Ca y est, après 7 mois d'essai, Hortense est enceinte. Alors quand le premier examen montre que tout va bien, elle exulte et l'annonce à la terre entière. Plus concrètement, à ses amies, sa boss et ses parents. Et les réactions ne sont pas toujours ce qu'elle attendait. Mais peu importe, elle et Charles sont sur un nuage, ils vont être parents.
Mais tout s'écroule bien vite. Quelques gouttes de sang, puis d'autres, la visite aux urgences et un simple « C'est terminé ». La culpabilité, les questions, les angoisses, les peurs, la déception. Un tsunami d'émotions frappe Hortense, couplé à la douleur physique de l'évacuation. Les phrases assassines des proches, non réconfortantes et le fameux, c'est normal, une grossesse sur 4 termine en fausse couche. Mais quand on est la femme, la 1 sur 4, on ne veut pas entendre cela. Surtout quand on doit vivre cette épreuve à deux reprises.
Tout s'écroule je disais pour Hortense, tout est remis en question, et elle va essayer de trouver des réponses dans une quête de soi intime. La rencontre avec une chamade énergéticienne va lui permettre de se recentrer sur elle. Poser des mots sur ses angoisses, trouver des réponses dans son passé, mieux gérer ses failles et ses douleurs pourrait lui permettre de mieux appréhender une future grossesse. En parallèle, Charles se perd dans ce couple où il ne trouve plus vraiment sa place.
Un roman qui m'a chamboulée et bouleversée. J'ai été cette femme, j'ai connu cette souffrance, j'ai été Hortense il y a plusieurs années. J'ai trouvé intéressant le chemin qu'elle prend pour combler les doutes qu'elle ressent. Néanmoins, cette approche « ésotérique » de l'accompagnement à la conception et à la maternité pourrait presque paraitre culpabilisante pour certaines femmes. Je dis presque, car la bienveillance et la générosité qui se détachent de l'écriture de
Caroline Surany montrent bien que c'est loin d'être le but.