autres personnages en face à commencer par Jonathan Harker, jeune clerc de notaire poli et professionnel, Mina, sa compagne compatissante et tous les autres qui auront à faire à lui. Leur impuissance est d'autant plus évidente que tous déploient des trésors de bonté, de grandeur d'âme et d'héroïsme pour combattre l'Insupportable. Finalement, même leur courage est au service du comte Dracula, de son exaltation et de son apparente invincibilité.
Comme tous les combats du Bien contre le Mal, ce combat paraît bien inégal et perdu d'avance. C'est sans compter sur l'infime part d'humanité qui reste en Dracula : la faille… Souvent, elle précipite et parfois, elle sauve.
Ce livre est fabuleux pour ce qu'il produit en moi : l'excitation de l'effroi et la fascination pour les mondes fantastiques qui surgissent ici et maintenant.
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Dracula est l'histoire palpitante d'une créature buvant le sang de jeunes innocents, qui meurt ou deviennent possédés suite aux morsures.
Plusieurs personnes vont mener l'enquête pour résoudre et tuer cette créature.
Un livre génial et intrigant à lire et regarder, entre amour, voyage et créatures fantastiques.
Bande dessinée fantastique pour les collégiens avec envie de lire des livres remplis d'action et de mystère.
(Eva Luna)
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Il a fallu que je revisionne le Nosferatu de Werner Herzong pour me décider à relire le Dracula de Bram Stocker. Et là : révélation!
Ma première lecture avait été longue, laborieuse. Aux confins de l'ennui. Et je l'ai relu, mais avec la langueur d'Herzog. Et le drame de Lucy m'est apparu sous un jour nouveau.
Bram Stocker a offert là un comte mi romantique mi fantastique, résolument contemplatif, suivant son propre rythme. Il y a les moments où on l'on a peur et ceux où on se contente d'observer, comprendre. On se laisse porter. Il faut pas être trop pressé. C'est une expérience particulière. Cette relecture m'a offert une seconde chance d'aimer ce classique. Et désormais, je l'adore...
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On reproche parfois sa forme à ce livre. C'est vrai que le roman épistolaire n'est plus guère à la mode. Mais la bonne littérature se moquer de la mode, et ce
re mode de narration a donné des chefs-d'oeuvre, dont Dracula fait partie. L'ouvrage est évidemment de son temps, et la psychologie des personnages est celle de ceux de la littérature de l'époque. Jonathan Harper, Mina et van Helsing n'ont pas une mentalité post+moderne, l'auteur leur prête des sentiments et des scrupules outrés auquel la bienséance de l'époque les contraint, mais pas plus que ne le sont ceux d'autres personnages de la grande littérature, à laquelle Dracula appartient sans nul doute. Un poète symboliste y trouve une des plus belles phrases de la littérature universelle : " Dès qu'ils eurent passé le pont, les morts vinrent à leur rencontre". Je ne suis pas loin d'être de son avis. Dans l'ensemble le style est soutenu.
L'histoire ? Nul besoin de la résumer. Ce livre est le fondateur de la littérature vampirique
Quelques spécialistes me contrediraient sur ce point, et citeraient entre autres le livre de Polidori. Mais c'est Stoker qui a fixé les règles canoniques, reprises d'ailleurs de superstitions balkaniques assez répandus, et qui, très curieusement, amenèrent certains érudits du Xviiieme siècle à conclure à la véracité du
Mythe, tels Dom Calmet, le plus connu. C'est dans ce courant"scientifico-vampirique" que Stoker a puisé une partie de ses sources.
Ce canon a été appliqué avec des fortunes diverses pendant un peu plus d'un siècle. Il a donné lieu à de grandes oeuvres cinématographiques dans les années 30 et à d'excellents livres contemporains, tel le"Salem" de Stephen King (de qui d'autre ?) Malheureusement le genre a connu une dégénérescence récente commencé avec les forts peu recommandables vampires d'Ann Rice, puis en passant.par Buffy et culminer avec Twilight et tous ces romans où l'on voit des vampires séduire à tour de bras des collegiennes, de préférence américaines. van Helsing, au secours ! Et à la réflexion, parlez-en au Comte. Cela ne lui plaira pas, et il pourrait souhaiter mettre fin à certaines choses.
Pour parler sérieusement, il s'agit d'un excellent livre, appartenant à la grande littérature de son époque, et d'une lecture indispensable pour tout amateur de fantastique.
Sans vouloir pinailler (mais si, je pinaille), Dracula n'est pas un roman gothique. Ce genre a existé entre la fin du Xviiieme et le début du XIX.Il ne se rattache que très marginalement au fantastique et le fantastique y est pratiquement absent. Parmi les ouvrages les plus connus, le confessionnal des pénitents noirs, le château d'Otrante, Melmoth l'homme errant. Je n'en conseille pas la lecture, c'est aussi ennuyeux que les romans précieux du XVIIeme. En revanche Jane Austen en a fait une parodie amusante dans Northanger Abbey". Mais rien à voir avec Dracula.
Tant que j'y pense, encore un excellent roman sur le thème des vampires : un vampire ordinaire de Suzy McNee Charnas, et aussi bien sûr"je suis une légende" de Matheson.
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Chef d'oeuvre du roman gothique, chef d'oeuvre du roman d'horreur, chef d'oeuvre du roman vampirique, ce roman est mythique. A lire avec délectation en frissonnant avec délices. Ce livre est aussi un grand roman d'amour et fonctionne comme un thriller. Tout le monde peut y trouver son bonheur.
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La référence !
Il faut absolument lire ce roman car c'est a partir de celui-ci que s'est créé le mythe. Ce roman est un regal à lire, ce roman est construit autour des journaux intimes des personnages principaux qui traquent ce nouveau monstre qui arrive en Angleterre pour la premiere fois. On se rend compte que l'art de l'ecriture a diminué quand on lit les romans sur dracula d'aujourd'hui. Si vous desirez lire la suite 'Dracula l'immortel" vous risquez d'être choqué par ce qu'en a fait son petit-neveu. Bonne lecture !!
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Ce livre est nettement plus qu'un incontournable du fantastique : c'est un des
monuments de la littérature britannique.

Jonathan Harker est notaire. Il se rend en Transylvanie pour conclure
un contrat avec le comte Dracula, qui vit seul dans son château. Très vite,
Harker se retrouve prisonnier de son étrange hôte avant de découvrir sa véritable
nature. Caché dans des caisses de terre, Dracula est déjà parti pour
l'Angleterre.

Le roman se présente, de façon très moderne, comme une suite de lettres et
d'extraits de journaux intimes échangés par les personnages principaux. L'action se
met progressivement en place et tout se déroule avec une logique implacable.

Le
personnage de Dracula lui-même n'apparaît qu'assez peu : un peu au début, puis à la fin. Au milieu du roman, il est devenu invisible - ou plutôt, on devine sa présence derrière tout ce qui va mal : le moindre événement mauvais cache son empreinte. Il n'est pas présent
physiquement, mais son influence est partout. Car Dracula n'est pas seulement un
vampire ordinaire. Dracula est un symbole. Il représente le Mal. Une maladie, c'est
Dracula. Un naufrage, c'est Dracula. le fog qui constitue un tel danger pour les
navires, c'est Dracula. La folie, c'est Dracula.

A lire.
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